Title: Voiture
1Voiture électriquevraiment plus vert ?
- Association Claude Bernard Ecologie
2Sommaire
- Pollution des voitures thermiques, p.3
- Conception des voitures électriques, p.15
- Impacts sur lenvironnement, p.21
- Conclusion, p.28
- Glossaire, p.29
3Sommaire
- Pollution des voitures thermiques, p.3
- Conception des voitures électriques, p.15
- Impacts sur lenvironnement, p.21
- Conclusion, p.28
- Glossaire, p.30
4La pollution des voitures thermiques
- 1. LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
- La Terre reçoit entre 360 à 510 watt par m² par
le soleil à l'équateur. Plus on se rapproche des
pôles plus le nombre de watts au m² diminue.
Cette énergie permet entre autre de chauffer la
planète. La Terre utilise cette énergie et la
transforme en rayons infrarouge qui vont rebondir
sur le sol puis qui vont être réfractés par
l'atmosphère et revenir sur terre. Le problème
est que plus cette couche (atmosphère) est
épaisse, plus les rayons infrarouges vont être
réfléchis vers la surface de la planète. C'est
ainsi que l'on obtient un effet de serre
responsable en partie du réchauffement
climatique. Cependant il faut noter que cette
énergie n'est pas utilisée par le panneau
photovoltaïque pour créer de l'électricité. - Par ailleurs, il y a également le rôle de
l'ozone qui est un gaz, soit issu naturellement
du catabolisme des molécules de dioxygène par les
rayons Ultra Violet, soit par le biais des gaz
formés par l'activité (voitures, industries) ou
par l'activité animal et végétale (décomposition
organique, respiration). L'ozone (O3) est une
molécule qui contribue aussi à accentuer l'effet
de serre car elle est présente en grande quantité
dans les couches qui forment l'atmosphère.Le but
de la voiture électrique est de diminuer cet
apport en ozone dans l'atmosphère. -
5La pollution des voitures thermiques
- Le problèmeAujourd'hui, en Europe, le secteur
des transports est le seul à voir ses émissions
de CO2 augmenter depuis 1990 (26 ). À elles
seules, les voitures particulières sont
responsables de 12 des rejets de gaz à effet de
serre. En France, la situation n'est pas
meilleure à l'origine de 26 de nos émissions
(dont 14 pour les véhicules particuliers), le
secteur des transports est le plus polluant. Pour
respecter les objectifs du protocole de Kyoto,
l'Union européenne (UE) doit réduire ses
émissions de 8 entre 2008 et 2012, par rapport
aux niveaux de 1990. Or, pour l'instant, en
quinze ans, elle n'a réussi à les faire diminuer
que de 2 . Il est donc plus que temps de mettre
les bouchées doubles pour réduire les émissions
de CO2 de vos voitures ! - 2. REDUIRE LE POIDS DES VOITURES POUR MOINS
REJETER DE CO2 - Depuis une vingtaine d'années, l'industrie
automobile a amélioré l'efficacité des moteurs.
Malheureusement, au lieu de développer des
modèles légers, plus économes et émettant le
moins de CO2, elle en a profité pour construire
des voitures de plus en plus puissantes et
lourdes. Le poids moyen des voitures augmente de
1,5 par an. On pense à tort que plus un
véhicule est lourd, plus il est sûr. De
nombreuses marques commercialisent déjà des
modèles qui, à performances, sécurité et confort
égal, consomment moins. Certains prototypes ou
lesmodèles exposées lors des salons automobiles
et mises en valeur sur les publicités, prouvent
qu'il est techniquement possible, dès
aujourd'hui, de produire des véhicules plus
efficaces et moins polluants. Mais ce ne sont pas
ces voitures-là que les constructeurs vendent au
plus grand nombre... -
6La pollution des voitures thermiques
- A. Rejet de CO2 dans l'atmosphère pour les
voitures thermiques - Dans cette partie nous allons essayer de
calculer en quantité les rejets de CO2 dans
l'atmosphère.La voiture représente 85 des
émissions (littéralement la voiture rejette 85
de 150 millions de tonnes de CO2) soit environs
127.5 millions de tonnes de CO2 rejeté par les
voitures thermiques en France.Le calcul ((85x
150)/100) 127500000 - On peut se dire que la France va rejeter 127.5
millions de tonnes de CO2 en moins dans
l'atmosphère chaque année grâce à la voiture
électrique. Il n'en est rien car les voitures
électriques fonctionnent à l'aide d'électricité
qui elle-même est fabriquée par l'intermédiaire
de systèmes dégageant du CO2 dans l'atmosphère.
