Title: COURS DE CHIMIE THEORIQUE
1COURS DE CHIMIE THEORIQUE
- SMC5
- (Parcours Chimie Organique)
-
N.KOMIHA
2(No Transcript)
3Présentation du cours
- La chimie théorique a un rôle de
prédiction,dexplication et de rationalisation
(modélisation) de la chimie. - Ce cours se fera en une cinquantaine dheures et
présentera - Les fondements et les méthodes de la chimie
quantiques, - Létude de latome et de linteraction
rayonnement-atome, - Les premières notions de spectroscopie théorique,
- Létude de la molécule Théorie des orbitales
moléculaireméthodes empiriques de Hückel,
théorie des orbitales frontières.
4Chapitre I Rappels de Mécanique quantique
- Ce cours sintéressent aux propriétés chimiques
et physiques des atomes, des molécules, des ions
et des radicaux. - Ce qui détermine les propriétés dun corps ce
sont sa composition(nature des atomes qui le
composent) - et sa structure(position des atomes les uns /aux
autres) - -La chimie Quantique exprime toutes les
propriétés chimiques et physiques en termes
dinteractions entre les noyaux et les électrons
qui composent le système, - -Ces interactions sont traitées à laide de la
mécanique quantique .
5I-Axiomes de la mécanique quantique
- La mécanique quantique a été élaborée à partir de
la mécanique ondulatoire de L.De Brooglie et de
E.Schrödinger . - N.Bohr et W.Heisenberg (école de Coppenhague )
ont exposé cette théorie à partir dun ensemble
daxiomes. - Dans ce chapitre, nous présentons 4 axiomes
servant de fondements à la mécanique de systèmes
de particules ponctuelles névoluant pas dans le
temps.
6a- Description dun système de particules
ponctuelles
- La mécanique quantique utilise une description
probabiliste, les notions classiques de positions
et de trajectoires sont abandonnées - Cest comme si un grand nombres de photos
instantanées du système étaient prises, - Nous obtenons un grand nombre dobservations qui
ne sont pas nécessairement identiques, - On définit alors soit la probabilité de faire
une certaine observation soit la valeur moyenne
dune grandeur.
7Dans ce cours nous noterons rj lensemble des
rayons vecteurs de composantes q3j-2,q3j-1,q3j
dans un référentiel cartésien et d? lélément de
volume dans lespace à 3N dimension
- AXIOME N 1
- Tout état dun système de N particules est
complètement décrit par une fonction
?(r1,..,ri,..rN,t) et la quantité - ?(r1,..,ri,..rN,t) ?(r1,..,ri,..rN,t)
d?1 .. d?N - représente la probabilité de trouver chaque
particule k(k variant de 1 à N) dans lélément de
volume d?k ,au point rk à linstant t. - COROLLAIRE DE CET AXIOME
- Lintégrale sur tout lespace du produit ?(r)
?(r) doit être égale à 1. - Les fonctions ? sont appelées fonctions
donde.Elles sont dites normées lorsquelles
vérifient la condition précédente appelée
condition de normalisation.
8Cette dernière condition sexprime par
- ?q1?q2.?q3N ?(r) ?(r) dq1..dq3N ? ?(r) ?(r)
d? 1 - en rassemblant sous un seul signe somme
lensemble des symboles dintégration . - Cette condition impose aux fonctions ?
dappartenir à une certaine classe de fonctions
dites de carré sommable qui, entre autres
propriétés, doivent tendre rapidement vers zéro
lorsque les variables tendent vers linfini.
9AXIOME N 2 Mesure dune grandeur physique
- A chaque grandeur physique A mesurable sur le
système correspond un opérateur linéaire et
hermitique  , agissant sur les fonctions de
laxiome n1 , tel que la valeur moyenneltAgt de A
,mesurée dans un état du système défini par une
fonction ?(r) ,a pour expression - ltAgt ? ? ? d?
- Rappel
- Un opérateur A est dit linéaire si son action sur
une fonction somme de 2 fonctions f et g peut
sécrire - A(fg)
AfAg - Et si, ? etant un scalaire A(?f) ? Af
10A est hermitique si
- ? f A g d? ? (Af) g d?
- Notation de Dirac
- ? ? ? d? lt ? ? gt 1 Norme dune
fonction - ltAgt ? ? A ? d? lt ? A ? gt valeur moyenne
dune observable - lt f A ggt lt Af ggt
hermiticité
11Remarque
- La condition dhermiticité découle du fait que
les valeurs moyennes des grandeurs physiques sont
réelles. - ltAgt ? ? ( A ?) d? ltAgt ? (A?) ? d?
- Légalité ltAgt ltAgt nest vérifiée que si A est
hermitique .
12AXIOME N 3
- Si un système est décrit par une fonction ?k ,
fonction propre de lopérateur A correspondant à
la valeur propre Ak, la mesure de la grandeur
associée à A donne toujours le même résultat Ak .
- Rappel La fonction ?k est une fonction propre
de lopérateur A si laction de cet opérateur sur
cette fonction se traduit par - A ?k Ak ?k où AK est un scalaire appelé
valeur propre - Cet axiome signifie que, pour un système décrit
par ?k (fonction propre de A), sur un grand
nombre dobservations, la mesure de A conduit
toujours à la même valeur Ak alors que, dans le
cas général, seule la valeur moyenne a une
signification.
13OPERATEURS ASSOCIES AUX GRANDEURS
PHYSIQUESrègles de construction des opérateurs
- Lopérateur associé à une coordonnée qi est la
variable qi - Lopérateur associé à la composante de
limpulsion - pj mj ?qj /?t a pour expression
- pj ?/i ? /?qj
- où ?h/2p , h constante de Planck (h
6.62 10-34 Js) - Lopérateur associé à une grandeur qui sexprime
en mécanique classique en fonction des
coordonnées et des moments sobtient en
remplaçant dans lexpression classique chaque
composante des moments par lopérateur
correspondant.
14Exempleénergie cinétique dune particule de
masse m
- Tp²/2m
- Lénergie potentielle sécrit en fonction des
coordonnées, lopérateur a la même expression que
lexpression classique . - Conséquences pour un système de N particules de
masses m1,m2mN, névoluant pas dans le temps,
lopérateur associé à lénergie est lopérateur
Hamiltonien -
15DEFINITIONS Deux grandeurs A et B dont les
opérateurs associés commutent sont dites
compatibles .Dans le cas contraire , elles sont
dites incompatibles.
- La commutativité de 2 opérateurs sécrit
- AB-BA A,B ex pj,qj ?/i (voir TD)
- Deux opérateurs non dégénérés qui commutent
admettent les mêmes fonctions propres (voir TD). - Principe dincertitude dHeisenberg
- Deux grandeurs compatibles peuvent être
conjointement parfaitement déterminées. - La détermination simultanée, sur un système, de 2
grandeurs A et B incompatibles est affectée dune
incertitude intrinsèque, telle que le produit des
erreurs ?A.?B ne peut en aucun cas être inférieur
à une limite qui dépend de la nature de A et B.
