Title: REPUBLIQUE DU NIGER FRATERNITE
1REPUBLIQUE DU NIGERFRATERNITE TRAVAIL
PROGRESMINISTERE DE LAGRICULTUREDIRECTION DES
STATISTIQUES
CAPITALISATION DES EXPERIENCES, FORCES,
FAIBLESSES ET LECONS APPRISES DU RECENSEMENT
GENARAL ET DES STATISTIQUES AGRICOLES AU SERVICE
DUNE AGRICULTURE DURABLE ET DE LA SECURITE
ALIMENTAIRE AU NIGER ATELIER BAD DEVALUATION
DES PAYS ADDIS ABEBA, 27 AU 29 AOUT 2012
2SOMMAIRE
- INTRODUCTION
- 1. CADRAGE AGROECOLOGIQUE ET MACROECONOMIQUE.
- 2. RAPPEL DE LA DEMARCHE STRATEGIQUE DU RGAC.
- 3. RAPPEL DE QUELQUES ACQUIS DU RGAC.
- 4. CAPITALISATION POUR LES ENQUETES PERMANENTES.
- 5. DISPOSITIF OPPERATIONNEL ET PARTAGE DE ROLES.
- 6. PASSAGES DE LEPER.
- 7. INSUFFISANCES RESIDUELLES.
- 8. FORCES DU DISPOSITIF
- 9. LECONS APPRISES ENJEUX, SENSIBILITE ET
FIABILITE. - 10.PREOCCUPATIONS ACTUELLES.
- CONCLUSION
3INTRODUCTION
- Initié depuis 1975, Le dispositif des
statistiques agricoles du Niger. La création de
la DSA en 2006, et les rénovations
méthodologiques, techniques et technologiques par
lintégration des acquis et bonnes pratiques du
RGAC modulaire, ont permis laffinement et donné
plus de crédit à lensemble de la démarche et aux
résultats qui en sont issus. - Pour lélaboration du bilan alimentaire à partir
de 2007, le dispositif a été élargi à tous
presque tous les aliments, quil soit dorigine
végétale ou animale. - Le suivi/évaluation des campagnes agricoles a
été renforcé dans toutes ses composantes, en
particulier le suivi décadaire, les évaluations à
mi parcours, lEPER et lHORTICULTURE pour mieux
affiner les prévisions et les estimations.
4CADRE AGROECOLO ET MACROECONOMIQUE.
- Niger 1.267.000km2, 16 274 738 bouches à
nourrir avec un taux de croît moyen de 3,3 - Superficie agricole de 43 316 000 ha dont 15 000
000 sont les plus utiles avec 270 000 à 330 000
ha irrigable dont 100 000 ha irrigués parmi
lesquels 15 000 ha avec maîtrise totale de leau
- 85 de la population est agricole et 65 vit en
dessous du seuil de pauvreté PIB (40 agricole) - Productions vivrières de subsistance , Pauvreté
et insécurité alimentaire chroniques, - Capitalisant sur les politiques et stratégies
existantes, SEM le Président de la République a
conçu lInitiative 3N les Nigériens nourrissent
les nigériens afin de réaliser l'alliance de la
liberté et du pain. - Place et rôles des statistiques agricoles
contexte???
5Rappel de la démarche stratégique et de
lapproche modulaire du RGAC
- Conception et administration simultanée du
questionnaire ménages agricoles en même temps
que la fiche ménage du RGPH 2001 - Constitution et actualisation de la base de
sondage à partir de la cartographie du RGPH sur
la base des Zones de Dénombrement (ZD) de toute
la sphère agropastorale. - Constitution dun échantillon maître pour les
modules agricoles (EPER, terres, main dœuvre,
etc) et le cheptel sédentaire - Echantillonnage spécifique pour les modules
pointus tels que lhorticulture, lirrigation, la
sécurité alimentaire, le cheptel nomade, le
cheptel transhumant, soit à cause de lampleur,
soit à cause du potentiel pour la pratique de
lactivité. Le module OP est transversal.
