Title: *ANSES : Agence Nationale de S
1 ANSES Agence Nationale de Sécurité Sanitaire
de lalimentation, de lenvironnement et du
travail
- La chaire Développement durable de Sciences Po
et lANSES posent des questions
essentielles - le 25 juin 2014 à Paris, à loccasion du colloque
- Perte de biodiversité et vulnérabilité sanitaire
des systèmes de production - Des professionnels du vivant souhaitent apporter
- leur éclairage sur des questions vitales
- en lien avec ces problématiques
26 questions essentielles posées par des
scientifiques et des professionnels de
lagriculture, de lélevage, de la santé
alternative
- Quels sont les systèmes de production agricoles
et alimentaires à risque ? - Quelles sont les causes de la perte de
biodiversité et de la vulnérabilité sanitaire ? - Comment un écosystème fonctionne-t-il ?
- Qui gère les équilibres écologiques ?
- La conception actuelle de la sécurité est-elle
toujours favorable à la sécurité et à lintérêt
public ? - Les pouvoirs publics choisiront-ils la bourse ou
la vie ?
3Reconnaitre que des questions primordiales se
posent sur la vitalité et lavenir du vivant
- Il est remarquable et significatif que des
institutions telles que Sciences Po et lANSES se
penchent sur les questions de perte de
biodiversité et de vulnérabilité des systèmes de
production, afin de mieux en identifier les
causes. -
- Actuellement, les pouvoirs publics et les
législateurs oscillent dans leurs orientations
politiques et règlementaires entre les impératifs
liés à la préservation du vivant et de
lenvironne-ment, et ceux liés aux intérêts
économiques, à la croissance de la consommation.
4- Ce nest pas en installant sous la banquise du
Spitzberg un coffre fort génétique de semences
végétales La réserve mondiale de semences du
Svalbard que lon préservera la biodiversité. - Cette initiative montre que les pouvoirs publics
et les multinationales ont conscience de
lévolution négative rapide des ressources de la
biodiversité et de la génétique végétale. - Les choix entre préservation écologique et
soutien de lactivité économique sont de plus en
plus contradictoires, parce que les évolutions
samplifient rapidement de manière divergente.
5Perte de biodiversité et vulnérabilité sanitaire
un problème universel
- Si la perte de biodiversité et la vulnérabilité
des espèces végétales et animales sont des
préoccupations fortes en agriculture, ces
problématiques sont actuellement fondamentales
pour lensemble des espèces vivantes, sauvages ou
domestiques, y compris pour lespèce humaine,
soumise aux mêmes lois biologiques. - Les causes de ces pertes de vitalité sont
communes, et leur évolution accélérée est
inquiétante. Il semble indispensable den
identifier les causes, afin de tenter denrayer
des processus qui évoluent vers une aggravation
rapide, et de préserver lavenir de la
biodiversité et des générations futures.
6Une action négative rapide
- En un demi-siècle, laction de lhomme sur les
milieux naturels, les équilibres écologiques et
la vitalité des populations est extrêmement
préoccupante - Citons les effets négatifs sur les sols, les
ressources en eau, les ressources marines, les
perturbations climatiques, la perte de
biodiversité, dinsectes pollinisateurs, la
déforestation, les manipulations génétiques, et
chez lhomme, lexplosion des maladies
dégénératives, la baisse de la fécondité
masculine, les effets des perturbateurs
endocriniens
7- Dans un avenir proche, on peut craindre des
déséquilibres majeurs des écosystèmes naturels et
une inadaptation croissante des milieux
artificiels, tels que les élevages intensifs. - La croissance matérielle et économique
exponentielle sur une planète aux ressources
limitées, qui comptera 9 milliards dhommes en
2050, est-elle un objectif réaliste ? - Cette question nest pas affrontée par les
pouvoirs publics à la hauteur
du défi quelle pose, à cause du pouvoir
devenu exorbitant des acteurs
économiques.
8- 1- Quels sont les systèmes de production
agricoles et alimentaires à risque ?
9Quels sont les systèmes de production agricoles
et alimentaires à risque ?