La production d'électricité demande donc une
dépense énergétique qui se traduit par des rejets
important en CO2. - B. Les gaz d échappement
- La pollution automobile est immédiatement liée
aux gaz d'échappement. Si un moteur pouvait
fonctionner parfaitement, il ne rejetterait que
de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone
(CO2). - La vapeur d'eau (un moteur en rejette
en moyenne 1 kilogramme par litre decarburant
consommé) est rejetée près du sol et se condense
rapidement par échanged'énergie avec le milieu
ambiant. C'est une pollution thermique la
condensation de lavapeur d'eau libère une
énergie d'environ 2,2 MJ/kg ce qui correspond à
l'énergie cinétique d'un camion de 10 tonnes
circulant a 75 km/h - Le dioxyde de carbone
(selon sa motorisation, un moteur en rejette
entre 2,4 et 2,7 kilogrammes par litre de
carburant consommé) n'est pas considéré comme un
polluant mais c'est un gaz à effet de serre. En
fait, ce sont les rejets massifs de CO2 qui
posent problème du fait de l'incapacité de la
nature à recycler ces énormes quantités. -
7La conception de la voiture électrique
- Les moteurs sont rarement parfait d'une part
les mécaniques modernes sont conçues pour
fonctionner avec un mélange pauvre (moteur
atmosphérique) ou un excès d'air (moteur
suralimenté), d'autre part les conditions de
température et de pression atmosphériques sont
perpétuellement changeantes, tout comme le régime
du moteur et sa charge qui varient selon le
parcours et les conditions de circulation.
Ajoutons à cela que les quantités de carburant
injectées ne sont jamais constantes puisqu'elles
dépendent de la volonté du conducteur et de la
pression qu'il exerce sur l'accélérateur. - 3. LA POLLUTION AUTOMOBILE
- Quand on parle de pollution automobile, on pense
d'abord aux émissions de gaz polluants, mais il
ne faut pas oublier que la construction d'une
voiture est aussi une étape polluante. À cela, on
peut aussi ajouter la pollution sonore. A.
Principaux polluants émis par les voitures - Le monoxyde de carbone (symbole chimique CO).
C'est un gaz incolore, inodore mais toxique. Il
se forme lorsque le mélange est temporairement
trop riche, par exemple à cause d'un filtre à air
encrassé, d'un défaut de tarage des injecteurs,
d'une surconsommation d'huile, sous une forte
accélération ou lorsque la voiture circule en
altitude. Normalement, la sonde lambda placée
dans le conduit d'échappement détecte l'anomalie
et corrige l'injection. Le catalyseur à oxydation
fait le reste en transformant le monoxyde de
carbone toxique en dioxyde de carbone inoffensif -
-
8La conception de la voiture électrique
- Le dioxyde d'azote (symbole chimique NO2).
C'est un gaz de couleur rouge, suffocant et
toxique. Il se forme lorsque le mélange est
temporairement trop pauvre, par réaction de
l'oxygène et de l'azote de l'air. Ses propriétés
chimiques en font un précurseur de l'ozone, autre
gaz toxique. Les particules carbonées. Ces
particules sont comme des ''grumeaux''
microscopiques qui se forment au moment où le
carburant est mélangé à l'air. Ces particules
sont stoppées par le filtre à particules, si le
véhicule en est muni. De nouveaux additifs
incorporés aux carburants permettent de réduire
ou supprimer ce phénomène avec, comme corollaire,
une baisse de la consommation (exemple
''excellium''). Ces micro-particules, qu'il ne
faut pas confondre avec les particules carbonées,
sont d'origine métallique, elles proviennent du
frottement et de l'usure de certaines pièces du
moteur qui, au cours de sa vie, peut perdre ainsi
plusieurs dizaines de grammes d'alliages divers
(cylindres, segments, paliers, coussinets,
soupapes, cames, portées d'arbre à cames, etc.).
Ces micro-particules sont normalement entraînées
par l'huile de graissage et recueillies dans le
filtre à huile, mais une partie est évacuée
directement par les gaz d'échappement, en
particulier si l'étanchéité du moteur est
défectueuse. Incolores et inodores, extrêmement
fines et difficiles à détecter, ces
micro-particules passent au travers du filtre à
particules et restent en suspension dans l'air.
