Title: Traitement des Images Couleur
1Traitement des Images Couleur
- UE Traitement et Analyse des Images
- Partie 2 espaces de représentation couleur
- Pierre Courtellemont
- L3i Université de La Rochelle
- pcourtel_at_univ-lr.fr
2Traitement des Images Couleur
Exemple 1 correction chromatique
3Traitement des Images Couleur
4Traitement des Images Couleur
Exemple 2 suivi dobjets
5Traitement des Images Couleur
Exemple 2 suivi dobjets
6Traitement des Images Couleur
Dans les 2 cas, se pose le problème de lespace
couleur le plus pertinent. - correction
chromatique il sagit de trouver les
coefficients dune transformation linéaire RGB -gt
RGB. Les coefficients sont trouvés à partir de
triplets clefs, des points de contrôle. Comment
choisir ces points de contrôle ? en saidant
d une représentation issue dune ACP dans
lespace Lab. - suivi dobjets pour suivre la
cible, lhypothèse est faite que le meilleur
modèle colorimétrique pour suivre la cible est le
modèle qui discrimine le mieux lobjet du fond à
un instant t. Dans ces 2 exemples, le problème
est toujours celui de pouvoir comparer 2
couleurs, de mesurer la distance entre 2
couleurs.
7Traitement des Images Couleur
Lespace RGB nest pas uniforme !!
8Traitement des Images Couleur
- 1. Illuminants et illuminés
-
- Lumière aspect particulaire / aspect
ondulatoire - Onde monochromatique caractérisée par une
longueur donde l. - Les sources émettent des spectres continus ou
discontinus. - La couleur est une perception humaine de
lapparence des objets soumis à un rayonnement
visible elle dépend de lobjet comme de la
lumière. - Couleurs métamères composition différente mais
même couleur résultante. 2 objets métamères
peuvent ne pas le rester sous un autre éclairage. - c il est indispensable de connaître la
composition spectrale de la source lumineuse.
9Traitement des Images Couleur
- Les sources lumineuses se caractérisent par leur
répartition spectrale dénergie, cest-à-dire la
quantité dénergie émise par intervalle de
longueurs donde. Certaines sources correspondant
à des conditions dobservation courantes ont été
normalisées par la CIE (Commission Internationale
de lEclairage) sous le nom dilluminants. - Attention il faut faire la distinction entre
illuminant et source. La CIE définit dabord des
illuminants par une répartition spectrale
relative dénergie, notée S(l), non
nécessairement réalisable à l'aide d'une source,
puis elle définit des sources. - Beaucoup dilluminants normalisés ne peuvent être
obtenus de manière artificielle (les filaments de
tungstène se subliment au dessus de 3000K). Une
caractéristique dun illuminant ou dune source
lumineuse est sa température de couleur
(température de couleur proximale).
10Traitement des Images Couleur
température de couleur La lumière artificielle
peut être produite en chauffant un filament
métallique. Plus la température augmente, plus
l'activité moléculaire augmente, produisant une
émission électromagnétique de plus en plus
puissante. Le physicien Max Planck a démontré que
le spectre lumineux émis par un corps noir
parfait, totalement absorbant, dépend uniquement
de sa température. La figure suivante montre les
spectres obtenus pour différentes températures du
corps noir, exprimées en Kelvin.
11Traitement des Images Couleur
Emissions absolues de quelques radiateurs
Planckiens (ou radiateurs de Planck) et émission
du soleil dans le visible
12Traitement des Images Couleur
Cela permet de qualifier une source de lumière
par la température du corps noir produisant un
rayonnement équivalent. Dans le cas des lampes à
incandescence, l'équivalence est très facile à
trouver, car le spectre d'un filament est très
proche de celui du corps noir. Pour les sources
qui utilisent une décharge électrique dans un
gaz, comme les tubes fluorescents, le spectre
comporte des raies importantes et la corrélation
avec l'émission du corps noir est presque
impossible à trouver. Dans ce cas, on donne une
température de couleur indicative qui correspond
à une sensation équivalente pour l'il cest la
température de couleur proximale.
13Traitement des Images Couleur
- Principaux illuminants normalisés de la CIE
- illuminant A lumière émise par un corps noir
porté à la température de 2856K. ( lampe à
filament de tungstène de 500W à une température
de couleur proximale de 2856K). - illuminant B lumière directe du soleil à midi
à 4870K environ. Il nest plus en usage depuis
1986. - illuminant C lumière moyenne du jour avec une
température de couleur proximale denviron 6770K. - illuminants D différentes lumières du jour.