- Des systèmes hyperintensifs et/ou industriels de
production agricole ou délevage se sont
développés depuis les années 60. Ces systèmes
sont très étroitement dépendants de lindustrie,
du commerce mondial et de lartificialisation. - Ils ont dabord été présentés comme lavenir de
lagriculture, étant les seuls capables de
nourrir la population mondiale. - On constate de plus en plus que ces systèmes ne
sont pas durables, quils épuisent la terre,
quils sont couteux en énergie fossile, quils
utilisent beaucoup de produits de synthèse et
dintrants qui polluent lenvironnement et les
productions, quils diminuent la biodiversité,
diminuent la vitalité animale, dégradent les
paysages, accroissent lexode rural
10Quels sont les systèmes de production agricoles
et alimentaires à risque ?
- Lagro-écologie nest pas un concept à la mode,
mais un besoin actuel et davenir impératif. - Sa justification est de proposer des systèmes de
production durables, cest-à-dire de trouver des
compromis entre production raisonnable et
pérennisation des systèmes et de la capacité de
produire. - Ces systèmes sont fondés sur une utilisation
optimisée du milieu (lécosystème), afin de
respecter son équilibre et sa capacité de
régénération. - A lopposé du discours officiel productiviste,
plus notre planète est peuplée, plus ils
deviennent nécessaires. Ils sont créateurs
demploi et rééquilibrent loccupation du
territoire
11- 2- Quelles sont les causes de la perte de
biodiversité et de la vulnérabilité sanitaire ?
12Quelles sont les causes de la perte de
biodiversité ?
- Parmi les causes principales de perte de
biodiversité on peut citer les agressions contre
le vivant dues à - la chimie de synthèse (phytosanitaires, autres
pesticides, produits et polluants industriels,
engrais, résidus médicamenteux, perturbateurs
endocriniens) - la surexploitation de ressources naturelles
limitées - la perte de vitalité de lhumus, base de la
pyramide du vivant terrestre et de lagriculture,
et la déforestation - une régression du réservoir génétique, due à des
sélections unidirectionnelles, aux pratiques
agricoles intensives et aux déséquilibres des
écosystèmes - une perturbation de fonctions naturelles
essentielles, telle que la pollinisation par
les insectes.
13Quelles sont les causes de la perte de
biodiversité ?
- Une autre cause fondamentale de la perte de
biodiversité est laccaparement et
lartificialisation des ressources du vivant par
les industriels, avec la complicité des
législateurs - La confiscation du droit des paysans de
sélectionner, produire et échanger leurs semences
adaptées à leur milieu, pour imposer des semences
hybrides F1 brevetées, quils ne peuvent pas
reproduire. - La brevétisation du vivant contraint les
producteurs agricoles à la dépendance, à la perte
dautonomie. Elle entraine des problèmes
économiques et sociaux graves dans les pays
défavorisés ou lagriculture vivrière est
indispensable.
14Quelles sont les causes de la vulnérabilité
sanitaire ?
- Les causes majeures de vulnérabilité sanitaire
des systèmes de production agricole sont - La perte de rusticité, liée à lartificialisation,
à lintensification et à la sélection génétique
unidirectionnelle. - La standardisation et la normalisation des
semences, imposées par voie règlementaire,
objectifs fondamenta-lement opposés à
ladaptation génétique au terroir. - Lutilisation de méthodes industrielles pour
maximiser les productions végétales et animales
entraine vulnérabilité métabolique et
immunitaire, diminution de la longévité, baisse
de qualité des productions, épuisement des sols
ou des animaux.
15Quelles sont les causes de la vulnérabilité
sanitaire ?
- Elle est liée également
- à des pratiques délevage ne respectant pas les
besoins physiologiques et comportementaux des
animaux - aux effectifs élevés et à la densité animale
excessive, entrainant des perturbations sociales,
un stress permanent épuisant les capacités
dadaptation, laugmentation des circulations
virales ou bactériennes. - à lapparition dagents infectieux nouveaux liés
au réchauffement climatique et à la
mondialisation des échanges de plantes, danimaux
et de leurs pathogènes.