16- Dans le cas des positions et impulsions
- ?qj.?pj ?/2
- Les deux grandeurs ne peuvent être connues avec
précision simultanément. - La forme générale du principe dincertitude est
- ?A.?B A,B /2
- Espace des fonctions propres dun opérateur
- Soit ?1..?k ,?l ,.. ?n un ensemble de
fonctions propres dun opérateur A. - Considérons la fonction finie
- Tc1 ?1.ck ?k cl ?l.cn ?n
- En vertu de laxiome n1 cette fonction est
normée. - lt T Tgt sexprime aisément à partir des ck, des
intégrales lt ?k ?k gt supposées égale à 1 et des
intégrales lt ?k ?l gt de recouvrement.
17Cet ensemble de fonctions définit un espace
vectoriel.
- Lintégrale de recouvrement est un produit
scalaire - lt ?k ?l gt ? ?k ?l d?
- Lorsque le produit scalaire de 2 vecteurs est
nul, ceux-ci sont dits orthogonaux. - Caractère orthonormé de lespace des fonctions
propres dun opérateur de mécanique quantique - Soit un opérateur  associé à une observable A et
2 de ses fonctions propres ?r et ?s - Â ?r Ar ?r
- Â ?s As ?s
- Donc lt ?r ?s gt As lt ?r ?s gt
18- Par suite de lhermiticité de A
- lt ?r ?s gt lt A?r ?s gt Ar lt ?r ?s gt
- Car ArAr (Ar-As) lt ?r ?s
gt0 - Et comme par hypothèse Ar?As ? lt ?r ?s gt0
- ?r et ?s sont donc orthogonales et si la norme
est égale à 1 , elles sont orthonormées. - Dégénérescence il peut arriver quà une même
valeur propre correspondent plusieurs fonctions
propres linéairement indépendantes ?r1, ?r2
..?rn, toute combinaison linéaire de ces
fonctions est aussi fonction propre avec Ar comme
valeur propre on dit que létat est dégénéré
dordre n. - Ces fonctions nont aucune raison dêtre
orthogonales mais il existe des méthodes
dorthogonalisation (Schmidt, Löwdin , voir TD).
19- On en conclut que les fonctions propres de
lopérateur considéré peuvent jouer le rôle de
vecteurs de base pour le développement dautre
fonction. - Pour pouvoir servir à développer nimporte quelle
fonction donde décrivant le système, il est
nécessaire que les fonctions de base soient en
nombre suffisant pour rendre compte de toutes les
dimensions de lespace. On parle de base
orthonormée complète. - AXIOME N4 Equation de Schrödinger
- Lensemble des fonctions propres de lopérateur
Hamiltonien dun système constitue une base
orthonormée complète de lespace des fonctions
donde.
20Conséquences de laxiome précédent
- Cet axiome montre limportance des fonctions
propres de lHamiltonien qui, en plus davoir les
valeurs propres correspondantes associées à
lénergie du système, peuvent aussi servir de
base pour développer nimporte quel état de ce
système. - La recherche des fonctions propres de H constitue
donc un acte fondamental dans la résolution dun
problème de mécanique quantique. - Cela revient à résoudre léquation de
Schrödinger, léquation aux valeurs propres - H ? E ?
- Équation de première espèce car indépendante du
temps.
21Représentation matricielle des opérateurs
- Dans une base orthonormée complète, toute
fonction donde T est représentée par une matrice
colonne c et tout opérateur A est représenté
par une matrice carrée A dont les éléments sont
définis respectivement par - Crlt ?r Tgt et ars lt ?r ?s gt
- On vérifie aisément que si
- Les coefficients sobtiennent par Crlt ?r Tgt
- Et ltAgt lt T Â T gt?r?s crcs lt ?rA ?s gt
- En utilisant les matrices c et A cette
relation peut sécrire - ltAgtcA c
- où cest la matrice adjointe de c
(transposée conjuguée).
22- On vérifie que les relations entre opérateurs, et
en particulier les relations de commutations,
restent valables pour les matrices . - On note aussi que la matrice représentant un
opérateur qui admet les fonctions de base (ici
les ?r ) comme fonctions propres est une matrice
diagonale .
23Chapitre II Les moments cinétiques
241-Définitions
- En mécanique classique,le moment cinétique dune
particule de masse m et de quantité de mouvement
p est défini par - Où r est le rayon vecteur de la particule, de
composante x,y et z, dans un repère daxes
(i,j,k) . - Les composantes du moment cinétique L sont
- Lxypz-zpy
- Lyzpx-xpz
- Lzxpy-ypx
25- En mécanique quantique, on remplace les
composantes pq par les opérateurs ?/i ?/?q , on
obtient donc les opérateurs - Lx ?/i (y?/?z-z ?/?y)
- Ly ?/i (z?/?x-x ?/?z)
- Lz ?/i (x?/?y-y ?/?x)
- Le moment angulaire total est
26On obtient les composantes de cet opérateur en
coordonnées sphériques en effectuant le
changement de variables suivant
- xr sin? cosf
r2x2y2z2 - yr sin? sinf
cos?z/rz/(x2y2z2)½ - zr cos?
tgfy/x - On obtient alors
- Lx ?/i (sinf ?/??- cotg? cosf ?/?f)
- Ly ?/i (- cosf ?/??- cotg? sinf ?/?f)
(1) - Lz ?/i ?/?f
- L2Lx2Ly2Lz2?21/sin? ?/?? (sin? ?/??)
1/sin2? ?2/?f2
27On montre que les relations de commutations
suivantes sont vérifiées
- qi,qj0 pi,pj0 et qi,pj ?/i dij
- A laide de ces relations et avec (1),on montre
facilement les relations de commutations
suivantes (2) - Lx,Lyi ? Lz Ly,Lz i ? Lx Lz,Lx
i ? Ly - L2,Lx L2,Ly L2,Lz0
- Les opérateurs Lx ,Ly,Lz ne commutent pas entre
eux mais commutent avec L2. - Si on choisit z comme axe privilégié, L2,Lz0
- L2 et Lz admettent le même système de fonctions
propres. - Les relations de commutations (2) sont
caractéristiques dun moment cinétique en
mécanique quantique et tout opérateur J vérifiant
ces relations est appelé moment cinétique.
