Title: ENREGISTREMENT DES FAITS D
1- ENREGISTREMENT DES FAITS DETAT CIVIL ET
STATISTIQUES DE LETAT CIVIL AU CAMEROUN - Présenté par
- Paul Roger LIBITE
2Plan de la présentation
- Introduction
- 1. Aperçu historique sur la réglementation de
létat civil au Cameroun - 2. Lorganisation institutionnelle de létat
civil au Cameroun - 3. Les registres et le contenu des actes de
létat civil au Cameroun - 4. Les acteurs de la production des statistiques
de létat civil au Cameroun - 5. Les sources de données des statistiques de
létat civil au Cameroun - 6. Lexpérience de lINS du Cameroun en matière
dexploitation des registres de l état civil - 7. Les facteurs limitatifs de la production des
statistiques de létat civil au Cameroun - Conclusion
3 Introduction (1/1)
- Létat civil au Cameroun est une institution
légale qui - vise lenregistrement des évènements naturels
survenus au sein de la population (naissances,
décès) - saisit certaines mutations subies par les
individus ayant une répercussion directe ou non
sur leur propre identité ou sur celle dune autre
personne (mariage, légitimation, reconnaissance,
adoption). - De toutes les sources de données sur la
population au Cameroun, létat - civil est la plus ancienne. Il constitue la seule
source qui permet dobtenir - de façon continue des données sur le mouvement
naturel de la population
4 Aperçu historique sur la réglementation
de létat civil (1/2)
- La réglementation de létat civil au Cameroun a
évoluée suivant les principales étapes de son
histoire politique et administrative. - Les premiers centres détat civil sont apparus au
Cameroun au début du XXe siècle sous limpulsion
du colonisateur allemand, essentiellement dans
les centres urbains et à lattention de la
population européenne. - Après la première guerre mondiale, le Cameroun
qui était jusqualors une colonie allemande, a
été placé sous tutelle de ladministration
française (partie orientale) et de lempire
britannique (partie occidentale), par la Société
des Nations. -
- Létat civil est désormais régi dans la partie
occidentale (sous mandat britannique) du Cameroun
par une ordonnance de la Fédération du Nigéria du
25 octobre 1917.
5 Aperçu historique sur la réglementation
de létat civil (2/2)
- Dans la partie orientale (sous mandat français),
linstitution nest véritablement installée quen
1930, et cest un arrêté de ladministration
française du 16 mars 1935 qui organise létat
civil indigène en se limitant à lenregistrement
des naissances et à la réglementation des
mariages. - Après lindépendance du Cameroun (1er janvier
1960), les autorités réunifient les textes en
vigueur. La loi n 68/LF-2 du 11 juin 1968
réorganise létat civil dans les deux parties
fédérées du Cameroun. - Depuis 1981, létat civil est régi au Cameroun
par lordonnance n81/002 du 29 juin 1981,
portant organisation de létat civil et diverses
dispositions relatives à létat des personnes
physiques. Ces dispositions ont été complétées
par le décret n87/1115 du 17 août 1987 fixant
les modalités de création et de fonctionnement
des centres spéciaux détat civil. - Lordonnance de 1981 et le décret de 1987
constituent les principaux textes régissant
actuellement létat civil au Cameroun -
6 Lorganisation institutionnelle de létat
civil au Cameroun (1/6)
- Les acteurs institutionnels de létat civil
- Le Ministère de lAdministration Territoriale et
de la Décentralisation (MINATD) il est le
principal responsable de létat civil. Au sein du
ministère, cest la Direction des Affaires
Politiques qui est chargée du contrôle de la
gestion de létat civil, de la création des
centres spéciaux, de la nomination et du contrôle
des officiers et des secrétaires de ces centres.
