Title: Cours de Rhumatologie
1Cours de Rhumatologie
- Introduction
- Lupus Systémique
- Maladie de Horton
- Ostéopathies fragilisantes
- Maladie de Paget
Dr. Ferreyra Dillon Service de Rhumatologie Hôpita
l Bichat
2Rhumatologie
- Spécialité de la Médecine qui soccupe de la
prise en charge de rhumatismes inflammatoires et
dégénératifs, ainsi que les maladies métaboliques
osseuses et les maladies systémiques. La
Rhumatologie est étroitement liée à la Médecine
Interne, lorthopédie et la Rééducation.
3Rhumatologie
4Rhumatologie
5Rhumatologie
- Maladies Métaboliques
- Goûte
- Chondrocalcinose articulaire
- Ostéomalacie
- Ostéoporose
- Maladie de Paget
- Maladies dégénératives et mécaniques
- Arthrose
- Lombalgies et Lombosciatiques
6Rhumatologie
- Maladies inflammatoires
- Polyarthrite Rhumatoïde
- Spondylarthropathies et rhumatismes associés
- Lupus
- Syndrome de Gougerot-Sjögren
- Vascularites (Maladie de Horton, vascularites
systémiques) - Myopathies et Myositis
- Autres
- Myélome
- Infections osseuses et articulaires
- Tumeurs osseuses et métastases
- Hypo/hyperparathyroïdie
7Rhumatologie
- Examens complémentaires
- Laboratoire
- Bilan Systématique
- Marqueurs dinflammation
- CRP-VS
- Bilan Phosphocalcique
- Bilan Urinaire (Calciurie, phosphore,
protéinurie)
8Rhumatologie
- Examens complémentaires
- Laboratoire
- Bilan Auto-immunité
- Anticorps antinucléaires, anti tissus,
anti-thyroïdiens, antiECT, autres.
9Rhumatologie
- Examens complémentaires
- Laboratoire
- Biopsies (Osteomedulaire et Myélogramme, cutanée,
osseuse, rénal) - Examen Bactériologique (Hémocultures, ECBU,
liquide articulaire, BK)
10Rhumatologie
- Examens complémentaires
- Imagerie
- Échographie
- Radiographie standard
- Diagnostique et thérapeutique
- Scanner
- IRM
- Scintigraphie Osseuse
- Osteodensitometrie
11Rhumatologie
- Traitements
- Symptomatique, antalgiques
- Pallier I Paracétamol, AINS
- Pallier II Tramadol, combinaison de Pallier I
morphiniques à faible dose (codéine,
dextropopoxiphene) - Pallier III Morphiniques
12Rhumatologie
- Traitements
- Kinésithérapie
- Entretien de lamplitude articulaire
- Récupération du tonus musculaire
- Décontraction musculaire
- Préparation préopératoire et rééducation
postopératoire (prothèses, chirurgie du rachis) - Rééducation à la marche, vestibulaire.
13Rhumatologie
- Traitements Immunosuppresseurs
- Corticoïdes
- Antimalariques de synthèse
- Methotrexate
- Leflunomide
- Azathioprine
- Cyclophosphamide
- Ciclosporine
14Rhumatologie
- Traitements Immunosuppresseurs
- Anti TNF alpha
- Infliximab, Etanercept, Adalimumab
- Rituximab (anti CD20)
15Rhumatologie
- Traitements Locaux
- Injection de Corticoïdes
- Injection des Radioisotopes
16LUPUS
- DEFINITION
- Prototype des maladies auto-immunes, le lupus
érythémateux disséminé est une connectivite
protéiforme de cause inconnue caractérisée par la
production d'anticorps antinucléaires, en
particulier d'anticorps anti-ADN natif.
17PHYSIOPATHOLOGIE
- La cause de la maladie est inconnue mais la
pathogénie fait intervenir en premier lieu
l'action des anticorps anti-ADN contre les
structures cellulaires ou membranaires. - Parmi les facteurs congénitaux, l'appartenance au
groupe HLA DR2 et DR3 prédispose à l'affection. - Il existe des facteurs environnementaux comme
l'exposition aux UV, les hormones sexuelles, les
médicaments, le stress et certains agents
infectieux comme les virus. - Cependant les données expérimentales suggèrent
une origine multifactorielle de la maladie.
