Title: 1. Etymologie / D
1 1. Etymologie / Définitions 2.
Notions/Concepts - Les principaux courants
philosophiques historiques - Lapproche
phénoménologique - Lapproche englobante3.
Questions / Discussion4. Tentative de synthèse
avec la 4 iem question 5. En guise de
conclusion6. Choix des sujets du 1er trimestre
2007
Mort
Réunion préparée avec la participation dElyane
Duquenne Janine et Michel Rumeau
Plan
2Etymologie et définitions
- Etymologie
- Mot dérivé du latin mors, mortis La mort
- Mor, mori, mortuus / mourir
- Définitions
- Petit Robert
- Cessation définitive de la vie dun être
humain, dun animal et, par extension, de tout
organisme biologique. - Dictionnaire de Philosophie
- Cessation complète de la vie dun organisme.
Linstant où lorganisme passe de la vie à
trépas. La question de savoir si cette cessation
est définitive, irréversible dépend de croyances
métaphysiques et/ou religieuses. - Autres définitions
- JM Brohm La mort est cette limite
impondérable entre le presque-rien et le rien. La
mort est hors lieu, dépareillée, hors temps, la
limite sans épaisseur ni extension, le point sans
allongement, l'instant sans situation spatiale et
sans durée qui sépare quelque chose et rien, le
tranchant aigu et la ligne quasi inexistante où
se recoupent l'être et le non-être mais aucune
lumière révélatrice ne filtre entre l'un et
l'autre. - Bichat (médecin et anatomiste français du XVIII
s) La vie est lensemble des fonctions qui
résistent à la mort Par cette définition Bichat
entendait insister sur le fait que la mort est la
règle et la vie lexception, par définition
menacée.
3- NOTIONS /CONCEPTS
- Source Habachi René / Encyclopédie Universalis
- 1. Historique du problème, les principaux
courants philosophiques - La grande diversité de positions fournies
sur le problème de la mort par l'histoire de la
philosophie peut se ramener à trois lignes
fondamentales - Les doctrines de la chute (lâme () descend dans
le corps) / Le dualisme platonicien - Pour Platon (IVe s av JC), à la suite de
Parménide (au siècle précédent), seul l'Un existe
absolument. Le passage au multiple se conçoit
alors comme une dégradation et une chute dans la
matière. Les âmes, issues de l'Un en qui elles
sont unies, inengendrées, et par là immortelles
comme lui-même, descendent dans les corps
périssables afin d'y commencer une existence qui
sera une épreuve purificatrice. La mort se
présente alors comme une libération de la prison
corporelle par un retour de lâme à limpersonnel
divin. - Au XVIIe s, Descartes L'âme est donc créée
immortelle et le demeure quand la machine qu'est
le corps cesse de fonctionner , Malebranche,
Spinoza et Kant (au siècle suivant) seront les
successeurs du platonisme de l'âme . Mais,
pour eux limmortalité de lâme est personnelle,
même si cela est surprenant de la part de
Spinoza. - Au XIXe s, par les voies de la phénoménologie de
lesprit et de la conscience, Hegel pour qui
lesprit sera impersonnellement absorbée dans
la conscience totalisante de l'Esprit par-delà
toute l'histoire, sera également un successeur du
platonisme de lâme. - Les doctrines de l'information (lâme informe) /
Lunité substantielle aristotélicienne - Pour Aristote (1/2 s après Platon) l'âme est
contemporaine du corps pour lequel elle joue la
fonction de principe immanent d'animation. La
décomposition de la substance humaine n'est point
la séparation d'une âme, qui s'en retourne à l'Un
d'où elle avait chu, et d'un corps revenu à
l'inertie. Matière et forme étant contemporaines,
les deux s'évanouissent à la fois dans la mort.
Toutefois - et c'est ici que réapparaît le
platonisme, pour Aristote, une partie de lâme
(celle qui rend possible lactivité
intellectuelle la plus abstraite) sen retourne
de façon impersonnelle à son essence divine,
comme le rayon sen retournerait au soleil qui
la produit. - A la fin XIXe s, c'est par une métaphysique de
lexcédent de même nature, que Bergson montre
que la conscience et la mémoire sont plus riches
que le corps qui les conditionne. L'élan vital
qui traverse l'évolution est celui d'une
conscience qui se cherche et monte
qualitativement au cœur d'une matière qui
retombe.
