Title: LANGAGE DES SIGNES
1LANGAGE DES SIGNES
- Psycholinguistique
- Titulaire Mme Leybaert
- Présentation Raulier valérie, Panagiotou
mélanie, Simaz élodie , Frédéric Gaye.
2Plan de lexposé
- Un peu dhistoire
- Petit aperçu de la langue des signes
- Le développement phonologique
- Le développement des relations sémantiques
- Acquisitions syntaxiques et grammaticales
- Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
- Le développement pragmatique
- La période critique
- Le bilinguisme
- quand les apprenants surpassent leurs modèles
- La création dun langage
3Un peu d'histoire
4Un peu d'histoire
- En 1760, la première école pour sourds est
ouverte à Paris par labbé Michel de lEpée. - Joseph Henrion (1793 1868), élève de
lInstitution de lAbbé de lEpée, premier
professeur belge. Enseigne à Liège dans la
première école pour sourds fondée par
Jean-Baptiste Pouplin. - En 1838, Ferdinand Berthier développe les droits
des sourds à Paris.
5Un peu d'histoire
- Pendant les cent années suivantes, même si la
langue des signes est toujours pratiquée, elle
sappauvrit progressivement et se diversifie en
dialectes propres aux communautés isolées les
unes des autres. - En 1922, Emile Cornet fonde la Fédération
Sportive Belge pour les sourds. - En 1924, les premiers Jeux Olympiques pour sourds
sont présentés à Paris.
6Un peu d'histoire
- Ensuite, le travail révolutionnaire de Stokoe
sur la structure de lamerican sign language
(ASL) dans les années 1960, a finalement mené les
langues des signes à acquérir le statut de
langues réelles à pied dégalité avec les
langues orales. - En 1977, est créée la Fédération Francophone des
Sourds de Belgique. Entre les années 70-80,
création de beaucoup d'associations . C'est
également à ce moment, qu'apparaît la traduction
en langue des signes du Journal télévisé à la
RTBF.
7Un peu d'histoire
- En 1994, la première Journée Mondiale des Sourds
est organisée à Liège. - En 2003, la langue des signes belge francophone
est reconnue officiellement (avant-projet de
décret relatif à cette reconnaissance reconnu le
4 juillet 2003)
8Petit aperçu de la langue des signes
9Petit aperçu de la langue des signes
- Chaque signe du vocabulaire de la langue des
signes se compose d'un ou plusieurs mouvements
dans l'espace, de une ou des deux mains,
placée(s) dans une (des) forme(s) précise(s). Il
exprime un concept (mot en langue orale) précis. - La langue des signes n'utilise pas uniquement les
mains pour la communication. L'expression du
visage et du corps interviennent également dans
le sens d'un signe et/ou donnent une indication
grammaticale.
10Petit aperçu de la langue des signes
- La ligne du temps il nexiste pas de
conjugaison en LSF, il suffit au signeur de
situer laction sur la ligne du temps
(perpendiculaire à lui derrière son épaule le
passé, au niveau de son corps le présent et
devant lui le futur)
11(No Transcript)
12Petit aperçu de la langue des signes
- La grammaire en langue des signes est complexe et
riche en nuances précises. Ses règles répondant
aux lois d'une logique visuelle significative.
Alors qu'une langue orale exprime les éléments
d'une phrase un à un, il n'est pas rare qu'en
langue des signes plusieurs éléments de la phrase
soient exprimés en même temps, dans un signe
complexe. - Les classificateurs sont une des particularités
de la langue des signes. Ils permettent de
remplacer des personnes et des objets lorsque
ceux-ci ont déjà été nommés préalablement. Les
classificateurs sont des signes qui indiquent ces
personnes ou objets par une représentation
caractéristique générale de leur aspect, de leur
volume et/ou de leur forme.
13Petit aperçu de la langue des signes
- Pour raconter quelque chose et parler de
personnes absentes le signeur définit sa place et
celle des autres dans lespace, à la manière
dune mise en scène théâtrale. - La langue des signes utilise énormément la
localisation (situation dans l'espace des
personnes, objets, lieux etc.du discours). - Lordre des mots est le suivant tout dabord,
le lieu, puis le temps, ensuite le sujet et enfin
laction.
14Le développement phonologique
15 Le développement phonologique
- Depuis au moins Valade (1854), il est reconnu que
les signes peuvent être décrits en fonction dun
ensemble déléments de structure combinés
simultanément. - Létude de la phonologie des langues signées a
reçu un nouvel élan avec Liddell (1984), qui
montre la nécessité dune dimension séquentielle
dans la représentation phonologique des signes.
16Etude de Wendy Sandler Sign Language phonology
(2003)
- La phonologie est liée très étroitement au
système de production et perception que n'importe
quel autre niveau abstrait de la structure
linguistique. Comme les langages des signes sont
transmis dans différentes modalités physiques, la
découverte qu'il y ait une phonologie a été
considérée comme particulièrement significative. - Stokoe (1960) a montré que les caractéristiques
de la forme des mains, l'emplacement et le
mouvement peuvent recombiner une forme minimale
de pairs de signes. Par exemple, les signes DRY,
UGLY et SUMMER en ASL sont distingués légèrement
par les caractéristiques d'emplacement.
17Etude de Wendy Sandler Sign Langage phonology
(2003)
18Etude de Wendy Sandler Sign Langage phonology
(2003)
- Les règles phonologiques et morphologiques
interagissent dans le langage des signes comme
dans le langage parlé. Et, comme dans le langage
parlé, les éléments lexicaux et post-lexicaux
sont distincts (Kiparsky, 1982). En particulier,
il a été montré que la production des règles
phonologiques ne peut pas subir les règles
morphologiques dérivationnelles (Padden
Perlmuter, 1987). - En ce qui concerne le rôle des mains, les deux
mains sont impliquées dans la formation de
plusieurs signes et la main dominante intervient
dans l'articulation des items lexicaux.