18MANIFESTATIONS CLINIQUES
- 1)Manifestations générales (asthénie, anorexie et
amaigrissement et fièvre). - 2) Les manifestations dermatologiques (80 mais
inaugurales seulement dans 1/2 des cas) - a) Lésions spécifiques prédominent sur les
régions exposées en raison de leur
photosensibilité - L'érythème en vespertilio (60) ou en 'loup de
carnaval' - b) Lésions non-spécifiques, en rapport avec une
atteinte vasculaire inflammatoire s'il s'agit
d'une vascularite, ou thrombotique
19MANIFESTATIONS CLINIQUES
20MANIFESTATIONS CLINIQUES
21MANIFESTATIONS CLINIQUES
- 3) Manifestations rhumatologiques souvent
inaugurales et quasi-constantes - Le mode évolutif de ces arthrites parfois
accompagnées de ténosynovite - Il sagit darthrites non destructrices
22MANIFESTATIONS CLINIQUES
- 4) Manifestations rénales
- Glomerulonephrite Lupique facteur majeur du
pronostic (35 à 55) - La classification OMS distingue 6 classes de
néphropathies lupiques.
23MANIFESTATIONS CLINIQUES
- 5) Manifestations neurologiques (30 à 60)
souvent graves - - Épilepsie
- - Déficit moteur central
- - Troubles psychiatriques fréquents et variés.
24MANIFESTATIONS CLINIQUES
- 6) Manifestations vasculaires de fréquence variée
- - Syndrome de Raynaud
- - hypertension artérielle
- - Vascularite de la peau, du rein et du système
nerveux central. - - thrombose veineuse profonde
25MANIFESTATIONS CLINIQUES
Syndrome de Raynaud
26MANIFESTATIONS CLINIQUES
- 7) Manifestations cardiaques
- - Péricardite (30)
-
- - Myocardite
- - Endocardite de Libman-Sachs, généralement
muette
27MANIFESTATIONS CLINIQUES
- 8) Manifestations respiratoires
- - Pleurésie (30)
- - Infiltrats bilatéraux non-systématisés (15)
La survenue d'une pneumopathie au cours du lupus
érythémateux disséminé doit faire rechercher une
étiologie infectieuse, en particulier
tuberculeuse.
28DIAGNOSTIC POSITIF
29DIAGNOSTIC POSITIF
- Biologie
- a) Syndrome inflammatoire
- b) Les manifestations hématologiques
- Anémie inflammatoire , anémie hémolytique
auto-immune - Leucopénie avec lymphopénie prédominante,
- Purpura thrombopénique idiopathique
- présence d'une anticoagulant circulant et des
anticorps antiphospholipides (TCA non-corrigée
par l'adjonction d'un plasma témoin), responsable
d'une incidence accrue des thromboses artérielles
et veineuses.
30DIAGNOSTIC POSITIF
- Biologie
- c) Les anomalies immunologiques, dominées par
l'existence de facteurs antinucléaires - La recherche d'anticorps anti-ADN bicaténaire ou
anticorps anti-ADN natif est moins sensible mais
plus spécifique c'est l'actuelle clé du
diagnostic. - L'hypocomplémentémie
31EVOLUTION et PRONOSTIC
- Les formes gravissimes avec atteinte viscérale
multiple et décès rapide sont rares. - Les formes intermédiaires sont les plus
fréquentes, caractérisées par des poussées
évolutives et risque d'évolution aiguë
secondaire. - On oppose schématiquement les formes bénignes
cutanéo-articulaires et les formes graves par
atteintes viscérales dont l'atteinte rénale. - Actuellement, la médiane de survie à 10 ans est
de 85.
32TRAITEMENT
- Les mesures hygiéno-diététiques éviter
l'exposition solaire (lutilisation dune crème
solaire), les contraceptifs oestroprogestatifs et
les médicaments inducteurs. Il faut prévenir le
patient des risques de l'interruption
intempestive du traitement. - Le traitement est un anti-inflammatoire, variable
selon la gravité de la maladie (aspirine,
Anti-inflammatoires non stéroïdiens,
corticothérapie, voire immunosuppresseurs). Les
antimalariques de synthèse (hydroxychloroquine)
ont leur place dans les formes bénignes.
