Title: Pneumologue et cannabis ?
1Pneumologue et cannabis ?
- Tabagisme
- Cancers bronchiques 29000 cas / 13 de survie à
5 ans - BPCO 15000 à 20000 décès par an
- Toxicité liée aux produits de combustion de la
fumée de tabac - Cannabis en France
- Inhalé production de fumée de cannabis
- Couplée à un tabagisme fumée de tabac
- Consommation croissante chez les jeunes
- Débats passionnels
- drogue douce , banale chez ladolescent ?
- Dramatisation, médicalisation ?
- Le praticien doit il sinquiéter et simpliquer
? - Y a-t-il un usage nocif du cannabis ?
- Quel consommateur est concerné et comment le
repérer ?
2Exposition à la fumée de fumée de tabac
- Cancérigènes
- Goudrons,
- Hydrocarbures
- Nitrosamines
- Amines aromatiques
- Irritants respiratoires
- Oxydes dazote, formol, acroléine etc...
- Monoxyde de carbone
- gt 70000 morts en France
- Cancers gt 30.000
- Insuffisance respiratoire
- Maladies cardio-vasculaires
3Comparer fumée de marijuana versus fumée de
tabac
- Moir et coll. 2008 machines à fumer
- Ammoniac 20 fois supérieur
- NO, NO2, NO3 3 à 5 fois plus
- Cyanure dhydrogène 3 à 5 fois plus
- Amines aromatiques 3 à 5 fois plus
- Hydrocarbures aromatiques polycycliques
- Goudrons, benzène, toluène similaires
- Aldéhydes, arsenic, cadmium très peu
- Nitrosamines spécifiques du tabac absents
- Taux de CO identiques sur automates
BPCO ?
Cancers ?
Vaisseaux, fœtus,..
Les fumées se ressemblent beaucoup.. Mais le
fumeur de cannabis fume beaucoup moins et moins
longtemps quun fumeur de tabac
4Le mode inhalatoire du fumeur de cannabis
diffère de celui du fumeur de tabac
- Comparaison fumeur de cigarette de cannabis /
tabac - volume de bouffées augmenté 2/3
- profondeur dinhalation 1/3
- rétention de fumée x 3-4
- rétention de CO x 3
- rétention de goudrons x 3
- quantité inhalée et retenue x 3-4
- Un joint pur 3-5 cigarettes de tabac
- Tabagisme fréquemment associé en cas dusage
régulier de cannabis - Lusage de cannabis augmente la dépendance au
tabac - Le cannabis seul pourrait augmenter le risque de
cancers et de BPCO ? - Le cannabis pourrait augmenter le risque lié au
tabagisme ? - Le cannabis pourrait raccourcir la durée
nécessaire pour faire un cancer chez le fumeur de
tabac ?
5Y a til des preuves cliniques ?
- Comparaison fumeurs marijuana / tabac / les deux
/ non fumeurs - Inhalation régulière de fumée de cannabis
- Bronchite chronique, bronchite aigue sifflante
(S) - 3 joints de marijuana 20 cigarettes
- Aldington S. Thorax 2007 HRTDM et EFR
- relation dose - effet cannabis et degré
dobstruction bronchique et de distension
BPCO/emphysème - 1 joint de cannabis 2,5 5 cigarettes de tabac
(TVO) - Le risque de BPCO est bien réel chez le fumeur
régulier de marijuana, indépendamment du risque
lié au tabac - La question cannabis doit être posée en cas de
BPCO ou de taux dHbCO élevé, définissant un
usage nocif
6La fumée de cannabis augmente telle le risque de
cancers ?
- Le risque de cancer est souvent mentionné
- Carcinogènes proches de ceux de la fumée de tabac
- Cas cliniques de cancers VADS/ORL/bronchiques
- patients jeunes, fumeurs de cannabis, sans autre
explication - Niveau de preuve scientifique des études est
faible - définition de consommation imprécise
- manque de recul (jeunes), effectifs faibles
- biais de réponse aux questionnaires (drogue
illicite) - variables confondantes alcool, tabac
- exposition à la fumée de cannabis plus brève que
celle du tabac
7Hashibe 2006 étude cas contrôles cancers VADS
et bronchiques
- 1212 cancers bronchiques et VADS / 1040
contrôles - Appariés âge, sexe, environnement,
- Questionnaire standardisé dose cumulée de
marijuana joint-années - Association positive cannabis et cancers
marijuana gt 30 joint-années - Après ajustement tabac alcool
- Pas daugmentation du risque lié à la
consommation de cannabis, voire un risque moindre
? - Rôle protecteur du THC ??
- Melamede R. 2005. Hall W. 2005. Bifulco M. 2006
- in vitro et in vivo THC inhibe la croissance de
lignées tumorales - Zhu LX 2000
- THC active la croissance tumorale
- THC est immunosuppresseur (lymphocytes T)
8Aldington S. 2008 études cas contrôles cancers
ORL et bronchiques
- Cancers ORL (n75) et contrôle (n319)
- Variables confondantes très étudiées tabac,
alcool, profession - Quantification de consommation en joint-année
- Le cannabis naugmente pas le risque de cancer
ORL - La consommation de tabac et dalcool, oui
- Cancers bronchiques (n79) et contrôle (n324)
- Consommation gt 10,5 joint-années augmente le
risque de cancer bronchique RR 5.7 (95 CI 1,5
- 21,6) - 1 joint-année de cannabis augmente le risque de
8 - RR 1,08, 95 CI 1,02-1,15
- 1 paquet-année de tabac augmente le risque de
7 - RR 1,07, 95 CI 1,05-1,09
9Autres conséquences cliniques
- Artérite cannabinique,
- Mémoire, concentration, vigilance scolarité,
automobile, travail - Syndrome amotivationnel désinvestissement voire
désinsertion - Troubles psychiatriques
- Hypervigilance anxieuse
- Bouffées délirantes aigues
- Schizophrénie
- révélateur ou facteur aggravant chez un sujet
prédisposé - risque plus élevé si consommation massive de
cannabis à l'adolescence - Plus dabuseurs de cannabis chez le
schizophrénique automédication -
- Il peut donc y avoir un usage nocif du cannabis
inhalé qui doit être repéré et pris en
compte par le praticien
10- Parmi les tous nos jeunes fumeurs de cannabis,
quels sont ceux qui sont le plus concernés par
ces risques ? - Comment repérer un usage nocif ?