19Etude de Wendy Sandler Sign Langage phonology
(2003)
- Les principes de la théorie de la dépendance de
la phonologie (Anderson and Ewen, 1987) permet
une représentation directe des types particuliers
d'asymétries qu'il existe entre les deux mains
la main dominante est représentée comme la tête
et la main non dominante comme la dépendance du
nœud articulatoire de la structure (van der
Hulst, 1996). - Une étude a montré les niveaux élevés de
prosodie, investiguant la phonologie phrasale des
langages des signes. Les énonciations du langage
des signes, comme ceux du langage parlé, sont
rythmiquement morcelé en unités et correspondent
partiellement aux composants syntaxiques (Wilbur,
1991, 1994, 1999 Nespor Sandler, 1999
Sandler Lillo-Martin, in preparation).
Cependant les domaines prosodiques pour
l'intonation apparaissent être les mêmes que
dans le langage parlé (Nespor Sandler, 1999).
20Le développement phonologique
- Cependant, le fait que la personne sourde soit
peu intelligible ne signifie pas pour autant
quelle nait pas construit un système cohérent
de contrastes phonologiques (Campbell, 1991). En
outre, le développement phonologique pourrait
être retardé (Oller et coll., 1974) et incomplet
(Dodd, 1976). Les travaux de Dodd ont acquis en
cette matière le statut de référence classique. - Fry (1966), après avoir comparé des enfants
sourds à audiogrammes semblables mais à
performances linguistiques hétérogènes, attribue
la responsabilité de la construction des
habiletés phonologiques à léducation auditive
précoce.
21Le développement phonologique
- Une première étude (Dodd, 1976) enfants dune
école oraliste de Londres (G.B).Tout dabord,
furent examinés 10 enfants de 9 à 12 ans à
déficience auditive profonde (perte de plus de
100db dans la meilleure oreille), dont les
productions verbales furent recueillies à
loccasion de ladministration répétée dune
épreuve de nomination dimages. Pour chacun des
sujets, fut établi le répertoire des unités
phonologiques utilisées (correctement ou non),
ainsi que le système de règles permettant
dexpliquer les erreurs commises. - On observe chez les enfants examinés lusage de
règles phonologiques stables certaines dentre
elles sont idiosyncrasiques dautres sont
communes à plusieurs enfants.
22Le développement phonologique
- En 2ème lieu vérifier la valeur générale des
règles (au nombre de neuf) utilisées par la
majorité (au moins sept sur dix) des enfants du
groupe.8 enfants à déficience auditive profonde
2 enfants à déficience sévère, âgés de 12 à 16
ans
tâche prononcer à haute voix des pseudos mots
présentés tantôt par écrit, et tantôt en lecture
labiale. - Les résultats indiquent limportance, pour la
constitution dun système de règles
phonologiques, des informations fournies par la
lecture labiale.
23Le développement phonologique
- Dodd et Hermelin (1977) étudient 13 enfants de 12
à 14 ans à déficience auditive profonde, dune
école secondaire (oraliste) des environs de
Londres. Différentes tâches
appariement dhomophones présentés sous forme
écrite
lecture dhomophones à voix haute
reconnaissances de rimes
dans des pseudo-mots présentés en lecture
labiale mise en
correspondance des formes écrites et labiales
dhomophones. - Ensuite, confrontation des diverses tâches.
24Le développement phonologique
- Conclusion de létude lhabileté à traiter,
stocker et utiliser linformation phonologique
serait beaucoup moins dépendante des capacités de
discrimination auditive quon ne limagine. - Donc, même si la lecture labiale ne permet pas
une réception de la parole aussi précise que
celle fourni par laudition, il demeure
concevable que les informations phonologiques
visuelles soient traitées par le cerveau de la
même manière que les informations phonologiques
auditives. Ceci, afin que se construise
laptitude à manipuler mentalement non pas des
unités acoustiques en tant que telles, mais bien
ces unités linguistiques abstraites que sont les
phonèmes, ou sons de la langue.
25Le développement phonologique
- Miller, C. (1991) Une théorie prosodique de la
phonologie des langues des signes, Revue
québécoise de linguistique théorique et
appliquée, vol. 10, no 1, p. 21-55 - Certains auteurs proposent que les unités
prosodiques (syllabe) ont aussi un rôle à jouer
en phonologie des langues signées. La structure
prosodique des langues signées permet de rendre
compte de la distribution de certaines
configurations manuelles ainsi que de dériver la
forme oscillante des signes de façon maximalement
simple.
26Le développement phonologique
- Miller, C. (2000) Regards sur la phonologie des
langues signées, Recherches linguistiques de
Vincennes, volume 29, p. 101-120. - Les différences de forme entre le signal dans
les langues signées et celui des langues orales
pourraient mener à croire qu'il n'y a pas de
niveau phonologique dans les langues signées
analogue à celui des langues orales. Cependant,
il existe de nombreuses preuves de phénomènes
phonologiques dans les langues signées.
27Le développement des relations sémantiques
28 Le développement des relations sémantiques
- H.Schlesinger et K.Meadow (1972) observations
longitudinales de (notamment) 2 enfants sourds de
parents sourds ? développement sémantique des
enfants exposés à lASL essentiellement normal.
Dans une étude complémentaire, H. Schlesinger
(1978) note que ces enfants comprennent et
expriment gestuellement les relations sémantiques
typiques pour leur âge. - Exemple, pendant la période des énoncés de deux
signes, lenfant peut évoquer des objets (leur
existence ou non-existence), des actions, des
possessions, des localisations, etc.
29Le développement des relations sémantiques
- Greenfield et J.Smith (1976) caractérisation
des émissions de la période des énoncés dun mot.
Les auteurs concluent que, chez les jeunes
enfants sourds, lhabileté à exprimer des
fonctions et des relations sémantiques paraît
moins assurée que lhabileté à exprimer des
intentions. - En résumé, il semble que le répertoire des
fonctions sémantiques pouvant être exprimées par
les jeunes enfants sourds entre deux et cinq ans
corresponde parfaitement (Shafer et Lynch, 1981
Schirmer, 1985) ou partiellement (Skarakis et
Prutting, 1977 Curtiss et coll., 1979) à ce qui
peut être attendu en fonction de leur stade de
développement linguistique.