Elles finissent dans nos poumons et sont
soupçonnées d'être cancérigènes. - B. Pollution de l'air
- L'impact environnemental le plus connu est la
pollution atmosphérique due aux gaz
d'échappements, qui cause des maladies
respiratoires et contribue au réchauffement de la
planète. L'automobile est devenue le principal
responsable des smogs urbains. Selon l'Agence
française de sécurité sanitaire environnementale,
la pollution atmosphérique, liée pour près d'un
tiers aux rejets polluants des voitures, serait
responsable chaque année du décès de 6 500 à 9
500 personnes en France. -
9La pollution des voitures thermiques
- 4. LES PROBLEMES DE SANTE POUVANT ETRE CAUSES PAR
CES DIFFERENTS GAZ - Le dioxyde de carbone CO2 qui contribue à
l'effet de serre, au réchauffement planétaire et
à une modification du climat, mais n'est pas un
polluant au sens d'un gaz toxique ou irritant. Le
monoxyde de carbone (CO). Il provoque migraines,
vertiges, troubles de la vision et diminue
l'oxygénation du sang. À forte concentration, il
est mortel, d'où le danger de laisser tourner un
moteur au ralenti dans un garage clos. Il est
rapidement dilué puis dégradé en CO2 dans
l'atmosphère. Les oxydes d'azotes (NOx) chez
l'homme, ce gaz irritant diminue les défense
immunitaires et altère les fonctions pulmonaires.
Il est le précurseur à la formation d'ozone dans
les basses couches de l'atmosphère, par sa
décomposition en présence du rayonnement solaire.
L'ozone est un gaz irritant, et toxique à forte
concentration. Les hydrocarbure (HC) ils
provoquent des affections des voies respiratoires
et des allergies. Ils sont les autres précurseurs
à la formation de l'ozone. Les particules en
suspensions, liées à la combustion dans les
moteurs diesel. Les particules de suies par
exemple, accroissent le risque de maladie
respiratoire et probablement de cancer selon des
études épidémiologiques. Le dioxyde de soufre
SO2. Du plomb. Dans les pays et régions où
l'adjonction de plomb dans l'essence n'est pas
interdite, une large proportion (entre 65 et 99
des enfants vivant des zones à risque, et environ
50 même parmi ceux moins exposés) seraient
intoxiqué au plomb de manière chronique.
L'introduction de l'essence sans plomb dans les
pays développés s'est en effet rapidement
traduite par une diminution environ de moitié de
la plombémie chez les adultes citadins, pourtant
moins sensibles à l'absorption de plomb que les
enfants. Du benzène. Les transports routiers en
général sont de loin les plus gros émetteurs de
benzène, et on a constaté en Europe un lien
direct entre la baisse de la teneur maximale en
benzène dans les carburants (divisée par deux en
2000) et une baisse de la concentration de fond
de benzène dans l'atmosphère. -
10La pollution des voitures thermiques
- Pollution danger à lintérieur des voitures
- Selon les résultats d'une étude menée par une
équipe de l'Inserm, et que le JDD livre en
exclusivité, la pollution à l'intérieur des
véhicules peut atteindre des niveaux extrêmes, et
particulièrement dangereux, particulièrement dans
les bouchons.La pollution dans l'habitacle des
voitures en circulation peut atteindre des
niveaux extrêmes, très largement supérieurs aux
niveaux acceptés par les autorités sanitaires.
C'est ce que montre la plus importante étude
menée sur le sujet en Europe, dont des résultats
provisoires ont été dévoilés avant-hier à Paris..
Elle fait apparaître un problème à la fois
méconnu de l'opinion publique et sous-estimé par
les pouvoirs publics et l'industrie
automobile.En plaçant des capteurs à l'intérieur
d'un véhicule-laboratoire, une équipe de
chercheurs de l'Inserm, a réussi pour la première
fois à mesurer en temps réel la pollution
respirée par un conducteur. Les résultats ont
étonné les chercheurs eux-mêmes. Alors que
l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
recommande de ne pas dépasser 200 µg/m3 de
dioxyde d'azote, l'un des principaux polluants
routiers (sur une heure d'affilée plus de
dix-huit heures par an), la concentration moyenne
mesurée dans l'habitacle du véhicule a été
précisément d'environ 200 µg/m3. -
11La conception de la voiture électrique
- 5. LES PROBLEMES CAUSES PAR LES DIFFERENTES
PARTIES DUNE VOITURE - Embrayage et freins
- Ces deux organes mécaniques ont en commun de
fonctionner par frottement sec et à l'air libre.