33TRAITEMENT
- Le traitement des formes viscérales repose sur la
corticothérapie - La dose est variable selon la gravité de la
localisation 0,5mg/kg/j dans les épanchements, 1
à 1,5mg/kg/j dans les localisations rénales,
cérébrales et hématologiques menaçantes, en 2 ou
3 prises, pour une durée de 6 semaines à 3 mois.
La voie IV est prescrite dans les cas les plus
graves, relayée par voie orale. - Les immunosuppresseurs (cyclophosphamide,
azathioprine, mofetilmicofenolate, Rituximab)
doivent être utilisés avec discernement en raison
des effets secondaires hématologiques, sur
l'oncogenèse et la fertilité.
34MALADIE DE HORTON
- DEFINITION
- La Maladie de Horton est une forme de vascularite
de gros vaisseaux étroitement lié à la
pseudo-polyarthrite Rhizomélique, rhumatisme
inflammatoire curable de la personne âgée
localisé aux ceintures.
35INTERET et PHYSIOPATHOLOGIE
- La maladie de Horton est une artérite sous la
dépendance d'une panartérite giganto-cellulaire
segmentaire. Celle-ci touche les gros et les
moyens troncs artériels avec une prédilection
pour la région crânio-faciale, en particulier
l'artère temporale ('artérite temporale de
Horton'). L'association d'une maladie de Horton à
une pseudo-polyarthrite Rhizomélique est
fréquente.La pseudo-polyarthrite Rhizomélique et
la maladie de Horton sont d'étiologie inconnue,
et surviennent plus fréquemment chez la femme
(2/1) après 50 ans.
36MALADIE DE HORTON
- a') Signes fonctionnels
- Le mode de début est variable.
- Les céphalées sont toujours présentes elles sont
superficielles et intéressent la région
fronto-temporale. Une claudication intermittente
de la mâchoire apparaissant lors de la
mastication est particulièrement évocatrice. - Des Signes fonctionnels ophtalmologiques doivent
attirer l'attention ils annoncent l'amaurose
totale - b') Signes généraux
- c') Signes physiques
- L'examen rapporte une abolition du pouls
temporal, plus rarement une artère temporale
saillante et inflammatoire. - Les signes de pseudo-polyarthrite Rhizomélique
sont présents dans la moitié des cas de maladies
de Horton.
37PSEUDO-POLYARTHRITE RHIZOMELIQUE
- CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
- La maladie associe des douleurs inflammatoires
des ceintures et une altération de l'état
général. - a) Signes fonctionnels
- Le mode de début est variable, insidieux ou
brutal - Les douleurs articulaires et musculaires sont de
siège proximal, intéressant de façon élective
d'abord les épaules puis les hanches. - b) Signes généraux
- c) Signes physiques
- L'examen met en évidence une limitation de
l'amplitude articulaire, lors de la mobilisation
active et passive. Les muscles sont douloureux à
la palpation. - Devant ce tableau, les signes de maladie de
Horton sont à rechercher car il sont présents
dans 50 des cas.
38MALADIE DE HORTON
Artère Temporale
39MALADIE DE HORTON
- DIAGNOSTIC POSITIF
- 1) Clinique
- 2) Biologie
- Les signes biologiques sont communs aux 2
pathologies - - La biologie retrouve une VSgt100mm et
accessoirement augmentation des autres paramètres
du syndrome inflammatoire.
40MALADIE DE HORTON
- DIAGNOSTIC POSITIF
- 3) La biopsie de l'artère temporale
- C'est l'examen-clé du diagnostic d'artérite de
Horton.
41MALADIE DE HORTON
- DIAGNOSTIC POSITIF
- 3) La biopsie de l'artère temporale
42MALADIE DE HORTON
- EVOLUTION
- La pseudo-polyarthrite Rhizomélique évolue vers
une guérison sans séquelles sur une période de 1
à 3 ans. La Maladie de Horton a aussi une bonne
évolution avec un traitement précoce.
43MALADIE DE HORTON
- TRAITEMENT
- Les modalités de traitement sont différentes
selon que l'on a affaire à un Horton isolé ou
associé à une pseudo-polyarthrite Rhizomélique,
ou à une Pseudo-polyarthrite Rhizomélique isolée.
44MALADIE DE HORTON
- TRAITEMENT
- On utilise un traitement anti-inflammatoire
non-spécifique la corticothérapie, à dose
suffisante et suffisamment prolongée. - Le prednisone est pris à la posologie de
0,7mg/kg, 2X/j (30 à 60mg/j).