282-Opérateurs escaladeurs et descendeurs J et J-
- Définitions
- JJx iJy
- J-Jx- iJy
(3) - On en déduit que
- Jx1/2 (J J-)
- Jy1/2 (J - J-)
- J et J- sont hermitiques, conjugués lun de
lautre du fait que Jx et Jy sont des opérateurs
hermitiques. - On démontre les relations suivantes
- Jz,JJ , Jz,J-J- ,
J,J-2Jz (4) - J2,J J2,J- J2,Jz0
29En utilisant les relations (3) on obtient
- J2Jx2Jy2Jz2 ½ (JJ- J- J)Jz2
- Les relations (4) permettent alors dobtenir les
2 relations importantes - J-J J2-Jz(Jz1)
- JJ- J2-Jz(Jz-1)
(5) - 3-Valeurs propres de J2 et Jz
- Ces opérateurs commutent et admettent le même
système de fonctions propres f - J2 fa f
- Jz f m f
30Evaluons lintégrale
- lt f J2 f gt lt f Jx2 Jy2 Jz2 f gt
- lt f JxJx f gt lt f JyJy f gt lt f JzJz
f gt - N(Jx f) N(Jy f) N(Jz f) 0
- N( ) étant la norme de Jf donc positive , a est
forcément positif, on le pose égal j(j1), ce qui
donne la relation fondamentale - J2 f j(j1) J2 j 0 , j nombre
quantique - Un état propre f de J2 sera donc caractérisé par
le nombre quantique réel et positif j, la valeur
propre correspondante étant j(j1). Dautre part,
m est la valeur propre de Jz correspondant à la
même fonction propre f .
31 f représente un état de moment cinétique (j,m)
et on le notera Ij,mgt,notation de Dirac
- J2 j,m gt j(j1) j,m gt
- Jz j,m gt m j,m gt
- 4-Relation entre les nombres quantiques j et m
- Appliquons les opérateurs JJ- et J-Jdéfinis
plus haut à un vecteur j,m gt - JJ- j,m gt J2-Jz(Jz-1) j,m gt
j(j1)-m(m-1) j,m gt - J-J j,m gt J2-Jz(Jz1) j,m
gtj(j1)-m(m1) j,m gt
32Multiplions chacune des relations précédente par
ltj,m, Jet J- étant hermitiques et conjugués
lun de lautre, on a
- ltj,m JJ- j,m gtN(J- j,m gt)j(j1)-m(m-1)
-
(jm)(j-m1) 0 (6) - ltj,m J-J j,m gtN(J j,m gt)j(j1)-m(m1)
-
(j-m)(jm1) 0 (7) - La première équation impose -j m j1
- Et la deuxième j-1 m j .
- Les deux équations sont simultanément satisfaites
si - -j m j
(8)
335-Action de J et J- sur les fonctions propres de
J2 et Jz
- La condition nécessaire pour quun vecteur soit
nul est que sa norme soit nulle. Daprès (7) - J j,m gt0 si N(J j,m
gt)(j-m)(jm1)0 - Et donc si jm ( j-m-1 impossible)
- J j,j gt0 .
- Si m?j , J j,m gt est vecteur propre de J2 et
Jz pour les valeurs propres (m1) de Jz .En effet
- J2, J 0 et donc
- J2(J j,m gt) J (J2 j,m gt) J j(j1) j,m
gtj(j1) j,m gt - J2(J j,m gt) j(j1) j,m gt
34Dautre part, la relation de commutation
Jz,JJ donne JzJJ(Jz1)
- Et par suite
- Jz(J j,m gt) J(Jz1) j,m gt J (m1) j,m gt
- et donc Jz(J j,m gt) (m1) (J j,m gt)
- Le vecteur J j,m gt décrit donc un état de
moment cinétique (j,m1) - Ainsi si mj , J j,j gt0
- Et si m ?j la relation (8) impose m j
- J j,m gt est état propre de moment cinétique
(j,m1)
35Action successive de J sur les états propres de
J2 et Jz
- J (J j,m gt) J2 j,m gt 0 si jm1
- Sinon on montre que J2 j,m gt est un état
propre de moment cinétique (j,m2) - On peut continuer le raisonnement jusquau rang
p, on montre que - Jp j,m gt est état propre de J2 pour la valeur
propre j(j1) et de Jz avec la valeur propre mp
, p étant un entier positif . - Les p vecteurs
- J j,m gt, J2 j,m gt ,, Jp j,m gt sont
états propres de J2 avec les valeurs propres
j(j1) et de Jz pour les valeurs propres m1,m2
..,mp j (valeur la plus élevée de m)
36On montre de la même manière que J- j,-jgt 0
- J2(J- j,m gt)j(j1) (J- j,m gt)
- Et Jz(J- j,m gt)(m-1) (J- j,m gt)
- Laction répétée de lopérateur J- sur un
vecteur j,m gt - Donne des vecteurs propres de J2 pour la
valeur j(j1) - et de Jz pour les valeurs
m-1,m-2,..(m-q)-j - On peut donc écrire que
- pj-m entier
- qjm entier -gt pq2j entier
- Donc j est un nombre réel positif entier ou demi
entier .
37Les résultats suivants peuvent donc être énoncés
- Les seules valeurs propres possibles de J2 sont
de la forme j(j1) où j est un entier ou demi
entier positif - J0,1/2,1, 3/2, ..
- Les valeurs possibles de m sont les entiers ou
demi entiers m0, 1/2, 1, 3/2, .. - Conclusion
- Si j(j1) et m sont les valeurs propres de J2 et
Jz pour un état de moment cinétique (j,m) , on a
nécessairement - m -j,-j1,,j 2j1 valeurs possibles
de m .
386- Quelques moments cinétiques particuliersa)
Le moment cinétique orbital
- Considérons le cas particulier dune particule de
masse m et de moment cinétique classique L. On
associe à cette particule un opérateur moment
cinétique orbital satisfaisant à toutes les
relations définies précédemment - en particulier, les vecteurs l,mgt satisfont
aux équations aux valeurs propres - L2 l,m gt l(l1) l,m gt (1)
- Lz l,m gt m l,m gt (2)
-
- avec l 0 et -l m l
39On connaît les expressions de L2, Lx, Ly et Lz en
coordonnées sphériques (h1)
- Lx-i (sinf ?/?? cotg? cosf ?/?f )
(3) - Ly-i (-cosf ?/?? cotg? sinf ?/?f )
(4) - Lz-i ?/?f )
(5) - L2-1/sin? ?/??(sin? ?/?? )1/sin2? ?2/?f2
(6) - avec (3) et (4) et compte tenu de la
définition des opérateurs Lx et Ly, il vient que
- L eif(?/?? i cotg? ?/?f )
(7) - L- e-if(-?/?? i cotg? ?/?f )
(8) - Tous ces opérateurs ne dépendent que de ? et f,
- on peut donc poser que
- l,m gtYlm(?,f) harmonique sphérique
(9)
40Les équations aux valeurs propres sécrivent par
suite
- L2 Ylm(?,f) l(l1) Ylm(?,f)
(10) - Lz Ylm(?,f) m Ylm(?,f)
(11) - En utilisant la relation (5) , on a
- Lz Ylm(?,f) -i ?/?f Ylm(?,f)m Ylm(?,f)
(12) - Cest une équation différentielle du premier
ordre à variables séparées, de solution - Ylm(?,f)Fml(?) eimf
(13) - La condition duniformité entraîne que
- Fml(?) eimf Fml(?) eim(f2p)
(14) - donc eim(2p) 1 et m entier (dans le cas du
moment cinétique orbital)
41On a vu précédemment que lm et l-m doivent être
entiers, donc si m est entier, nécessairement l
est entier.