Un indice lié à la température de couleur
proximale est toujours associé à un illuminant D
les plus utilisés sont le D65 qui représente la
lumière du jour à une température de couleur
proximale denviron 6500K (moyenne des lumières
durant une journée) et le D50 utilisé en
infographie. - illuminant E lumière dégale énergie ou
source équi-énergétique - - illuminants F 12 illuminants de F1 à F12
correspondant aux lumières émises par des lampes
fluorescentes. Ex. F2 (lampe fluorescente
standard)
14Traitement des Images Couleur
Remarque les illuminants sont toujours
normalisés à la longueur donde de 560nm.
Une source primaire produit un rayonnement
électromagnétique à partir dune transformation
dénergie. Une source secondaire est une source
qui émet des rayons lumineux issus de la
réflexion ou de la transmission par un matériau
des rayons dune source primaire ou issus de la
combinaison de rayons lumineux provenant de
plusieurs sources.
15Traitement des Images Couleur
- Interaction lumière matière
- Lorsque la lumière incidente entre en contact
avec un matériau, deux phénomènes se produisent - une réflexion de surface des rayons lumineux
incidents, - une pénétration des rayons lumineux incidents
dans le matériau. - La lumière incidente peut être en partie ou
complètement réfléchie par la surface du
matériau. - Lorsquelle est complètement réfléchie selon une
direction unique, elle napporte pas
dinformation de couleur. Cette réflexion et
cette surface sont dites spéculaires (cas du
métal). Quand la surface présente des
irrégularités dues à sa rugosité, la lumière se
disperse alors selon plusieurs directions. Il
sagit alors de diffusion ou de réflexion diffuse
de la lumière. Une lumière diffusée par une
surface est constituée par lensemble des
réflexions spéculaires issues de la multitude de
surfaces planes élémentaires orientées dans tous
les sens qui constituent cette surface rugueuse.
Lorsque les rayons incidents sont réfléchis dans
toutes les directions de manière égale, la
surface, dite lambertienne, correspond à un
diffuseur parfait.
16Traitement des Images Couleur
- En pénétrant dans un matériau, la lumière
incidente est déviée car elle change de milieu de
propagation. Cest le phénomène de réfraction.
En fonction de la nature du matériau, la lumière
qui y pénètre peut, soit être réfléchie vers
lextérieur du matériau (corps opaque), soit
traverser le matériau (corps transparent), soit
les deux à la fois (corps translucide).
17Traitement des Images Couleur
- La rugosité du matériau nest pas le seul facteur
qui détermine le type de réflexion. Chaque objet
dune scène réfléchit la lumière incidente en
modifiant sa couleur et son intensité il existe
une multitude de modèles de réflexions dépendant
du type de matériaux. On peut ainsi distinguer
Définissent autant de modèles dinteraction...
18Traitement des Images Couleur
- Conducteurs atténuation rapide de londe
incidente. -gt phénomène de surface seulement - Diélectriques laissent pénétrer profondément
londe incidente -gt de nombreux modèles physiques - Optiquement homogènes (dont métaux, verre,
cristaux) indice de réfraction constant dans
le matériau. Description par seule réflexion de
londe en surface - Optiquement inhomogènes (particules colorantes
pigments). Les modèles tiennent compte de
linteraction de londe incidente avec les
particules. - Rugosité
- - parfaitement lisse réflexion spéculaire
- - rugueux diffusion de la lumière autour de la
réflexion spéculaire on parle de lobe
spéculaire. - Les modèles existants partent dune approche
électromagnétique (équations de Maxwell) ou
doptique géométrique.
19Traitement des Images Couleur
Un matériau réfléchissant la lumière est
caractérisé par son facteur de réflexion
spectrale noté R(l). De façon similaire, T(l) est
le facteur de transmission spectrale.
Un matériau soumis à une onde électromagnétique
peut être défini par son irradiance, la quantité
dénergie par unité de surface (unité W.m-2)
(éclairement)
Ir dFi/dA
avec dF le flux dénergie et dA un élément de
surface.
La radiance (unité W.m-2.sr-1) dun élément de
surface dans une direction donnée qr est la
quantité dénergie émise par cette surface, par
unité de surface et par unité dangle solide.
(luminance)
L d2Fr/(dA cos(qr) dwr)
Finalement, la réflectance (exprimée en sr-1)
dun matériau est égale au rapport entre la
radiance émise par un élément de surface dans une
direction et lirradiance reçu par ce même
élément de surface à partir dune autre direction.
