Title: QUEL
1QUEL ÉTAT ? QUELLE RÉFORME ?LEXEMPLE DE
LITALIE
- par
- Franco BASSANINI
- ancien Ministre italien de la Fonction publique
- www.bassanini.it
- 4 mars 2002
- Paris - Institut Paul Delouvrier
2Les raisons de la Réformedans les premières
années 90
- Une administration obsolète aucune réforme
denvergure depuis 1865 - Un État bureaucratisé, interventionniste, rigide
et centralisé - Une administration inefficiente, malgré des cas
d excellence - Une administration coûteuse urgence de
rééquilibrer le budget public et de réduire la
dette
3Les raisons de la RéformeDette publique jusquen
1994 ( du PIB)
Source Ministère du Trésor
4La demande de Réforme
- La crise de lÉtat alimente un fort besoin de
changement et une très forte demande de réforme.
Cest pour cela que la réforme rencontre un large
consensus par - Les Citoyens
- Les Entreprises
- Les Syndicats
- Le Parlement (un consensus bipartisan)
- En France, cest différent
5Les parcours parallèlesde la Réforme
- Dans les années 1996-2001 (Gouvernements de
centre-gauche Prodi, DAlema, Amato) la Réforme
de lÉtat a suivi deux voies parallèles - Réforme de la Constitution
- Réforme de lÉtat et de lAdministration publique
par voie législative et réglementaire - Mêmes objectifs, différents sujets, différents
parcours
6La réforme de la Constitution
- La réforme constitutionnelle a partiellement
échouée à cause de lopposition du
centre-droite, qui a bloqué le projet de la
Commission parlementaire pour la réforme de la
Constitution. - Néanmoins
- En 2001, le Parlement et le corps électoral (avec
un référendum) ont approuvé la réforme fédérale
(même si elle doit être complétée par la réforme
du Sénat, sur le modèle français) - La réforme constitutionnelle renforce le
processus de déconcentration et de
décentralisation entamé par voie législative
(fédéralisme administratif et fiscal), autrement
voué à rester incomplet et précaire
7Les raccourcis du parcours législatif et
réglementaire
- Délégation législative de grande ampleur au
Gouvernement (loi n. 59 de 1997) - selon lart.76 de la Constitution italienne, le
Parlement peut donner au Gouvernement le pouvoir
dadopter des décrets législatifs (sources
primaires) dans certaines matières, dans le cadre
de critères établis par la loi toute la réforme
de ladministration italienne a été ainsi bâtie
sur une délégation législative de grande ampleur - Une vaste délégification
- le Parlement a autorisé le Gouvernement à
substituer les lois avec des règlements (sources
secondaires) dans deux secteurs principaux
procédures administratives et organisation
interne des administrations publiques
8Les Chapitres de la Réforme
- Une administration orientée vers les performances
- Une Administration en ligne
- ("e-Gouvernement")
- Benchmarking et convergence européenne des
standards - La réforme du budget
- Un État léger et décentralisé
- La réforme de lAdministration centrale
- La réforme du système de réglementation
- La réforme de lemploi public
9Un État léger (mais efficace)
- La subsidiarité horizontale - la mission de
lÉtat se concentre sur son core-business - privatisation dactivités et services non
essentiels - gestion en outsourcing des services publics
- libéralisation des services publics (public
utilities)
10Un État léger libéralisation et privatisation
(1996-2001)
- 231 licences de télécommunication et 174
opérateurs au lieu du monopole de Telecom Italia
(désormais totalement privatisée) - ENEL (partiellement privatisée) au dessous de 40
du marché de la production délectricité dès 2003
(90 en 1990) - Libéralisation dactivités commerciales et de
trente activités productives (pas de licences et
autorisations) - Privatisations des services publics, entre
autres ENI, BNL, INA, ENEL, Telecom, Alitalia,
Autostrade - Le programme de privatisation le plus large au
monde entrées pour environ 103 mld. dEuros à
fin 1999
11PrivatisationsEntrées dans les Pays de lOCDE
(1993 - 1999)
12Capitalisation de bourse/PIL
Le programme de privatisation et de
libéralisation a contribué à la croissance du
marché actionnaire italien
13Un État léger difficultés et résistances