16Quelles sont les causes de la vulnérabilité
sanitaire ?
- Elle est encore liée aux pratiques sanitaires,
telles que - lutilisation quasi-exclusive de médicaments
allopathiques, qui ne sollicitent pas les
défenses de lanimal et sa réactivité
physiologique - lutilisation massive dantibiotiques et
dantiparasitaires, qui induisent leur
propre inefficacité (antibiorésistance) - lutilisation souvent excessive, pour les
productions intensives, de vaccins, rendus
nécessaires par un système délevage industriel
qui vulnérabilise, par sa conception même, la
santé des animaux - labsence de réponse thérapeutique officielle
adaptée pour certains problèmes, laissant des
pathologies fréquentes sans solutions homologuées
ou autorisées
17Quelles sont les causes de la vulnérabilité
sanitaire ?
- Elle est encore liée
- aux règlementations inadaptées et
disproportionnées, qui entravent radicalement le
développement de méthodes naturelles soutenant ou
restaurant les capacités physiologiques et la
vitalité, et qui présentent une haute sécurité
sanitaire et écologique, telles que les plantes
favorables à la santé des animaux ou des plantes. - à linterdiction totale pour léleveur,
réaffirmée récemment par lANSES, dutiliser des
plantes non préoccupantes en automédi-cation,
exigence en opposition avec des millénaires
dutilisation populaire, et au monopole
corporatiste de leur prescription par les
vétérinaires, pourtant non formés à leur
utilisation.
18Connaitre et reconnaitre ces problèmes
- Depuis soixante ans, une conception mécaniste et
matérialiste de la nature et de la vie a conduit
à des actions opposées au fonctionnement des
processus naturels et a entrainé une perte rapide
et irréversible de biodiversité, une
vulnérabilité sanitaire accrue. - Ces problèmes nécessitent de repenser
fondamentalement nos concepts et nos pratiques,
et de respecter humblement les interactions entre
les êtres vivants et leur milieu, dont
lagriculture moderne a cru pouvoir saffranchir. - Linterférence de ces questions vitales avec les
intérêts des industriels semble à lheure
actuelle un problème majeur qui nest pas
réellement pris en compte par les décideurs
19- 3- Comment un écosystème fonctionne-t-il ?
20Comment un écosystème fonctionne-t-il ?
- Lensemble des causes des perturbations évoquées
précédemment peut se résumer en une cause
primaire - Pour préserver la biodiversité et la vitalité,
- il faut respecter et favoriser les
autorégulations biologiques et les interactions
naturelles entre les espèces, qui permettent les - EQUILIBRES DU VIVANT ET DES ECOSYSTEMES
21Notre jardin commun à préserver lécosystème
terrestre
- Lécosystème est constitué de lensemble des
espèces végétales et animales qui y vivent, en
interrelations collaboratives, complé-mentaires
ou antagonistes entre elles, et du milieu
physique qui héberge ces espèces sol vivant,
eau et oxygène, lumière, climat, activités et
artificialisations du milieu par lhomme. - Lhomme a un impact de plus en plus important sur
son écosys-tème, dû a ses activités, son
occupation inégale du territoire, sa consommation
dénergie, son niveau élevé de population. - Tout être vivant, y compris lhomme, est intégré
à léquilibre complexe de son écosystème, et
totalement dépendant de celui-ci pour son
alimentation, son besoin en oxygène, sa vie et sa
survie.
22Notre jardin commun à préserver lécosystème
terrestre
- Les équilibres autorégulés du vivant et des
écosystèmes sont évolutifs, mais avec une
capacité dadaptation limitée. - La santé et la vitalité dun écosystème sont
proportionnelles à cette capacité de se maintenir
et de sadapter, et inversement proportionnelle à
lintensité et à la durée des agressions et des
déséquilibres quil subit.
23Les équilibres du vivant
- La santé dun être vivant, cest sa capacité à
maintenir son équilibre interne face aux
variations de son milieu. - Le lien entre santé et équilibre des milieux de
vie (ou écosystèmes) est donc fondamental.