30Le développement des relations sémantiques
- Malheureusement il apparaît aussi que la plupart
des enfants observés se situent encore au stade
des énoncés dun mot, ou des premiers multi-mots
31 Acquisitions syntaxiques et grammaticales
32Lordre des mots
- Bouchard et Dubuisson (1995) réfutent
l'universalité de l'aspect fonctionnel de l'ordre
le langage a d'autres moyens que l'ordre pour
indiquer comment deux éléments se combinent, et
dans ce cas, il n'y a aucun ordre spécifique qui
reflètent ces combinaisons. Ceci ressort
nettement dans le cas des langues signées. Il y a
entre les langues orales et les langues signées
deux différences importantes qui découlent
directement de l'appareil sensorimoteur qui est
employé.
33Lordre des mots
- Premièrement, la production orale comporte de
très fortes limitations articulatoires quant à la
linéarisation temporelle, parce qu'il n'y a qu'un
seul complexe d'articulateurs, la bouche, qui ne
produit qu'un son à la fois. La production de
signes est beaucoup moins contrainte puisque
plusieurs articulateurs sont utilisés (les deux
mains et les bras, le visage, le corps) et que
ceux-ci interagissent entre eux non seulement
dans le temps mais aussi dans l'espace.
34Lordre des mots
- Deuxièmement, le son est éphémère, alors que les
loci spatiaux ont une permanence qui permet de
les réutiliser dans le discours, entre autres
pour indiquer la référence. On s'attend donc à ce
que l'ordre temporel des signes soit relativement
libre dans les langues signées parce que les
relations entre les signes peuvent être établies
autrement que par la séquentialité.
35La négation
- Lacy (1972), et Ellenberger et coll. (1975) ont
montré que, tout comme le jeune enfant entendant
apprenant une langue orale, le jeune enfant
signant dans la période des émissions de deux
signes marque la négation en recourant à des
procédés primitifs ceci, en faisant précéder
lémission soit dun mouvement de tête négatif,
soit dun item lexical négatif simple, dont
lusage est impropre en langue des signes adulte.
Ce nest que par la suite que lenfant pourra
maîtriser lusage des expressions négatives
spécifiques, et insérer correctement celles-ci au
sein des phrases.
36Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
37 Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
- Les travaux de Meier (1981, 1982,1987) ont montré
que liconicité apparente de certains verbes (par
exemple, du verbe DONNER) ne facilite pas en soi
lacquisition de la règle daccord. - Selon Newport et Meier (1986), lacquisition de
la morphologie flexionnelle et dérivationnelle de
lASL samorce à partir de deux ans et demi à
trois ans, mais se prolonge bien au-delà de cinq
ans pour ce qui concerne les sous-systèmes
morphologiques les plus complexes.
38Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
- Pour P.Arnold (1978), les difficultés principales
des jeunes sourds sont dordre syntaxique plutôt
que sémantique ou lexical même ceux dentre eux
dont le vocabulaire est étendu ne seraient pas
capables pour autant den tirer profit pour la
production de phrases correctes - Oléron (1981) dans son inventaire de recherches
américaines portant sur la maîtrise de la langue
anglaise par les jeunes sourds, évoque létude
dOdom, Blantom et Nunnally (1967). Selon lui,
cette étude suggère lexistence dune certaine
supériorité de la compétence syntaxique par
rapport à la compétence sémantique, qui
sexpliquerait par lenseignement intensif de la
grammaire habituellement dispensé aux élèves
sourds. Pourtant, le plus souvent, prévaut
lopinion inverse
39Maîtrise de la syntaxe et de la morpho-syntaxe
- Et, pour Sarachan-Deily (1982), les compétences
syntaxiques des personnes sourdes seraient de
loin inférieures aux compétences dordre
sémantique. - On constate quil y a ici un désaccord entre
P.Arnold (1978), Sarachan-Deily (1982) et
Oléron (1981). Les auteurs ont donc des avis
divergents.
40Le développement pragmatique
41 Le développement pragmatique
- Selon Mogford (1988), il n'y a pas de raison pour
supposer que le développement pragmatique chez
les enfants à déficience auditive et sans
handicaps associés puisse être différent de celui
observé chez les enfants entendants. Cependant,
les éducateurs d'enfants sourds signalent parfois
l'existence de problèmes par exemple dans
l'identification correcte de lintention exprimée
par autrui. De plus, certains auteurs (Brennan,
1975 Bouvet, 1982) dénoncent les méthodes
d'éducation à la langue orale l'importance
donnée à l'enseignement du vocabulaire et de la
syntaxe mène trop souvent à négliger l'initiation
aux fonctions du langage.
42Etude de Kricos et Aungst (1994)
- Ils ont observé pendant trois mois le
développement communicatif de 5 enfants, âgés de
27 à 41 mois au début de l'étude. Ces enfants
présentaient une perte auditive de 80 à 100 dB et
bénéficiaient d'un programme d'éducation précoce
oraliste. - Chacun d'eux fut enregistré à intervalles
réguliers, lors d'interactions avec un adulte (à
domicile, avec l'un des chercheurs) ou avec
d'autres enfants (lors de séances en groupe de
thérapie du langage) . - Un premier constat est représenté par
l'importance de la communication gestuelle par
rapport à la communication vocale un seul parmi
les enfants utilise spontanément des mots de la
langue anglaise et, pour l'ensemble des enfants,
les chercheurs ont identifié 656 gestes
communicatifs contre 151 émissions vocales.
43Etude de Kricos et Aungst (1994)
- Ces différents actes de communication (gestuels
et vocaux) ont été analysés du point de vue des
intentions exprimées, en se référant aux
catégories proposées par Dore, Curtiss et coll.
(1979) pour Kricos et Aungst, ils confirment la
normalité du développement pragmatique chez le
jeune enfant sourd. -
- Celui-ci cependant, exprime tout d'abord ses
intentions par gestes, avant de s'essayer à les
exprimer verbalement. D'où, des implications pour
l'accompagnement des parents les professionnels
devraient aider ceux-ci à reconnaître les essais
de communication de leur enfant, afin de pouvoir
y répondre de manière appropriée.