- Dautre part l est positif ou nul, les valeurs
possibles de l et m seront - l0,1 , 2,..
- -l m l
- Pour déterminer la forme de Fml(?), utilisons
(10) et (13) (action de L2) - -1/sin? ?/??(sin? ?/?? )1/sin2? ?2/?f2
Fml(?) eimf - l(l1) Fml(?) eimf
(15) - Soit -1/sin? ?/??(sin? ?/?? )m2/sin2? ?2/?f2
Fml(?) - l(l1) Fml(?)
(16) - équation ne dépendant que de ?.
42Cette équation peut être résolue pour déterminer
Fml(?), il est cependant préférable dutiliser
les propriétés de L et L-
- Pour ml, appliquons L à Ylm(?,f)
- L Yll(?,f)0
(17) - Ce qui donne
- eif(?/?? i cotg? ?/?f ) Fll(?) eilf 0
- eif eilf (?/?? -l cotg? ) Fll(?)0
- (?/?? -l cotg? ) Fll(?)0
(18) - Cette équation différentielle du 1er ordre admet
pour solution générale - Fll(?)C (sin?)l
(19) - C constante de normalisation.
43Donc, pour chaque valeur entière positive ou
nulle de l, il existe une fonction propre unique
Yll(?,f) de moment cinétique(l,l).
- Fll(?)C (sin?)l eilf
- Par application répétée de L- à cette fonction
,on obtient - Yll-1, Yll-2,, Yl-l
- A chaque couple, de valeurs propres l(l1) et m,
correspond à une et une seule fonction propre
Ylm(?,f) . - Le spectre de L2 et Lz est entièrement dégénéré.
- Les fonctions Ylm(?,f) sont appelées harmoniques
sphériques . - Les relations précédentes ne déterminent les
fonctions quà un facteur près, choisi de façon
que les Ylm(?,f) soient orthonormées.
44Une fonction quelconque de ? et f peut être
développée sur les harmoniques sphériques
Ylm(?,f) . Les harmoniques sphériques forment
une base complète.
- Lexpression générale de Ylm(?,f) est
- Pour m 0 et pour mlt0
- Ylm(?,f)(-1)m Yl-m(?,f)
- Valeurs particulières
45B- Le spin de lélectron
- Evidence expérimentale les manifestations
expérimentales de lexistence du spin de
lélectron sont nombreuses - Propriétés magnétiques des métaux, expérience de
Stern et Gerlach, - Structure fine observée avec appareil de bonne
résolution chaque raie comporte, en fait,
plusieurs composantes - effet Zeeman normal lorsque latome est plongé
dans un champ magnétique, les raies de la
structure fine se décomposent en un nombre impair
(2l1) de composantes, - Si le nombre est impair effet Zeeman anormal.
46Pour interpréter ces résultats expérimentaux,on a
été amené à associer à lélectron un moment
cinétique intrinsèque ou de spin S.
- Le moment cinétique total de lélectron est
alors - Ce moment est assimilé parfois au mouvement de
lélectron sur lui-même (doù le nom de spin),
cette analogie nest pas acceptable vu que
lélectron nest pas une particule classique. - Le spin nayant pas déquivalent classique,
lopérateur de spin S ne peut donc pas être
construit à laide des règles décriture des
opérateurs. Cet opérateur étant un moment
cinétique, il en possède les propriétés
(relations de commutations).
47Selon les données expérimentales, il nexiste que
2 orientations possibles pour le spin de
lélectron.
- Il nexiste donc que 2 fonctions propres des
opérateurs S2 et Sz. Ces fonctions, notées
habituellement a et ß, satisfont aux relations - S2 a 1/2 (1/2 1) a 3/4 a s1/2
- Sz a 1/2 a
- S2 ß 1/2 (1/2 1) ß 3/4 ß s1/2
- Sz ß -1/2 ß
- On associe à la valeur propre de S2, le nombre
quantique s1/2 et aux valeurs propres de Sz, le
nombre quantique ms 1/2 . - La fonction de spin a est la fonction propre
correspondant à ms1/2 et la fonction ß à
ms-1/2.
48- a 1/2,1/2gt et ß 1/2,-1/2gt
- En appliquant les résultats établis précédemment
pour un moment cinétique, on obtient - S a0 S- a ß
- S ß a S- ß 0
- Sx a 1/2 ß Sy ai/2 ß
- Sx ß 1/2 a Sy ß -i/2 a
- On représente habituellement laction des
opérateurs Sx, Sy et Sz sous une forme
matricielle
49On définit les matrices de Pauli
- (relations danticommutation)
50C-Additions des moments cinétiques
- On considère le cas de 2 moments cinétiques J1 et
J2. - Le moment cinétique résultant est JJ1J2.
- Désignons par j1,m1 gt les (2j11) fonctions
propres de j12 et J1z et j2,m2 gt les (2j21)
fonctions propres de j22 et J2z . - Lespace engendré par laddition des 2 moments
cinétiques est de dimension (2j21) (2j11) . - Les fonctions de base de cet espace sont notées
- j1,m1, j2,m2 gt
- (fonctions linéairement indépendantes) tq
- j1,m1, j2,m2 gt j1,m1 gt j2,m2 gt
- On note que JzJ1zJ2Z
51 j1,m1, j2,m2 gt est fonction propre de Jz pour
la valeur propre Mm1m2
- J1z,J12,J2z,J22 et Jz sont donc un ensemble
dopérateurs qui commutent et admettent le même
ensemble de fonctions propres j1,m1, j2,m2 gt . - On montre que J2 commutent avec Jz,J12,J22 mais
pas avec J1z et J2z (voir TD). - Lopérateur J2 ne peut donc admettre le même
système de fonctions propres commun aux 5
opérateurs . - Si lon note J,M gt les vecteurs propres communs
à J2 et Jz, on a - J2 J,M gtJ(J1) J,M gt
- Jz J,M gt M J,M gt
52- Comme j1,m1, j2,m2 gt est fonction propre de Jz
avec pour valeur propre Mm1m2, pour la valeur
propre M,on trouvera autant de fonctions propres
que de couples (m1,m2) tq M m1m2. - Donc, toute combinaison linéaire de fonctions
- j1,m1, j2,m2 gt correspondant à M sera
également fonction propre pour cette même valeur
propre . - On peut donc choisir parmi ces combinaisons
linéaires, celles susceptibles dêtre fonctions
propre de J2 - J,M gtSm1Sm2 Cm1m2 j1,m1, j2,m2 gt
- tq Mm1m2 , Cm1m2 coefficients de
Clebsh-Gordon. - On détermine ainsi (2j21) (2j11) fonctions
linéairement indépendantes, à partir des
fonctions initiales - j1,m1, j2,m2 gt, fonctions propres de Jz.