Par ailleurs, le ministère est chargé de la
tutelle des communes, et, à ce titre également,
il a pour mission dassurer le contrôle des
centres principaux détat civil. - Le Ministère de la Justice (MINJUSTICE) Il est
chargé de létablissement des textes, notamment
sur le droit des personnes et de la famille, et
sur lorganisation de létat civil. Par ailleurs,
les tribunaux délivrent le visa préalable des
registres et sont chargés du contrôle a
posteriori. Ils émettent également les jugements
supplétifs
7 Lorganisation institutionnelle de
létat civil au Cameroun (2/6)
- Les acteurs institutionnels de
létat civil (Suite) - LInstitut National de la Statistique (INS) Il
est notamment chargé détablir les statistiques
démographiques. Auparavant, la Direction de la
Statistique recevait les relevés dactes des
centres détat civil, mais cette pratique sest
éteinte. LINS nest pas directement partie
prenante dans la gestion de létat civil, mais
demeure intéressé par les statistiques qui
peuvent en être tirées. - Le Ministère de la Santé Publique (MINSANTE)
les établissements hospitaliers (centres de
santé, maternités, hôpitaux) qui relèvent de ce
ministère sont tenus de déclarer les naissances
et les décès survenus en leur sein. -
- Le Ministère des Relations Extérieures (MINREX)
Il assure à travers les missions diplomatiques et
consulaires du Cameroun à létranger,
lenregistrement des faits détat civil des
camerounais résidant à létranger.
8 Lorganisation institutionnelle de
létat civil au Cameroun (3/6)
- Les centres détat civil
- La législation camerounaise distingue deux types
de centres détat civil chargés denregistrer les
naissances, les décès et les mariages - -Les centres principaux détat civil sont des
bureaux détat civil ouverts dans chaque commune
et mission diplomatique ou consulaire du Cameroun
à létranger. On dénombre 359 centres principaux
détat civil fonctionnels sur lensemble du
territoire camerounais. - -Les centres spéciaux détat civil sont créés par
arrêté du Ministre chargé de lAdministration
Territoriale dans une commune lorsque létendue
de celle-ci, la densité de sa population ou les
difficultés de communication le justifient.
Lacte de création précise le siège du centre
détat civil ainsi que son ressort territorial.
Les centres spéciaux détat civil jouent un rôle
de proximité avec la population. On estime à 1872
le nombre de centres spéciaux détat civil créés
sur lensemble du territoire camerounais.
9 Lorganisation institutionnelle de
létat civil au Cameroun (4/6)
- Les officiers détat civil
- Lordonnance de 1981 dans son article 7 énumère
les officiers détat civil au Cameroun. Il sagit
- du Délégué du Gouvernement auprès de la
commune - du Maire
- de lAdministrateur municipal
- de leurs adjoints
- des Chefs de mission diplomatique et consulaire
du Cameroun à létranger. - Dans le cadre du décret de 1987, les officiers
des centres spéciaux détat civil sont officiers
détat civil. - Le Président de la République peut, en cas de
guerre ou de graves calamités, instituer dautres
officiers détat civil. Les officiers détat
civil reçoivent une indemnité équivalente à 100
FCFA par acte établi.
10 Lorganisation institutionnelle de
létat civil au Cameroun (5/6)
- Les délais en matière de déclaration
- Dans le cadre des dispositions de lordonnance de
1981 - La naissance doit être déclarée à lofficier
détat civil du lieu de naissance dans les 30
jours suivant laccouchement. Si laccouchement a
lieu dans un établissement hospitalier, le chef
détablissement ou, à défaut, le médecin, ou
toute personne qui a assisté la femme, est tenu
de déclarer la naissance de lenfant dans les 15
jours suivants. - Lorsque le délai de 30 jours na pas été
respecté, les parents de lenfant disposent dun
délai supplémentaire de 15 jours pour déclarer la
naissance auprès de lofficier détat civil du
lieu de naissance. -
- Au-delà des délais prévus, et jusquà 3 mois
depuis la naissance, le Procureur de la
République peut requérir lenregistrement par
lofficier détat civil. Passé ce délai, la
naissance doit être constatée par un jugement
supplétif rendu par le président du tribunal,
après audition de témoins.
11 Lorganisation institutionnelle de
létat civil au Cameroun (6/6)
- Les délais en matière de déclaration (Suite)
- Le mariage est célébré par lofficier détat
civil du lieu de naissance ou de résidence de
lun des futurs époux. Une déclaration préalable
doit être déposée un mois avant, afin quun
affichage soit effectué au centre détat civil. - La déclaration de décès doit être faite dans
les 30 jours, par le chef de famille ou un parent
du défunt ou par toute autre personne ayant eu
connaissance certaine du décès. La déclaration de
décès doit être certifiée par deux témoins. - En cas de décès dans un établissement
hospitalier ou pénitentiaire, le chef de
létablissement est tenu den faire la
déclaration dans les 15 jours qui suivent.
