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LANGAGE DES SIGNES

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Title: Un peu d'histoire Author: user Last modified by: user Created Date: 12/8/2006 10:31:05 AM Document presentation format: Affichage l' cran – PowerPoint PPT presentation

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Title: LANGAGE DES SIGNES


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LANGAGE DES SIGNES
  • Psycholinguistique
  • Titulaire Mme Leybaert
  • Présentation Raulier valérie, Panagiotou
    mélanie, Simaz élodie , Frédéric Gaye.

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Plan de lexposé
  • Un peu dhistoire
  • Petit aperçu de la langue des signes
  • Le développement phonologique
  • Le développement des relations sémantiques
  • Acquisitions syntaxiques et grammaticales
  • Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
  • Le développement pragmatique
  • La période critique
  • Le bilinguisme
  •  quand les apprenants surpassent leurs modèles 
  • La création dun langage

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Un peu d'histoire
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Un peu d'histoire
  • En 1760, la première école pour sourds est
    ouverte à Paris par labbé Michel de lEpée.
  • Joseph Henrion (1793 1868), élève de
    lInstitution de lAbbé de lEpée, premier
    professeur belge. Enseigne à Liège dans la
    première école pour sourds fondée par
    Jean-Baptiste Pouplin.
  • En 1838, Ferdinand Berthier développe les droits
    des sourds à Paris.

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Un peu d'histoire
  • Pendant les cent années suivantes, même si la
    langue des signes est toujours pratiquée, elle
    sappauvrit progressivement et se diversifie en
    dialectes propres aux communautés isolées les
    unes des autres.
  • En 1922, Emile Cornet fonde la Fédération
    Sportive Belge pour les sourds.
  • En 1924, les premiers Jeux Olympiques pour sourds
    sont présentés à Paris.

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Un peu d'histoire
  • Ensuite, le travail révolutionnaire de Stokoe
    sur la structure de lamerican sign language
    (ASL) dans les années 1960, a finalement mené les
    langues des signes à acquérir le statut de
    langues  réelles  à pied dégalité avec les
    langues orales.
  • En 1977, est créée la Fédération Francophone des
    Sourds de Belgique. Entre les années 70-80,
    création de beaucoup d'associations . C'est
    également à ce moment, qu'apparaît la traduction
    en langue des signes du Journal télévisé à la
    RTBF.

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Un peu d'histoire
  • En 1994, la première Journée Mondiale des Sourds
    est organisée à Liège.
  • En 2003, la langue des signes belge francophone
    est reconnue officiellement (avant-projet de
    décret relatif à cette reconnaissance reconnu le
    4 juillet 2003)

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Petit aperçu de la langue des signes
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Petit aperçu de la langue des signes
  • Chaque signe du vocabulaire de la langue des
    signes se compose d'un ou plusieurs mouvements
    dans l'espace, de une ou des deux mains,
    placée(s) dans une (des) forme(s) précise(s). Il
    exprime un concept (mot en langue orale) précis.
  • La langue des signes n'utilise pas uniquement les
    mains pour la communication. L'expression du
    visage et du corps interviennent également dans
    le sens d'un signe et/ou donnent une indication
    grammaticale.

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Petit aperçu de la langue des signes
  • La ligne du temps  il nexiste pas de
    conjugaison en LSF, il suffit au signeur de
    situer laction sur la ligne du temps
    (perpendiculaire à lui  derrière son épaule le
    passé, au niveau de son corps le présent et
    devant lui le futur)

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(No Transcript)
12
Petit aperçu de la langue des signes
  • La grammaire en langue des signes est complexe et
    riche en nuances précises. Ses règles répondant
    aux lois d'une logique visuelle significative.
    Alors qu'une langue orale exprime les éléments
    d'une phrase un à un, il n'est pas rare qu'en
    langue des signes plusieurs éléments de la phrase
    soient exprimés en même temps, dans un signe
    complexe.
  • Les classificateurs sont une des particularités
    de la langue des signes. Ils permettent de
    remplacer des personnes et des objets lorsque
    ceux-ci ont déjà été nommés préalablement. Les
    classificateurs sont des signes qui indiquent ces
    personnes ou objets par une représentation
    caractéristique générale de leur aspect, de leur
    volume et/ou de leur forme.

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Petit aperçu de la langue des signes
  • Pour raconter quelque chose et parler de
    personnes absentes le signeur définit sa place et
    celle des autres dans lespace, à la manière
    dune mise en scène théâtrale.
  • La langue des signes utilise énormément la
    localisation (situation dans l'espace des
    personnes, objets, lieux etc.du discours).
  • Lordre des mots est le suivant  tout dabord,
    le lieu, puis le temps, ensuite le sujet et enfin
    laction.

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Le développement phonologique
15
Le développement phonologique
  • Depuis au moins Valade (1854), il est reconnu que
    les signes peuvent être décrits en fonction dun
    ensemble déléments de structure combinés
    simultanément. 
  • Létude de la phonologie des langues signées a
    reçu un nouvel élan avec Liddell (1984), qui
    montre la nécessité dune dimension séquentielle
    dans la représentation phonologique des signes. 

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Etude de Wendy Sandler  Sign Language phonology
(2003)
  • La phonologie est liée très étroitement au
    système de production et perception que n'importe
    quel autre niveau abstrait de la structure
    linguistique. Comme les langages des signes sont
    transmis dans différentes modalités physiques, la
    découverte qu'il y ait une phonologie a été
    considérée comme particulièrement significative.
  • Stokoe (1960) a montré que les caractéristiques
    de la forme des mains, l'emplacement et le
    mouvement peuvent recombiner une forme minimale
    de pairs de signes. Par exemple, les signes DRY,
    UGLY et SUMMER en ASL sont distingués légèrement
    par les caractéristiques d'emplacement.

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Etude de Wendy Sandler  Sign Langage phonology
(2003)
18
Etude de Wendy Sandler  Sign Langage phonology
(2003)
  • Les règles phonologiques et morphologiques
    interagissent dans le langage des signes comme
    dans le langage parlé. Et, comme dans le langage
    parlé, les éléments lexicaux et post-lexicaux
    sont distincts (Kiparsky, 1982). En particulier,
    il a été montré que la production des règles
    phonologiques ne peut pas subir les règles
    morphologiques dérivationnelles (Padden
    Perlmuter, 1987).
  • En ce qui concerne le rôle des mains, les deux
    mains sont impliquées dans la formation de
    plusieurs signes et la main dominante intervient
    dans l'articulation des items lexicaux.