6Stratégie de lapproche (suite)
- Installation des organes du RGAC avec une
intégration horizontale réussie entre le MDA, le
MRA et lINS associé dans toute la démarche
méthodologique et technique - Capitalisation des acquis du RGA 1980 et du RGPH
2001 - Appuis des autorités administratives et
coutumières ainsi que des OP et des
intermédiaires communautaires - Implication des cadres du terrain à toutes les
phases de lopération, renforcés par les cadres
nationaux, le BCR et des appuis externes souenus
(FAO et des consultants nationaux et
internationaux) - Développement de synergie avec les structures
intervenant dans le domaine de la statistique et
de la SA (SAP, IGNN, SIM,etc) - Intense communication interprofessionnelle,
institutionnelle et de masse - Mutualisation des ressources et de la logistique.
- Politique conséquente de transfert et
pérennisation des acquis du projet
7Rappel de quelques acquis du RGAC
- Les résultats et les acquis sont dordre
techniques, organisationnels, capacitaires,
institutionnels, décisionnels, matériels et
logistiques. Ce sont - Renforcement des capacités des cadres nationaux
- Expériences de production des données
structurelles de qualité (agriculture pluviale,
horticulture, élevage etc) à léchelon national,
régional et départemental - Constitution dune base de données RGAC INFO sur
supports de diffusion (CDs et Fichiers
exécutables) - Différenciation des données selon le sexe
- Établissement dun Atlas regroupant les cartes
thématiques consultable à partir des supports de
diffusion
8Rappel des acquis (suite)
- Réconciliation des effectifs du cheptel utilisés
avec les effectifs du RGAC sur la base des
résultats du taux de croit obtenu par lenquête
productivité du cheptel - Système permanent denquête pour lestimation des
productions agro pastorales - Établissement dune clé de répartition de la
superficie des cultures sur la base des densités
de peuplement dans les carrés de rendement des
parcelles en association - Unanimité des acteurs (Tripartite, autres
partenaires techniques et financiers) et des
utilisateurs (Associations et Organisations de
producteurs, ONG, Société civile, Pays voisins et
autres consultants) sur la qualité des résultats - Amélioration des outils de veille sur la campagne
agricole et lalerte précoce bilan alimentaire,
identification et suivi des Zones A Risques (ZAR)
et Intégration des enquêtes nutrition à lEPER - Amélioration des indicateurs de progrès (Plan
national de contingence, SDR, SDRP, OMD (OMD1) et
I3N.
9CAPITALISATION POUR LES
ENQUETES PERMANENTES
- Objectif global
- Prévention et atténuation des crises
alimentaires/estimation des récoltes octobre
(prévision), mars (estimation) et juillet
(horti). - Amélioration durable de la sécurité alimentaire
(utilisation des données à MT et LT). -
- Objectifs spécifiques
-
- Evaluation de la production agricole et de sa
valeur ajoutée - Production et diffusion des données
conjoncturelles sur les exploitations agricoles
(superficies emblavées, rendements et productions
de toutes les spéculations ) - Etablissement du bilan céréalier, du bilan
alimentaire national depuis 2007 et des proxys de
bilan alimentaire depuis 2011.
10- DISPOSITIF OPPERATIONNEL ET PARTAGE DE ROLES
- 359 enquêteurs Collecte dans 809 ZD et 11 490
ménages
- 55 chefs déquipes encadrement direct des
équipes - 72 contôleurs Contrôle exaustivité et qualité
collecte - 16 superviseurs régionaux Garantie régularité
du contrôle - 8 superviseurs nationaux Assurance de
lexaustivité, de la cohérence et de la qualité
des données collectées - 1 Directeur/Coordonnateur du processus
- 2 contrôleurs et une 20aine de temporaires de
codification et de double saisie - Collaboration étroite DMN, SAP, CCA, INS, IGNN,
- Appui CILSS/CRA, FAO, PAM, FEWSNET.