Leur usure, leur utilisation intempestive
notamment en milieu urbain (c'est là que les
démarrages, les coups de freins et les manœuvres
sont les plus nombreux), ont comme conséquence
des émissions massives dans l'atmosphère de
micro-particules extrêmement fines qui restent en
suspension dans l'air et finissent au plus
profond des poumons des citadins. Autrefois
garnis d'amiante désormais prohibé, les
embrayages et les freins modernes sont fabriqués
avec des matériaux dont personne ne peut garantir
l'absence de toxicité à long terme. On estime que
chaque voiture émet en moyenne au cours de sa vie
environ 15 kilogrammes de micro-particules rien
que pour l'embrayage et les freins, et il y a des
millions de voitures en circulation... - Pneumatiques
- Les pneumatiques travaillent au contact du sol.
En effet, c'est dans la surface de contact au
sol que se créent les quatre forces nécessaires
au mouvement et à la trajectoire de la voiture.
-
-
12La conception de la voiture électrique
- Ce travail et le glissement qui peut parfois en
résulter sont à l'origine de l'usure de la bande
de roulement. Si le glissement du pneumatique est
important (patinage ou blocage de roue) et de
surcroît par temps chaud et sec, de la fumée peut
apparaître. C'est le signe que des
micro-particules de gomme ont été émises dans
l'atmosphère. Les plus fines finissent
elles-aussi au plus profond de nos poumons. On
estime que chaque voiture rejette en moyenne dans
l'environnement au cours de sa vie environ 20
kilogrammes de particules de gomme en provenance
des pneumatiques, et il y a des millions de
voitures en circulation... - Motocyclette
- Les motocyclettes munies d'une transmission
secondaire par chaîne fonctionnant à l'air libre
sont à l'origine d'une pollution spécifique. En
effet, ce type de transmission exige un
graissage permanent avec un lubrifiant qui se
disperse dans l'environnement au fil des
kilomètres. Or ces lubrifiants contiennent des
additifs hautement toxiques, notamment pour les
organismes aquatiques. Une directive européenne
devrait prochainement les interdire et imposer
aux constructeurs l'adoption de carters étanches. - Pollution sonore La circulation des voitures,
des motos et des camions génère des nuisances
sonores incessantes auxquelles il est difficile
de s'habituer. Ces nuisances dépendent
évidemment du nombre de véhicules à moteur en
circulation, mais surtout de leur vitesse. Ce
facteur est généralement sous-estimé,
probablement parce que l'accroissement de bruit
n'obéit à aucune loi simple. -
-
-
13La conception de la voiture électrique
- Pollution thermique
- La pollution thermique, qu'il ne faut pas
confondre avec l'effet de serre, est une autre
forme de pollution dont on parle peu mais qui est
pourtant bien réelle. Celle-ci désigne
l'élévation inutile de la température d'un milieu
dans lequel fonctionne un système destiné à
fournir autre chose que de la chaleur. Et c'est
précisément le cas avec les véhicules à moteur en
circulation ! Le milieu en question, c'est
l'atmosphère terrestre ! En effet, la combustion
du carburant libère une énergie qui apparaît sous
deux formes énergie thermique (chaleur) et
énergie mécanique (mouvement). Mise à part
chauffer l'habitacle, cette chaleur ne sert
strictement à rien, il faut impérativement s'en
débarrasser dans l'environnement à l'aide d'un
radiateur !... - Que devient l'énergie apparue sous forme de
mouvement ? - Une partie sert à remuer l'air au passage de la
voiture. Ces turbulences finissent en chaleur
lorsque les molécules d'air cessent de s'agiter
pour retrouver leur calme. L'autre partie, c'est
l'énergie cinétique. Elle aussi se transforme en
chaleur au moment du freinage, si bien qu'on peut
affirmer que la totalité de l'énergie libérée par
la combustion d'un hydrocarbure quelconque (35
mégajoules par litre en moyenne) apparaît, à un
moment ou à un autre, sous forme de chaleur.
Ainsi chaque véhicule à moteur en circulation
peut être vu comme un réchauffeurde l'atmosphère
terrestre, ce réchauffement s'ajoutant à celui
généré par l'effet de serre. -
-
14La conception de la voiture électrique
- Comment réduire la pollution automobile ?