- Des résistances culturelles et idéologiques
freinent le processus de privatisation et
libéralisation . - -dans les administrations,
- -dans les organes juridictionnels et de
contrôle, - -dans les forces politiques de droite et
de gauche -
- Cest pour cela que la réforme connaît aussi des
échecs - - on naboutit pas à approuver les lois
de libéralisation des activités professionnelles
et des services publiques locaux - - les Régions retardent la mise en œuvre
de la loi de libéralisation du commerce de
détail, promulguée par le Gouvernement en 1998
14Vers lÉtat fédéral la stratégie générale
- Renforcement de la stabilité des Gouvernements
locaux - élection directe des Maires (depuis 1993), des
Présidents de Provinces (depuis 1993), et des
Présidents des Régions (depuis 2000) - Renforcement de la souveraineté et des pouvoirs
régionaux - transfert de pouvoirs législatifs et
administratives généraux aux Régions - Renforcement de lefficience des administrations
locales - réforme des mécanismes de contrôle,
city-managers choisis aussi du secteur privé,
salaires liées aux performances - Renforcement de lautonomie financière le
fédéralisme fiscal - transformation des transferts financiers de
lÉtat aux collectivités locales en recettes
locales ou participation aux impôts de lÉtat
(TVA, impôt sur les revenus)
15Vers lÉtat fédéral les pouvoirs
- LÉtat garde la compétence législative exclusive
dans un petit nombre de matières, énumérées dans
la Constitution -
- Il reste aussi à lÉtat le pouvoir détablir avec
ses lois les principes fondamentaux dans les
matières partagées entre lÉtat e les Régions - Les compétences législatives exclusives sur
toutes les autres matières appartiennent aux
Régions - Les pouvoirs réglementaires sont toujours
attribués aux Régions, sauf pour les matières de
compétence exclusive de lÉtat - Les pouvoirs administratifs appartiennent aux
collectivités locales, sauf exceptions établies
par les lois de lÉtat ou des Régions (principes
de subsidiarité et de proportionnalité)
16 Vers lÉtat fédéral les contrôles
- Pas de contrôles préalables sur les lois
régionales - de même que les lois de lÉtat, les lois
régionales doivent être conformes à la
Constitution, aux traités internationaux et aux
règlements et directives européennes - Pas de contrôles préalables sur les actes
administratifs des Régions et des pouvoirs locaux
- La constitutionnalité des lois régionales est
jugée a posteriori par la Cour constitutionnelle,
la légitimité des actes administratifs est jugée
a posteriori par le tribunaux administratifs et
le Conseil dÉtat -
-
17Décentralisation le fédéralisme administratif
- 1997 la loi de délégation n. 59 identifie les
fonctions administratives gardées par lÉtat et
prévoit le transfert de toutes les autres
fonctions aux collectivités locales - 1997-2000 5 décrets délégués et 103 décrets du
Premier Ministre identifient en détail les
fonctions spécifiques du ressort de lÉtat et les
ressources humaines et financières à transférer - Touts ces décrets ont été approuvés à
lunanimité par la Conférence permanente
Gouvernement - Régions Autonomies locales - Les Régions et les collectivités locales
obtiennent pleine compétence en matière de
travail, industrie, équipement (par exemple plus
de 60 des routes de lÉtat transféré aux Régions)
18Décentralisation lopinion du public
Les réformes Bassanini ont-elles amélioré
lefficience des administrations locales?
Source Unicab- Il Sole 24 Ore 06.03.2000
19La Réforme de lAdministration centrale la
stratégie générale
- La première réforme structurelle depuis 1865
- Fusion des administrations avec des missions
similaires élimination des duplications et des
fragmentations -
-
- Réduction des Ministères 22 en 1990, 18 avant
la réforme, 12 en 2001 - Labandon du modèle ministériel pyramidal comme
modèle général dorganisation - Une organisation interne délégifiée et plus
flexible
20La Réforme de lAdministration centralela
réforme des services du Premier Ministre
- Une structure plus légère mais plus incisive
- Responsabilités spécifiques des services du P.M.