44Période Critique
45Définition
- Une période critique est une période de
maturation durant laquelle des expériences
cruciales auront un effet intense sur le
développement ou lapprentissage. - Si lorganisme nest pas exposé à ces expériences
avant la fin de cette période, les mêmes
expériences nauront quun effet réduit, ou dans
des cas extrêmes nauront aucun effet du tout
(El Newport,2002).
46Définition
- Un pic de compétences langagières est observé
chez ceux dont lexposition au langage a commencé
dans la petite enfance ou très tôt dans lenfance
(ponctuation, rythme, syntaxe, phonologie). - Plus lâge dexposition est élevé, plus nous
évoluons vers un déclin des compétences moyennes
(4-6 ans ? adultes)
47Mayberry et Ducharme (2005)
- Examiner les différentes conditions sous
lesquelles un langage s'acquiert. - Plusieurs facteurs rendent compte des différents
âges d'exposition au langage parmi la population
sourde. - la plupart des sourds congénitaux naissent de
parents entendants (pas dacquisition
naturelle ). - l'âge auquel la surdité est détectée varie
grandement. Cela signifie que l'âge auquel ces
enfants commencent à recevoir des stimulations
peut être extrêmement tardif comparé à celui
d'enfants entendants (Mayberry, 2002). - la langue des signes est introduite à des âges
très variables, souvent dépendant du succès ou de
l'échec de l'apprentissage du langage oral.
48Mayberry et Ducharme (2005)
- Exception les enfants sourds nés de parents
sourds. Ces enfants acquièrent naturellement la
langue des signes tout comme les enfants
entendants acquièrent naturellement la langue
orale de leurs parents. - les bébés sourds qui acquièrent des langues
signées progressent par les mêmes étapes que les
bébés entendants qui acquièrent une langue orale.
49Mayberry et Ducharme (2005)
- Etudes pour examiner si l'âge d'acquisition de la
langue des signes était un facteur déterminant de
leur niveau de compétence élevé dans cette
langue. - Comparer les signeurs natifs et les signeurs non
natifs. - Hypothèse les signeurs natifs devaient être
plus performants que les signeurs non natifs.
50Mayberry Fisher (1989)
- Ces auteurs ont testé les habiletés en langue des
signes de 55 étudiants universitaires de premier
cycle dont les âges se distribuaient entre 18 et
35 ans. Tous étaient nés sourds mais leur âge
d'acquisition de la langue des signes variait de
la naissance à 18 ans. - deux tâches une tâche de rappel immédiat et une
tâche de répétition simultanée de phrase. - Dans la condition de rappel immédiat, les sujets
regardaient des phrases signées courtes
enregistrées par vidéo. Ils devaient les répéter
immédiatement après les avoir vues. Dans la tâche
de répétition simultanée de phrases, ils
regardaient des phrases signées courtes
présentées en vidéo et devaient les répéter en
regardant simultanément les stimuli.
51Mayberry Fisher (1989)
- Les résultats de cette étude ont révélé qu'une
expérience moins importante de la langue était
corrélée à des performances générales plus
pauvres. - L'analyse des erreurs a montré une différence
entre les signeurs plus expérimentés et les
signeurs moins expérimentés. Plus la période
d'utilisation de la langue des signes était
longue, plus le participant avait de chances de
produire des substitutions lexicales liées au
sens de la phrase, et moins il ou elle avait de
chances de faire des substitutions lexicales
liées seulement à la forme du signe et
vice-versa. - Conclusion l'expérience ou le manque
d'expérience linguistique avec la langue des
signes ont des effets prononcés sur l'habileté de
traitement de la langue des signes.
52Newport (1984, 1990)
- l'âge d'acquisition prédit la réussite dans la
compréhension et la production de morphologie en
ASL. - Trois groupes d'âge de première exposition
- Les signeurs natifs ont été exposés à l'ASL
depuis leur naissance dans leur foyer par leurs
parents sourds signeurs, puis entre l'âge de 4 et
6 ans par leurs camarades sourds à leur entrée en
école spécialisée pour enfants sourds. - Les apprenants d'âge précoce ont été exposés à
l'ASL entre l'âge de 4 et 6 ans par leurs
camarades sourds également à leur entrée en école
spécialisée pour sourds. - Les apprenants d'âge tardif ont été exposés à
l'ASL pour la première fois après 12 ans, par
leurs pairs qui étaient des signeurs sourds.
53Newport (1984, 1990)
- Tous les participants avaient un minimum de 30
ans d'exposition quotidienne à l'ASL. - Le travail de Newport a été dexaminer la
production sollicitée et la compréhension de
morphologie complexe des verbes de mouvement
ainsi qu'une variété de structures syntaxiques et
morphologiques de l'ASL. - Les résultats ont montré des effets consistants
et significatifs de l'âge d'apprentissage sur les
mesures de morphologie les signeurs natifs
surpassaient les apprenants précoces, qui
eux-mêmes surpassaient les apprenants tardifs.
54Mayberry et Eichen (1991)
- L'âge d'acquisition a un effet sur la production
de morphèmes attachés de telle sorte que les
signeurs sourds qui ont acquis l'ASL dans leur
enfance précoce ont tendance à modifier la
structure morphologique lorsquils doivent
retenir des phrases ASL complexes tandis que les
apprenants tardifs ont plutôt tendance à en
simplifier la structure morphologique. - Plus l'âge d'acquisition est tardif, plus grande
est la proportion de substitutions lexicales
liées uniquement à la structure phonologique de
surface des stimuli signés. Inversement, plus
l'âge d'acquisition était jeune, plus grande
était la proportion d'erreurs lexicales liées au
sens des stimuli et phrases signées,
indépendamment de la forme phonologique (Mayberry
et Fischer, 1989).
55Boudreault et Mayberry (2002)
- Les signeurs natifs reconnaissaient correctement
les stimuli plus vite que les signeurs tardifs. - Bien dautres études ont été menées, et
lensemble de celles-ci démontre que le
traitement du langage est établi à un âge très
précoce et que sa pleine maîtrise est difficile à
atteindre lorsque le langage est acquis après le
début de lenfance.