- Lutter contre le gaspillage de carburant ou sa
consommation inutile apparaît désormais comme un
impératif majeur. Les constructeurs devront
alléger les voitures, améliorer leurs
performances aérodynamiques ainsi que le
fonctionnement des moteurs et leur rendement.Les
aménageurs de la voirie devront réduire ou
supprimer les causes de ralentissements inutiles.
La synchronisation des feux tricolores, par
exemple, évite l'usure des freins et des pneus
pour l'arrêt, économise le carburant brûlé
pendant le temps d'attente, puis supprime la
sollicitation de l'embrayage au redémarrage ainsi
que l'usure des pneus et la consommation de
carburant qui lui est associée. C'est donc une
solution à généraliser d'urgence.Les
automobilistes devront apprendre à conduire avec
modération, par exemple en évitant les démarrages
puissants, les accélérations inutiles et les
coups de freins intempestifs. Et il faudra aussi
apprendre à circuler moins vite ! On sait en
effet que les gains en consommation de carburant
les plus significatifs sont obtenus en réduisant
la vitesse... Or ces économies de carburant sont
essentielles car elles entraînent en cascade
d'autres économies moins visibles au niveau du
moteur, des pneumatiques, de l'embrayage, des
freins et donc de la pollution globale générée
par la circulation automobile -
-
-
-
15Sommaire
- Pollution des voitures thermiques, p.3
- Conception des voitures électriques, p.15
- Impacts sur lenvironnement, p.21
- Conclusion, p.28
- Glossaire, p.30
16La conception de la voiture électrique
- 1. LA JAMAIS CONTENTE
- La voiture électrique ne date pas
d'aujourd'hui, elle date en effet du 19e siècle
vers 1881. D'ailleurs la première voiture à avoir
dépasser les 100km/h était électrique, la
Jamais Contente , construite en Belgique par
un ingénieur belge en 1889.Dans les années 1900,
plus d'un tiers des voitures sont électriques.
Mais en raison de l'évolution de la voiture
thermique, du faible cout du pétrole et le fait
que la voiture électrique n'ait pas une grande
autonomie et soit très chères, leur production
est en déclin et va s'arrêter. -
17La conception de la voiture électrique
- 2. RELANCER LA VOITURE ELECTRIQUE
- Toutes les pièces du puzzle sont aujourd'hui
réunies pour faire du véhicule électrique un
véhicule de masse à brève échéance autonomie de
la batterie, optimisation de la consommation
énergétique, performance et plaisir de
conduite Carlos Ghosn, Président
de Renault, Mondial de l'automobile 2008.Pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre,
les constructeurs automobiles proposent
différentes solutions avancées telles que les
voitures fonctionnant aux carburants biologiques
(ex éthanol) ou celles fonctionnant avec une
batterie la voiture électrique.La voiture
électrique est surtout pour la population urbaine
du fait de la faible autonomie de la batterie et
que les déplacements en ville sont assez courts,
ce qui favoriserait la voiture électrique. - La position de France Nature Environnement (FNE)
- En tant que partie prenante de la société civile
et représentant les intérêts publics de la
protection de la nature et de l'environnement,
FNE intervient dans le débat à plusieurs titres
- Lorsque toute nouvelle technologie
représente un risque sérieux contre la protection
de lanature et de l'environnement. C'est le cas
notamment de la promotion des agro-carburantsde
première et seconde génération. - Lorsque toute
nouvelle technologie est promue comme LA solution
miracle, notammentdans le domaine automobile.
FNE en profite pour rappeler les priorités
d'action en matière de transports et de
mobilité.