- réformes de lÉtat, qualité de la
réglementation, fonction publique, dialogue avec
les Autorités supra- et infra- nationales (UE,
Régions, Communes) - Renforcement du rôle de direction et
coordination
Transfert de toutes les fonctions exécutives aux
Administrations de secteur
21La Réforme de lAdministration centrale les
nouvelles structures
- Les Agences organismes agiles pour les activités
techniques et exécutives - (Agences des recettes, du domaine de lÉtat,
des douanes, des industries de la défense, de la
propriété industrielle, de la protection civil) - Les "Bureaux Territoriaux de lÉtat" les
Préfectures deviennent les structures
interministérielles de périphérie - (et incorporent les structures et les services
périphériques des 7 Ministères)
22Simplificationles problèmes
- Inflation législative
- plus de 35.000 lois (de lÉtat et des Régions)
- Coûts de la réglementation
- rigidité et poids inutiles sur les citoyens, les
entreprises et les Administrations Publiques - "Pollution" législative
- ambiguïtés, contradictions, superposition,
stratification des règles
23Simplification les instruments
- "Auto-certifications" au lieu de 95 des
certificats - "Déclaration de début dactivité" et
silence-consentement au lieu dactes
administratifs dautorisation - Une "conférence de services" au lieu de plusieurs
- actes administratifs
- Quelques textes uniques vont remplacer des
milliers de lois et décrets - "Lois annuelles de simplification" identifiant
les procédures, autorisations et licences que le
Gouvernement est autorisé à supprimer ou à
simplifier
24Simplificationles premiers résultats
- 207 procédures régies par des lois ont été
délégifiées - 91 procédures ont été simplifiées par le
Gouvernement (50 dans lan 2000), y compris les
guichets uniques pour les nouveaux établissements
productifs et des automobilistes - 8 textes uniques ont été rédigés dont 4 sont
déjà en vigueur - progrès significatifs dans la capacité
réglementaire, comme il a été affirmé par le
Rapport de lOCDE sur la Reforme de la
Réglementation en Italie du 2001
25La simplification Réduction du stock normatif
suite à la simplification (n. darticles)
introduits
abrogés
26Simplificationprocédures pour la création
dentreprises
Source OCDE, Service de la gestion publique, 2000
27Simplificationcoûts pour la création
dentreprises (en euros)
Source OCDE, Service de la gestion publique, 2000
28Simplificationcertificats délivrés par an
Source Département de la Fonction publique-Italie
29Simplificationsignatures certifiées conformes
délivrées par an
Source Département de la Fonction publique-Italie
30Simplification épargnes annuelles pour
certificatset signatures certifiées conformes
Source Département de la Fonction publique-Italie
31Simplificationlopinion des citoyens-usagers
- Savez-vous que dans la plupart des cas une
auto-déclaration vous suffit?
Pensez-vous que cela est utile?
Source ISPO 2001
32Simplification lopinion des citoyens-usagers
Combien appréciez-vous lintroduction de la
possibilité de lautocertification?
Base 2.010 CAS POPULATION
Base 1.018 CAS ENTREPRISE
Source CIRM 2001
33Lexemple du guichet unique non seulement un
seul accès mais aussi une seule réponse
-
-
- Depuis 1999 une seule procédure pour louverture
- détablissements productifs, remplaçant 43
autorisations - Avant 2-5 ans pour lobtention de la réponse
finale - Maintenant normalement pas plus que 3 mois dans
la plupart - des cas, max. 11 mois
- Un seul bureau pour les relations avec les
entreprises et un nouveau rôle - pour les Communes, dans le développement de
leur territoire - Une structure télématique, accessible par le net
34Lexemple du guichet unique les premiers
résultats
- Durée moyenne des procédures de 100 guichets
uniques - 56,6 jours de la présentation de la demande
- guichets uniques réalisés (jusquau 10/01/2001)
- 48,7 des Communes avec 68,6 des résidents
- contrats clefs en main pour la fourniture de
109 guichets uniques couvrant 785 municipalités
35Lexemple du guichet unique lopinion des
entrepreneurs
Votre entreprise a-t-elle utilisé le guichet
unique pour les activités productives?
Etes-vous satisfait de la possibilité dutiliser
le guichet unique?
Base 568 eentreprises connaissant le G.U.
Base 101 entreprises ayant utilisé
le G.U.