4NOTIONS / CONCEPTS (suite)
- 2. Approche phénoménologique
- La mort n'est pas un thème de
spéculation, mais une expérience à vivre comme un
mystère. La méthode husserlienne (XXe s), ou
phénoménologie, y aidera, précédée par
l'existentialisme abrupt de Kierkegaard (XIXes)
pour qui la pensée est l'ennemie de l'existence. - Mort et temporalité mort propre et mort
d'autrui - À la mort ponctuelle et personnelle
qui ne sexpérimente pas (celle des
matérialistes, des épicuriens, des stoïciens
comme Sénèque, ou de Montaigne), on peut
substituer l'expérience du mourir dautrui .
L'homme projette dans la mort d'autrui sa propre
mort. L'affrontement avec le néant-de-soi est
impossible, ainsi que l'a souligné Freud, et
néanmoins se dresse comme une échéance d'autant
plus inquiétante que le terme en est ignoré et
néanmoins inéluctable. - Plus que tout autre, Heidegger fait de
la temporalité l'étoffe même de l'existence. De
là, est issue la structure fondamentale d
être-pour-la-mort , qui plonge lHomme dans un
climat d'exaltation désespérée dans sa quête
d'authenticité. - L'analyse de Sartre est tendue entre
ponctualité et temporalité. Si le pour-soi
s'arrache incessamment à l' en-soi dans un
présent successif qui halète entre le
n'être-plus et le n'être-pas-encore , cela
n'empêche que sa passion est inutile (absurde
sartrien), puisque viendra un moment où il sera
définitivement rejeté en en-soi. - De toute façon, une phénoménologie
pour qui l' être-avec est une structure de
l'existant, voit celle-ci se renverser en
mourir-avec , si bien qu'on ne peut plus se
demander, de la mort propre ou de la mort
d'autrui, laquelle fonde l'autre. Elles se
fondent réciproquement. - L'angoisse
- S'il est vrai que la conscience naît
avec l'obstacle, comme le signal d'un conflit à
résoudre, celui-ci doit être vital pour que
soient mobilisées toutes les énergies de l'être.
Si bien que toute angoisse n'est peut-être qu'un
écho de celle de la mort, puisque le conflit à
affronter n'oppose pas moins que le
vouloir-vivre et le devoir-mourir . - Prise au long du mourir, ou au seuil de
la mort, l'angoisse est dominée par le sentiment
de la contingence initiale, sur lequel insiste
Heidegger. Ce sentiment orchestre à la fois la
possibilité d'un gouffre d'absence, incessamment
ouvert sous les pas, l'irréversibilité d'un temps
qui jamais plus ne reviendra, l'arrachement
continu aux attaches et aux tendresses
quotidiennes et enfin l'imminence d'une finitude
sans appel. - Plus fondamentalement encore, c'est
l'inconnu de la mort qui nourrit l'angoisse. On
ne peut écarter le caractère impensable,
inimaginable de la mort et c'est précisément
cet inconnu, cette sorte de soleil noir à
l'horizon de la conscience qui en aveugle le
regard en la livrant au risque de n'être plus ou
d'être encore. - 3. Approches philosophiques englobantes sur un
au-delà de la mort - Les philosophies ouvertes sur un au-delà
de la mort ne prétendent pas expérimenter le
non-être, mais, comme le souhaitait Spinoza,
entreprendre une méditation sur la vie. - Pour Jasper (Existentialiste chrétien
1883-1969) L'homme est poussé du fond de
lui-même à chercher le chemin de l'être et
par là son sentiment de la mort détermine ce
qu'il va devenir de façon transcendante en
prolongement de lêtre empirique. - Gabriel Marcel (Existentialiste
chrétien 1889-1973) va plus loin, considérant
que la mort rétablit la communication avec
autrui, parce qu'au lieu d'opposer son moi
possessif au moi objectivé d'autrui, se vidant de
son narcissisme, lHomme se rend alors
véritablement disponible au dialogue. L'amour est
une invocation adressée aux sources de l'autre
par-delà son moi. Et c'est pourquoi la mort est
une invocation pour un état de communion avec
tout et tous dans une rencontre personnelle avec
Dieu. - Enfin, ce dépassement de l'espace-temps
par la conscience de soi, le souvenir, la
liberté, la gratuité, cette nature transcendante
qui défie l'impermanence, cette unité simple,
active et indivisible - ne pourrait-il pas se
révéler principe de synthèse de toutes les
richesses d'être, permettant ainsi à chaque
identité personnelle de recréer ce qu'on peut
appeler par analogie un corps et qui serait le
corps des ressuscités ?, cest ce que pensent,
dune façon ou dune autre, des philosophes
français contemporains de la mouvance
néo-thomiste et aristotélicienne comme Maurice
Nédoncelle, Jean Lacroix, Emmanuel Mounier,
Sertillanges et Jacques Maritain
5QUESTIONS
- La mort disparition, dilution ou renaissance ?