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Etude de Wendy Sandler  Sign Langage phonology
(2003)
  • Les principes de la théorie de la dépendance de
    la phonologie (Anderson and Ewen, 1987) permet
    une représentation directe des types particuliers
    d'asymétries qu'il existe entre les deux mains
    la main dominante est représentée comme la tête
    et la main non dominante comme la dépendance du
    nœud articulatoire de la structure (van der
    Hulst, 1996).
  • Une étude a montré les niveaux élevés de
    prosodie, investiguant la phonologie phrasale des
    langages des signes. Les énonciations du langage
    des signes, comme ceux du langage parlé, sont
    rythmiquement morcelé en unités et correspondent
    partiellement aux composants syntaxiques (Wilbur,
    1991, 1994, 1999  Nespor Sandler, 1999 
    Sandler Lillo-Martin, in preparation).
    Cependant les domaines prosodiques pour
    l'intonation apparaissent être les mêmes que
    dans le langage parlé (Nespor Sandler, 1999).

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Le développement phonologique
  • Cependant, le fait que la personne sourde soit
    peu intelligible ne signifie pas pour autant
    quelle nait pas construit un système cohérent
    de contrastes phonologiques (Campbell, 1991). En
    outre, le développement phonologique pourrait
    être retardé (Oller et coll., 1974) et incomplet
    (Dodd, 1976). Les travaux de Dodd ont acquis en
    cette matière le statut de référence classique.
  • Fry (1966), après avoir comparé des enfants
    sourds à audiogrammes semblables mais à
    performances linguistiques hétérogènes, attribue
    la responsabilité de la construction des
    habiletés phonologiques à léducation auditive
    précoce.

21
Le développement phonologique
  • Une première étude (Dodd, 1976)  enfants dune
    école oraliste de Londres (G.B).Tout dabord,
    furent examinés 10 enfants de 9 à 12 ans à
    déficience auditive profonde (perte de plus de
    100db dans la meilleure oreille), dont les
    productions verbales furent recueillies à
    loccasion de ladministration répétée dune
    épreuve de nomination dimages. Pour chacun des
    sujets, fut établi le répertoire des unités
    phonologiques utilisées (correctement ou non),
    ainsi que le système de règles permettant
    dexpliquer les erreurs commises.
  • On observe chez les enfants examinés lusage de
    règles phonologiques stables  certaines dentre
    elles sont idiosyncrasiques  dautres sont
    communes à plusieurs enfants.

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Le développement phonologique
  • En 2ème lieu  vérifier la valeur générale des
    règles (au nombre de neuf) utilisées par la
    majorité (au moins sept sur dix) des enfants du
    groupe.8 enfants à déficience auditive profonde
    2 enfants à déficience sévère, âgés de 12 à 16
    ans 
    tâche  prononcer à haute voix des pseudos mots
    présentés tantôt par écrit, et tantôt en lecture
    labiale.
  • Les résultats indiquent limportance, pour la
    constitution dun système de règles
    phonologiques, des informations fournies par la
    lecture labiale.

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Le développement phonologique
  • Dodd et Hermelin (1977) étudient 13 enfants de 12
    à 14 ans à déficience auditive profonde, dune
    école secondaire (oraliste) des environs de
    Londres. Différentes tâches 
    appariement dhomophones présentés sous forme
    écrite 
    lecture dhomophones à voix haute 

    reconnaissances de rimes
    dans des pseudo-mots présentés en lecture
    labiale  mise en
    correspondance des formes écrites et labiales
    dhomophones.
  • Ensuite, confrontation des diverses tâches.

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Le développement phonologique
  • Conclusion de létude  lhabileté à traiter,
    stocker et utiliser linformation phonologique
    serait beaucoup moins dépendante des capacités de
    discrimination auditive quon ne limagine.
  • Donc, même si la lecture labiale ne permet pas
    une réception de la parole aussi précise que
    celle fourni par laudition, il demeure
    concevable que les informations phonologiques
    visuelles soient traitées par le cerveau de la
    même manière que les informations phonologiques
    auditives. Ceci, afin que se construise
    laptitude à manipuler mentalement non pas des
    unités acoustiques en tant que telles, mais bien
    ces unités linguistiques abstraites que sont les
    phonèmes, ou  sons  de la langue.

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Le développement phonologique
  • Miller, C. (1991) Une théorie prosodique de la
    phonologie des langues des signes, Revue
    québécoise de linguistique théorique et
    appliquée, vol. 10, no 1, p. 21-55
  • Certains auteurs proposent que les unités
    prosodiques (syllabe) ont aussi un rôle à jouer
    en phonologie des langues signées. La structure
    prosodique des langues signées permet de rendre
    compte de la distribution de certaines
    configurations manuelles ainsi que de dériver la
    forme oscillante des signes de façon maximalement
    simple.

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Le développement phonologique
  • Miller, C. (2000) Regards sur la phonologie des
    langues signées, Recherches linguistiques de
    Vincennes, volume 29, p. 101-120.
  • Les différences de forme entre le signal dans
    les langues signées et celui des langues orales
    pourraient mener à croire qu'il n'y a pas de
    niveau phonologique dans les langues signées
    analogue à celui des langues orales. Cependant,
    il existe de nombreuses preuves de phénomènes
    phonologiques dans les langues signées.

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Le développement des relations sémantiques
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Le développement des relations sémantiques
  • H.Schlesinger et K.Meadow (1972)  observations
    longitudinales de (notamment) 2 enfants sourds de
    parents sourds ? développement sémantique des
    enfants exposés à lASL essentiellement normal.
    Dans une étude complémentaire, H. Schlesinger
    (1978) note que ces enfants comprennent et
    expriment gestuellement les relations sémantiques
    typiques pour leur âge.
  • Exemple, pendant la période des énoncés de deux
    signes, lenfant peut évoquer  des objets (leur
    existence ou non-existence), des actions, des
    possessions, des localisations, etc.

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Le développement des relations sémantiques
  • Greenfield et J.Smith (1976)  caractérisation
    des émissions de la période des énoncés dun mot.
    Les auteurs concluent que, chez les jeunes
    enfants sourds, lhabileté à exprimer des
    fonctions et des relations sémantiques paraît
    moins assurée que lhabileté à exprimer des
    intentions.
  • En résumé, il semble que le répertoire des
    fonctions sémantiques pouvant être exprimées par
    les jeunes enfants sourds entre deux et cinq ans
    corresponde parfaitement (Shafer et Lynch, 1981 
    Schirmer, 1985) ou partiellement (Skarakis et
    Prutting, 1977  Curtiss et coll., 1979) à ce qui
    peut être attendu en fonction de leur stade de
    développement linguistique.