Source CIRM
36Simplificationune politique spécifique pour la
meilleure réglementation
- Analyse de limpact de la réglementation
- pour mesurer limpact en termes de coûts des
nouvelles règles sur les citoyens et les
entreprises - LUnité pour la simplification de la
réglementation - une commission centrale dexperts pour la
qualité de la réglementation - Consultation
- lObservatoire pour la simplification un
organisme consultatif entre lÉtat, les
collectivités locales et les partenaires sociaux
37Progrès dans la qualité de la réglementation
- Depuis 1997, dans le cadre des réformes
Bassanini en particulier, de nombreuses mesures
concrètes ont été prises. Il en résulte que
lItalie fait de rapides progrès dans
lutilisation des outils relevant des meilleures
pratiques en matière de qualité réglementaire. Le
graphique suivant montre que lutilisation de
cinq outils de qualité essentiels recommandés par
lOCDE a augmenté de manière importante en Italie
au niveau national entre 1998 et 2000 - OCDE, Rapport sur la Reforme de la
Réglementation en Italie, Paris 2001 (p. 53)
38Indicateurs de capacité réglementaire 1998-2000
Italie 2000
Italie 1998
Source OCDE, Service de la gestion publique, 2000
39Les effets de la réglementation sur la
compétitivité
Plus de compétitivité 0 (en bas à gauche)
Source OCDE 1999 et 2001
40La Réforme de lemploi publicdistinction entre
Politique et Administration
- Les Autorités politiques sont responsables des
politiques - le Ministre définit les politiques et les
stratégies, évalue les résultats, nomme les
directeurs généraux mais renonce au pouvoir de
gestion directe dans ladministration - Les fonctionnaires sont responsables de la
gestion administrative - les cadres supérieurs ont plus de pouvoirs mais
aussi plus de responsabilités, des salaires plus
élevés mais aussi liés aux performances
41La Réforme de lemploi publicla privatisation
- Droit privé pour les fonctionnaires publics
- Le rapport demploi (à lexception des
magistrats, préfets, diplomates et militaires)
est soumis au droit civil et ladministration a
les mêmes pouvoirs que lemployeur privé - Juge unique pour lemploi
- la juridiction sur lemploi public est
transférée du juge administratif au juge
judiciaire solutions extrajudiciaires des
différends
42La Réforme de lemploi publicla
contractualisation
- Les contrats de travail
- depuis 1993 la négociation collective à niveau
national et local et la négociation
complémentaire dans chaque administration
remplacent la loi dans la détermination des
tâches, des salaires et du régime demploi des
fonctionnaires - valorisation de lintégration individuelle du
contrat pour la promotion de lefficience et du
professionnalisme des fonctionnaires (y compris
les directeurs généraux) - A.R.A.N.
- une Agence qui représente lÉtat dans les
négociations syndicales - Réforme de la représentation syndicale
- pour chaque secteur public (Ministères,
Éducation, Santé ), seuls les syndicats
représentant au moins le 5 de travailleurs de
chaque secteur peuvent participer aux
négociations avec lÉtat
43La qualité et les performancesla nouvelle
approche
- Labandon dune approche formelle et juridique
- Une nouvelle vision orientée vers les
utilisateurs et les performances de
ladministration publique - Ladministration publique proche des citoyens et
des entrepreneurs - - conditionne le déplacement des investissements
- - acquiert une efficacité internationale
- - perd en partie sa connotation de pouvoir
autoritaire -
44La qualité et les performancesles instruments
- Contrôle des performances un nouveau instrument
sajoutant au contrôle traditionnel de légitimité - Promotion de la formation continue
- Qualité du service et satisfaction du
citoyen-usager les chartes des services
45La qualité et les performances le nouveau
management
- Création dun corps interministériel de tous les
cadres supérieurs de la fonction publique de
lÉtat (dirigenti), à peu dexceptions près - Accès par concours national unique (sauf 5
recrutés du secteur privé par contrat temporaire) - Plus d affectations à vie affectation,
responsabilités, et résultats attendus ainsi que
les ressources font lobjet dun contrat
individuel à terme (de 2 à 7 ans)
46La qualité et les performances les traitements
de la haute fonction publique
- Avant pas de distinctions parmi les traitements
des hauts fonctionnaires en considération des
responsabilités et des performances - Maintenant les traitements prennent en compte
les responsabilités et les résultats obtenus. - Pour les meilleurs, les primes de poste
et de résultat peuvent plus que redoubler le
traitement de base
47Le rapport entre le salaire fixe et variable
avant et après la Reforme(hauts fonctionnaires
des Autonomies Locales)
Avant le décret législatif n. 29/93
Après le décret législatif n. 29/93
Source Département de la Fonction publique-Italie
48La qualité et les performancesle nouveau système
de contrôle de performances
- Définition annuelle des objectifs
- Une Unité dévaluation dans chaque Ministère ou
Agence - Contrôle stratégique et contrôle de gestion
- Coordination des services du Premier Ministre sur
lévaluation et le contrôle stratégique - Banque de données des directives des Ministres et
des indicateurs de performances
49La qualité et les performances lopinion du
public jugements positifs des citoyens sur
ladmin. publ. 1999/2001
Source Ispo
F. Bassanini - Quel Etat? Quelle réforme?
50La qualité et les performancesles résistances
- Contradictions et incohérences dans
- lattitude des syndicats
- Le choix, en principe, en faveur du
professionnalisme et du mérite, de la
responsabilité et de la décentralisation est
parfois contredit - lattitude des politiciens, des fonctionnaires et
des managers publics - augmentations salariales généralisées
- défense des privilèges et de la jungle des
salaires - le comportement du Parlement
- Le choix en faveur de la méritocratie et de la
qualité est contredit par trop de lois en faveur
de corporations et lobbies bureaucratiques
avancements ope legis, recrutements sans
concours etc.