- La mort désordre ou nouvel ordre souffrance
ou délivrance ? - La mort est-elle une fin en soi ?
- La mort abolit-elle le sens de notre existence?
6La mort disparition, dilution ou renaissance ?
71. La mort disparition, dilution ou renaissance
?
- Disparition
- Disparaître, cest nêtre plus visible Est-ce
être encore mais caché ou ne plus être du
tout ? - Les doctrines de la dispersion, du monisme de
lantiquité (de Leucippe et Démocrite puis
dÉpicure et de Lucrèce) au monisme matérialiste
moderne (de Comte et Marx pour ne citer queux)
souscrivent à cette définition puisquelles
estiment que la Mort est une disparition corps
et âme du défunt. - Pour ces doctrines, disparaître corps et âme
nimplique pas pour autant un effacement total,
puisque une certaine immortalité, inscrite dans
la mémoire consciente des Hommes, mais aussi dans
la mémoire inconsciente de l'humanité en devenir,
sattache à celles et ceux qui ont été et ne sont
plus. - Ce qui, dune certaine façon, se trouve corroboré
par la célèbre formule de Lavoisier Rien ne se
perd, rien ne se crée, tout se transforme ,
dont le philosophe grec Anaxagore (500428 av.
J.-C.) serait en fait le véritable auteur. - Dilution
- Diluer, dissoudre, cest décomposer un agrégat
par retour de ses éléments à leur état
dindépendance originel. - Les doctrines de la dispersion souscrivent aussi
à cette vision de la Mort, puisque pour elles,
mourir cest à la fois disparaître définitivement
en tant que forme individuelle agissante et/ou
réagissante, sans pour autant tomber dans
loubli, puisque tout présent a le passé pour
terreau démergence . - On peut à cet égard rapprocher les termes
dilution/dispersion de dissémination qui, par
extension de la dispersion naturelle reproductive
en botanique, sappliquerait aussi à la
dispersion sur un espace étendu, dêtres, de
choses ou didées. - On notera que J Derrida (1930-2004) tire
notamment profit de la rencontre sémantique du
séminal et du sens lorsquil estime que la
dissémination est léclatement du sens opéré par
la déconstruction.
Mystère structurel du monde des vivants pensants,
la mort ne sexpérimente pas. Personne ne meurt
tout à fait chacun laisse des traces dont les
vivants sont les témoins conscients ou
inconscients. Mais la mort nest-elle que cela ?
Nest-elle pas aussi une renaissance ou une
résurrection ? Aucune philosophie ne peut nier,
ni confirmer, ce qui nest pas de son domaine,
mais de celui de lintime conviction et/ou de la
foi.
8La mort désordre ou nouvel ordre souffrance
ou délivrance ?
92. La mort désordre ou nouvel ordre
souffrance ou délivrance ?
- Désordre ou nouvel ordre ?
- On peut dire que tout désordre est un ordre quon
ne reconnaît pas. En soi, il ny a pas dordre
pas plus que de désordre qui tienne. Ordre et
désordre sont des notions pour soi. - En tant que finitude dune forme / dune présence
identifiable, la mort est synonyme de désordre
pour les Hommes, ce qui ne veut pas dire quelle
soit un désordre en soi. - La réalité est ordonnée, dans la mesure où elle
satisfait notre pensée écrit Bergson
Désordonnée, lorsquelle échoue à nous satisfaire
ou lorsque nous échouons, plutôt, à nous y
retrouver ajoute A. C-S. - Il n y a pas de désordre absolu, parce quil
n y a pas dordre absolu il ny a que des
ordres différents et tous relatifs A C-S
En ce sens, la mort est plutôt synonyme de
nouvel ordre ou de nouveau désordre que de
désordre . Au fond, on peut se demander, si ce
nest pas le terme nouveau qui qualifie le
mieux la mort. Si lon considère, dun autre
côté, que nouveau qualifie avec autant de
force tout ce qui vit, on pourra percevoir
létroite interdépendance (certes énigmatique !)
quil y a entre la vie et la mort.