12 Les registres et le contenu des actes de
létat civil (1/2)
- La législation camerounaise distingue trois
catégories de registres - registre des naissances, adoptions et
légitimations - registre des mariages
- registre des décès.
- Chaque catégorie comprend deux registres à
souche. Chaque page du registre comprend, outre
la souche, plusieurs volets 1 pour les
naissances et les décès, 2 pour les mariages qui
doivent être remis aux déclarants et à chacun des
époux. Ces volets leur permet dobtenir des
copies ou des extraits de leurs actes détat
civil. -
- Linscription dun acte sur un registre détat
civil est gratuite.
13 Les registres et le contenu des actes de
létat civil (2/2)
- Les variables démographiques contenues dans les
actes détat civil sont
Acte détat civil Variables démographiques
Naissance Date et lieu de naissance de lenfant Sexe de lenfant Age, profession et domicile des parents
Mariage (Futurs époux) Date et lieu de mariage Date et lieu de naissance Domicile et profession Régime matrimonial
Décès (Défunt) Date et lieu du décès Date et lieu de naissance Sexe Situation matrimoniale Domicile et profession
Ces variables contenues dans les actes détat
civil, lorsqu'elles sont bien enregistrées,
peuvent permettre des analyses démographiques
très intéressantes.
14 Les acteurs de la production des statistiques de
létat civil (1/1)
- LInstitut National de la Statistique (INS) Il
est le principal responsable des statistiques de
létat civil. Au sein de lInstitut, cest le
Département des Statistiques Démographiques et
Sociales qui est chargé de la gestion de la
collecte et de lexploitation des données de
létat civil, ainsi que de lélaboration des
indicateurs démographiques. - Le Bureau Central des Recensements et des études
de populations (BUCREP) Il est chargé de
conduire le Recensement Général de la Population
et de lHabitat (RGPH) dans toutes ses phases.
Les résultats du recensement servent au calcul
des différents taux démographiques. -
- LInstitut de Formation et de Recherche
Démographiques (IFORD) Il est chargé de la
formation de spécialistes de haut niveau en
sciences de la population. Il intervient dans la
définition des concepts nécessaire au calcul des
taux démographiques et offre son appui technique
en cas de nécessité.
15 Les sources de données des statistiques
de létat civil (1/3)
- Les registres de létat civil
- Les renseignements concernant les faits détat
civil (naissance, mariage, décès) au Cameroun
sont tirés des registres de létat civil
conservés dans les différentes mairies et centres
spéciaux détat civil du pays. - Ces registres constituent donc une source
fondamentale pour les statistiques de létat
civil. - Malheureusement, cette source nest pas encore
véritablement exploitée au Cameroun et jusquà
présent, aucun indicateur démographique au niveau
national na été calculé à partir des données de
létat civil et utilisé de façon efficiente pour
la maîtrise des facteurs de développement.
16 Les sources de données des statistiques
de létat civil (2/3)
- Les recensements de la population
- Le recensement permet de connaître à une date
donnée, leffectif de la population dun
territoire, sa répartition par unité
administrative et sa structure selon les
caractéristiques démographiques, sociales voire
économiques. - Le recensement est une source de données
complémentaire pour les statistiques de létat
civil. - Il fournit les effectifs de population à risque,
nécessaires pour lélaboration des statistiques
de létat civil et le calcul des taux
démographiques (mortalité, fécondité,
nuptialité). - Le Cameroun a déjà réalisé trois recensements de
sa population en 1976, 1987 et 2005.
17 Les sources de données des statistiques
de létat civil (3/3)
- Les enquêtes par sondage auprès des ménages
- Les enquêtes par sondage auprès des ménages
constituent également des sources complémentaires
pour les statistiques de létat civil. - Ces enquêtes ont été utilisées au Cameroun pour
lestimation des taux démographiques essentiels,
plus particulièrement les taux de fécondité et de
mortalité infantile et infanto-juvénile. - Il sagit notamment des ENF (1978), EDS (1991,
1998, 2004 ), MICS (2000, 2006). Ces enquêtes
denvergure nationale ont permis destimer les
taux denregistrement des naissances chez les
enfants de moins de 5 ans et didentifier les
raisons de non enregistrement.