51La qualité et les performancesune révolution
culturelle encore à accomplir
- La culture de lévaluation et du mérite reste
encore minoritaire - Beaucoup dadministrations et de juges gardent
encore une position légaliste et étatiste - La défense de la sûreté de lemploi et de
lirresponsabilité des hauts fonctionnaires se
cache derrière la défense de la neutralité de la
fonction administrative
52e-Gouvernementvers une administration en ligne
- La technologie informatique une opportunité
extraordinaire et linstrument principal pour la
modernisation de l Etat - 6,2 Md dEuro pour investissements en 2000-2002
- Carte didentité électronique
- Appels doffre électroniques
- Fisc télématique 100 de déclarations de
revenus (30 millions par an) sont envoyées à
lautorité fiscale par voie télématique et sont
traitées électroniquement - Cadastre électronique (80 des documents sont
envoyés et traités électroniquement) - Signature électronique (ayant valeur légale
depuis 1998) certifiée par des sociétés privées
53e-Gouvernementle Plan dAction de lItalie
- Les citoyens pourront obtenir tout service public
en sadressant aux guichets télématiques - Ils devront communiquer une seule fois à
ladministration la variation dune information
personnelle - Chaque administration devra repérer en ligne
toutes les informations demandées - Tous les services administratifs, si
techniquement possible, seront délivrés en ligne
54e-Gouvernementle points du Plan dAction
- Carte didentité électronique
- Promotion des signatures électroniques
- Protocoles informatiques
- Appels doffre en ligne
- Formation initiale
- Formation continue
- Portails dinformations
- Portails de services
- Fisc télématique
- Administrations locales en ligne
- Bureaux de létat civil en ligne
- Registre de létat civil national
- Système déchange dinformations pour les
cadastres électronique
55Vers lespace administratif européen
- En principe, lorganisation des systèmes
administratifs nationaux rentre dans la
compétence des États (subsidiarité) - Mais la qualité de la réglementation, des
administrations publiques et de services
publiques a un impact très important sur - la compétitivité de lEurope dans son ensemble
- leffectivité du marché européen (la
concurrence peut être altérée par les charges
bureaucratiques) - lexercice en concret des droits des citoyens
européens. - Cest pour cela que le Gouvernement italien,à
partir de 1997, a posé la question dun espace
administratifs européen et dune action
coordonnée pour parvenir à standards européens
communs dans la qualité des administrations et
des services publiques
56Vers lespace administratif européen
- La proposition du Gouvernement italien rencontre
lintérêt et la coopération de lEspagne, du
Royaume Uni et de la France. Sous la présidence
française (M. Sapin), la Conférence européenne
des ministres de la Fonction Publique (nov. 2000)
décide à lunanimité - dentamer la construction dun espace
administratif européen de qualité - dapprouver des résolutions sur la coopération
européenne en matière de dialogue sociale,
formation des cadres publiques, qualité de la
réglementation, e-gouvernement - de déclencher un processus pour la
détermination de standards européen de qualité
des administrations et de services publics. - Les conseils européens de Nice et Uppsala
approuvent ces résolutions.