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Le développement des relations sémantiques
  • Malheureusement il apparaît aussi que la plupart
    des enfants observés se situent encore au stade
    des énoncés dun mot, ou des premiers multi-mots

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Acquisitions syntaxiques et grammaticales
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Lordre des mots
  • Bouchard et Dubuisson (1995) réfutent
    l'universalité de l'aspect fonctionnel de l'ordre
    le langage a d'autres moyens que l'ordre pour
    indiquer comment deux éléments se combinent, et
    dans ce cas, il n'y a aucun ordre spécifique qui
    reflètent ces combinaisons. Ceci ressort
    nettement dans le cas des langues signées. Il y a
    entre les langues orales et les langues signées
    deux différences importantes qui découlent
    directement de l'appareil sensorimoteur qui est
    employé.

33
Lordre des mots
  • Premièrement, la production orale comporte de
    très fortes limitations articulatoires quant à la
    linéarisation temporelle, parce qu'il n'y a qu'un
    seul complexe d'articulateurs, la bouche, qui ne
    produit qu'un son à la fois. La production de
    signes est beaucoup moins contrainte puisque
    plusieurs articulateurs sont utilisés (les deux
    mains et les bras, le visage, le corps) et que
    ceux-ci interagissent entre eux non seulement
    dans le temps mais aussi dans l'espace.

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Lordre des mots
  • Deuxièmement, le son est éphémère, alors que les
    loci spatiaux ont une permanence qui permet de
    les réutiliser dans le discours, entre autres
    pour indiquer la référence. On s'attend donc à ce
    que l'ordre temporel des signes soit relativement
    libre dans les langues signées parce que les
    relations entre les signes peuvent être établies
    autrement que par la séquentialité.

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La négation
  • Lacy (1972), et Ellenberger et coll. (1975) ont
    montré que, tout comme le jeune enfant entendant
    apprenant une langue orale, le jeune enfant
    signant dans la période des émissions de deux
    signes marque la négation en recourant à des
    procédés primitifs  ceci, en faisant précéder
    lémission soit dun mouvement de tête négatif,
    soit dun item lexical négatif simple, dont
    lusage est impropre en langue des signes adulte.
    Ce nest que par la suite que lenfant pourra
    maîtriser lusage des expressions négatives
    spécifiques, et insérer correctement celles-ci au
    sein des phrases.

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Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
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Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
  • Les travaux de Meier (1981, 1982,1987) ont montré
    que liconicité apparente de certains verbes (par
    exemple, du verbe DONNER) ne facilite pas en soi
    lacquisition de la règle daccord.
  • Selon Newport et Meier (1986), lacquisition de
    la morphologie flexionnelle et dérivationnelle de
    lASL samorce à partir de deux ans et demi à
    trois ans, mais se prolonge bien au-delà de cinq
    ans pour ce qui concerne les sous-systèmes
    morphologiques les plus complexes.

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Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
  • Pour P.Arnold (1978), les difficultés principales
    des jeunes sourds sont dordre syntaxique plutôt
    que sémantique ou lexical  même ceux dentre eux
    dont le vocabulaire est étendu ne seraient pas
    capables pour autant den tirer profit pour la
    production de phrases correctes
  • Oléron (1981) dans son inventaire de recherches
    américaines portant sur la maîtrise de la langue
    anglaise par les jeunes sourds, évoque létude
    dOdom, Blantom et Nunnally (1967). Selon lui,
    cette étude suggère lexistence dune certaine
    supériorité de la compétence syntaxique par
    rapport à la compétence sémantique, qui
    sexpliquerait par lenseignement intensif de la
    grammaire habituellement dispensé aux élèves
    sourds. Pourtant, le plus souvent, prévaut
    lopinion inverse

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Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
  • Et, pour Sarachan-Deily (1982), les compétences
    syntaxiques des personnes sourdes seraient de
    loin inférieures aux compétences dordre
    sémantique.
  • On constate quil y a ici un désaccord entre
    P.Arnold (1978), Sarachan-Deily (1982) et
    Oléron (1981). Les auteurs ont donc des avis
    divergents.

40
Le développement pragmatique
41
Le développement pragmatique
  • Selon Mogford (1988), il n'y a pas de raison pour
    supposer que le développement pragmatique chez
    les enfants à déficience auditive et sans
    handicaps associés puisse être différent de celui
    observé chez les enfants entendants. Cependant,
    les éducateurs d'enfants sourds signalent parfois
    l'existence de problèmes par exemple dans
    l'identification correcte de lintention exprimée
    par autrui. De plus, certains auteurs (Brennan,
    1975 Bouvet, 1982) dénoncent les méthodes
    d'éducation à la langue orale l'importance
    donnée à l'enseignement du vocabulaire et de la
    syntaxe mène trop souvent à négliger l'initiation
    aux fonctions du langage.

42
Etude de Kricos et Aungst (1994)
  • Ils ont observé pendant trois mois le
    développement communicatif de 5 enfants, âgés de
    27 à 41 mois au début de l'étude. Ces enfants
    présentaient une perte auditive de 80 à 100 dB et
    bénéficiaient d'un programme d'éducation précoce
    oraliste.
  • Chacun d'eux fut enregistré à intervalles
    réguliers, lors d'interactions avec un adulte (à
    domicile, avec l'un des chercheurs) ou avec
    d'autres enfants (lors de séances en groupe de
    thérapie du langage) .
  • Un premier constat est représenté par
    l'importance de la communication gestuelle par
    rapport à la communication vocale un seul parmi
    les enfants utilise spontanément des mots de la
    langue anglaise et, pour l'ensemble des enfants,
    les chercheurs ont identifié 656 gestes
    communicatifs contre 151 émissions vocales.

43
Etude de Kricos et Aungst (1994)
  • Ces différents actes de communication (gestuels
    et vocaux) ont été analysés du point de vue des
    intentions exprimées, en se référant aux
    catégories proposées par Dore, Curtiss et coll.
    (1979) pour Kricos et Aungst, ils confirment la
    normalité du développement pragmatique chez le
    jeune enfant sourd.
  • Celui-ci cependant, exprime tout d'abord ses
    intentions par gestes, avant de s'essayer à les
    exprimer verbalement. D'où, des implications pour
    l'accompagnement des parents les professionnels
    devraient aider ceux-ci à reconnaître les essais
    de communication de leur enfant, afin de pouvoir
    y répondre de manière appropriée.