18La conception de la voiture électrique
- 3. AVANCEE TECHNOLOGIQUE
- En l'état actuel des connaissances, le
moteur électrique constitue indéniablement
une avancée technologique dans le domaine de
l'efficacité énergétique. Il permet en effet,
d'améliorer le rendement énergétique par rapport
à un moteur thermique classique. -
- L'introduction d'un moteur électrique avec
batterie entraîne un rendementmécanique
d'environ 90 quelque soit le régime auquel il
travaille, contre environ 40 pour un moteur
thermique. - A. Le moteur en général
- La conception de la voiture électrique est basée
autour d'un moteur, d'une batterie, d'un système
de commande électronique et de l'électricité.Les
batteries servent à emmagasiner l'énergie pour
faire fonctionner le moteur du véhicule.Ces
dernières peuvent être en nickel-cadmium ou en
plomb. Celles en nickel-cadmium ont l'avantage de
pouvoir être entièrement recyclées. Mais selon
les constructeurs automobiles, c'est une autre
matière qui semble être la mieux adéquate au
fonctionnement de la voiture électrique le
lithium. - La batterie en lithium, dont la durée de vie est
d'environ sept ans aurait une autonomie d'environ
200km. Cela favorisera la baisse des couts de
consommation liés aux voitures et donc plaira aux
acheteurs. Cette batterie libère de
l'électricité par échange réversible des ions
lithium entre deux électrodes une anode en
graphite et une cathode en oxyde métallique. Cet
échange se fait au sein d'un électrolyte liquide -
19La conception de la voiture électrique
- B. La batterie au lithium
-
- Cest le type de batterie qui nous intéresse
ici, nous allons donc développer ce point. - Les batteries au lithium traditionnelles
contiennent une solution organique de sels de
lithium qui agit comme un électrolyte en
permettant le passage du courant électrique par
déplacement d'ions entre les électrodes positives
et négatives. Les autres batteries utilisent une
solution aqueuse d'électrolyte. L'électrolyte
organique est l'un des points faibles des
batteries au lithium car elle peut facilement
prendre feu et présente un risque d'explosion en
cas de forte augmentation de la température de la
batterie. Cependant, sa très forte densité
énergétique (énergie par unité de volume) et son
importante énergie massique (énergie par unité de
masse) font quelle reste indétrônable. -
- A la longue, l'utilisation des batteries au
lithium entraîne des détériorations qui se
traduisent par une perte de capacité et une perte
d'énergie non seulement la durée de vie des
batteries diminue, mais les risques de surchauffe
augmentent. Pour pallier à ces problèmes, les
batteries au lithium modernes sont équipées d'une
micro puce qui contrôle la charge et la décharge.
De plus, certains additifs dans l'électrolyte
organique préviennent les phénomènes de
décomposition, surcharge, ou surchauffe. -
- L'industrie automobile utilise des batteries au
lithium ion beaucoup plus fiables que celles des
technologies de l'information. La batterie d'une
voiture est près de 1.000 fois plus grosse que
celle d'un téléphone portable et elle est soumise
à des conditions beaucoup plus difficiles. - Les batteries lithium ion classiques contiennent
du cobalt, qui coûte cher, est peu abondant et
toxique. Dans les batteries lithium ion de
nouvelle génération, ce cobalt est remplacé par
du phosphate de fer, bon marché, ne posant pas de
problèmes de ressources et écologique. -
20La conception de la voiture électrique
- C. Le moteur électrique
-
- Il existe deux types de moteur électrique qui
peuvent permettre à une voiture de rouler - Les
moteurs à courant alternatif - Les moteurs à
courant continuLes moteurs à courant continu
ont l'avantage par rapport aux moteurs à courant
alternatif. Tout d'abord leur coût de fabrication
nettement moins élevé que celui des moteurs à
courant alternatif. Ils ont également l'avantage
de la puissance, le conducteur peut se sentir
comme s'il avait une voiture à essence( sauf le
bruit). Il y a quand même un risque assez facile
de casser le moteur en utilisant trop cette
puissance.Ces deux types de moteurs sont
également recherchés par les constructeurs car
ils peuvent augmenter l'autonomie de la
batterie.Le ou les moteurs électriques sont
reliés aux roues motrices. Le système de commande
électronique contrôle, gère et régule la
puissance. -
21Sommaire
- Pollution des voitures thermiques, p.3
- Conception des voitures électriques, p.15
- Impacts sur lenvironnement, p.21
- Conclusion, p.28
- Glossaire, p.30
22Les impacts de la voiture électrique
- 1. IMPACT SUR LE RESEAU ELECTRIQUE
- Y-aura-t-il des conséquences importantes sur le
réseau électrique ? -
- A. Plus de voiture électrique, plus de demande
en électricité - Si le développement de la voiture électrique est
important, il y aura forcément beaucoup plus de
demande, voir des problèmes sur le réseau
électrique. Or l'électricité est une énergie que
nous ne savons pas stocker en quantité
importante. Il faut donc toujours ajuster l'offre
à la demande. Mais la demande varie constamment
en fonction de la saison, de l'activité
économique, de la période de la journée, de la
durée du jour et de la nuit... La consommation en
électricité est donc très irrégulière, et la
production doit s'y adapter. - En France, la consommation en électricité est
décrite ci-dessous, elle comprend deux pics de
consommation en électricité. -
-
-
23Les impacts de la voiture électrique
- La voiture électrique est principalement faite
pour couvrir des trajets domicile/travail. Nous
pouvons supposer que le véhicule électrique est
rechargé la nuit lorsqu'il est au domicile de
façon à être opérationnel le matin, et
éventuellement en milieu de journée sur le
parking du lieu de travail, c'est à dire entre
les pics de consommation. On évite ainsi la
demande supplémentaire due aux voitures
électriques au moment des pics de consommation.