53- La valeur maximale de M sera la somme des valeurs
maximum de m1 et m2 soit respectivement j1 et j2
- Mmax j1 j2 et donc Jmax j1 j2 .
- On pourra, pour chaque valeur de J correspondant
à 2J1 valeurs de M, définir 2J1 fonctions - Les valeurs de J sont comprises entre j1 j2 et
(j1 - j2)(valeur minimum de J). - Exemple j13 et j22 donc 1 J 5
J1,2,3,4,5 - J1 -1 M 1 3
valeurs de M - J2 -2 M 2 5
valeurs de M - J3 -2 M 2 7
valeurs de M - J4 -2 M 2 9
valeurs de M - J5 -2 M 2 11
valeurs de M - Soit 35 vecteurs J,M gt((2j21) (2j11) 35)
54- Il est intéressant de trouver les fonctions
propres j1,m1, j2,m2 gt
correspondant à une même valeurs de M. - Il faut exprimer les vecteurs J,M gt en fonction
des vecteurs j1,m1, j2,m2 gt. - Cela revient à un changement de base dun espace
de vecteurs propres de J2 , Jz, J12, J22 à celui
de vecteurs propres de J12,J22, J1z et J2z (voir
TD). - Un moyen simple de trouver ces fonctions est
lutilisation du diagramme de branchement - m1
-
-
m2
55- Dans ce diagramme, les couples de m1 et m2
donnant la même valeur de M sont les points
situés sur une même parallèle à la deuxième
diagonale. - Mm1m2 nombre de
couples - 5
1 - 4
2 - 3
3 - 2
4 - 1
5 - 0
5 - -1
5 - -2
4 - -5
1
56- Exemple pour M4, il correspond 2 couples m13,
m21 - et m12,m22.
- A ces couples correspondent 2 fonctions j1,m1,
j2,m2 gt et par suite deux combinaisons linéaires,
lune fonction propre de J2 pour J5 et lautre
pour J4. - Le calcul des coefficients de Clebsh-gordon sera
vu en TD. - Il résulte de ce qui précède que la résultante de
2 moments cinétiques est un moment cinétique de
module (J(J1)1/2)avec (j1-j2) J (j1j2) et
dont les projections sont les valeurs M
associées à chaque valeur de J tq Mm1m2 . - Les fonctions propres de ce moment cinétique sont
également fonctions propres de J12et J22 mais pas
de J1z et J2z .
57Relations utiles
- On peut toujours écrire que J1J21/2 (J2
-J12-J22) - Ces relations peuvent être démontrées en
calculant les normes de J j,m gt et J- j,m gt
58ltJ j,m gtJ j,m gt or J- est lopérateur
adjoint de J
- lt j,m J- J j,mgt lt j,m (Jx iJy)(Jx Jy
) j,mgt - lt j,m (Jx2 i(JxJy -JyJx )Jy2 j,mgt
- lt j,m (J2 Jz2 -Jz j,mgt lt j,m (J2 Jz
(Jz-1) j,mgt - j(j1)-m(m1)
- De la même façon la norme de J- j,mgt est
j(j1)-m(m-1)
59Chapitre III Atomes monoélelectroniques
- Atomes monoélectroniques atomes ne comportant
quun seul électron H, He, Li2 - Létude de tels systèmes revêt une importance
capitale pour la chimie quantique. - Léquation de Schrödinger ne peut être résolue de
manière exacte que dans ce cas là. - Les solutions obtenues servent alors de base à
létude de systèmes plus complexes (atomes
pluriélectroniques et molécules).
601-Résolution de léquation de Schrödinger pour
latome dhydrogène
- Lhamiltonien du système sécrit
- H(-h2/2µ)? V(r)
- Où V(r) est lénergie potentielle de lélectron
dans le champ du noyau(proton) - V(r)-Ze2/r
61Le potentiel de coulomb étant de symétrie
sphérique, il est préférable de résoudre ce pb en
coordonnées sphériques.
- Le premier travail consiste en une séparation des
variables. - En coordonnées sphériques, le Laplacien sécrit
(1) - Léquation de Schrödinger en coordonnées
sphériques sécrit H?E?
62Cette équation différentielle peut être résolue
par séparation des variables et donne des
solutions de forme
- ?(r,?,?)R(r) .T(?) .?(?)
(3) - En substituant ? dans (2) ,on obtient (4)
- Soit en multipliant par r2/ RT? (5)
- Le premier membre de cette équation nest
fonction que de la variable r et le second des
variables angulaires ? et ?. Légalité de ces 2
membres nest assurée que si leurs valeurs
respectives sont égales à une même constante
63Et donc (7)
64De la même manière, on peut séparer les variables
? et ? dans léquation (7)
- On obtient (8)
- Le premier membre de cette équation ne dépend que
de ? et, le second de ?. Chacun des membres est
donc égal à une même constante (9) et (10)
65A- Résolution de léquation en ?.
- Léquation
- admet comme solution générale
- ?(?) A e?im?
- où A est une constante.
- La fonction étant circulaire uniforme par
définition - ?(0) ?(2p)
- A A e?im2p ? e?im2p 1
-
66Cette égalité nest possible que si
m0,?1,?2,?.
- Les valeurs de m ne peuvent être quentières.
- La constante A est obtenue à partir de la
condition de normalisation de la fonction donde
- La forme définitive de la fonction ? est la
suivante
67B- Résolution de léquation en ?
- Léquation
- na de solutions finies que lorsque les
conditions suivantes sont satisfaites - Cl(l1) avec l0,1,2
et -l m l - Les solutions de cette équation sont des
polynômes de LEGENDRE de forme
68Où les fonctions
- Sont appelées polynômes de Legendre associés,
définis par - Les polynômes de Legendre associés sont liés aux
polynômes de Legendre - par la relation
69Le tableau suivant donne la forme des fonctions
Tlm(?) pour qques valeurs de l et m le
produit des fonctions T(?) et ?(?) constitue la
partie angulaire de la fonction donde
Ylm(?,?)T(?) ?(?)Ces fonctions sont appelées
harmoniques sphériques.
70C- Résolution de léquation en R
- Léquation radiale (6) peut sécrire sous la
forme simple suivante, en remplaçant C par sa
valeur - où
est le rayon de Bohr - La résolution de cette équation permet de
déterminer lénergie - n est appelé nombre quantique principal n
1,2, .. entier - et l n-1 , l 0,1,2.,n-1 nombre
quantique secondaire .