44
Période Critique
45
Définition
  •  Une période critique est une période de
    maturation durant laquelle des expériences
    cruciales auront un effet intense sur le
    développement ou lapprentissage.
  • Si lorganisme nest pas exposé à ces expériences
    avant la fin de cette période, les mêmes
    expériences nauront quun effet réduit, ou dans
    des cas extrêmes nauront aucun effet du tout 
    (El Newport,2002).

46
Définition
  • Un pic de compétences langagières est observé
    chez ceux dont lexposition au langage a commencé
    dans la petite enfance ou très tôt dans lenfance
    (ponctuation, rythme, syntaxe, phonologie).
  • Plus lâge dexposition est élevé, plus nous
    évoluons vers un déclin des compétences moyennes
    (4-6 ans ? adultes)

47
Mayberry et Ducharme (2005)
  • Examiner les différentes conditions sous
    lesquelles un langage s'acquiert.
  • Plusieurs facteurs rendent compte des différents
    âges d'exposition au langage parmi la population
    sourde.
  • la plupart des sourds congénitaux naissent de
    parents entendants (pas dacquisition
     naturelle  ).
  • l'âge auquel la surdité est détectée varie
    grandement. Cela signifie que l'âge auquel ces
    enfants commencent à recevoir des stimulations
    peut être extrêmement tardif comparé à celui
    d'enfants entendants (Mayberry, 2002).
  • la langue des signes est introduite à des âges
    très variables, souvent dépendant du succès ou de
    l'échec de l'apprentissage du langage oral.

48
Mayberry et Ducharme (2005)
  • Exception les enfants sourds nés de parents
    sourds. Ces enfants acquièrent naturellement la
    langue des signes tout comme les enfants
    entendants acquièrent naturellement la langue
    orale de leurs parents.
  • les bébés sourds qui acquièrent des langues
    signées progressent par les mêmes étapes que les
    bébés entendants qui acquièrent une langue orale.

49
Mayberry et Ducharme (2005)
  • Etudes pour examiner si l'âge d'acquisition de la
    langue des signes était un facteur déterminant de
    leur niveau de compétence élevé dans cette
    langue.
  • Comparer les signeurs natifs et les signeurs non
    natifs.
  • Hypothèse les signeurs natifs devaient être
    plus performants que les signeurs non natifs.

50
Mayberry Fisher (1989)
  • Ces auteurs ont testé les habiletés en langue des
    signes de 55 étudiants universitaires de premier
    cycle dont les âges se distribuaient entre 18 et
    35 ans. Tous étaient nés sourds mais leur âge
    d'acquisition de la langue des signes variait de
    la naissance à 18 ans.
  • deux tâches une tâche de rappel immédiat et une
    tâche de répétition simultanée de phrase.
  • Dans la condition de rappel immédiat, les sujets
    regardaient des phrases signées courtes
    enregistrées par vidéo. Ils devaient les répéter
    immédiatement après les avoir vues. Dans la tâche
    de répétition simultanée de phrases, ils
    regardaient des phrases signées courtes
    présentées en vidéo et devaient les répéter en
    regardant simultanément les stimuli.

51
Mayberry Fisher (1989)
  • Les résultats de cette étude ont révélé qu'une
    expérience moins importante de la langue était
    corrélée à des performances générales plus
    pauvres.
  • L'analyse des erreurs a montré une différence
    entre les signeurs plus expérimentés et les
    signeurs moins expérimentés. Plus la période
    d'utilisation de la langue des signes était
    longue, plus le participant avait de chances de
    produire des substitutions lexicales liées au
    sens de la phrase, et moins il ou elle avait de
    chances de faire des substitutions lexicales
    liées seulement à la forme du signe et
    vice-versa.
  • Conclusion l'expérience ou le manque
    d'expérience linguistique avec la langue des
    signes ont des effets prononcés sur l'habileté de
    traitement de la langue des signes.

52
Newport (1984, 1990)
  • l'âge d'acquisition prédit la réussite dans la
    compréhension et la production de morphologie en
    ASL.
  • Trois groupes d'âge de première exposition
  • Les signeurs natifs ont été exposés à l'ASL
    depuis leur naissance dans leur foyer par leurs
    parents sourds signeurs, puis entre l'âge de 4 et
    6 ans par leurs camarades sourds à leur entrée en
    école spécialisée pour enfants sourds.
  • Les apprenants d'âge précoce ont été exposés à
    l'ASL entre l'âge de 4 et 6 ans par leurs
    camarades sourds également à leur entrée en école
    spécialisée pour sourds.
  • Les apprenants d'âge tardif ont été exposés à
    l'ASL pour la première fois après 12 ans, par
    leurs pairs qui étaient des signeurs sourds.

53
Newport (1984, 1990)
  • Tous les participants avaient un minimum de 30
    ans d'exposition quotidienne à l'ASL.
  • Le travail de Newport a été dexaminer la
    production sollicitée et la compréhension de
    morphologie complexe des verbes de mouvement
    ainsi qu'une variété de structures syntaxiques et
    morphologiques de l'ASL.
  • Les résultats ont montré des effets consistants
    et significatifs de l'âge d'apprentissage sur les
    mesures de morphologie les signeurs natifs
    surpassaient les apprenants précoces, qui
    eux-mêmes surpassaient les apprenants tardifs.

54
Mayberry et Eichen (1991)
  • L'âge d'acquisition a un effet sur la production
    de morphèmes attachés de telle sorte que les
    signeurs sourds qui ont acquis l'ASL dans leur
    enfance précoce ont tendance à modifier la
    structure morphologique lorsquils doivent
    retenir des phrases ASL complexes tandis que les
    apprenants tardifs ont plutôt tendance à en
    simplifier la structure morphologique.
  • Plus l'âge d'acquisition est tardif, plus grande
    est la proportion de substitutions lexicales
    liées uniquement à la structure phonologique de
    surface des stimuli signés. Inversement, plus
    l'âge d'acquisition était jeune, plus grande
    était la proportion d'erreurs lexicales liées au
    sens des stimuli et phrases signées,
    indépendamment de la forme phonologique (Mayberry
    et Fischer, 1989).

55
Boudreault et Mayberry (2002)
  • Les signeurs natifs reconnaissaient correctement
    les stimuli plus vite que les signeurs tardifs.
  • Bien dautres études ont été menées, et
    lensemble de celles-ci démontre que le
    traitement du langage est établi à un âge très
    précoce et que sa pleine maîtrise est difficile à
    atteindre lorsque le langage est acquis après le
    début de lenfance.