11La périodicité de consommation ne suffit pas à
caractériser un fumeur de cannabis, les modes de
consommation sont hétérogènes
- 1) Produits utilisés herbe, résine, huile,
additifs - 2) Teneur en THC 3 à 30
- 3) Mode de consommation joints, bang,
ingestion - 4) Produits associés alcool - tabac
- 5) Périodicité de consommation , quantité
consommée, durée - Expérimentation gt 50 à 17 ans
- Usage occasionnel
- Usage régulier 15 garçons, 6 filles de 17 ans
- Usage quotidien
- 6) Motifs de consommation
- groupe, festive, hédonisme, automédication,
dépendance
12En pratique clinique, trois types dusages du
cannabis
- Usage simple de cannabis, situation la plus
fréquente - Sans dommages physique, mental, social ou
judiciaire repérables - Initiation cadre de pratiques festives et
initiatiques - prise de distance par rapport aux parents, à la
société? tentative dautonomisation - facteur d'intégration à un groupe de pairs
consommateurs - consommations socialement réglées, cadre dun
usage convivial - Consultations rares
- Majorité des fumeurs arrêtent à lâge adulte
- Ne pas banaliser risque dabus non nul
- Co-consommations (tabac, alcool, psychoactifs)
- Consommation avant 15 ans
- Trouble mental associé
- Conduite de véhicule, sur le lieu de travail
- Frontière usage et abus nest pas facile à tracer
avec le cannabis
13- Usage nocif ou problématique consommation
répétée - dommages physiques, psychiques, sociaux,
judiciaires pour le sujet ou son environnement,
sans qu'il y ait dépendance - Facteurs liés au produit et à sa consommation
- fréquence (quotidienne), quantité consommée et
durée - recherche divresse intense, rapide et répétée
- association systématique à d'autres produits
- usage thérapeutique antidépresseur, troubles
du sommeil. - Facteurs de vulnérabilité individuelle
- Manque de lestime de soi, trouble de l'humeur,
troubles du comportement, troubles de la
personnalité, tentatives de suicide, troubles
psychotiques - Facteurs environnementaux, sociaux
- événements de vie (rupture, deuil, abus, maladie
grave) - problèmes scolaires, professionnels, délinquance
- consommation importante des parents
- fréquentation d'autres consommateurs
problématiques
14- Usager dépendant au cannabis
- 10 à 15 des usagers de cannabis
- place du produit prépondérante ou
systématiquement nécessaire à l'accomplissement
de certaines activités. - difficile ou impossible de s'en passer
- bien que source de difficultés
- Voire
- besoin compulsif du produit
- augmentation de doses
- signes de manque lors des tentatives darrêt
- La dépendance physique est moins fréquente
quavec le tabagisme
15Quand et pourquoi repérer le fumeur de cannabis ?
- Question systématique en consultation
fumez-vous ? tabac ? cannabis ? - Parfois la demande vient du fumeur usage nocif
- Souvent demande de l'entourage ou dordre
judiciaire - Buts empathie et écoute, sans jugement de
valeur - informer les usagers des risques
- évaluer les usages simples ou nocifs
- aider le sujet à en prendre conscience
- préciser les circonstances ou contextes de
consommation - évaluer une motivation au changement de
comportement - proposer des interventions
16Repérage dun usage nocif
- Dialogue et échange symptômes et facteurs
dusage nocif - Auto questionnaires CAST, ADOSPA, DETC
- Usage de cannabis
- tentative de solution ou dapaisement à un
problème de l'adolescent - larrêt à risque anxio-dépression, réactions
comportementales, idée suicidaire - aucun traitement médicamenteux na fait preuve
dune efficacité dans le traitement de
laddiction au cannabis.
17Usage problématique orienter le patient
- 280 consultations cannabis jeunes consommateurs
www.drogues.gouv.fr - Angers
- La Boëtie centre 144 0241474737
- Médecine E Consultations cannabis et alcoologie
0241355352 - Baugé Point écoute relais 0241474737
- Beaupreau Consultation cannabis 0241653261
- Chemillé Consultation cannabis 0241302861
- Cholet Consultation cannabis 0241653261
- Saumur Consultation cannabis 0241508634
- Segré Consultation cannabis 0241474737
- UCT Pneumologie Consultation tabac 0241355845
- Ecoute cannabis 0 811 91 20 20
- Fil Santé Jeunes 0 800 235 236
18Conclusions
- Ne pas juger, mais ne pas banaliser
- Il peut y avoir un usage nocif du cannabis
- À court terme psychiatrique, social, judiciaire
- A long terme BPCO, cancers, artérite
- Le praticien
- Information
- Repérage
- Aider et orienter, notamment en cas dusage nocif
- Penser au tabagisme associé