71La fonction R(r) dite fonction radiale sécrit
- La fonction Lnl2l1 est le polynôme de Laguerre
associé, lié au polynôme de Laguerre par la
relation - où
- Les polynômes de Laguerre, où n et l sont
différents, sont orthogonaux 2 à 2, ce qui
détermine lorthogonalité des fonctions radiales.
72Le tableau suivant donne les fonctions Rnl(r)
pour différentes valeurs de n et l
732-Propriétés des fonctions propres de HA-sens
physique des nombres quantiques n, l, m
- Les fonctions ?nlm(r,?,?) déterminées
précédemment sont fonctions propres de H mais
aussi de L2 et Lz - H ?nlmEn ?nlm
- L2 ?nlm l(l1) ?nlm
- Lz ?nlm ml ?nlm
- Ceci résulte du fait que les opérateurs H, L2, Lz
commutent. - Les fonctions ?nlm dépendent de 3 nombres
quantiques, - Le nombre quantique principal n détermine
lénergie En, - l le nombre quantique azimutal détermine le
moment cinétique orbital L, et m le nombre
quantique magnétique caractérisant la projection
Lz du moment cinétique sur un axe donné.
74B- Orbitales atomiques
- Les fonctions donde ?nlm de latome H sont
habituellement appelées orbitales atomiques (O.A)
. - Les orbitales de latome H sont classées daprès
les valeurs les valeurs de l. Chaque valeur de l
est caractérisée par une lettre - l0 définit une orbitale s,
- l1 une orbitale p
- l2 une orbitale d
- l3 une orbitale f l4 orbitale g l5 orbitale
h etc.. - Les lettres s,p,d,f proviennent de notations
spectroscopiques. A partir de l4, on suit
lordre alphabétique (sauf pour j).
75- Pour m?0 les orbitales ?nlm sont des fonctions
complexes. Or, il est plus commode de manier des
fonctions réelles. - Les fonctions Ylm(?,?) et Yl,-m(?,?) étant
dégénérés, une combinaison linéaire de ces 2
fonctions est aussi solution de léquation de
Schrödinger avec la même valeur propre. - Les fonctions Ylm(?,?) et Y lm(?,?) sont donc
aussi solutions de léquation de Schrödinger - Ylm 1/v2 (Ylm Yl,-m)
- Ylm 1/v2 (Ylm- Yl,-m)
- Ainsi, à la place des fonctions Ylm décrites
précédemment, on utilise les 2 séries de
solutions réelles suivantes (utilisant la formule
dEuler)
76On peut admettre que les fonctions en cos(m?)
correspondent aux valeurs positives de m et que
les fonctions en sin(m?) correspondent aux
valeurs négatives de m.
- Le tableau suivant donne les fonctions angulaires
pour quelques valeurs de l et m - l m Ylm
notation - 0 0 1/v4p
s - 1 0 (v6/2v2p) cos?
pz - 1 -1 (v6/2v2p) sin? sin?
py - 1 1 (v6/2v2p) sin? cos?
px - 2 0 (v15/4vp) (3cos2?-1)
dz2 - 2 1 (v15/4vp) sin2? cos?
dxz - 2 -1 (v15/4vp) sin2? sin?
dyz - 2 2 (v15/4vp) sin2? cos2?
dx2-y2 - 2 -2 (v15/4vp) sin2? sin2?
dxy
77Représentations graphiques des orbitales s,p et d
dans le référentiel Oxyz
- La représentation graphique des orbitales ainsi
que leurs propriétés de symétrie seront discutées
enTD
78La probabilité de trouver lélectron dans un
volume dv est donnée par ??dv.
- Le produit ?? définit la densité de probabilité
de lélectron (ou densité électronique) en un
point de lélément de volume dv. - La probabilité de présence de lélectron dans un
espace compris entre de sphères de rayons r et
rdr sécrit - La fonction Pnl(r) r2Rnl(r)² qui définit la
probabilité de présence de lélectron à la
distance r du noyau est appelé fonction de
distribution radiale.
79 803-Propriétés dun atome hydrogénoïde
- La connaissance de la fonction donde de latome
hydrogénoïde permet de calculer les propriétés de
ce système. - a- distance moyenne noyau-électron
- Pour létat fondamental de latome dhydrogène,
la fonction donde est - La distance moyenne noyau-électron est donnée
par
81- En remplaçant ? par son expression
- Compte tenu de la relation ? xn e-ax dx n!/an1
- on obtient
- Ainsi la distance moyenne noyau-électron pour
létat fondamental de latome dhydrogène est
égale à 1.5 a0 (a0 étant le rayon de la première
orbite de Bohr).
82Lexpression générale de cette distance pour n
et l donné est
- la distance moyenne noyau-électron de latome
dhydrogène à létat fondamental est supérieure à
la distance la plus probable. Cette distance est
égale au rayon de la première orbite de Bohr. - Ceci peut sexpliquer en examinant la courbe de
la densité de probabilité de la 1s qui nest pas
symétrique par rapport à son maximum une
probabilité de présence de lélectron existe à
des distance supérieures à 2a0, la distance
moyenne sera donc tjs supérieure à la distance la
plus probable .
83b-Spectre dun atome hydrogénoïde.
- Lorsque latome dhydrogène passe dun niveau
dénergie En à un autre niveau Em, il y a
émission ou absorption dun photon dont la
fréquence est définie par -
- h? En - Em si ngtm,il y
a émission - si
nltm, il y a absorption - Compte tenu de lexpression de lénergie dun
atome hydrogénoide, la relation précédente
devient
84Les valeurs possibles de lénergie pour H (Z1)
sont
85- On définit le nombre donde s du rayonnement émis
ou absorbé - ?c. s
- où c est la vitesse de la lumière
- Pour ngtm
- Dans le cas de lhydrogène
- avec RH1.09 107 m-1 constante de Rydberg.
86Les spectres atomiques sont caractérisés, non
seulement par les énergies ou les fréquences de
la lumière absorbée ou émises, mais aussi par les
probabilités de ces phénomènes.
- Celles-ci sont fonction de lintensité des bandes
observées. - La probabilité dune transition électronique de
létat i défini par ?nlm(r,?,?) vers létat j
?nlm(r,?,?) est donnée par la formule de
Mulliken et Rielke - fij K ?Eij µ2ij
-
- K constante dépendant du système dunité
- ?Eij est lénergie de transition
- µij est ce que lon appelle le moment
dipolaire de transition µij lt ?jISr?I ?igt - r? étant le rayon vecteur du ?ième électron de
latome.
87Les transitions pour lesquelles µij 0 sont
dites interdites, les raies correspondant à ces
transitions sont absentes dans le spectre observé.
- Seules certaines transitions sont donc permises.
- Celles-ci ont des probabilités convenables et
obéissent à des règles appelées règles de
sélection. - Ces règles de sélection peuvent être déduites en
considérant les intégrales - lt ?nlmIxI ?nlmgt
- lt ?nlmIyI ?nlmgt
- lt ?nlmIzI ?nlmgt
- qui doivent être nulles.