- Plus un écosystème est perturbé, plus il devient
pathogène pour les êtres vivants qui loccupent.
24La santé dun être vivant, cest sa capacité à
maintenir son équilibre interne face aux
variations de son milieu
- 2 solutions existent pour répondre à ce
besoin déquilibre - La première consiste à créer un milieu
artificialisé et à contrôler celui-ci au maximum.
Cette méthode est privilégiée en agriculture et
en élevage intensifs. On utilise des semences
végétales ou des souches danimaux très
sélectionnés (perte de biodiversité), et un
niveau important dintrants chimiques de
synthèse. Cette méthode possède un cout
énergétique élevé, et diminue la vitalité et la
réactivité (vulnérabilité sanitaire) au profit de
la productivité. - Elle nécessite une fuite en avant technologique,
économique et des solutions sanitaires
palliatives. Limpact écologique est très
négatif. Labsence de durabilité est rapidement
évidente.
25La santé dun être vivant, cest sa capacité à
maintenir son équilibre interne face aux
variations de son milieu
- La deuxième solution consiste à rechercher une
intégration peu perturbatrice dans lécosystème
lutilisation de méthodes dagro-écologie,
privilégiant les complémentarités biologiques,
les équilibres naturels, le respect des cycles du
vivant. - Ceci permet une productivité optimale des
ressources du milieu naturel lenvironnement
est entretenu, le vivant est dynamique et réactif
et les ressources sont pérennisées. - Les méthodes sont axées sur la durabilité
production raisonnable de qualité, vitalité de
lécosystème, vitalité des végétaux et des
animaux, utilisation minorée des énergies
fossiles et des produits de synthèse, réduction
des intrants.
26- 4- Qui gère les équilibres écologiques ?
27Qui gère les équilibres écologiques ?
- Actuellement, la biodiversité diminue et la
vulnérabilité sanitaire augmente parce que les
écosystèmes se dégradent ou sont trop
artificiels. - Les conditions favorables à la vie et à sa
pérennité ne sont plus assurées. - Qui peut gérer léquilibre des écosystèmes ?
28Qui gère efficacement les équilibres écologiques ?
- Les scientifiques ?
- Les experts ?
- Les législateurs et les pouvoirs publics ?
- Les industriels ?
- Les paysans ?
29Qui gère les équilibres écologiques ?Les
scientifiques ?
- Si la science permet de mieux comprendre les
mécanismes biologiques et écologiques, et
certaines perturbations de ceux-ci, elle ne
permet pas dassurer les régulations naturelles
interdépendantes dune infinie complexité - et de gérer léquilibre global de lécosystème.
- Les scientifiques ont pour mission de développer
des connaissances sur le fonctionnement des
écosystèmes et de proposer des indicateurs à
surveiller. - Des actions daccompagnement ou des corrections
mineures peuvent être favorables, pour
accompagner la régulation naturelle.
30Qui gère les équilibres écologiques ? Les
experts ?
- Lexpert est un scientifique qui perd la
neutralité du scientifique pour orienter les
règlementations en fonction de ses connaissances,
de ses convictions, de son formatage par la
pensée officielle dominante. - Les experts sont souvent liés aux industriels, et
peuvent être en conflit avec lintérêt public et
écologique. - La majorité dentre eux a une vision de
spécialiste, hyperfocalisée et restreinte de son
domaine de compétence. Dans ses conclusions,
lexpert intègre trop rarement une analyse
globale. - Un abord multidisciplinaire, et une liaison forte
avec les acteurs et les problématiques de terrain
sont impératifs pour avoir une appréciation
globale, réaliste et pondérée des questions liées
au vivant, du rapport bénéfices/risques des
solutions proposées ou imposées. Actuellement ces
conditions ne sont pas remplies.
31Qui gère les équilibres écologiques ?Les
législateurs et les pouvoirs publics ?