R L/Ir
On utilise souvent le terme BRDF Bi Directional
Reflectance Distribution Function
20Traitement des Images Couleur
La BRDF indique ce que renvoie une surface en
fonction de ce quelle reçoit. Le modèle
Lambertien relie lirradiance dune surface à
langle q que forme londe incidente à la normale
à la surface IK cos(q). K est une constante
dépendant du matériau. La direction de
lobservateur nintervient donc pas. Pour les
autres matériaux, notons le modèle de Shafer R
mdiff(qi,qr,g)Cdiff(l) mspec(qi,qr,g)Cspec(l)
ou le modèle de Healey, donnant la réflectance
dun matériau par R(l,g) mspec(g)Cspec(l)
pour les métaux et mspec(g)Cspec(l)
mdiff(g)Cdiff(l) pour les diélectriques
inhomogènes. (avec g angle entre les ondes
incidentes et réfléchies)
21Traitement des Images Couleur
Le modèle précédent fait donc les hypothèses
suivantes on peut effectuer une décomposition
entre des termes de réflectance spéculaire et
diffuse, et pour chacun de ces termes, on utilise
le produit dun terme ne dépendant que de
facteurs géométriques (les termes m) et dun
terme ne dépendant que de la longueur donde
(termes c). Ces modèles sont simplement
qualitatifs ici, mais il existe des modèles
quantitatifs qui permettent destimer ces
différents termes.
22Traitement des Images Couleur
- Remarque les causes premières de la couleur
sont très diverses. Dans The Physics and
Chemistry of Colors (K. Nassau), il est fait
mention de 14 processus physiques différents de
coloration de la matière regroupées en 5
catégories - - Transitions électroniques dans les atomes et
ions excitations électroniques (flammes) et
vibrations (teinte vert-bleu de leau pure ou
glace) - - Couleurs dues au champ cristallin composés de
métaux de transition (pigments, turquoise),
centres colorés (améthyste), impuretés (rubis) - - Transitions entre orbitales moléculaires
transfert de charges (saphir), liaisons
conjuguées (pigments biologiques, lucioles),
23Traitement des Images Couleur
- Transitions dans matériaux à bandes dénergie
conducteurs métalliques (Cu, Ag, Au, ),
semi-conducteurs purs (Si..), ou dopés (diamant
bleu ou jaune) - Optique géométrique ou physique
réfraction dispersive (arc-en ciel), diffusion
(bleu du ciel), interférences (lames minces
huile sur eau, certains insectes), réseaux de
diffraction (opales, cristaux liquides, certains
insectes, CD) La plupart des mécanismes ont
pour cause première une modification de létat
des électrons dans la matière sous laction de la
lumière et sont abordés par le comportement
ondulatoire et densemble de particules
matérielles (photons).
24Représentation des Images
- 2. Lumière et perception visuelle
- Sensibilité spectrale de lil humain
- La couleur dun objet est fonction de la
composition de la lumière incidente ( S(l) )
aussi bien que de la nature de lobjet ( R(l) ).
Les corps paraissent colorés car ils absorbent
une partie de la lumière et renvoie une autre
partie. La définition de la couleur passe donc
par celle de la lumière visible.
nous avons vu que dautres principes
physiques que labsorption sont à lorigine des
phénomènes colorés
25Représentation des Images
- La couleur est une notion subjective, qui diffère
donc dun individu à lautre. Il nexiste
probablement pas 2 personnes ayant la même
perception (il est dailleurs impossible
dimaginer comment voit un autre observateur)
Mais on pourra toujours définir un observateur
standard, un observateur de référence
parfaitement connu. Cest la base de la
colorimétrie qui repose sur des statistiques
obtenues sur des gens normaux , et également
de la possibilité pour chaque observateur, de
comparer 2 sensations lumineuses dans les
expériences dégalisation.
26Représentation des Images
- La réponse de lil à une lumière monochromatique
a été mesurée en fonction de la longueur donde.
La CIE (Commission Internationale de lEclairage)
a admis une réponse type correspondant à un
observateur moyen.
- La fonction defficacité lumineuse relative
spectrale V(l) a été mesurée pour différents
observateurs humains représentés par un
observateur moyen dit observateur de référence
photométrique. Cette fonction est normalisée à 1
en son maximum (dans le vert). - Ce nest quen 1951 que la CIE propose cette
fonction pour la vision scotopique (max 510 nm).