56
Au et al (2002)
  • Même le simple fait dentendre une langue durant
    sa petite enfance, sans la produire ou lentendre
    à nouveau pendant des années peut résulter en
    lapprentissage de la prononciation de la langue
    avec un accent plus  natif  que dans le cas
    dun adulte.

57
El Newport (2002)
  • Une période critique dacquisition du langage
    sapplique à la langue des signes, mais il est à
    souligner que les effets de la période critique
    paraissent se concentrer sur les propriétés
    formelles de la langue (phonologie, morphologie
    et syntaxe) et non sur le processus de
    signification.

58
Le bilinguisme
59
Au niveau pratique
  • le bilinguisme précoce consiste à proposer à
    lenfant sourd et à ses parents entendants un
    environnement linguistique comportant 
  • Lapprentissage du langage oral au travers dune
    rééducation audiophonologique
  • Lapprentissage de la langue des signes

60
Au niveau théorique
  • La plupart des chercheurs sur le bilinguisme
    saccordent pour fixer à 3 ans lâge frontière
    entre les deux modalités dacquisition de deux
    langues (Grosjean).
  • Avant 3 ans, il est possible davoir une
    acquisition simultanée des deux langues. Dans ce
    cas, lenfant acquiert les deux langues aussi
    rapidement que lenfant monolingue et passe par
    les mêmes étapes dacquisition.

61
Au niveau théorique
  • Cette acquisition simultanée passe par une fusion
    initiale des deux systèmes linguistiques qui vont
    se séparer à la suite dun processus en trois
    étapes 
  • Lenfant possède un seul lexique et pas de
    grammaire. Ce lexique est fabriqué à partir de
    néologismes des deux langues.
  • Il possède deux lexiques et une seule grammaire.
  • Il possède deux lexiques et deux grammaires.
    Cette étape correspond à la séparation des deux
    langues.

62
Au niveau théorique
  • Au niveau du bilinguisme langue oral / langue des
    signes, des problèmes spécifiques de plusieurs
    types se posent alors 
  • Le premier concerne les modalités différentes
    dacquisition des deux langues (structures
    différentes, effort dattention dû à un
    traitement cognitif, parents entendants pas
    locuteurs natifs)
  • Un second problème concerne les rapports entre la
    langue des signes et la grammaire universelle
    (statut particulier des langues des signes)
  • Le troisième point problématique concerne les
    relations entre la langue et la culture. La
    langue des signes véhicule en effet des
    significations qui prennent leur sens dans
    lexpérience de vie partagée par les sourds, mais
    cela ne peut être partagé par les parents
    entendants qui sont en première ligne pour la
    transmission de la langue

63
Au niveau théorique
  • Nous pouvons donc en conclure que le modèle
    général du bilinguisme ne peut être appliqué pour
    décrire la situation des enfants sourds, et quil
    faut donc sappuyer sur les recherches menées et
    à mener.

64
Johnson, Liddell et Erting (1989)
  • Bien connaître une langue première, même signée,
    conduit à une meilleure acquisition d'une langue
    seconde.

65
Allen Schoem, 1997 Holt et al (1998)
  • Les statistiques récentes continuent de montrer
    que les adultes sourds atteignent un niveau moyen
    de lecture de 3ème ou 4ème année de scolarisation
    dans les pays anglophones.

66
Mayberry Chamberlain, 2002 Prinz Strong, 1998
  • Il y a une exception notable à ces statistiques,
    il s'agit des enfants sourds qui ont appris la
    langue des signes par leurs parents sourds et qui
    ont naturellement tendance à atteindre un
    meilleur niveau de lecture que leurs homologues
    sourds ayant des parents entendants.

67
Mayberry et Ducharme (2005)
  • Est-ce possible qu'une façon pour les enfants
    sourds d'apprendre à lire et à écrire dans une
    langue soit de maîtriser initialement la langue
    des signes à l'âge le plus précoce possible ?
  • La recherche actuelle indique que la connaissance
    d'une langue première peut aider à
    l'apprentissage d'une langue seconde. Lorsque la
    première langue acquise est la langue des signes,
    qui a toutes les propriétés d'une langue parlée,
    cette base linguistique soutient l'apprentissage
    d'une langue seconde.
  • les enfants sourds peuvent bénéficier de
    l'acquisition d'une langue des signes dès leur
    plus jeune âge et cette acquisition précoce les
    aidera à apprendre à lire et écrire dans une
    langue seconde.

68
L'acquisition d'une langue première à un âge
précoce aide-t-elle l'apprentissage ultérieur
d'une langue seconde?
69
Mayberry (1993)
  • Examiner les habiletés de traitement linguistique
    en ASL de deux groupes d'adultes sourds ayant été
    exposés à l'ASL pour la première fois entre 9 et
    13 ans et l'ayant ensuite utilisée pendant plus
    de deux décennies.
  • Le premier groupe était constitué de 9
    participants nés entendants et ayant appris à
    parler anglais comme langue première, avant de
    devenir profondément sourd suite à une infection
    virale.
  • Le second groupe était composé de participants
    appariés sur l'âge ils étaient nés avec une
    surdité profonde et avaient eu peu d'expérience
    linguistique avant leur exposition à l'ASL à
    l'école.

70
Mayberry (1993)
  • Les participants devaient résoudre deux tâches.
  • La première était un rappel immédiat de phrases
    en ASL longues et complexes.
  • La seconde était une tâche de mémoire à court
    terme portant sur des signes isolés. Le but de la
    seconde tâche était de déterminer si les
    différences dans le traitement des phrases
    pouvaient être attribuées à des différences
    préexistantes dans l'empan de la mémoire à court
    terme.

71
Mayberry (1993)
  • Les résultats étaient que les adultes devenus
    sourds tardivement obtenaient de meilleurs
    niveaux de performance en ASL tandis que les
    adultes sourds de naissance montraient de bas
    niveaux de performance.
  • Les deux groupes avaient appris l'ASL au même
    âge, mais le groupe devenu sourd tardivement
    avait préalablement appris l'anglais comme langue
    première tandis que l'autre groupe n'avait
    développé préalablement que peu ou pas de
    langage.

72
Mayberry (1993)
  • Dans la mesure où les deux groupes avaient appris
    l'ASL au même âge, on pouvait s'attendre à ce que
    leurs performances soient similaires. Cependant
    les adultes apprenant l'ASL comme langue seconde
    surpassaient nettement les adultes ayant appris
    une langue première tardivement, ce qui suggérait
    fortement que cette différence puisse être
    attribuée à l'acquisition précoce de la langue
    première.