- On ne peut pas gérer le vivant avec des
règlementations écrites par des juristes et des
technocrates de Bruxelles, inspirés par les
experts et les lobbies industriels, qui font
passer des intérêts économiques avant les
impératifs biologiques, quils méconnaissent. - La plupart des décideurs politiques, des
législateurs et des administratifs considèrent
que le vivant est un secteur économique comme un
autre, à cadrer et à normaliser. - Ils nintègrent pas la complexité et les
impératifs du vivant dans leurs décisions, plutôt
motivées par des considéra-tions économiques,
règlementaires ou politiques.
32Qui gère les équilibres écologiques ?Les
industriels ?
- La majorité des acteurs industriels a une
perception essentiellement économique du
potentiel que représentent les activités liées au
vivant (agriculture, alimentation, santé,
génétique, environnement) - Cette prédominance de la motivation économique
sest révélée inadaptée à la gestion des
équilibres écologiques, et produit des effets
négatifs rapides sur la biodiversité... - Lappétit dexpansion et de puissance des
multinationales, leur lobbying intense sont
fondamentalement opposés à la préservation
écologique, à une gestion durable des ressources
et à la démocratie.
33Qui gère les équilibres écologiques ?Les paysans
?
- Le rôle des agriculteurs et des éleveurs est
fondamental pour la préservation des
équilibres écologiques et du potentiel de
production alimentaire. - Les systèmes agricoles intensifs et industriels
sont très défavorables à la préservation du
vivant (épuisement des ressources, de lénergie,
pollutions de la terre, de leau et des aliments,
exode rural, dépendance économique des paysans,
image dévalorisée) - Les systèmes agricoles intégrant les exigences de
lagro-écologie sont les méthodes davenir
utilisation minimisée des produits de synthèse,
associations culturales et polyculture-élevage
préservant la biodiversité et les niches
écologiques, durabilité par respect des
équilibres, recyclage local des effluents,
entretien environnemental, préservation de
lemploi rural, image gratifiante et positive,
circuits courts, meilleure autonomie des
agriculteurs
34Qui gère les équilibres écologiques ?La nature
elle-même !
- Les processus du vivant sont dune complexité
inouïe. - Seuls les écosystèmes sont capables dassurer
eux-mêmes, par autorégulation naturelle, la
gestion de leurs équilibres complexes. - Il faut préserver et favoriser lautorégulation
- des équilibres du vivant et des écosystèmes.
- Les pratiques agricoles adaptées leur sont
favorables.
35- 5- La conception administrative actuelle de la
sécurité est-elle toujours favorable à la
sécurité et à lintérêt public ?
36Hiérarchiser les risques avec bon sens et
favoriser les méthodes douces
- Actuellement, il ny a plus de hiérarchisation
des risques et de bon sens pour gérer la
sécurité. - On entrave ainsi des méthodes naturelles et
populaires sans risques, sous prétexte quelles
pourraient peut être en présenter
exceptionnellement et quelles ne sont pas
pourvues dhomologation officielle, au profit de
méthodes industrielles lourdes, couteuses,
produisant des effets secondaires non maitrisés,
toxiques et polluantes, parce quelles sont
défendues par des acteurs industriels puissants,
qui ont la capacité de les faire homologuer et
breveter à leur profit.
37La sécurité, pour qui et pourquoi ?
- Le mythe de lhypersécurité absolue est une
dérive illusoire et couteuse liée à un pouvoir
excessif des juristes et des experts. Seuls les
acteurs industriels peuvent sy conformer. - Lhypersécurité est le privilège de sociétés
opulentes, (ce que nous serons de moins en
moins), où on cache les risques derrière des
paperasses, sans les éliminer, comme le montre en
permanence lactualité. - Un principe de précaution poussé à lextrême se
révèle régulièrement contre-productif, parfois
même aberrant. - Il est utilisé de manière inégale et sélective,
voire comme méthode déradication. La notion
actuelle de la sécurité ne prend pas en compte le
bon sens, une analyse pondérée et globale du
rapport bénéfice/cout risque.
38Privilégier des produits industriels artificiels
ou des méthode écologiques et durables?
- Élevages industriels / agro-écologie paysanne ?