56Au et al (2002)
- Même le simple fait dentendre une langue durant
sa petite enfance, sans la produire ou lentendre
à nouveau pendant des années peut résulter en
lapprentissage de la prononciation de la langue
avec un accent plus natif que dans le cas
dun adulte.
57El Newport (2002)
- Une période critique dacquisition du langage
sapplique à la langue des signes, mais il est à
souligner que les effets de la période critique
paraissent se concentrer sur les propriétés
formelles de la langue (phonologie, morphologie
et syntaxe) et non sur le processus de
signification.
58Le bilinguisme
59Au niveau pratique
- le bilinguisme précoce consiste à proposer à
lenfant sourd et à ses parents entendants un
environnement linguistique comportant - Lapprentissage du langage oral au travers dune
rééducation audiophonologique - Lapprentissage de la langue des signes
60Au niveau théorique
- La plupart des chercheurs sur le bilinguisme
saccordent pour fixer à 3 ans lâge frontière
entre les deux modalités dacquisition de deux
langues (Grosjean). - Avant 3 ans, il est possible davoir une
acquisition simultanée des deux langues. Dans ce
cas, lenfant acquiert les deux langues aussi
rapidement que lenfant monolingue et passe par
les mêmes étapes dacquisition.
61Au niveau théorique
- Cette acquisition simultanée passe par une fusion
initiale des deux systèmes linguistiques qui vont
se séparer à la suite dun processus en trois
étapes - Lenfant possède un seul lexique et pas de
grammaire. Ce lexique est fabriqué à partir de
néologismes des deux langues. - Il possède deux lexiques et une seule grammaire.
- Il possède deux lexiques et deux grammaires.
Cette étape correspond à la séparation des deux
langues.
62Au niveau théorique
- Au niveau du bilinguisme langue oral / langue des
signes, des problèmes spécifiques de plusieurs
types se posent alors - Le premier concerne les modalités différentes
dacquisition des deux langues (structures
différentes, effort dattention dû à un
traitement cognitif, parents entendants pas
locuteurs natifs) - Un second problème concerne les rapports entre la
langue des signes et la grammaire universelle
(statut particulier des langues des signes) - Le troisième point problématique concerne les
relations entre la langue et la culture. La
langue des signes véhicule en effet des
significations qui prennent leur sens dans
lexpérience de vie partagée par les sourds, mais
cela ne peut être partagé par les parents
entendants qui sont en première ligne pour la
transmission de la langue
63Au niveau théorique
- Nous pouvons donc en conclure que le modèle
général du bilinguisme ne peut être appliqué pour
décrire la situation des enfants sourds, et quil
faut donc sappuyer sur les recherches menées et
à mener.
64Johnson, Liddell et Erting (1989)
- Bien connaître une langue première, même signée,
conduit à une meilleure acquisition d'une langue
seconde.
65Allen Schoem, 1997 Holt et al (1998)
- Les statistiques récentes continuent de montrer
que les adultes sourds atteignent un niveau moyen
de lecture de 3ème ou 4ème année de scolarisation
dans les pays anglophones.
66Mayberry Chamberlain, 2002 Prinz Strong, 1998
- Il y a une exception notable à ces statistiques,
il s'agit des enfants sourds qui ont appris la
langue des signes par leurs parents sourds et qui
ont naturellement tendance à atteindre un
meilleur niveau de lecture que leurs homologues
sourds ayant des parents entendants.
67Mayberry et Ducharme (2005)
- Est-ce possible qu'une façon pour les enfants
sourds d'apprendre à lire et à écrire dans une
langue soit de maîtriser initialement la langue
des signes à l'âge le plus précoce possible ? - La recherche actuelle indique que la connaissance
d'une langue première peut aider à
l'apprentissage d'une langue seconde. Lorsque la
première langue acquise est la langue des signes,
qui a toutes les propriétés d'une langue parlée,
cette base linguistique soutient l'apprentissage
d'une langue seconde. - les enfants sourds peuvent bénéficier de
l'acquisition d'une langue des signes dès leur
plus jeune âge et cette acquisition précoce les
aidera à apprendre à lire et écrire dans une
langue seconde.
68L'acquisition d'une langue première à un âge
précoce aide-t-elle l'apprentissage ultérieur
d'une langue seconde?
69Mayberry (1993)
- Examiner les habiletés de traitement linguistique
en ASL de deux groupes d'adultes sourds ayant été
exposés à l'ASL pour la première fois entre 9 et
13 ans et l'ayant ensuite utilisée pendant plus
de deux décennies. - Le premier groupe était constitué de 9
participants nés entendants et ayant appris à
parler anglais comme langue première, avant de
devenir profondément sourd suite à une infection
virale. - Le second groupe était composé de participants
appariés sur l'âge ils étaient nés avec une
surdité profonde et avaient eu peu d'expérience
linguistique avant leur exposition à l'ASL à
l'école.
70Mayberry (1993)
- Les participants devaient résoudre deux tâches.
- La première était un rappel immédiat de phrases
en ASL longues et complexes. - La seconde était une tâche de mémoire à court
terme portant sur des signes isolés. Le but de la
seconde tâche était de déterminer si les
différences dans le traitement des phrases
pouvaient être attribuées à des différences
préexistantes dans l'empan de la mémoire à court
terme.
71Mayberry (1993)
- Les résultats étaient que les adultes devenus
sourds tardivement obtenaient de meilleurs
niveaux de performance en ASL tandis que les
adultes sourds de naissance montraient de bas
niveaux de performance. - Les deux groupes avaient appris l'ASL au même
âge, mais le groupe devenu sourd tardivement
avait préalablement appris l'anglais comme langue
première tandis que l'autre groupe n'avait
développé préalablement que peu ou pas de
langage.
72Mayberry (1993)
- Dans la mesure où les deux groupes avaient appris
l'ASL au même âge, on pouvait s'attendre à ce que
leurs performances soient similaires. Cependant
les adultes apprenant l'ASL comme langue seconde
surpassaient nettement les adultes ayant appris
une langue première tardivement, ce qui suggérait
fortement que cette différence puisse être
attribuée à l'acquisition précoce de la langue
première.