Ainsi, les problèmes de disponibilité du réseau
électrique paraissent donc improbable. - B. La voiture électrique de nature à lisser
la demande en électricité. - Dans le point précédent, nous avons mis en
évidence le fait que la voiture électrique serait
principalement rechargée pendant la nuit et
éventuellement dans laprès midi. Elle aurait
donc tendance à "lisser" la demande en
électricité. Or l'électricité étant une énergie
dure à stocker et dont la demande est difficile à
prévoir, ce "lissage" permettrait de réguler la
consommation d'électricité, d'améliorer le
rendement des centrales et de limiter les pertes
inutiles. On peut même imaginer que la voiture
électrique produise une baisse du cout de
l'électricité... - C. Un réseau intelligent le smart-grid
- Et si au contraire, la voiture électrique
permettait de diminuer la production
d'électricité ? - Nous avons mis en évidence que le problème
de l'électricité était l'impossibilité de la
stocker. Or, le véhicule électrique, c'est aussi
une batterie ! Il est donc possible d'imaginer
que la charge de la voiture électrique soit
intelligente les voitures pourraient servir de
stockage tampon pour limiter les variations de
consommation. -
- Lorsque la demande est faible, comme la nuit,
les véhicules électriques sont chargées au
maximum pour éviter les surproductions. A
l'inverse, lors de brefs pics de demande, les
voitures électriques pourraient décharger
quelques kilowattheures sur le réseau pour gommer
ces pointes. Ainsi, nous économiserions la
construction d'une centrale nucléaire ! Nul
doute que l'investissement dans un réseau
intelligent de ce type, qui fait communiquer la
demande délectricité avec les voitures
électriques connectées est moindre, comparé au
coût de développement et de construction d'une
centrale nucléaire.
24Les impacts de la voiture électrique
-
- 2. LIMPACT ENVIRONNEMENTAL DE LA VOITURE
ELECTRIQUE -
- Bien que la voiture électrique rejette moins de
pollution directe que la voiture thermique,
est-elle réellement une grande avancée
environnementale ? - A. Le mix énergétique
- L'électricité est une énergie propre en
elle-même, cependant, sa production entraine une
consommation de CO2. Elle est donc un tant soit
peu polluante mais tout dépend de sa provenance
(centrale thermique, barrage hydraulique,
éolienne). -
-
25Les impacts de la voiture électrique
-
- La pollution dépend des pays. En effet, si un
pays X a 15 d'électricité produite par les
barrages hydrauliques, et qu'un pays Y a
seulement 10 d'électricité produite par les
barrages hydrauliques, l'électricité dans le pays
X pollue moins que celle du pays Y. En bref, la
pollution de la voiture électrique dépend de la
quantité de CO2 nécessaire à la production d'un
kWh d'électricité dans le pays dans laquelle on
la recharge.Dans presque tous les pays, le mix
énergétique semble favorable à la voiture
électrique. De toute façon, au niveau pollution,
la voiture électrique sera toujours au moins
aussi rentable que la voiture thermique, mais le
plus souvent bien plus rentable. De plus, il est
toujours plus efficace de produire de l'énergie
de façon centralisée (comme pour les voitures
électriques) que d'en produire dans les
"mini-centrales" que sont nos voitures
thermiques. -
- B. La limitation des centrales thermique
- En France, nous utilisons des centrales
thermiques pour réguler la production
d'électricité, et pouvoir répondre au pointe de
consommation plus facilement. Or ce sont de ces
centrales que viennent les principales émissions
de CO2 dues à la production d'électricité. Les
voitures électriques pourraient donc aider à
limiter l'usage de ces centrales, et ainsi faire
baisser les émissions de CO2 par kWh produit. - En plus de cela, le déploiement des voitures
électriques pourraient être accompagné de
plusieurs autres facteurs d'amélioration
environnemental tels que la meilleure qualité du
parc énergétique d'EDF, qui investirait dans la
modernisation du parc thermique, et dans la
création de centrales à Cycles Combiné Gaz
(CCG). - Ces améliorations, permettraient de - diviser
par deux les émissions de dioxyde de carbone
(CO2). - diviser par trois les
émissions d'oxydes d'azote (NOx).