57Vers un espace administratif européen
- Le Rapport du novembre 2001 du Group
Mandelkern sur la meilleure réglementation,
établi par les Ministres de la fonction publique
a Strasbourg - identifie un plan daction pour la Commission et
pour les États membres, en matière de - - simplification
- - codification
- - consultation des partenaires sociaux
- - évaluation de limpact de la réglementation
nationale et communautaire - - constitution de structures centrales pour la
simplification et la qualité de la réglementation - est mentionné par le conclusions du Conseil
Européen de Laeken comme modèle a suivre
58 Vers un espace administratif européen
- Un parcours possible pour le future espace
européen de qualité - benchmarking (échange de bonnes pratiques ainsi
que comparaison de méthodes et de résultats) - individuation dun certain nombre d indicateurs
de performances des services des administrations
publiques (pour les citoyens et les entreprises) - définition dun certain nombre de standards de
qualité des services (standards raisonnables
et non dexcellence) - élargissement du nombre de ces standards
- démarrage dune activité de certification
européenne du respect de ces standards par les
administrations publiques
59Réforme du budget dun bilan financier à un
bilan économique
- Avant la réforme un budget comportant plus de
6.000 chapitres - Après la réforme environ 1.000 unités
prévisionnelles de base, une pour chaque objectif - Un seul Bureau est responsable de chaque unité de
base - Le nouveau budget économique met en évidence le
rapport entre coûts et objectifs, vérifié chaque
année
60Réforme du budget Nouvelles procédures de
dépense
- Analyse des coûts de la loi budgétaire et des
lois de dépense - Contrôle sur les coûts des projets des loi du
Gouvernement et des amendements du Parlement - Le mandat télématique
- Vers un marché électronique permanent pour les
achats publics - Évolution prévisionnelle des effectifs
61Fonctionnaires publicsune comparaison entre
Italie et France
62Coût du personnel public ( du PIB)
Source OCDE et Ministère du Trésor
63Déficit public ( du PIB)
Source Ministère du Trésor et Institut National
de Statistique
64 Dette publique ( du PIB)
Source Ministère du Trésor et Institut National
de Statistique
65Dépense primaire publique en Italie et en UE(
du PIB)
Source Institut National de Statistique et Comm.
Européenne
66 La Réforme à la fin de la XIII législature (2001)
- À la date des élections politiques du 2001 la
réforme était complètement définie dans les lois
et les décrets. Mais les lois toutes seules ne
peuvent pas changer la vie des citoyens. - La phase cruciale de la mise en œuvre était en
cours pour une partie elle était presque
achevée, mais pour dautres elle était encore
loin dêtre accomplie. - Néanmoins, on pensait que la nouvelle
majorité aurait poursuivi dans limplémentation
de la réforme - -parce que la réforme jouissait toujours du
soutien de lopinion publique et de grandes
organisations sociales - -parce que la réforme avait été soutenue par le
centre-droit dans ses lignes générales -
- quels sont nos défis?
672001-2002 retour au passé?
- Beaucoup des mesures adoptées par le gouvernement
Berlusconi contredisent déjà les déclarations
officielles de continuité dans limplémentation
de la réforme. Quelques exemples - rétablissement par décret-loi de deux ministères
supprimés (le ministère de la Santé, qui avait
été rattaché au Ministère de lEmploi et de
Politiques Sociales, et le Ministère de la
Communication qui avait été rattaché au Ministère
des Activités Productives) - abandon ou affaiblissement des mesures pour la
qualité de la réglementation - dans la loi de finance 2002, malgré
lassainissement des finances publiques, la
réduction des coûts redevient prioritaire
vis-à-vis de la modernisation de ladministration
682001-2002 retour au passé?La haute fonction
publique
- Le Gouvernement a proposé au Parlement un projet
de contre-réforme de la haute fonction publique,
avec - Le retour au contrat de droit public
- Un spoils system généralisé (directeurs
généraux et chefs de bureau) et la précarisation
des hauts fonctionnaires - La suppression du rôle unique (des
administrations centrales plus cloisonnées) - Une soumission pleine et entière des structures
administratives au pouvoir politique - Mais le organisations syndicales sy opposent et
la Cour constitutionnelle à son mot à dire (Ord.
Janv.2002)
692001-2002La nouvelle vague centralisatrice
- Malgré le propos fédéralistes (et la
dévolution de M.Bossi), un projet
centralisateur voit le jour - la loi Lunardi donne main libre au Gouvernement
sur la localisation des infrastructures et des
établissements productifs - la loi de Finances 2002 réduit lautonomie
fiscale des Régions et de Communes - lÉtat centrale continue a réglementer sur les
matières dévolues aux Régions par la réforme
constitutionnelle - Mais aussi dans ce cas la Cour constitutionnelle
aura son mot à dire
70Le Futur de la Réforme
- Le succès de la reforme ne dépends pas seulement
de la résistance aux propos de contre-réforme ,
mais encore plus de la capacité des
administrations et des fonctionnaires de changer
leur culture, - cest-à-dire d acquérir et diffuser la
mentalité - de linnovation technologique et
organisationnelle - de la simplification (ne pas imposer de charges
administratives indues) - de la qualité des services et des prestations
- de la satisfaction des citoyens-usagers
- de la valorisation du professionnalisme et du
mérite - de la capacité de promouvoir, soutenir, libérer
les énergies des citoyens et des entreprises