73La connaissance de l'ASL à un âge précoce
aide-t-elle l'apprentissage de l'anglais comme
langue seconde ?
74Mayberry, Lock Kazmi (2002)
- Comparaison de trois groupes d'adultes qui
avaient appris l'anglais entre 4 et 13 ans. Tous
l'avaient utilisé pendant plus de 12 ans. - Les trois groupes avaient les caractéristiques
suivantes deux des trois groupes comprenaient
des individus nés sourds profonds tandis que ceux
du troisième groupe étaient nés entendants. - Parmi les deux groupes de sourds natifs, un
groupe avait été exposé à l'ASL depuis la
naissance tandis que l'autre avait eu peu
d'exposition à l'ASL avant son entrée à l'école.
75Mayberry, Lock Kazmi (2002)
- Le groupe entendant avait acquis le langage oral
naturellement depuis la naissance. - D'après la comparaison des trois groupes, le
groupe entendant et le groupe de sourds exposés
au langage depuis leur naissance montraient les
mêmes niveaux élevés de performance en anglais
lors d'une tâche de jugement grammatical. - A l'inverse, les adultes sourds ayant peu
d'expérience précoce du langage présentaient des
performances basses en anglais. - Ces résultats suggèrent que la période de
démarrage de l'acquisition d'une langue première
a des effets profonds sur l'apprentissage d'une
langue seconde. De plus, ils suggèrent que le
fait que le premier langage soit parlé ou signé
n'a pas d'importance au regard des effets à long
terme sur l'apprentissage ultérieur d'une autre
langue. Le facteur important est l'exposition
précoce au langage.
76Johnson et Newport (1989)
- Il y a donc effet de lâge dacquisition sur la
première et la deuxième langue, comme sur la
langue parlée et la langue des signes. - Une question importante que se pose Newport est
comment ces effets peuvent se comparer ?
77Mayberry (2002)
- Comparaison de lacquisition de lASL ou ESL chez
des individus sourds et entendants comme première
ou seconde langue et (si cest en seconde
langue), après une exposition précoce à la langue
des signes ou à la langue parlée. - Les résultats montrent que lâge de lexposition
à la première langue a un effet significatif,
pendant que la modalité de la langue nen a pas. - Lacquisition tardive de la première langue a
pour effet une performance plus basse quune
acquisition tardive de la seconde langue, sans
tenir compte du fait que la langue est parlée ou
signée.
78Conclusion et application à lenseignement
- L'acquisition d'une langue première à un âge
précoce est préalable au développement réussi de
compétences dans une langue première mais aussi
dans une langue seconde (Mayberry et Ducharme,
2005). - Cela signifie que pour que les enfants finissent
par devenir des utilisateurs performants du
langage, qu'il soit signé ou écrit, une
exposition précoce au langage est nécessaire. - Pour que les enfants sourds acquièrent la langue
des signes naturellement, des stimulations
provenant de sources non naturelles devraient
être délivrées (prothèses auditives, encourager
le développement linguistique en langue des
signes).
79Lorsque lélève surpasse le maître.Du mythe à la
réalité.
- Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire(2004) - Jenny L. Singleton et Elissa L. Newport
80Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- introduction
- L'étude évalue les performances de Simon dans une
tâche de production morphologique de lASL. - Elle compare ses performances avec celles de ses
propres parents d'érudition tardive et aussi avec
huit enfants sourds de signeurs natifs. - Lintérêt est de pouvoir apprécier si les
performances de Simon sont affectées par
l'intensité de linput contradictoire qui a été
son seul modèle de lASL, proposé par ses parents
.
81Quand les apprentis surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
82Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- la structure des verbes de mouvement dans lASL
- Un verbe de mouvement seul est constitué de sept
morphèmes distincts qui présentent diverses
indications, La figure 1 fait une description
sommaire des sept catégories de morphèmes des
verbes de mouvement. - Ces sept catégories de morphèmes, se répartissent
en deux grands ensembles de morphèmes, le premier
est le mouvement/localisation qui contient
cinq catégories de morphèmes (racine,
orientation, emplacement, manière, place,
orientation), et lautre est la forme de la
main qui en contient deux (objet central, et
objet secondaire).
83Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- la structure des verbes de mouvements dans lASL
(suite)ces sept morphèmes constituent la base
de la morphologie des verbes de mouvement dans
lASL. - Chaque verbe de mouvement exige au moins un
morphème de racine et un morphème de lobjet
central ces derniers sont obligatoires. - Le morphème de lobjet central est un
qualificatif ou adjectif, cest un morphème qui
indique la catégorie ou forme de lobjet en
mouvement (exemple, si cest un humain ou un
véhicule, si cest un cylindre, ou un cube). - Donc la structure dune phrase de mouvement dans
lASL ressemblerait à voiturevéhicule
linéaire. , ou le qualificatif, est véhicule. - Le morphème de manière interviendrait pour un
mouvement particulier , exemple rebondir.
84Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Procédure
- Les participants contrôles ont été évalués, sur
ce domaine particulier de la morphologie de
lASL, par une épreuve de production des verbes
de mouvement (VMP). - Lépreuve a été développée par T. Supalla.
- Cette épreuve se compose de 120 petits films
vidéo mettant en scène des objets ou personnes en
mouvement et de manière variable. - Par exemple, une poupée qui saute dans un arceau
(cf. fig.1). - Chaque court métrage est montré une fois au
participant.
85Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Procédure (suite)
- Après le visionnement il est demandé, au
participant de décrire ce quil vient de voir, en
utilisant lASL. - Les items de VMP sont construits sur base de
verbes de mouvement seul et sont étalonnés sur
lépreuve de manière telle que le participant
passe par chaque article afin quil soit testé
sur chaque morphème individuel et catégories de
morphèmes. - La séquence est filmée permettant une analyse
plus tardive, et sera évaluée par un signataire
natif compétent pour les sept types de morphème,
et lui assignera un score. - Cette séquence est réalisée dans la maison du
participant. - Chaque morphème dans la réponse verbale du
participant est marqué par un score pour son
exactitude et son respect de la cible
précédemment établies par les usagé natif de
lASL à travers une analyse linguistique des
verbes de mouvements.
86Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Procédure (suite)
- Sur les 120 articles de lépreuve, les bons
participants, quand à leur usage de cette
morphologie, seront examinés sur base dun score
total, qui est la somme des réponses correctes
pour les sept catégories de morphèmes, soit 53
morphèmes individuels et 479 possibilités de
réponses à lépreuve. - De plus, lexpérimentateur prend à part chaque
participant, avant ladministration de lépreuve,
dans une conversation officieuse. - Ainsi cela permet à lexpérimentateur de
sassurer que lASL est la langue utilisée par le
participant dans des situations difficiles. - Le but étant dévaluer les participants contrôles
sur la morphologie des verbes de mouvement dans
lASL.
87Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Les participant
- Simon
- Simon est un enfant, âgé de 7 ans, profondément
mal-entendant, de parents mal entendants. - Ses déficiences auditives sont tells quil lui
serait incapable dacquérir langlais parlé
natif. - Simon suit des cours dans une école publique,
dans une classe indépendante pour sourds et
mal-entendants. - Lors de ses cours déducation physique, dart, il
est regroupé avec les enfants entendants. - Aucun camarade de Simon na de parents sourds, et
aucun na pu être observé à utiliser lASL en
classe ou en cours de récréation. - Le professeur de Simon utilise un code manuel et
parlé simultanément pour communiquer avec ses
élèves.
88Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Simon (suite)
- Le point important ici est que ni les camarades,
ni le professeur de Simon, ne sont des sources
potentiels dinputs de lASL - Les parents de Simon sont ses seuls modèles
fondamentaux en ce qui concerne la syntaxe et la
morphologie de lASL.
89Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Les parents de Simon
- Les deux parents de Simon sont profondément
mal-entendants.Ils nont appris lASL quaprès
lâge de 15 ans (15 ans pour la mère, et 16 pour
le père). - Car leurs parents entendants respectifs, les ont
placé dans une école pour entendants, dans
laquelle il était interdit de sexprimer par
lASL. - Malgré, leurs scolarité et formation à langlais
natif parlé, ils ne sont pas capables de
sexprimer en anglais orale dû à la gravité de
leur déficience sensoriel. - Les parents de Simon ont commencé à sexprimer
par lASL suite à une réunion avec dautres
enfants sourds. - Depuis ils utilisent lASL comme moyen essentiel
et préférentiel de communication depuis presque
20 ans. - La langue fondamentalement de la famille
nucléaire est lASL.
90Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- signeurs adultes
- Dans un but de comparaison, avec les parents de
Simon, les verbes de production du mouvement,
dans lépreuve, ont été administré à un groupe de
huit adultes signeurs natifs, et huit autres
adultes apprenants tardifs. - Avec ces différentes données, les
expérimentateurs tentent détablir des critères
de performance natif et tardif, qui permettront
dévaluer la qualité de laccord des parents de
Simon. - Tous les participant, natifs et tardifs,
utilisent lASL comme leurs moyens fondamentaux
de communication depuis au moins 10 ans.
91Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Signeurs enfants
- Des groupes de comparaison à Simon ont été
également constitués. - Les données des VMP ont été rassemblées à partir
dun groupe de huit enfants dune ASL native. - Ils ont tous, approximativement le même âge que
Simon, et des parents signeurs natifs sourds. - Ce groupe est noté NN .
92Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Résultats
- La première comparaison, dans létude
quantitative de linput de Simon, est une
comparaison entre les performances des parents de
Simon et les performances des autres signeurs
adultes (natifs et tardifs). - La seconde, comparera les performances de Simon
aux autres enfants et à ses propres parents
93- Le totale de la performance des parents de Simon
- La portion supérieure de la table 1 présente les
scores des propositions de VMP corrects en
pourcent pour chacuns des parents de Simon, leur
moyenne et écart-type pour les signeurs natifs et
tardifs.
94(No Transcript)
95Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Le totale de la performance des parents de
Simon(suite) - Comme on peut le voir dans la fig.2a les scores,
des parents de Simon, ne sont pas compris dans
lintervalle à 95 autour des signeurs natifs
adultes correspondant à chaque catégorie de
morphème.
96Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Le totale de la performance des parents de Simon
(suite) - Par contraste, la fig.2b montre que leurs scores
se situent dans lintervalle de 95 pour les
adultes apprentis tardifs de lASL pour toutes
les catégories de morphèmes. - Il transparaît, que les parents de Simon,
utiliseraient les catégories de morphèmes de
mouvement/ localisation de manière corrects dans
70 des cas, et utiliseraient de manière correcte
la forme de la main dans 45 des cas. - Bien que linput de Simon soit contradictoire et
fortement erroné, il est montré que linput est
quelque peu meilleur en ce qui concerne les
catégories du mouvement/localisation que pour la
forme de la main. - La gamme de scores , pour les morphèmes des
parents des catégories du mouvement/localisation,
est de 65 à 83 de cas corrects, alors quelle
nest que de 37 à 46 des cas corrects pour les
deux catégories du morphème de la forme de la
main. -
97Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- les types d'erreurs des verbes de mouvement.
- Quand les parents de Simon ne produisent pas de
morphèmes corrects ils utilisent des formes
alternatives, ces erreurs ont été catégorisées en
trois types. - - les morphèmes inexacts, qui sont des
substitutions du morphème de l'ASL exigé, par un
morphème inexact (exemple d'un morphème racine,
linéaire au lieu de tour). - - les morphèmes omis,sont un remplacement des
morphèmes exigés par un morphème alternatif. - - les morphèmes fendus les sept morphèmes
doivent être articulés simultanément, et chacun
de ces morphèmes indique un aspect seul de
l'événement.
98Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- les types d'erreurs des verbes de
mouvement.(suite) - Le signeur produit alors une séquence de signes
séparés, ce type d'erreur indique le remplacement
de la morphologie de verbe de mouvement par une
périphrase de construction. - Ce type d'erreur fournit un input
particulièrement embrouillé concernant la
structure des verbes de mouvement dans lASL. - La figure 3 présente la proportion d'erreur de
chacun de ces trois types, dans linput de Simon
pour la catégorie des morphèmes de
mouvement/localisation. - Ces chiffres montrent que les erreurs des parents
ne sont pas seulement sous une forme alternative,
mais ces trois types d'erreur sont produites
relativement fréquemment. - De plus pour chacun des parents de Simon les
verbes fendus sont les formes d'erreurs les plus
communes suivies par les morphèmes inexacts et
les morphèmes omis.
99(No Transcript)
100Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Résumé de linput de simon.
- Pour résumer la structure de l'input de Simon des
VMP constituent un mélange de morphèmes fendus,
omis, inexacts et correct. - Pour les contrastes ,de la catégorie de
mouvement/localisation, les morphèmes corrects
sont utilisés à 65-83 et de 45 des cas pour a
forme de la main. - Cette baisse peut être expliquée par la
production des expressions lexicales
inconsistants des parents.
101Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- La performance totale de Simon
- La figure 4 présente les scores corrects de Simon
sous forme de pourcentage en rapport à un
intervalle de confiance de. 95 qui se situent
autour des scores de moyenne du groupe N.N. pour
chaque catégorie de morphèmes. - Les cinq catégories de morphèmes du
mouvement/localisation de Simon montre une
variabilité de 84 à 91 , et se situent donc
ainsi dans l'intervalle de 95 des enfants du
groupe N. N.. - En se référant à la table 1, il est
impressionnant de constater que les scores de
mouvement/localisation de Simon dépassent les
scores de ses parents à presque 20 pour chaque
catégorie. - La figure 5 montre les scores additionnés des VMP
de mouvement/localisation de Simon comparé aux
scores de ses parents et aussi à ceux du groupe
N. N.. - On peut voir qu'à l'âge de 7 ans, Simon dépasse
les scores de ses parents, situe ses notes
relativement proches de celles de ses pairs, du
groupe N. N..
102Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
103(No Transcript)
104Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Cependant, pour ce qui est de deux catégories de
la forme de la main, les résultats diffèrent
quelque peu. - La figure 6 montre les scores totaux des VMP pour
la catégorie de la forme de la main de Simon
comparé avec ceux de ses parents et de ses pairs
N. N.. - En effet, les performances des morphèmes objet
central de la catégorie de la forme de la main
est en dehors de l'intervalle de confiance et
groupe N. N.. - Néanmoins, le morphème de la catégorie de la
forme de la main objet secondaire de Simon
est d'une note de 59 de résultat correct, ce
qui situe Simon pour cette catégorie tout juste
dans l'intervalle de confiance de la moyenne du
groupe d'enfants N. N.. - Simon exécute les deux catégories de la forme de
la main, contrairement à la catégorie du
mouvement/localisation, à un niveau inférieur de
convenance. - Donc il semble que Simon améliorerait son input
dans le domaine de la catégorie du
mouvement/localisation, contrairement à une
baisse marquée pour la catégorie de morphèmes de
la forme de la main. - Une possibilité est que Simon et ses parents ont
développé un système linguistique particulier
pour les deux catégories de morphèmes de la forme
de la main et qui diffèrerait de lASL. - Ce qui expliquerait la baisse des scores
respectifs pour les trois individus.
105(No Transcript)
106Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Frequency boosting
- la production des parents de Simon semble
contenir un modèle particulier de consistance et
d' inconsistance sur lesquels, les performances
de Simon reposeraient. - Pour arriver à relever cette hypothèse, les
expérimentateurs se sont intéressés au morphème
individuel. - Plus exactement les morphèmes de la catégorie
racine, la table 2 présente les données pour ces
morphèmes. - Pour chaque morphème les parents ne produisent
pas de formes correctes prédominantes dans leur
utilisation de lASL, etne réalise cette
procédure que dans 60 à 80 des cas. - La table 2 montre chaque cas pour lequel, Simon
utilise les formes linguistiques de ses parents
de manière plus consistante que ne le font ses
propres parents. - Exemple la mère de Simon nutilise, de manière
correcte, le morphème linéaire que dans 62 à 79
des cas. - Alors que Simon le fait dans 96 des 24
contextes exigés.
107Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Les expérimentateurs appelleront ce phénomène de
réutilisation des patterns de Simon - frequency boosting ou dans d'autres cas, il
est aussi appelé overregularization . - Les expérimentateurs ont pu mettre en évidence
pour toutes les catégories de morphèmes du
mouvement/localisation que ce phénomène, (cf.
table 2), est utilisé dans la plupart des cas. - Exemple 13 pour 19 morphèmes a alt .001 et 6
hors des 19.
108(No Transcript)
109Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Les erreurs de mouvement/localisation.
- les expérimentateurs se demandent si les erreurs
de Simon sont du même type et de la même
proportion que celles effectuées par ses
parents ? - pour les deux parents de Simon, les morphèmes
fendus sont leurs erreurs les plus fréquentes,
suivi des morphèmes inexacts et des morphèmes
omis. - Par contraste, les morphèmes fendus sont les
moins réalisés par Simon, dont seulement 3 des
cas. - Simon na donc ps acquit les erreurs principales
de ses parents, ce qui suggère que Simon ne
reflète pas les traits caractéristiques de son
input. - C'est leurs accords qui varient entre une
construction de verbe de mouvement morphologique
et d'une séquence lexicale de lASL.
110Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Résumé de motion/location
- Pour les catégories de morphèmes du
mouvement/localisation Simon a acquis une
structure qui est un système morphologique
relativement logique. - Il a donc réussi à ignorer les irrégularités et
inconsistances présentes dans le discours de ses
parents. - Il parvient apparemment à faire cela grâce au
phénomène de frequency boosting vis-à-vis des
formes utilisées régulièrement par ses parents. - Ce qui lui permet d'approcher les performances
des signeurs natifs.
111Quand les apprenants surpassent leurs modèles
L'acquisition du Langage des signes américain à
partir d'un input contradictoire Jenny L.
Singleton et Elissa L. Newport
- Analyse de morphème de la forme de la main.
- Dans le