45ERYTHEME NOUEUX
- DEFINITION
- Dermo-hypodermite nodulaire aiguë, localisée
essentiellement aux jambes, d'évolution
'contusiforme' et résolutive. - L'érythème noueux est une symptomatologie
uniforme pouvant relever de multiples étiologies
qui font le pronostic de l'affection.
46ERYTHEME NOUEUX
- PHYSIOPATHOLOGIE
- L'atteinte initiale d'une hypodermite se fait au
niveau des cloisons interlobulaires du tissu
graisseux sous-cutané. - L'atteinte du derme sus-jacent fait parler de
dermo-hypodermite. - Dans le cas de l'érythème noueux, l'affection est
une réaction tissulaire non-spécifique à un
processus pathologique siégeant à distance.
47ERYTHEME NOUEUX
- 1) Phase pré-éruptive
- L'éruption est précédée soit par
- - une infection des voies aériennes supérieures 1
à 2semaines avant, - - une altération de l'état général avec asthénie,
perte de poids et toux, pendant une période plus
longue. Des arthralgies existent dans la moitié
des cas. - 2) Phase éruptive le diagnostic est souvent
évident dès l'inspection - a) Signes fonctionnels
- Les nodules érythémateux apparaissent aux faces
antéro-internes des jambes le long de la crête
tibiale, et en regard des chevilles et des
genoux les lésions siègent 'là où l'os est
superficiel'. - b) Signes généraux
- La fièvre à 38-39C avec malaise général et
myalgies précède de peu l'éruption.
48ERYTHEME NOUEUX
49ERYTHEME NOUEUX
- ETIOLOGIES
- Sarcoïdose
- Entéropathies inflammatoires Entérocolite
Hémorragique et Maladie de Crohn - Infection à streptocoque bêtahémolytique
- Tuberculose maladie et primoinfection
- Maladies Infectieuses Yersiniose - Salmonellose
- Infections à chlamydiae - Maladie des griffes
du chat - Hépatites virales B, C - Infection à
campylobacter - Parasitoses - Mycoses profondes -
Maladie de Hansen - Médicamenteuses - Vaccination antihépatite B -
Contraceptifs - Pénicillines, sulfamides,
cyclines - Vascularites - Maladie de Behçet - Maladie de
Horton - Grossesse
- Lymphomes
50ERYTHEME NOUEUX
- TRAITEMENT
- Le traitement d'un érythème noueux est
stéréotypé. Si une cause est retrouvée, il se
doit aussi d'être étiologique. - Colchicine
- AINS
- Corticoïdes
51OSTEOPOROSE ET OSTEOMALACIE
- DEFINITION
- Les ostéoses fragilisantes bénignes sont des
affections osseuses diffuses caractérisées - cliniquement par des signes traduisant la
fragilité osseuse - radiologiquement par des modifications de
l'opacité radiologique du squelette.
52OSTEOPOROSE
- Épidémiologie
- Chez la femme, la prévalence de lostéoporose
augmente avec lâge à partir de 50 ans. Elle est
estimée autour de 10 à 50 ans et autour de 50
après 80 ans. Lostéoporose concerne environ 40
des femmes ménopausées.
53OSTEOPOROSE
- Facteurs de risque dostéoporose
- La carence estrogénique
- Les facteurs génétiques
- Les facteurs anthropométriques le poids est un
déterminant important de la DMO. Les femmes
ostéoporotiques sont souvent de petite taille et
ont un poids faible. - Lactivité physique une activité physique
régulière, en charge , augmente faiblement le
gain de masse osseuse - Des apports calciques alimentaires faibles, des
taux bas de vitamine D (insuffisance dexposition
au soleil) Il en est de même du tabagisme et de
lalcoolisme.
54OSTEOPOROSE
- Facteurs de risque de fracture
- La diminution de la DMO est le déterminant
principal du risque de fracture ostéoporotique. - Un antécédent de fracture ostéoporotique, quel
quen soit le site, augmente significativement le
risque - Chez le sujet âgé, le risque de survenue dune
fracture ostéoporotique, en particulier dune
FESF, est étroitement lié au risque de chute. - Parmi les facteurs de risque de chute, on peut
citer les déficits neuromusculaires et les
troubles de léquilibre et de la marche, la
diminution de lacuité visuelle, lutilisation de
médicaments psychotropes, les altérations des
fonctions cognitives et la démence.