18 Lexpérience de lINS du Cameroun
(1/6)
- La collecte des données de létat civil
- Au Cameroun, la collecte des données de létat
civil par lInstitut National de la Statistique
(INS) se réalise encore de façon traditionnelle
par dépouillement des registres détat civil. - Dépouiller un registre détat civil consiste à
utiliser une fiche statistique sur laquelle on
consigne lensemble des évènements contenus dans
le registre. - La collecte des données de létat civil par
dépouillement des registres au Cameroun, a été
effective au cours des 30 dernières années,
dabord à travers la Direction de la Statistique
et de la Comptabilité Nationale (DSCN), érigée en
Institut National de la Statistique (INS) en
2001.
19 Lexpérience de lINS du Cameroun
(2/6)
- La collecte des données de létat civil (Suite)
- Auparavant, la DSCN recevait les relevés dactes
des centres détat civil, mais cette pratique
sest éteinte. La DSCN a publié quelques
statistiques détat civil des villes de Douala en
1980, et Yaoundé en 1976, 1977, 1978, 1982. - Entre 1990 et 1994, la DSCN a collecté des
données détat civil dans une zone pilote
constituée des villes de Bamenda, Douala, Yaoundé
et des communes rurales dObala, Tubah, Bali,
Santa et Mbengui. Ceci grâce à lappui de
GTZ-Coopération Allemande. - Cette zone pilote comportait 101 centres détat
civil et les données ont été collectées dans 65
centres soit un taux de couverture de 64. Les
centres non visités nétaient pas encore
fonctionnels ou étaient situés dans des zones
enclavées où il fallait des moyens de transports
appropriés pour sy rendre. - 325 306 naissances et 18 176 décès ont été
collectées dans lensemble de la zone pilote au
cours de la période 1990/1994.
20 Lexpérience de lINS du Cameroun
(3/6)
- La collecte des données de létat civil (Suite)
- Depuis 2001, lINS avec lappui de lUNFPA
procède périodiquement dans le cadre de
lalimentation de la Base de données
sociodémographiques en données de sources
administratives, au dépouillement des registres
de naissances, de mariages et de décès des
mairies des 10 capitales régionales du Cameroun,
et produit des rapports synthétiques globaux. A
cet effet, lINS dispose dune base de données
sur létat civil pour ces mairies. - Tout au long de lannée 2009, lINS a procédé à
un traitement des fichiers de données détat
civil collectées sur la période allant de 1990 à
2008. Ce traitement a consisté à fusionner par
faits détat civil, tous les fichiers de données
des différentes années de collecte puis à apurer
les fichiers finaux obtenus.
21 Lexpérience de lINS du Cameroun
(4/6)
- La collecte des données de létat civil (Suite)
- LINS dispose donc pour la période 1990/2008,
dune base de données sur les naissances
comportant 1 084 200 évènements, dune base de
données sur les mariages avec 73 871 évènements
et dune base de données sur les décès constitués
97 984 évènements. - On peut souligner que cette base nest pas assez
fournie. En effet, avec un TBN39 pour 1000 et
un TBN 13,8 pour 1000, on sattendrait en 2010 à
environ 764 400 naissances et 270500 décès à
enregistrer au Cameroun
22 Lexpérience de lINS du Cameroun
(5/6)
- Couverture du dépouillement et complétude des
évènements collectés - La couverture du dépouillement des registres
détat civil peut se mesurer suivant laspect
géographique ou laspect enregistrement. - La couverture géographique indique si le
dépouillement des registres détat civil
seffectue dans tous les centres détat civil du
pays. - Par contre, la couverture de lenregistrement
répond à la question de savoir si tous les
évènements enregistrés à létat civil sont
effectivement collectés par dépouillement des
registres. - Jusquà présent, la couverture géographique du
dépouillement des registres détat civil par
lINS, ne sétend pas encore à la totalité des
centres détat civil du Cameroun et la couverture
de lenregistrement quant à elle, demeure encore
incomplète.
23 Lexpérience de lINS du Cameroun
(6/6)
- Couverture du dépouillement et complétude des
évènements collectés - (Suite)
- En 2009, lINS a collecté des données détat
civil dans 56 centres détat civil du Cameroun.