- supprimer les émissions d'oxyde de soufre
(SO2). -
26Les impacts de la voiture électrique
- Le déploiement de la voiture électrique pourrait
aussi favoriser le développement des énergies
renouvelables. En effet, le problème majeur des
systèmes photovoltaïques et éoliens est le
stockage de l'énergie produite. Or les batteries
automobiles pourraient avoir une deuxième vie -
après leur utilisation normale - en servant au
stockage des énergies renouvelables, et ainsi
pallier à l'intermittence de ces énergies.
L'électricité supplémentaire consommée par les
voitures électriques pourrait donc venir de
sources renouvelables dont le développement
serait la conséquence de leur existence ! Il est
également intéressant de se pencher sur la
géothermie les marges de progression de cette
technique sont importantes. Cette technologie
fonctionne bien en agglomération pour injecter de
l'eau chaude dans les réseaux de chaleur. Il est
également possible de développer la géothermie
pour produire de l'électricité à partir de la
chaleur, là où il n'existe pas de réseau pour
l'exploiter directement. -
- Grâce à toutes ces pratiques, nous pourrions
passer d'une voiture où nous forons le sol pour
trouver du pétrole, à une voiture où nous
utilisons presque exclusivement des énergies
renouvelables, et qui aide ces dernières à ce
développer ! - C. La centralisation de la pollution
- Le modèle de la voiture électrique permet enfin
de centraliser les émissions de polluants au
niveau des centrales électriques. Il en résulte
deux conséquences - En termes de santé
publique, la pollution est déplacée en dehors des
centres urbains. Il en résulte un gain social sur
le confort, la santé, et les dépenses qui y sont
associées, - La pollution induite par la voiture
électrique est concentrée sur quelques sites. A
cette échelle, des actions correctrices peuvent
être mises en place, comme le traitement des
fumées des centrales électriques pour capter le
carbone et les autres polluants.
27Les impacts de la voiture électrique
- D. Une voiture silencieuse
- La voiture électrique permettra de révolutionner
les centres urbains. D'abord, plus d'huiles de
moteurs qui ruissèlent avec les eaux de pluies.
Mais surtout, la voiture électrique est
absolument silencieuse (à l'exception de quelques
bruits de roulage). Finis les démarrages en
trombes au feu ou les abords de périphériques
bruyants. - Comme une voiture silencieuse pourrait être
dangereuse pour les pétons, des acousticiens
travaillent à sonoriser le véhicule électrique en
fonction de sa vitesse. La révolution électrique
sera aussi sonore !
28Sommaire
- Pollution des voitures thermiques, p.3
- Conception des voitures électriques, p.15
- Impacts sur lenvironnement, p.21
- Conclusion, p.28
- Glossaire, p.30
29Conclusion
- Roulons électrique, roulons plus vert
-
- ??????
30Glossaire
- Centrales à Cycles Combinés Gaz (CCG) Centrale
thermique à très haut rendement, la Centrale à
Cycle Combiné au Gaz naturel cumule une turbine à
gaz et une turbine à vapeur afin de produire
l'électricité tout en minimisant le combustible
utilisé et surtout les émissions de CO2. Ainsi
les émissions de gaz à effet de serre sont deux à
trois fois inférieures aux centrales thermiques
fonctionnant au fioul et au charbon. Les cycles
combinés constituent à ce jour et de très loin la
technologie la plus propre et efficace pour
produire l'électricité de semi-pointe, de façon
flexible et réactive. - Géothermie Technique utilisant la chaleur
sous-terraine pour créer de l'électricité. - LithiumMétal alcalin blanc argent. C'est le
solide le plus léger que l'on connaisse.
Chimiquement, il ressemble à du sodium mais il
est moins actif. Il entre dans la composition des
alliages et ses sels ont des usages très variés. - Mix énergétique Origine de la création
d'énergie. Par exemple pour la création
d'électricité -X via centrales nucléaires.-Y
via centrales thermiques.- Z via énergies
renouvelables.
31- Co-auteurs
- Yasmina ???, consultante en urbanisation chez
Véolio -
- Jimmy ??, ingénieur-concepteur de moteur
électrique chez Citroin - Even Le Barazer, chercheur en environnement à
luniversité dOrsay - Edité par lassociation Claude Bernard Ecologie
dans le cadre du TPE de 1eS1 - Février 2011