55OSTEOPOROSE
- PHYSIOPATOLOGIE
- Physiologiquement, le capital osseux est maximal
à 30 ans et la perte annuelle est ensuite de
0,5/an. - A la ménopause, la perte s'accélère brutalement
pendant une dizaine d'années, pouvant atteindre
2/an, avant de revenir à son niveau initial à
80ans, la femme a perdu la moitié de son capital
calcique osseux. - La perte est progressive chez l'homme.
56OSTEOPOROSE
57OSTEOPOROSE ET OSTEOMALACIE
PHYSIOPATHOLOGIES différentes
masse osseuse calcification
ostéoporose diminution normale
ostéomalacie normale ou légèrement augmentée diminution
58OSTEOPOROSE ET OSTEOMALACIE
SYMPTOMATOLOGIE COMMUNE 1) Clinique les
complications car la latence clinique prolongée
est la règle Les douleurs sont surtout
vertébrales, parfois thoraciques ou pelviennes.
Elles ont un caractère mécanique. Les
déformations se manifestent surtout par une
cyphose dorsale. Les fractures surviennent dans
les mêmes conditions que les douleurs et siègent
dans les zones de fragilité squelettique. L'état
général est conservé et il n'y a pas
d'augmentation de la VS.
59OSTEOPOROSE
- 2) Radiologie
- a) Les déformations et fractures
- Au niveau vertébral, elles donnent la vertèbre
biconcave préférentiellement dans l'ostéomalacie,
et les vertèbres cunéiformes ou 'en galette'
préférentiellement dans les fractures-tassements
de l'ostéoporose. - Le fractures diverses intéressent le col du
fémur, les côtes, les branches ilio- et
ischio-pubiennes, l'extrémité inférieure du
radius.
60OSTEOPOROSE
OS NORMAL
OSTEOPOROSE
61OSTEOPOROSE
OS NORMAL
OSTEOPOROSE
62OSTEOPOROSE ET OSTEOMALACIE
- L'absorptiométrie biphotonique
- PRINCIPE Mesure des densités calciques du rachis
et du col fémoral, exprimées en g/cm2, par mesure
de l'atténuation d'un faisceau de rayons X. - RESULTATS Le T-score est la comparaison en
déviation standard par rapport à la
population-témoin (sujets jeunes du même sexe). - AVANTAGES Simple, cet examen allie
reproductibilité, précision et innocuité. - INCONVENIENTS L'arthrose et les calcifications
vasculaires majorent les résultats. Il ne faut
donc pas utiliser l'absorptiométrie chez les
sujets de plus de 75ans.
63OSTEOPOROSE ET OSTEOMALACIE
- L'absorptiométrie biphotonique
- Classification OMS
- Normal T-score -1
- Osteopenie T-score entre -1 et -2,5
- Ostéoporose T-score inférieure à -2,5
64OSTEOPOROSE ET OSTEOMALACIE
65OSTEOPOROSE
- Le diagnostic étiologique
- L'ostéoporose de type I est l'ostéoporose
post-ménopausique (5 femmes / 1 homme). L'os
trabéculaire est préférentiellement touché. - L'ostéoporose de type II ou ostéoporose sénile
(2femmes/1homme) est la conséquence du
vieillissement osseux physiologique qui réduit le
volume osseux des 2/5 entre 20 et 70ans, c'est
pourquoi elle se rencontre chez le sujet âgé.
Elle touche l'os dans son ensemble.
66OSTEOPOROSE
- Les ostéoporoses secondaires
- L'hyperparathyroidie. Cette affection est à
évoquer quand existe hyper-calcémie/hypophosphorém
ie - L'ostéose de l'hyperthyroïdie plus souvent
latente (hypercalciurie et hyperhydroxyprolinurie)
. - Un syndrome de Cushing iatrogène ou non est à
l'origine de l'ostéoporose cortisonique. - Parmi les causes plus rares, relativement
fréquentes sont les ostéoporoses des éthyliques
(par déficit androgénique) et des immobilisés,
beaucoup plus rares sont celles des
hypogonadismes et de l'héparinothérapie prolongée.