Soit un taux de couverture géographique de 2,5
compte tenu des 2231 centres détat civil
existants au Cameroun. - Les données sur létat civil collectées par lINS
sont donc incomplètes et insignifiantes à
léchelle nationale. Elles ne permettent pas une
analyse fine et approfondie de la dynamique de la
population au Cameroun. -
- LINS ne parvient pas encore par dépouillement
des registres, à collecter tous les évènements
enregistrés à létat civil au Cameroun. La
production dinformations sur la dynamique de la
population et des statistiques de létat civil à
léchelle nationale dans ces conditions, savère
par conséquent difficile, voire impossible.
24 Les facteurs limitatifs de la production
des statistiques (1/4)
- Labsence dune législation sur les statistiques
de létat civil - Lordonnance de 1981 ne prévoit aucune
disposition relative aux statistiques de létat
civil. Il ne mentionne pas le circuit de
transmission des volets des registres des centres
détat civil aux services de la statistique. - La législation camerounaise ne dispose pas de
textes sur lorganisation institutionnelle du
système de statistiques de létat civil, ni sur
la coordination de la production des statistiques
de létat civil avec le système denregistrement
des faits détat civil.
25 Les facteurs limitatifs de la production
des statistiques (2/4)
- Une coordination insuffissante des acteurs
institutionnels de létat civil - Ceci constitue un handicap majeur qui compromet
considérablement les possibilité dune gestion
optimale pouvant garantir la sécurisation des
informations et la production efficiente des
statistiques de létat civil. - La législation camerounaise ne prévoit pas de
manière explicite des mécanismes de la
coordination des acteurs institutionnels de
létat civil, pour un système cohérent
denregistrement des faits détat civil et de
statistiques de létat civil.
26 Les facteurs limitatifs de la production
des statistiques (3/4)
- Le dysfonctionnement du système denregistrement
des faits de létat civil - Létude diagnostic a permis de relever les points
critiques du dysfonctionnement du système - absence de formation et de statut du personnel
- insuffisance des registres, tenue approximative
et mauvaise conservation - absence des locaux surtout pour les centre
spéciaux détat civil - - absence de motivation du personnel
-
27 Les facteurs limitatifs de la production
des statistiques (4/4)
- Le manque dintérêt et la méconnaissance des
textes qui régissent létat civil par les
populations - Les populations surtout en zone rurale ne
perçoivent pas encore lintérêt de la déclaration
des évènements à létat civil. Beaucoup
méconnaissent également les textes qui
réglementent lenregistrement des faits détat
civil. - La plupart des gens ne voient aucun intérêt à
déclarer un décès lorsque lacte de décès établi
ne servira pas à entrer en possession dun droit
ou dun avantage quelconque. - Ces facteurs sont les causes de la sous
déclaration et de la mauvaise déclaration des
évènements à létat civil par les populations,
qui portent atteinte à la qualité des
statistiques.
28 Conclusion (1/2)
- Létat civil au Cameroun narrive pas encore à
remplir les missions fondamentales que lon est
en droit dattendre de tout système fonctionnant
correctement à savoir - donner aux personnes physiques vivant sur le
territoire national une identité établie et
vérifiable pour sortir du statut de
linvisibilité et de doter aux individus
sintégrer dans le circuit de la modernisation - permettre à la collectivité nationale de
disposer des données fiables et complètes pour
des besoins de planification, de gestion et
lélaboration des statistiques fiables sur le
mouvement naturel de la population. - Conscientes de ces réalités, les autorités
camerounaises ont entamé une reforme de létat
civil camerounais à travers la mise en œuvre dun
programme dintervention prioritaire sur cinq
ans. Ce programme se décline en cinq
sous-programmes à savoir
29 Conclusion (2/2)
- Ce programme se décline en cinq sous-programmes à
savoir - la réalisation détude préalables à la reforme
institutionnelle de létat civil - la réforme institutionnelle et juridique de
létat civil - la formation/sensibilisation des populations et
acteurs à limportance de létat civil - linvestissement, léquipement et les
fournitures nécessaires au fonctionnement de
létat civil - linformatisation de létat civil.
- Cette réhabilitation du système détat civil
camerounais, ouvre des perspectives
damélioration des performances du système de
létat civil pour quil puisse pleinement jouer
le rôle attendu.
30- Merci pour votre aimable attention