- Souffrance ou délivrance ?
- Si la mort est là, je ne suis plus. Si je suis,
elle n'est pas là dit Épicure. La mort ne
sexpérimente pas Ni souffrance, ni délivrance,
la mort est dun autre ordre que celui du vivant. - En réalité, cest dangoisse plutôt que de
souffrance dont nous devrions parler face à la
certitude que nous avons de notre finitude.
Angoisse de limpensable inconnu que constitue la
mort dont certains pourront, paradoxalement,
penser que seule la mort elle-même peut les en
délivrer. - La mort dautrui et notamment de ceux que nous
aimons peut en revanche constituer une profonde
souffrance morale Une blessure affective, comme
une amputation de lessentiel. Le travail de
deuil , comme dit Freud, sert à sortir de cet
état Travail dacceptation, de
réconciliation non contre lamour, mais pour
aimer autrement, puis autre chose ajoute A C-S.
Même si lon estime que vie et mort sont
intriquées en interdépendance, il paraît délicat
dassocier mort à souffrance ou à délivrance,
puisque lune et lautre appartiennent à lordre
du vivant et non à celui de la mort. En fait,
nest-ce pas plutôt de délivrance de langoisse
de la mort et/ou des souffrances physiques et
morales de lagonisant dont nous voulons parler
lorsque nous associons directement ces deux états
à la mort ? Partant de là, accepter léchéance
inéluctable de sa propre mort, tout comme
parvenir à faire le deuil de la disparition de
ceux qui nous sont chers, paraît la seule façon
daimer la vie telle quelle est, autrement dit,
de la vivre pleinement.
10La mort est-elle une fin en soi ?
113. La mort est-elle une fin en soi ?
- La mort existe-t-elle en soi ou pour-soi ?
- Ce qui existe en soi, cest ce qui existe par
lui-même, indépendamment dautre chose. Or la
mort nexiste que par rapport à la vie. - Vue de la vie, la mort est un passage ultime.
Cest pourquoi on ne meurt pas on agonise, puis
on est mort (mais les morts ne sont plus).
Mourir est un acte sans sujet et sans acte A
C-S - Exister pour-soi, cest être en relation avec soi
sur un autre mode que la seule identité massive
et opaque de vie qui est en soi. Len soi est ce
quil est. Le pour soi a à être . Cest le
mode dêtre de la conscience. - Vue sous cet angle, la mort est ce passage, entre
la conscience dêtre encore et non pas la
conscience de ne plus être, mais. . . Rien . . .
, ou peut-être quelque chose, mais que les
vivants ne peuvent pas connaître. - La mort est-elle une fin en soi ou pour-soi ?
- Si la mort en soi nexiste pas, la mort ne peut
constituer une fin en soi. - Les traces laissées dans ce qui est (inerte ou
vivant) par ce qui a été sont dailleurs là pour
lattester.
- La mort nexiste que par rapport à la vie dont
elle est lautre facette Autrement dit, la mort
en soi nexiste pas. - La vie pour-soi, cest la conscience dêtre. Si
celle-ci séteint avec la vie, la mort pour-soi
ne peut pas être la conscience de ne plus être.
Autrement dit, si la conscience ne survit pas à
la mort, la mort pour-soi nexiste pas non plus.
La mort nest pas plus une fin en soi que
pour-soi. Sans la mort, la vie ne serait pas ce
quelle est. Rien dans lunivers physique
observable nest éternel A terme de plusieurs
milliards dannées pour une étoile à quelques
nano secondes pour certains agrégats de
particules, toute forme ne cesse dévoluer pour
finir par disparaître. Pour quinexorablement
advienne le nouveau et que vive la vie , ce
qui a vécu doit seffacer ! Lintrication
profonde vie/mort génère dans le temps la vie
telle quelle est, créatrice et destructrice à la
fois, donc précaire. Mais,toute vie, toute forme,
nest pas que nouveauté (émergence), elle est
aussi souvenir (rémanence). Tout présent,
inexorablement, senracine dans le passé.