27Représentation des Images
V(l) a été définie en 1924 par la CIE en vision
photopique. La mesure des grandeurs
radiométriques (radiométrie) par rapport à
lorgane de vision constitue la photométrie.
Dune manière générale, les grandeurs
photométriques se déduisent de grandeurs
radiométriques en pondérant la distribution
spectrale du rayonnement par lefficacité
lumineuse relative spectrale de lil humain.
Des unités sont donc propres à la
photométrie. Pour en savoir plus unités
28Représentation des Images
Issues dexpériences délicates, V(l) a été
redéfinie en 1971 pour sa définition avec un pas
de 1nm. La photométrie est la mesure de la
sensibilité de lil humain à la lumière. Elle
traite donc du passage de quantités énergétiques
physiquement mesurables aux quantités visuelles.
Lopération essentielle en photométrie est
légalisation en luminance. Lois de la
photométrie Si AB (lire si A égalise B)
alors BA (symétrie), Si AB et BC, alors AC
(transitivité) Si AB alors kAkB
(proportionnalité) Si AB, CD alors ACBD et
ADBC (additivité) En photométrie, on utilise
un luminance mètre un spectro-photomètre
analyse le signal lumineux et le résultat subit
une fonction de filtrage reproduisant V(l).
égalisation par plage ou par papillotement. Seul
le 2ème procédé permet une égalisation
hétérochrome.
29Représentation des Images
- Le système visuel humain
- Lorsque notre regard fixe un objet, les rayons
lumineux réfléchis par cet objet se focalisent
sur une zone particulière de la rétine, la fovea
(zone de netteté) qui est située au centre de la
macula, région jaunâtre proche du centre de la
rétine, mais légèrement décalée par rapport à
laxe optique de lil.
30Représentation des Images
- La fovea correspond à la zone dacuité maximale
de lil. Dun diamètre denviron 1,5 mm, elle
correspond à un champ visuel denviron 4. - En son centre est la foveola, de champ visuel
denviron 1,3. - La fovea est entourée dune zone plus grande et
colorée en jaune, permettant dabsorber les
rayonnements de longueurs donde inférieures à
510 nm probablement pour une meilleure acuité. - Notons que lhumeur vitrée laisse passer
théoriquement les radiations entre 370 et 1400
nm. - La rétine contient environ 150 millions de
cellules dont une centaine de millions de
cellules photo-réceptrices les cônes et
bâtonnets.
31Représentation des Images
- Cônes et bâtonnets
- La rétine possède environ 4 millions de cônes
pour un peu plus de 100 millions de bâtonnets. - La fovea se distingue par une concentration
maximale de cônes pour une très faible
concentration en bâtonnets. Il existe même une
zone dans laquelle il ny a que des cônes la
foveola.
32Représentation des Images
- Peu nombreux, les cônes sont responsables de la
vision haute résolution. A cet effet leur densité
est importante dans la fovéa. - Moins sensibles à la lumière que les bâtonnets,
ils fonctionnent en vision photopique mais
peuvent sadapter très rapidement à des
changements dintensité.
Les bâtonnets sont très nombreux et plus
sensibles à la lumière que les cônes. Ils sont
responsables de la vision scotopique, leur temps
dadaptation aux changements de conditions est
par contre beaucoup plus long. Avec un seul type
de pigment, ils ne peuvent distinguer les
couleurs. De par leur répartition hors de la
fovéa, ils sont responsables de notre vision
périphérique (vision monochromatique seule
au-delà de 40).
33Représentation des Images
Cônes et bâtonnets sont pourvus au niveau
supérieur dun segment externe qui absorbe la
lumière et produit le signal électrique, et au
niveau inférieur, dune terminaison synaptique,
qui transmet linformation aux autres couches de
la rétine. Les segments externes contiennent une
membrane photosensible garnie de pigments, qui
sont des molécules capables dabsorber la
lumière.
34Représentation des Images
- On distingue ainsi 3 types de cônes les cônes S
sensibles à des longueurs donde courtes (short),
les cônes M sensibles à des longueurs donde
moyennes (medium) et les cônes L sensibles à des
longueurs donde longues (long). Cest là
lorigine de laspect trichromatique de la vision
des couleurs. - Les cônes L sont sensibles au jaune-vert à rouge,
les cônes M au vert et les cônes S au bleu. - Les cônes S sont les moins nombreux 64 L, 32
M et seulement 2 S, bleus. - Les pigments (des protéines) des cônes sont
appelés cyanolabe, chlorolabe et erythrolabe dans
les cônes S, M et L respectivement. - Les cônes pigmentés bleus sont particuliers. Ils
sont plus sensibles à la lumière, peu nombreux à
la fovea, plus en périphérie ils sont
responsables de certains phénomènes daberration
chromatique.