Evaluation par les pairs agréés par le CNS
11PASSAGES DE LEPER
- Passage 0 Formation/recyclage et test des
outils mai? 1/06 - Passage 1 Recensement des ménages de la ZD et
tirage des ménages échantillons juin - Passage 2 Recensement des membres des ménages
échantillons et de leurs champs juin - Passage 3 Mesure des parcelles, pose des carrés
et comptage du nombre de poquets dans les carrés
juillet, août - Passage 4 Comptage des épis potentiels août,
septembre - Passages 5, 6 et 7 observations directes après
31/07, 31/08 et 30/9 au moins pour le suivi des
ZAR - Passage 8 interview du chef de ménage sur les
stocks de produits alimentaires du ménage a
partir du 30 septembre - Passage 9 Récolte et mise en séchage des carrés
octobre-dé - Passage 10 Battage et pesage de la récolte
novembre-janv - Passage 11 Restitution des résultats et
présentation de remerciements aux enquêtés
février-mars.
12Difficultés résiduelles
- COUVERTURE besoins des nouveaux acteurs
(communes/communautés). - Méthodologies cultures spécifiques du lac
Tchad, dattiers dAgadez, moringa etc. ,
participation au panier de la ménagère des
cultures à fort potentiel de création du revenu
comme le souchet, le sésame, loignon, le
poivron, la canne à sucre, etc.., ainsi que
certains postes du bilan alimentaire tels les
stocks commerçants, les flux transfrontaliers
informels, les coefficients de conversion
énergétique des aliments locaux. - Insuffisances humaines et logistiques
ressources humaines insuffisantes, véhicules et
motos vétustes, matériels techniques et
informatiques insuffisants et souvent pas au
point. - Insuffisances financières besoins accrus de
financement pour répondre aux nouveaux défis.
Comptabilité publique et procédures peu adaptées
aux besoins de souplesse dun dispositif
denquête - Motivations du personnel insignifiantes au regard
de celles des autres dispositifs denquêtes
nationaux, au même niveau et pour une masse de
travail souvent inférieure - Influences des utilisateurs souvent
préjudiciables à la qualité des données ainsi
quà leur judicieuse utilisation - Insuffisances institutionnelles dispersion des
efforts de collecte. - .
13Forces du dispositif
- Forces
- Longue expérience du dispositif
- Capacités techniques et organisationnelles
avérées - Volonté réelle de déconcentration du dispositif
- Budget national en augmentation même sil est
insuffisant pour assurer la pérennité et
lindépendance du dispositif par rapport aux
financements extérieurs, qui, quoi quon en dise,
entame notre souveraineté - Degré de fiabilité satisfaisant des résultats
(CILSS, UEMOA, CEDEAO, FAO, Missions conjointes,
Evaluation par les pairs) - Evolution vers un système permanent de
statistiques agricoles - Chantiers lI3N Les Nigériens Nourrissent les
Nigériens signifie Garantir à chacune et
chacun dentre eux, une alimentation suffisante,
nutritive et selon ses préférences, pour assurer
une vie saine et active. Aussi, devons-nous
répondre aux préoccupations suivantes
14LECONS APPRISES ENJEUX, SENSIBILITE ET
FIABILITE.
- Echantillon Supposons un échantillon de 10
individus dans 1 population de 100, le nb
déchantillons possibles dépasse 18 billions.