73
La connaissance de l'ASL à un âge précoce
aide-t-elle l'apprentissage de l'anglais comme
langue seconde ?
74
Mayberry, Lock Kazmi (2002)
  • Comparaison de trois groupes d'adultes qui
    avaient appris l'anglais entre 4 et 13 ans. Tous
    l'avaient utilisé pendant plus de 12 ans.
  • Les trois groupes avaient les caractéristiques
    suivantes deux des trois groupes comprenaient
    des individus nés sourds profonds tandis que ceux
    du troisième groupe étaient nés entendants.
  • Parmi les deux groupes de sourds natifs, un
    groupe avait été exposé à l'ASL depuis la
    naissance tandis que l'autre avait eu peu
    d'exposition à l'ASL avant son entrée à l'école.

75
Mayberry, Lock Kazmi (2002)
  • Le groupe entendant avait acquis le langage oral
    naturellement depuis la naissance.
  • D'après la comparaison des trois groupes, le
    groupe entendant et le groupe de sourds exposés
    au langage depuis leur naissance montraient les
    mêmes niveaux élevés de performance en anglais
    lors d'une tâche de jugement grammatical.
  • A l'inverse, les adultes sourds ayant peu
    d'expérience précoce du langage présentaient des
    performances basses en anglais.
  • Ces résultats suggèrent que la période de
    démarrage de l'acquisition d'une langue première
    a des effets profonds sur l'apprentissage d'une
    langue seconde. De plus, ils suggèrent que le
    fait que le premier langage soit parlé ou signé
    n'a pas d'importance au regard des effets à long
    terme sur l'apprentissage ultérieur d'une autre
    langue. Le facteur important est l'exposition
    précoce au langage.

76
Johnson et Newport (1989)
  • Il y a donc effet de lâge dacquisition sur la
    première et la deuxième langue, comme sur la
    langue parlée et la langue des signes.
  • Une question importante que se pose Newport est 
    comment ces effets peuvent se comparer ?

77
Mayberry (2002)
  • Comparaison de lacquisition de lASL ou ESL chez
    des individus sourds et entendants comme première
    ou seconde langue et (si cest en seconde
    langue), après une exposition précoce à la langue
    des signes ou à la langue parlée.
  • Les résultats montrent que lâge de lexposition
    à la première langue a un effet significatif,
    pendant que la modalité de la langue nen a pas.
  • Lacquisition tardive de la première langue a
    pour effet une performance plus basse quune
    acquisition tardive de la seconde langue, sans
    tenir compte du fait que la langue est parlée ou
    signée.

78
Conclusion et application à lenseignement
  • L'acquisition d'une langue première à un âge
    précoce est préalable au développement réussi de
    compétences dans une langue première mais aussi
    dans une langue seconde (Mayberry et Ducharme,
    2005).
  • Cela signifie que pour que les enfants finissent
    par devenir des utilisateurs performants du
    langage, qu'il soit signé ou écrit, une
    exposition précoce au langage est nécessaire.
  • Pour que les enfants sourds acquièrent la langue
    des signes naturellement, des stimulations
    provenant de sources non naturelles devraient
    être délivrées (prothèses auditives, encourager
    le développement linguistique en langue des
    signes).

79
Lorsque lélève surpasse le maître.Du mythe à la
réalité.
  • Quand les apprenants surpassent leurs modèles
    L'acquisition du Langage des signes américain à
    partir d'un input contradictoire(2004)
  • Jenny L. Singleton et Elissa L. Newport

80
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • introduction
  • L'étude évalue les performances de Simon dans une
    tâche de production morphologique de lASL.
  • Elle compare ses performances avec celles de ses
    propres parents d'érudition tardive et aussi avec
    huit enfants sourds de signeurs natifs.
  • Lintérêt est de pouvoir apprécier si les
    performances de Simon sont affectées par
    l'intensité de linput contradictoire qui a été
    son seul modèle de lASL, proposé par ses parents
    .

81
Quand les apprentis surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
82
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • la structure des verbes de mouvement dans lASL
  • Un verbe de mouvement seul est constitué de sept
    morphèmes distincts qui présentent diverses
    indications, La figure 1 fait une description
    sommaire des sept catégories de morphèmes des
    verbes de mouvement.
  • Ces sept catégories de morphèmes, se répartissent
    en deux grands ensembles de morphèmes, le premier
    est le  mouvement/localisation  qui contient
    cinq catégories de morphèmes (racine,
    orientation, emplacement, manière, place,
    orientation), et lautre est  la forme de la
    main  qui en contient deux (objet central, et
    objet secondaire).

83
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • la structure des verbes de mouvements dans lASL
    (suite)ces sept morphèmes constituent la base
    de la morphologie des verbes de mouvement dans
    lASL.
  • Chaque verbe de mouvement exige au moins un
    morphème de racine et un morphème de lobjet
    central  ces derniers sont obligatoires.
  • Le morphème de lobjet central est un
    qualificatif ou adjectif, cest un morphème qui
    indique la catégorie ou forme de lobjet en
    mouvement (exemple, si cest un humain ou un
    véhicule, si cest un cylindre, ou un cube).
  • Donc la structure dune phrase de mouvement dans
    lASL ressemblerait à   voiturevéhicule
    linéaire. , ou le qualificatif, est véhicule.
  • Le morphème de  manière  interviendrait pour un
    mouvement particulier , exemple rebondir.

84
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Procédure
  • Les participants contrôles ont été évalués, sur
    ce domaine particulier de la morphologie de
    lASL, par une épreuve de production des verbes
    de mouvement (VMP).
  • Lépreuve a été développée par T. Supalla.
  • Cette épreuve se compose de 120 petits films
    vidéo mettant en scène des objets ou personnes en
    mouvement et de manière variable.
  • Par exemple, une poupée qui saute dans un arceau
    (cf. fig.1).
  • Chaque court métrage est montré une fois au
    participant.

85
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Procédure (suite)
  • Après le visionnement il est demandé, au
    participant de décrire ce quil vient de voir, en
    utilisant lASL.
  • Les items de VMP sont construits sur base de
    verbes de mouvement seul et sont étalonnés sur
    lépreuve de manière telle que le participant
    passe par chaque article afin quil soit testé
    sur chaque morphème individuel et catégories de
    morphèmes.
  • La séquence est filmée permettant une analyse
    plus tardive, et sera évaluée par un signataire
    natif compétent pour les sept types de morphème,
    et lui assignera un score.
  • Cette séquence est réalisée dans la maison du
    participant.
  • Chaque morphème dans la réponse verbale du
    participant est marqué par un score pour son
    exactitude et son respect de la cible
    précédemment établies par les usagé natif de
    lASL à travers une analyse linguistique des
    verbes de mouvements.