67OSTEOPOROSE
- Le traitement spécifique repose sur
- 1- Les biphosphonates
- Alendronate
- Risedronate
- Pamidronate
- Zoledronate
- 2- Modulateur sélectif du récepteur oestrogénique
(SERM) - Traitement administré uniquement chez la femme
post-ménopausée ayant des signes radiologiques de
déminéralisation osseuse. - Le raloxifène est alors prescrit à la posologie
de 60 mg par jour.
68OSTEOPOROSE
- Le traitement spécifique repose sur
- 3-Les analogues de la PTH (Forsteo)
- 4-Ranelate de Strontium (Protelos)
69OSTEOPOROSE
70OSTEOPOROSE
71OSTEOPOROSE
72OSTEOPOROSE
73OSTEOMALACIE
- La biologie
- L'on retrouve dans les cas caractéristiques-
une hypocalcémie/hypocalciurie, cette dernière
étant précoce constante et franche- une
hypophosphorémie liée à l'hyperparathyroidie
secondaire- une augmentation des phosphatases
alcalines et de l'hydroxyprolinurie les taux
sanguins de Vitamine D sont diminués et
entraînent un hyperparathyroidie secondaire
74OSTEOMALACIE
- L'ostéomalacie
- a) Les signes cliniques
- Les douleurs prédominent aux ceintures surtout
pelvienne. Les fractures sont rares par rapport
aux fissures. - Les déformations prédominent et se localisent au
thorax, la colonne et les membres inférieurs. - b) Les signes radiologiques
- L'aspect estompé de la trame qui devient grisâtre
donne l'impression d'une 'radiographie floue'
mais est inconstante. Les déformations sont
objectivées. - Mais le signe caractéristique est représenté par
les fissures de Milkman-Looser qui sont des
fissures perpendiculaires à l'os limitées par un
liseré opaque et correspondant à des fractures
parcellaires. Leurs sièges préférentiels sont les
branches ilio- et ischio-pubiennes, le col
fémoral et le petit trochanter. Elles guérissent
sous la forme d'un cal fibreux non-minéralisé.
75OSTEOMALACIE
76OSTEOMALACIE
77OSTEOMALACIE
78OSTEOMALACIE
79OSTEOMALACIE
- e) Le diagnostic étiologique la carence en
Vitamine D - Carence d'apport alimentaire ou d'exposition au
soleil, ou encore s'intégrant dans un syndrome de
malabsorption. - f) Les autres ostéomalacies les rachitismes
- Les diabètes phosphorés par trouble de la
réabsorption tubulaire du phosphore étaient des
rachitismes Vitamino-résistants. - L'hypophosphorémie y est majeure. Ils sont
actuellement guéris par l'administration de
calcium, de phosphore et de calcitriol
(métabolite rénal de la Vitamine D ou 1,25
di-hydroxy Vitamine D3). - Une tubulopathie congénitale entraîne une
acidose métabolique chronique. Elle est soignée
par l'administration chronique de bicarbonates. - L'insuffisance rénale chronique
80OSTEOMALACIE
- Le traitement en dehors du traitement
étiologique l'apport de Vitamine D - Par exemple, en traitement d'attaque Stérogyl
XXX à XXXX gouttes/j pendant 2 à 3 mois en fait,
la dose est de 400UI/j de Vitamine D2 ou D3 dans
les carences solaires et jusqu'à 40 000UI/j dans
les malabsorptions. Puis en traitement
d'entretien X à XV gouttes/j 20j/mois pendant
1an - Les résultats sont excellents en 3 à 4 mois.
81MALADIE DE PAGET
- DEFINITION
- Affection chronique du squelette de l'adulte au
cours de laquelle des zones localisées
d'hyperactivité osseuse font place à des
structures osseuses peu résistantes et
hypertrophiques. - La maladie de Paget, affection fréquente, atteint
les sujets dans la 2 moitié de leur vie. Les
formes asymptomatiques sont majoritaires mais
méritent d'être reconnues du fait de certaines
complications parfois graves.