- Produits phytosanitaires de synthèse / PPS
naturels non préoccupants ? - Médicaments de synthèse / Plantes médicinales
traditionnelles ? - Produit de synthèse problématique pourvu dAMM /
produit naturel traditionnel sans danger ? - Semences brevetées hybrides F1 ou manipulées
génétiquement / semences paysannes localement
adaptées ? -
AMM Autorisation de Mise sur le Marché
39Quelle politique de la sécurité sanitaire ?
- Souhaite t-on privilégier lautonomie des
populations par des systèmes naturels, non
préoccupants - et pérennes,
-
- ou bien imposer la dépendance aux multinationales
dans des systèmes artificialisés et brevetés, qui
ne sont pas durables, qui réduisent la
biodiversité, - la vitalité et lautonomie alimentaire et
sanitaire, - mais qui sont les seuls autorisés et imposés par
létat, au nom de la sécurité ?
40- 6- Les pouvoirs publics choisiront-ils
- la bourse ou la vie ?
41La bourse ou la vie ?
- De plus en plus souvent, les règlementations dans
les domaines de lagriculture et de la santé ne
privilégient pas la vitalité du vivant, la
biodiversité et les conditions nécessaires à la
préservation des équilibres, mais les intérêts
économiques des acteurs industriels les plus
puissants. - Des intérêts privés passent avant lintérêt
public, sous le motif hypertrophié du principe de
précaution et de la sécurité sanitaire ou
alimentaire, le plus souvent en invoquant des
catastrophes sanitaires ou environne-mentales
dont ils sont eux-mêmes responsables.
42Le vivant coopération naturelle ou
artificialisation ?
- Dans le domaine de la biologie, les actions
fondées sur lartificialisation apportent des
solutions palliatives utiles au niveau ponctuel
ou individuel (traitements phytosanitaires,
médecine allopathique, réanimation, thérapie
génique), mais souvent avec un coût économique,
écologique et énergétique élevé. - Elles font perdre lautonomie et la capacité de
sadapter, et sont contraires, à terme, à la
vitalité du vivant. - Elles ne peuvent pas être le seul mode de gestion
des risques biologiques, mais elles sont
privilégiées actuellement, parce quelles sont
issues de lobbies industriels puissants, qui ont
la capacité dorienter les règlementations à leur
profit.
43Le vivant coopération naturelle, ou
artificialisation ?
- Le monde vivant est fondé sur léchange cyclique,
la complémentarité et léquilibre des espèces, au
sein dun milieu aux ressources matérielles et
énergétiques limitées, quil faut respecter,
économiser et préserver. - Hommes politiques, législateurs, acteurs
industriels choisissent la croissance
exponentielle et la puissance économique plutôt
que léquilibre du vivant, la sobriété, le
partage, lavenir et lintérêt public. -
- Malgré un discours souvent pro-écologique, ces
orientations ne sont pas remises en question par
les pouvoirs publics.
44Les avancées vers lagro-écologie sont-elles
favorisées ?
- En tant que professionnels du monde agricole,
nous testons, validons et utilisons des solutions
alternatives, de haute sécurité sanitaire et
écologique, qui répondent aux besoins évoqués
précédemment. - Paradoxalement, ces méthodes naturelles non
préoccu-pantes sont entravées, parfois même
sanctionnées, par des règlements draconiens
disproportionnés. - Comment faire émerger les solutions naturelles
répondant aux besoins vitaux actuels de
lagro-écologie, si seuls sont autorisés les
produits des industriels qui sont en capacité de
répondre à des normes faites par eux et pour eux ?
Collectif ICI VIE - www.ourlivingworld.eu
45Préserver et favoriser la vie par des choix
politiques raisonnables et cohérents
- La perte accélérée de biodiversité et la
vulnérabilité sont les symptômes dune pathologie
grave de notre jardin terrestre. Elle ne touche
pas que les systèmes de production agricole et
alimentaire, mais lensemble du monde vivant. - Les pouvoirs publics percevront-ils limportance
des enjeux, et les évolutions radicales quils
impliquent, avant que les atteintes ne deviennent
irréversibles ? - Collectif INITIATIVE CITOYENNE POUR L'IMPERATIF
DU VIVANT DE L'ECOLOGIE www.ourlivingworld.eu