35Représentation des Images
- Il est possible de mesurer le signal électrique
produit par un bâtonnet lorsquil absorbe 1
photon ! Toutefois, même en pleine obscurité, on
observe un signal électrique comparable à un
bruit thermique. La sensibilité du bâtonnet est
limitée par ce phénomène. - A linverse, en vision diurne, les bâtonnets sont
saturés. - Les mouvements ou les variations rapides de
luminance sont détectés par les cônes la
réponse dun cône est 4 fois plus rapide que
celle dun bâtonnet. Mais le signal produit par
labsorption des photons par un cône est environ
100 fois plus faible que par un bâtonnet. - Notre système visuel fait ainsi un compromis
entre sensibilité et résolution temporelle.
(penser au passage du jour lété à une pièce
sombre)
36Représentation des Images
- Toutes les cellules réceptrices contiennent donc
des pigments qui sont des protéines rhodopsine
dans les bâtonnets, cyanolabe, chlorolabe et
erythrolabe dans les cônes S, M et L
respectivement. - Quand un photon de longueur donde correcte est
capté, il se produit une série de transformations
qui font passer la protéine dans un état actif
qui va augmenter le potentiel électrique de la
cellule. Ce signal se propage jusquaux synapses
de type électrique, donc très rapides. - Si un photon est absorbé, la réponse électrique
ne dépend pas de sa longueur donde. Cest le
nombre moyen de photons absorbés qui varie avec
la longueur donde selon des courbes de
sensibilité propres à chaque type de cône. - Le retour à la configuration dorigine de la
molécule (rodhopsine) se fait par apport
énergétique après un temps de latence.
37Représentation des Images
38Traitement des Images Couleur
- Vision et couleurs
- La sensation colorée ressentie lors de la
perception d'un stimulus lumineux de spectre E(l)
peut être modélisée par un vecteur C,
représentant la réponse des cônes L, M et S
avec i1,,3 et Si(l) la sensibilité respective
des 3 types de cônes.
Pour une surface réfléchissante de facteur R(l),
E(l) est obtenu par E(l)L(l)R(l) si L(l)
caractérise lilluminant. En discrétisant
lensemble lmin,lmax en N valeurs, cette
équation peut sécrire sous forme matricielle
39Traitement des Images Couleur
Le vecteur E est un vecteur à N valeurs E(l1),,
E(lN). S est une matrice Nx3 représentant la
sensibilité des cônes
Cette équation nous permet de définir une couleur
à partir des fonctions de sensibilité des cônes.
Toutefois, une représentation équivalente d'une
couleur pourrait être obtenue à partir de trois
sources lumineuses p1, p2 et p3
colorimétriquement indépendantes, (c'est à dire
telles que STp1, STp2,STp3 forment un système
libre de R3 ). De telles sources sont appelées
des primaires.
40Traitement des Images Couleur
- Cette transformation nous permet de passer d'une
représentation déterminée par la sensibilité des
cônes (codée par la matrice S) à une
représentation déterminée par la sensation
colorée induite par les trois sources lumineuses
p1, p2 et p3. - une couleur C associée à un spectre E peut être
représentée par un vecteur a(E) tel que
Les composantes ai(E) du vecteur a(E) sont
déterminées par lexpérience dappariement (ou
dégalisation de couleurs), à la base de la
colorimétrie, dans laquelle un observateur
standard cherche à égaliser 2 couleurs, lune
provenant du spectre E, lautre de 3 sources p1,
p2 et p3 dont il règle lintensité. Les 2 spots
sont séparés dun angle a.
41Traitement des Images Couleur
Une couleur est finalement définie par un triplet
C obtenu par la relation précédente où A est une
matrice Nx3 appelée matrice dappariement
dépendant du spectre des primaires utilisées mais
aussi des conditions de lexpérience
dappariement (angle dobservation utilisé).
Toute modification des spectres p1, p2 et p3 ou
de l'angle a définit un autre espace couleur. Si
nous utilisons par exemple trois autres primaires
q1, q2 et q3, nous obtenons une matrice
d'appariement B liée à la matrice A par BTTAT
avec T(ATQ)-1 où Q est la matrice Nx3 (q1, q2,
q3). On a
La matrice T est une matrice 3x3 inversible, qui
sinterprète comme une matrice de changement de
base. C1 et C2 sont ici les 2 expressions dune
couleur issue dun spectre E dans les espaces
couleurs définis par les 2 jeux de primaires.