82MALADIE DE PAGET
- PHYSIOPATHOLOGIE
- La maladie de Paget touche 3 à 4 des sujets âgés
de plus de 45 ans - Elle est marquée par un renouvellement osseux
anarchique et excessif avec 2 étapes successives
une résorption ostéoclastique intense et
désordonnée puis une reconstruction sous la forme
d'un os hypertrophique de structure grossière. - Un virus semble être à l'origine de cette
affection, en particulier le virus ourlien.La
maladie de Paget affecte par ordre de fréquence
le bassin, le sacrum, le rachis, le fémur et le
crâne.
83MALADIE DE PAGET
- CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
- Typiques
- Les formes asymptomatiques (90) sont parfois
révélées à l'occasion d'un bilan Biologique ou
radio systématique ou demandé pour une autre
raison. - a) Signes fonctionnels
- La douleur
- Les déformations osseuses constituent le 2 signe
de la maladie les os atteints sont augmentés de
volume, déformés de façon caractéristique selon
l'os concerné du fait de l'importance des
contraintes musculo-tendineuses et de la création
de zones de fragilité
84MALADIE DE PAGET
- Par une complication
- Les complications sont nombreuses mais rares et
pour certaines d'entre elles exceptionnelles. Ici
encore le maître-symptôme reste la douleur. - a) Les fissures et fractures pathologiques
- Une recrudescence des douleurs et des signes
inflammatoires locaux précèdent parfois les
fractures et sont le reflet de fissures ou
microfractures locales. - Les fractures des os longs atteignent 10 des
patients il s'agit de la complication la plus
fréquente. Le fémur est l'os le plus touché.
85MALADIE DE PAGET
- Les complications neurologiques
- Elles sont rarement révélatrices et sont le fait
de phénomènes de compression - Tous les nerfs crâniens peuvent être comprimés
mais l'atteinte la plus fréquente est celle de la
VIII paire. Elle se manifeste par une surdité le
plus souvent mixte par atteinte concomitante des
osselets, bilatérale et asymétrique.
86MALADIE DE PAGET
- Les complications neurologiques
- Une sténose canalaire par hypertrophie osseuse ou
plus rarement par tassement vertébral peut
s'observer à tous les étages mais plus souvent au
niveau cervico-dorsal. A l'étage lombaire, un
syndrome de la queue de cheval est possible.
87MALADIE DE PAGET
- La dégénérescence sarcomateuse
- Frappant environ 1 des patients, entre 60 et 70
ans, elle survient en règle sur une maladie de
Paget évoluée et extensive. Il s'agit le plus
souvent d'un ostéosarcome. - Les douleurs augmentent progressivement, prennent
un rythme inflammatoire et s'accompagnent d'une
altération de l'état général. Une fracture
pathologique est notée dans un cas sur deux.
88MALADIE DE PAGET
- Clinique
- L'association douleur et déformation osseuse doit
attirer l'attention et orienter le bilan vers une
maladie de Paget.
89MALADIE DE PAGET
- Biologie
- La maladie de Paget ne modifie pas l'équilibre
phosphocalcique la calcémie est en effet le plus
souvent normale. - Les phosphatases alcalines sériques, témoin de
l'activité ostéoblastique, et l'hydroxyprolinurie
des 24h, témoin de la résorption ostéoclastique,
sont les 2 paramètres les plus intéressants pour
faire le diagnostic
90MALADIE DE PAGET
91MALADIE DE PAGET
92MALADIE DE PAGET
93MALADIE DE PAGET
94MALADIE DE PAGET
95MALADIE DE PAGET
- Scintigraphie osseuse
- Elle est le reflet de l'activité de la maladie
la scintigraphie est toutefois le siège d'une
hyperfixation tellement intense qu'elle est
évocatrice de la maladie. Elle apprécie
l'extension de la maladie en détectant les zones
actives infracliniques qui devront être
radiographiées ultérieurement.
96MALADIE DE PAGET
97MALADIE DE PAGET
- EVOLUTION
- Elle est lente et imprévisible. Schématiquement,
on distingue 3 évolutions possibles la forme
asymptomatique indéfiniment bien supportée et
localisée, la forme extensive, et enfin toutes
les formes compliquées que nous avons abordées
précédemment.
98MALADIE DE PAGET
- TRAITEMENT
- Le but est d'arrêter l'hyperremodelage osseux en
agissant sur la composante ostéoclastique. - Les biphosphonates possèdent tous une puissante
action antiostéoclastique - Etidronate-Pamidronate-Zoledronate
- La chirurgie est reservé aux complications
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