86
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Procédure (suite)
  • Sur les 120 articles de lépreuve, les bons
    participants, quand à leur usage de cette
    morphologie, seront examinés sur base dun score
    total, qui est la somme des réponses correctes
    pour les sept catégories de morphèmes, soit 53
    morphèmes individuels et 479 possibilités de
    réponses à lépreuve.
  • De plus, lexpérimentateur prend à part chaque
    participant, avant ladministration de lépreuve,
    dans une conversation officieuse.
  • Ainsi cela permet à lexpérimentateur de
    sassurer que lASL est la langue utilisée par le
    participant dans des situations difficiles.
  • Le but étant dévaluer les participants contrôles
    sur la morphologie des verbes de mouvement dans
    lASL.

87
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Les participant
  • Simon
  • Simon est un enfant, âgé de 7 ans, profondément
    mal-entendant, de parents mal entendants.
  • Ses déficiences auditives sont tells quil lui
    serait incapable dacquérir langlais parlé
    natif.
  • Simon suit des cours dans une école publique,
    dans une classe indépendante pour sourds et
    mal-entendants.
  • Lors de ses cours déducation physique, dart, il
    est regroupé avec les enfants entendants.
  • Aucun camarade de Simon na de parents sourds, et
    aucun na pu être observé à utiliser lASL en
    classe ou en cours de récréation.
  • Le professeur de Simon utilise un code manuel et
    parlé simultanément pour communiquer avec ses
    élèves.

88
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Simon (suite)
  • Le point important ici est que ni les camarades,
    ni le professeur de Simon, ne sont des sources
    potentiels dinputs de lASL
  • Les parents de Simon sont ses seuls modèles
    fondamentaux en ce qui concerne la syntaxe et la
    morphologie de lASL.

89
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Les parents de Simon
  • Les deux parents de Simon sont profondément
    mal-entendants.Ils nont appris lASL quaprès
    lâge de 15 ans (15 ans pour la mère, et 16 pour
    le père).
  • Car leurs parents entendants respectifs, les ont
    placé dans une école pour entendants, dans
    laquelle il était interdit de sexprimer par
    lASL.
  • Malgré, leurs scolarité et formation à langlais
    natif parlé, ils ne sont pas capables de
    sexprimer en anglais orale dû à la gravité de
    leur déficience sensoriel.
  • Les parents de Simon ont commencé à sexprimer
    par lASL suite à une réunion avec dautres
    enfants sourds.
  • Depuis ils utilisent lASL comme moyen essentiel
    et préférentiel de communication depuis presque
    20 ans.
  • La langue fondamentalement de la famille
    nucléaire est lASL.

90
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • signeurs adultes
  • Dans un but de comparaison, avec les parents de
    Simon, les verbes de production du mouvement,
    dans lépreuve, ont été administré à un groupe de
    huit adultes signeurs natifs, et huit autres
    adultes apprenants tardifs.
  • Avec ces différentes données, les
    expérimentateurs tentent détablir des critères
    de performance natif et tardif, qui permettront
    dévaluer la qualité de laccord des parents de
    Simon.
  • Tous les participant, natifs et tardifs,
    utilisent lASL comme leurs moyens fondamentaux
    de communication depuis au moins 10 ans.

91
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Signeurs enfants
  • Des groupes de comparaison à Simon ont été
    également constitués.
  • Les données des VMP ont été rassemblées à partir
    dun groupe de huit enfants dune ASL native.
  • Ils ont tous, approximativement le même âge que
    Simon, et des parents signeurs natifs sourds.
  • Ce groupe est noté  NN .

92
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Résultats
  • La première comparaison, dans létude
    quantitative de linput de Simon, est une
    comparaison entre les performances des parents de
    Simon et les performances des autres signeurs
    adultes (natifs et tardifs).
  • La seconde, comparera les performances de Simon
    aux autres enfants et à ses propres parents

93
  • Le totale de la performance des parents de Simon
  • La portion supérieure de la table 1 présente les
    scores des propositions de VMP corrects en
    pourcent pour chacuns des parents de Simon, leur
    moyenne et écart-type pour les signeurs natifs et
    tardifs.

94
(No Transcript)
95
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Le totale de la performance des parents de
    Simon(suite)
  • Comme on peut le voir dans la fig.2a les scores,
    des parents de Simon, ne sont pas compris dans
    lintervalle à 95 autour des signeurs natifs
    adultes correspondant à chaque catégorie de
    morphème.

96
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Le totale de la performance des parents de Simon
    (suite)
  • Par contraste, la fig.2b montre que leurs scores
    se situent dans lintervalle de 95 pour les
    adultes apprentis tardifs de lASL pour toutes
    les catégories de morphèmes.
  • Il transparaît, que les parents de Simon,
    utiliseraient les catégories de morphèmes de
    mouvement/ localisation de manière corrects dans
    70 des cas, et utiliseraient de manière correcte
    la forme de la main dans 45 des cas.
  • Bien que linput de Simon soit contradictoire et
    fortement erroné, il est montré que linput est
    quelque peu meilleur en ce qui concerne les
    catégories du mouvement/localisation que pour la
    forme de la main.
  • La gamme de scores , pour les morphèmes des
    parents des catégories du mouvement/localisation,
    est de 65 à 83 de cas corrects, alors quelle
    nest que de 37 à 46 des cas corrects pour les
    deux catégories du morphème de la forme de la
    main.

97
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • les types d'erreurs des verbes de mouvement.
  • Quand les parents de Simon ne produisent pas de
    morphèmes corrects ils utilisent des formes
    alternatives, ces erreurs ont été catégorisées en
    trois types.
  • - les morphèmes inexacts, qui sont des
    substitutions du morphème de l'ASL exigé, par un
    morphème inexact (exemple d'un morphème racine,
    linéaire au lieu de tour).
  • - les morphèmes omis,sont un remplacement des
    morphèmes exigés par un morphème alternatif.
  • - les morphèmes fendus les sept morphèmes
    doivent être articulés simultanément, et chacun
    de ces morphèmes indique un aspect seul de
    l'événement.