88Ces règles sont les suivantes ?m0, ? 1 et
?l ?1 (aucune restriction sur n)
- Habituellement quand toutes les directions
spatiales sont équivalentes (pas de lumière
polarisée), on ne considère que la deuxième règle
?l ?1 . - Dans un atome hydrogénoïde, seules les
transitions suivantes sont observées - s ? p
- p ? s
- p? d
- d? p
- d? f
- Toutes les autres transitions sont interdites et
ne sont pas observées.
89Les règles de sélections impliquent que les
hydrogénoïdes sont incapables de retrouver
rapidement leur état fondamental à partir de
certains états excités.
- Ainsi la transition 2s ? 1s est interdite.
- Elle nest possible que par une intervention
extérieure ou par une désactivation sans
rayonnement résultant dune collision datomes. - Ces états excités ont de longue durée de vie, ils
sont appelés états métastables dont la durée de
vie est de 10-5 à 10-1 s par rapport à 10-8.
90C-Moment magnétique orbital- Moment magnétique de
spin
- Selon le modèle de Bohr, lélectron se déplace
sur une orbite de rayon r avec une vitesse v. - Le moment magnétique dun tel circuit est
- µl S.I
- où I est lintensité du courant et S la surface
de lorbitale. - I est égal à la charge de lélectron multiplié
par le nombre de tour par seconde - I -e ? /2p -e
v/2pR - or Sp R² et donc
- µI pR² (-e v/2pR) -e v R/2 -e m v R/2m
- µI -(e/2m) L -? L (1)
- L est le moment cinétique orbitale et ?e/2m est
appelé rapport gyromagnétique .
91Au moment cinétique L de lélectron, correspond
un moment magnétique µ donné par la relation (1)
.
- Les moments µ et L sont de sens contraires .
- Étant donné que
- ILI hvl(l1)
- Il sensuit que
- I µl I -(eh/2m) vl(l1)
- La quantité eh/2m µB est appelée magnéton de
Bohr . - Elle définit lunité atomique de moment
magnétique - µB 9.27 10-24 A.m²
- Dans de nombreux cas, on exprime le rapport µI /L
sous la forme - µI /L -gl µB /h où g est le facteur orbital
92On en déduit que µI - gl µB L .
- Si lon considère la projection du moment
magnétique sur un axe choisi (Oz par exemple) on
obtient - µIz - gl µB Lz
- Sachant que la valeur propre associée à Lz est m,
il sensuit que la valeur propre associée à µIz
est - µIz - gl µB m
- Cette expression définit les orientations
possibles du moment magnétique orbital µI .
93Par analogie avec le moment magnétique orbital,
on définit le moment cinétique de spin
- µS - gs µB S et I µS I -(eh/2m) vS(S1)
- et µsz - gs µB Sz
- où gs est le facteur de spin,
- Des données expérimentales et théoriques ont
montré que gs 2.00232 . - Lexistence dun moment magnétique entraîne une
interaction avec le champ magnétique. - Lénergie potentielle de cette interaction est
-
- où B est le vecteur induction magnétique et ?
langle entre µ et B.
94En supposant que la direction du champ B coïncide
avec laxe Oz, on a
- µzµ cos?? g µB m
- doù
- E ? g µB m.B
- Ainsi, en présence dun champ magnétique,
lénergie de latome dhydrogène dépend aussi
bien du nombre quantique principal n que du
nombre quantique m (doù,dailleurs,le nom de ce
dernier).
95CHAPITRE IV-METHODES DE RESOLUTIONS DE LA CHIMIE
THEORIQUE
- Une résolution exacte de léquation de
Schrödinger nest possible que dans les cas les
plus simples (particule libre, atome
dhydrogène,etc..). - La plupart des problèmes de la chimie quantique
sont résolus à laide de méthodes approchées. - Les méthodes les plus importantes sont les
méthodes de variations et de perturbations.
961-Méthode de Variations
- Elle est fondée sur le théorème suivant
- Si H est lhamiltonien du système et E1 la plus
faible valeur propre (c.à.d. lénergie de létat
fondamental), - alors pour toute fonction normalisée ? on a
- ltEgt ? ? H ? dt E1
- Démonstration
- La fonction ? peut être développée suivant la
base des fonctions propres de lhamiltonien - ??i ci ?i avec H?i Ei ?i
97Considérons maintenant lintégrale
- ??(H-E1)?dt?i?j cicj ??i (H-E1) ?j dt
- ?i?j cicj (Ej-E1)??i?jdt
- ?ici²(Ei-E1)
- ci²étant toujours positif ou nul et E1 étant
par hypothèse la plus faible valeur propre (E1Ei
?i ) - ??i (H-E1) ?j dt0
- et donc ltEgt E1
98La fonction donde approchée ? est dite fonction
dessai .
- Plus cette fonction dessai est proche de la
fonction exacte, plus lénergie obtenue à laide
de cette fonction est proche de la valeur réelle. - Pour que la fonction soit plus souple, on y
introduit plusieurs paramètres variables
c1,c2..cn . - Les valeurs de ces paramètres sont trouvés en
minimisant lénergie
99Méthode variationnelle de RITZ
- La fonction dessai ? est exprimée sous forme
dune combinaison linéaire de fonctions
approchées - c1,c2,cn étant des paramètres à faire varier .
- En substituant ? dans lexpression de ltEgt et en
considérant que ? est normée , on obtient
100- avec Hij ? ?i? ? ?j d? élément de matrice
de lhamiltonien. - et Sij ? ?i? ?j d? élément de la matrice
de recouvrement. - La valeur minimale de lénergie ltEgt est obtenue
en écrivant les conditions de nullité des
dérivées - or ltEgt U/V
101 i
- et donc
- Si ci (Hik- ltEgt Sik) 0
- Ce système déquations linéaires et homogènes na
de solutions,autre que la solution triviale
nulle, que si le déterminant associé est nul - Hik - ltEgt Sik0
- Ce déterminant est dit séculaire, il possède n
racines E1,E2,..En. - La plus petite valeur correspond à lénergie de
létat fondamental. - Les autres valeurs correspondent aux état
excités. - Si on remplace E1 par sa valeur dans le système
déquations, on détermine les coefficients de la
fonction donde de létat fondamental. - Les fonctions dondes des autres états sont
déterminés de la même manière.