Ainsi, même si nous ne croyons pas en
lexistence dun au-delà individuel après la
mort, nous pouvons penser que nous ne mourrons
pas vraiment, puisque, peu à peu seulement, nous
nous éteignons dans la profondeur du temps.
12- La mort abolit-elle le sens de notre existence ?
134. La mort abolit-elle le sens de notre existence?
- Savoir que lon est mortel génère-t-il la
question du sens de la vie ou, au contraire, la
dissout-elle ? - LHomme est vraisemblablement la seule entité de
lunivers connu qui sache quelle est mortelle. - Aucune autre forme identifiée vivante ( a
fortiori inerte) ne se pose vraisemblablement de
questions sur le sens des choses être et
survivre au futur immédiat nappellent
effectivement pas de réflexions métaphysiques ! - De là à penser que cest depuis quil sait quil
est mortel que lHomme se pose la question du
sens de la vie paraît tout à fait cohérent.
Aussi, peut-on penser que, non seulement la
conscience de la finitude de la vie ne dissout
pas la question de son sens, mais, quau
contraire, elle la suscite.
- La mort donne-t-elle sens à la vie ?
- La résistance à la précarité de la vie
(la résilience pourrait dire B Cyrulnik) mobilise
lHomme. Elle le pousse à rechercher et/ou à
inventer la vie autre et autrement - Soit, en effet, la perspective de la mort
mobilise son énergie de survie en le poussant à
laction, à la réflexion et aussi à lamour bien
au-delà de ses simples besoins vitaux et lon
peut penser alors que la mort, étant ainsi la
muse de sa réflexion, de son savoir et aussi de
sa capacité daimer, est ainsi sa victoire. - Soit, au contraire, cette perspective démobilise
son énergie de survie bien en deçà de ses besoins
vitaux et cest alors en victime quil se
présente face à la mort
- Aussi, peut-on penser que sans la mort la vie
naurait pas de sens - Ni sens, ni non sens la vie serait là, il
suffirait alors de la vivre sans avoir à la
comprendre ni à linventer. - A contrario, on peut penser que cest la
conscience de sa finitude qui permet à lHomme de
donner sens à sa vie - Positivement, pourrait-on dire, sil cherche
sans relâche à sinventer une vie toujours
meilleure, tout en - sachant quelle est passagère. Dans ce cas,
pour lui, la mort fera sens à sa vie. - Ou bien négativement, en A-quoi-boniste, en
diseur-de-faisons-triste dirait Gainsbourg, en - renonçant, en succombant quelque part avant
lheure à la perspective de sa finitude. Et, dans
ce cas, la - mort sera bel et bien le non-sens de sa vie.
-
14En guise de conclusion
Mortels et amants de mortels cest ce que
nous sommes et qui nous déchire. Mais cette
déchirure qui nous fait hommes, ou femmes, est
aussi ce qui donne à la vie son plus haut
prix. Si nous ne mourrions pas, si notre
existence ne se détachait pas ainsi sur le fond
obscur de la mort, la vie serait-elle à ce point
précieuse, rare et bouleversante ? Il faut donc
penser la mort pour aimer mieux la vie en tout
cas pour laimer comme elle est fragile et
passagère -, pour lapprécier mieux et pour la
vivre mieux. Exister, cest résister
Penser, cest créer Vivre, cest agir André
Comte-Sponville / Présentations de la philosophie
/ Extraits de La mort et Le temps
15Amour
Sagesse
Destin
Dialogue
Pardon
Bonheur
Agressivité
Humour
Imagination Peur Moi Passion
Vérité Liberté Conscience
Mort
Temps
Féminin/Masculin Création Énergie
Chaos
Art / Beauté Raison / Utopie Morale /
Éthique Savoir / Connaissance Jeu Fête
Choix des sujets du 1er trimestre 2007
?
16Prochaine réunion
Mardi 12 décembre à 18h30 AMOUR
Toutes les informations et documents sont
disponibles sur http//www.cafe-philo.eu/