98
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • les types d'erreurs des verbes de
    mouvement.(suite)
  • Le signeur produit alors une séquence de signes
    séparés, ce type d'erreur indique le remplacement
    de la morphologie de verbe de mouvement par une
    périphrase de construction.
  • Ce type d'erreur fournit un input
    particulièrement embrouillé concernant la
    structure des verbes de mouvement dans lASL.
  • La figure 3 présente la proportion d'erreur de
    chacun de ces trois types, dans linput de Simon
    pour la catégorie des morphèmes de
    mouvement/localisation.
  • Ces chiffres montrent que les erreurs des parents
    ne sont pas seulement sous une forme alternative,
    mais ces trois types d'erreur sont produites
    relativement fréquemment.
  • De plus pour chacun des parents de Simon les
    verbes fendus sont les formes d'erreurs les plus
    communes suivies par les morphèmes inexacts et
    les morphèmes omis.

99
(No Transcript)
100
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • Résumé de linput de simon.
  • Pour résumer la structure de l'input de Simon des
    VMP constituent un mélange de morphèmes fendus,
    omis, inexacts et correct.
  • Pour les contrastes ,de la catégorie de
    mouvement/localisation, les morphèmes corrects
    sont utilisés à 65-83 et de 45 des cas pour a
    forme de la main.
  • Cette baisse peut être expliquée par la
    production des expressions lexicales
    inconsistants des parents.

101
Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
  • La performance totale de Simon
  • La figure 4 présente les scores corrects de Simon
    sous forme de pourcentage en rapport à un
    intervalle de confiance de. 95 qui se situent
    autour des scores de moyenne du groupe N.N. pour
    chaque catégorie de morphèmes.
  • Les cinq catégories de morphèmes du
    mouvement/localisation de Simon montre une
    variabilité de 84 à 91 , et se situent donc
    ainsi dans l'intervalle de 95 des enfants du
    groupe N. N..
  • En se référant à la table 1, il est
    impressionnant de constater que les scores de
    mouvement/localisation de Simon dépassent les
    scores de ses parents à presque 20 pour chaque
    catégorie.
  • La figure 5 montre les scores additionnés des VMP
    de mouvement/localisation de Simon comparé aux
    scores de ses parents et aussi à ceux du groupe
    N. N..
  • On peut voir qu'à l'âge de 7 ans, Simon dépasse
    les scores de ses parents, situe ses notes
    relativement proches de celles de ses pairs, du
    groupe N. N..

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Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
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  • Cependant, pour ce qui est de deux catégories de
    la forme de la main, les résultats diffèrent
    quelque peu.
  • La figure 6 montre les scores totaux des VMP pour
    la catégorie de la forme de la main de Simon
    comparé avec ceux de ses parents et de ses pairs
    N. N..
  • En effet, les performances des morphèmes  objet
    central  de la catégorie de la forme de la main
    est en dehors de l'intervalle de confiance et
    groupe N. N..
  • Néanmoins, le morphème de la catégorie de la
    forme de la main objet secondaire de Simon
    est d'une note de 59 de résultat correct, ce
    qui situe Simon pour cette catégorie tout juste
    dans l'intervalle de confiance de la moyenne du
    groupe d'enfants N. N..
  • Simon exécute les deux catégories de la forme de
    la main, contrairement à la catégorie du
    mouvement/localisation, à un niveau inférieur de
    convenance.
  • Donc il semble que Simon améliorerait son input
    dans le domaine de la catégorie du
    mouvement/localisation, contrairement à une
    baisse marquée pour la catégorie de morphèmes de
    la forme de la main.
  • Une possibilité est que Simon et ses parents ont
    développé un système linguistique particulier
    pour les deux catégories de morphèmes de la forme
    de la main et qui diffèrerait de lASL.
  • Ce qui expliquerait la baisse des scores
    respectifs pour les trois individus.

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  •  Frequency boosting 
  • la production des parents de Simon semble
    contenir un modèle particulier de consistance et
    d' inconsistance sur lesquels, les performances
    de Simon reposeraient.
  • Pour arriver à relever cette hypothèse, les
    expérimentateurs se sont intéressés au morphème
    individuel.
  • Plus exactement les morphèmes de la catégorie
    racine, la table 2 présente les données pour ces
    morphèmes.
  • Pour chaque morphème les parents ne produisent
    pas de formes correctes prédominantes dans leur
    utilisation de lASL, etne réalise cette
    procédure que dans 60 à 80 des cas.
  • La table 2 montre chaque cas pour lequel, Simon
    utilise les formes linguistiques de ses parents
    de manière plus consistante que ne le font ses
    propres parents.
  • Exemple la mère de Simon nutilise, de manière
    correcte, le morphème linéaire que dans 62 à 79
    des cas.
  • Alors que Simon le fait dans 96 des 24
    contextes exigés.

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  • Les expérimentateurs appelleront ce phénomène de
    réutilisation des patterns de Simon
  • frequency boosting ou dans d'autres cas, il
    est aussi appelé overregularization .
  • Les expérimentateurs ont pu mettre en évidence
    pour toutes les catégories de morphèmes du
    mouvement/localisation que ce phénomène, (cf.
    table 2), est utilisé dans la plupart des cas.
  • Exemple 13 pour 19 morphèmes a alt .001 et 6
    hors des 19.

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  • Les erreurs de mouvement/localisation.
  • les expérimentateurs se demandent si les erreurs
    de Simon sont du même type et de la même
    proportion que celles effectuées par ses
    parents ?
  • pour les deux parents de Simon, les morphèmes
    fendus sont leurs erreurs les plus fréquentes,
    suivi des morphèmes inexacts et des morphèmes
    omis.
  • Par contraste, les morphèmes fendus sont les
    moins réalisés par Simon, dont seulement 3 des
    cas.
  • Simon na donc ps acquit les erreurs principales
    de ses parents, ce qui suggère que Simon ne
    reflète pas les traits caractéristiques de son
    input.
  • C'est leurs accords qui varient entre une
    construction de verbe de mouvement morphologique
    et d'une séquence lexicale de lASL.

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  • Résumé de motion/location
  • Pour les catégories de morphèmes du
    mouvement/localisation Simon a acquis une
    structure qui est un système morphologique
    relativement logique.
  • Il a donc réussi à ignorer les irrégularités et
    inconsistances présentes dans le discours de ses
    parents.
  • Il parvient apparemment à faire cela grâce au
    phénomène de frequency boosting vis-à-vis des
    formes utilisées régulièrement par ses parents.
  • Ce qui lui permet d'approcher les performances
    des signeurs natifs.

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  • Analyse de morphème de la forme de la main.
  • Dans le
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