1022- Théorie des perturbations
- On considère que lhamiltonien est la somme de 2
termes - un terme H0 dordre zéro et un terme de
perturbation P (généralement moins important que
H0). - Les valeurs propres de H0 En et les fonctions
propres correspondantes ?n sont supposées
connues - H0 ?n En ?n (1)
- Le problème est alors de déterminer, à partir des
solutions de H0, les valeurs propres En et les
fonctions propres correspondantes ?n de H - H ?n En ?n (2)
103Méthode de Rayleigh-Schrödinger
- On pose HH0 ? P (3) avec ?
petit - On développe en série de ? les valeurs propres et
fonctions propres correspondantes En, ?n
- EnEn?En1?2 En2 (4)
- ? n ? n? ? n1?2 ? n2 (5)
- On suppose, tout dabord, que tous les états ?n
sont non dégénérés. - En reportant (4) et (5) dans (2), on a
- (H0 ? P ) (? n? ? n1?2 ? n2 )
- (En?En1?2 En2 )(? n? ? n1?2 ? n2 )
(6)
104Cette équation est satisfaite si les termes de
même puissance de ? sont égaux dans les deux
membres
- H0 ?n En ?n
- H0 ?n1P?n En ?n1E1n?n
- H0 ?n2P?n1 En ?n2E1n?n1 E2n?n
(7) - ..
- H0 ?nkP?nk-1 En ?nkE1n?nk-1
E2n?nk-2..Ekn?n - On suppose que les états propres de H0 sont
normalisés et orthogonaux à tous les états aux
différents ordres de perturbations - lt?nI?ngt 1 lt ?niI?nigt1 lt ?n0I?nigt1
?i (8)
105En multipliant à gauche par ?n0 chacune des
équations précédentes et en intégrant, il vient
que
- En lt ?n0IH0I?n0gt énergie non
perturbée - E1n lt ?n0IPI?n0gt énergie de
perturbation à -
lordre 1 - E2n lt ?n0IPI?n1gt énergie de
perturbation à -
lordre 2 -
- Ekn lt ?n0IPI?nk-1gt énergie de
perturbation à -
lordre k - On voit que la correction à lordre k pour
lénergie sobtient par la simple connaissance de
la correction à lordre k-1 de la fonction
donde.
106En sommant la série (4), lénergie exacte sécrit
- EnEn?En1?2 En2
- En? lt ?n0IPI?n0gt ?2 lt ?n0IPI?n1gt
- En? lt ?n0IPI?n0gt ? I?n1gt ?2 I?n2gt
- En? lt ?n0IPI?ngt
-
(10) - En incluant le paramètre ? dans P, on a
- EnEn lt ?n0IPI?ngt lt ?n0IHI?ngt
- Cest une expression purement formelle car létat
exact ?n nest pas connu .
107Détermination de la fonction donde à lordre k
- Multiplions à gauche par ?m chacune des
équations de (7) et intégrons - lt ?m0IH0I?nkgt lt ?m0IPI?nk-1gt
- En lt ?m0I?nkgt En1 lt ?m0I?nk-1gt .. Enk-1 lt
?m0I?n1gt - car Enk lt ?m0I?n0gt 0 du fait que ?m0 et ?n0
sont orthogonales . - On note que
- lt ?m0IH0I?nkgt Em lt ?m0I?nkgt ce qui entraîne
que - lt ?m0I?nkgt1/(En -Em) lt ?m0IPI?nk-1gt
- - En1 lt ?m0I?nk-1gt .. Enk-1 lt ?m0I?n1gt
(12)
108Or on peut écrire que
- avec
- m ?n par hypothèse car
- ?k ,
- ce qui donne avec léquation (12), létat
perturbé dordre k - ?nk ? m ?n 1/(En -Em) lt ?m0IPI?nk-1gt
?m0 - - En1 lt ?m0I?nk-1gt ?m0 .. Enk-1 lt ?m0I?n1gt
?m0 (13)
109Application à lordre 1
- Léquation (10) donne
- EnEn ?lt ?n0IPI?n0gt
(14) - et léquation (13) conduit à
-
(15) - et donc
-
(16)
110Application à lordre 2
- Léquation (10) donne
- E2n lt ?n0IPI?n1gt
- soit en tenant compte de (15)
- et donc
111La fonction donde à lordre 2 est
- En remplaçant ?n1 par sa valeur on obtient
- et donc
112CHAPITRE V ATOMES PLURIELECTRONIQUES
- Lhamiltonien exact pour un atome à n électrons
est - Où ri est la distance du noyau au point de
coordonnées xi,yi,zi affectée à lélectron i et
rij la distance entre deux électrons i et j . - Le premier terme est lopérateur énergie
cinétique, le second lopérateur énergie
potentielle dinteraction des électrons avec le
noyau, le dernier terme est la répulsion
biélectronique.
113- Latome dhydrogène et les ions hydrogénoÏdes
sont les seuls systèmes atomiques pour lesquels
il est possible dobtenir des fonctions donde
exactes par résolution directe de léquation de
Schrödinger. - Pour latome à n électrons, la difficulté
provient du terme biélectronique dans
lexpression de H. - Ce terme étant fonction des coordonnées des 2
électrons, la séparation des variables devient
impossible quelque soit le système de coordonnées
choisi. - Il est donc nécessaire dutiliser des méthodes
dapproximations.
1141-fonctions analytiques approchées des O.A.
- a- lapproximation orbitale
- Lapproximation orbitale consiste à écrire la
fonction donde comme un produit de fonctions
dépendant chacune des coordonnées dun seul
électron - Lhamiltonien sécrit comme une somme
dhamiltoniens monoélectroniques - H?i hi
- et lénergie E ?i ei
- Hypothèse des électrons indépendants on néglige
le terme biélectronique dans léquation de
Schrödinger. - Les fi sont alors des fonctions hydrogénoïdes.
115b- Modèle à charge nucléaire effective .Orbitales
de Slater
- En anglais Slater Type Orbitale (STO) (1930).
- Les O.A. de Slater sont les fonctions approchées
les plus utilisées - où N(2a)n1/2(2n!)1/2 est le facteur de
normalisation - a(Z-s)/n est lexposant de lorbitale
- n et s sont des constantes définies par des
règles semi-empiriques proposées par Slater. - Les fonctions proposées par Slater ont la même
forme que les orbitales atomiques de latome
hydrogénoïde.
116Les fonctions de Slater sont solutions dune
équation radiale similaire à celle de latome
hydrogénoïde mais dans laquelle lopérateur
énergie potentielle a la forme
- Lorsque les valeurs de r sont élevées, le second
terme peut être négligé et lexpression
précédente devient - s est la constante décran.
- Les valeurs propres ou énergie associées aux
orbitales de Slater sont données par -
-
-
117Si Z-s Z est définie comme la charge nucléaire
effective et n comme le nombre quantique
principal effective, cette formule coïncide avec
lexpression de lénergie pour un hydrogénoïde .
- Lévaluation de s et n se fait selon les règles
de Slater - 1) la valeur de n est liée au nombre quantique
principal de la façon suivante - Pour n 1, 2, 3, 4, 5 ,6
- n1, 2, 3, 3.7, 4, 4.2 respectivement.
- Les constantes décran s sont calculées de la
façon suivante - Les orbitales s