EPER échantillon de 9000 ménages sur un total
de 1 627 000. - Organisation par équipe formée et recyclée en
permanence - P1 Sensibilisation, Exhaustivité des
déclarations - P2 Déclaration/enregistrement, genre, cultures
secondaires - P3 Exhaustivité des mesures/fatigue et de la
pose des carrés - P4 à P10 Tact, intelligence et doigté des
comptages et du suivi agro - Forte sensibilité de la moyenne aux extrêmes doù
gestion prudente - La bonne production statistique passe par
lamélioration du dispositif et des outils doù
la nécessité de renforcer régulièrement les
capacités techniques et opérationnelles du
dispositif - Rôles des Chefs déquipe/Contrôleurs à renforcer
- Régularité de la supervision et Devoir de CR aux
autorités - Élargissement/harmonisation univers et base de
sondage nationale
15Leçons apprises (Suite)
- Augmentation de la taille de léchantillon le
nombre de ménages agricoles échantillons est
passé de 4105 (2005) à 11 490 (2012) - Plus grande homogénéité des unités statistiques
secondaires - Amélioration de la représentativité au 3ème degré
administratif mais un nouvel acteur la commune,
échelle de planification et de suivi/évaluation. - Adhésion des acteurs internes et externes,
condition indispensable de fiabilité - Souscrire à la charte de qualité des statistiques
et de linformation sur la sécurité alimentaire
ainsi quau principe de lévaluation par les
pairs - Cela participe de la fiabilité des statistiques
agricoles qui doit être pour nous un choix
revendiqué, pas une décision subie.
16Préoccupations actuelles !!!
- Niveau énergétique minimum 2200 Kcal/j contre
2100 (FAO), 1900 (Mali) et 1800 (Burkina Faso) - Normes de consommation des aliments 231 Kg
céréales/an/pers contre 190 (Burkina) et 215
(ltMali) Bilan ex post, Tahoua 2005 et ENBC 2008 - Maîtrise des stocks Paysans (EPER, déclaration
des producteurs), Commerçants (Quel dispositif?) - Produits à fort potentiel marchand et
dexportation et leur prise en compte dans le
bilan alimentaire Niébé, oignon, poivron,
souchet, etc forme commercialisable, équivalent
céréalier, valeur marchande, revenu, niveau
dexportation, niveau de consommation - Internalisation du SIAR, de ECOAGRIS, du PGDSAR
et préparation du prochain RGA/RHP 2014/2018 - Contribution au suivi/évaluation de la mise en
œuvre et à la mesure des indicateurs de progrès
pour lI3N - Consolidation des acquis par lallocation
conséquente et la sécurisation des financements,
surtout dans la perspective de la prise en compte
des nouveaux départements/communes.
17Conclusion besoins et offres de données de
qualité?
- Science de lapproximation, la statistique décrit
lessentiel mais jamais le tout. Exercice utile,
complexe et difficile (champs dinvestigation,
acteurs aux intérêts souvent divergents,
sensibilité sociale et politique du sujet) et
surtout passionnant. Toutefois, unanimité sur le
besoin de données fiables, à jour et accessibles
pour la planification, la mise en œuvre et le
suivi/ évaluation. - Des progrès certains ont été réalisés depuis le
RGAC, le dispositif est aguerri, la méthodologie
éprouvée, mais les financements ne suivent pas au
rythme voulu. Pourtant, au-delà de la pertinence
des méthodes, techniques et technologies, la
fiabilité des données de statistiques reste et
demeure tributaire des ressources et des hommes
délais, contrôle, participation, transparence,
influence sont autant de faiblesses à la vie dure
contre lesquels nous nous battons. - Le plaidoyer pour la sécurisation du financement
et la complicité positive entre statisticiens et
décideurs sont nos préoccupations de tous les
instants. Aussi, linternalisation et le
développement du SIAR (UEMOA), de ECOAGRIS
(CEDEAO) et du PGDSAR (FAO/PNUD), la préparation
du prochain RGA/RPH, lalignement aux CDU/BA et
aux standards internationaux sont actuellement à
lordre du jour. - Notre engagement de servir au mieux la bonne
gouvernance de la sécurité alimentaire et le
développement agricole durable passe par la
production de données fiables. Dans cette course
au progrès, la ligne darrivée est lhorizon.
Puisse Dieu nous y conduire!!!
18MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION
Harouna IBRAHIMA Agroéconomiste, DSA-NER