42Traitement des Images Couleur
- théorie trichromatique
- Cela fait 2 siècles que nous savons que
lapparence visuelle de la couleur est de nature
tridimensionnelle. Il sagit de la théorie
trichromatique de Young-Helmotz (1801). - Tout stimulus de couleur peut être reproduit par
le mélange de trois autres stimuli appelés
primaires ou stimuli de référence. Trois
primaires sont donc nécessaires et suffisantes
pour reproduire toute couleur et la colorimétrie
est basée sur cette théorie. - Il existe deux types de synthèse la synthèse
additive et la synthèse soustractive. - La synthèse additive correspond à laddition de
lumières colorées, dites primaires. La synthèse
additive peut être réalisée aussi - - par juxtaposition intégration spatiale
(moniteurs), - - dans des temps différents intégration
temporelle (Nipkov). -
43Traitement des Images Couleur
- Par répétition dexpériences dégalisation de
couleurs, on remarque quil suffit de 3 couleurs
de base pour décrire la presque totalité des
stimuli lumineux. Dans le cas du mélange additif,
les 3 couleurs sont le Rouge (R), le Vert (G) et
le Bleu (B), alors que pour le mélange
soustractif, on utilise le Jaune (Y), le Magenta
(M) et le Cyan (C). - La perception des couleurs nest pas seulement
spectrale comme le système auditif, mais
intégrateur. Il en résulte les propriétés de
métamérisme pour égaler une couleur, il nest
pas nécessaire de reconstituer sa composition
spectrale. 2 stimuli lumineux donnant la même
impression colorée sont dits alors métamères.
44Traitement des Images Couleur
- La première loi de la colorimétrie sénonce
ainsi toute couleur peut être crée par un
mélange de 3 couleurs convenablement choisies et
mélangées en proportions convenables. - Expérience dégalisation des couleurs on
cherche à égaliser la couleur X avec le mélange
aA bB cC.
45Traitement des Images Couleur
Expériences dégalisation à 2 et à 10
46Traitement des Images Couleur
- Remarques
- Si 2 plages colorées semblent identiques à un
observateur normal , elles le seront pour tout
autre observateur. - Si A, B et C sont fixées, le postulat ne dit pas
que toute couleur sera possible à atteindre. Pour
obtenir certaines couleurs, il faut ajouter un
flux à la lumière à égaliser X. On obtient pour
cette couleur, un ou plusieurs coefficients de
pondération négatif, -a, -b ou c. - Théoriquement, le choix des primaires nest pas
unique. Cependant, lexpérience montre quil est
préférable de choisir des couleurs
monochromatiques, situées aux extrémités et au
milieu du spectre visible. Il est ainsi possible
dégaliser un plus grand nombre de couleurs par
synthèse additive sans utiliser lartifice
précédent (appelé désaturation). Dautre part,
aucune des trois couleurs primaires choisies ne
doit résulter du mélange des deux autres. Cest
pourquoi les primaires choisies sont des stimuli
monochromatiques dont les longueurs donde sont
respectivement dans le rouge, le vert et le bleu.
47Traitement des Images Couleur
48Traitement des Images Couleur
- Autres lois de la colorimétrie (lois de Grassman)
- - légalité subsiste si on change les quantités
de lumière dans de larges proportions si aA
bB alors k aA k bB (dilatation, proportionnalité
ou multiplicativité) - - si on ajoute un même flux coloré à 2 mélanges
égalisés, légalité persiste - si aAbB alors, aAcCbBcC (additivité)
- - si aAbB et bB cC alors aA cC (transitivité)
-
49Traitement des Images Couleur
- Synthèse additive
- R G J
- R B M
- B G C
- R B G W (blanc)
- 2 couleurs complémentaires produisent du blanc
jaune et bleu, magenta et vert, cyan et rouge. - Exemple
- J B R B G W
- -gt Triangle des couleurs
50Traitement des Images Couleur
51Traitement des Images Couleur
- 4. Espaces de représentation
- 4.1. Espaces RGB
- Les fonctions colorimétriques ou composantes
trichromatiques spectrales forment lensemble des
composantes trichromatiques de tous les stimuli
monochromatiques du spectre visible.
En utilisant les travaux de Wright et Guild, la
CIE a proposé ces 3 fonctions et a adopté trois
primaires notées Rc, Gc et Bc, de longueurs
donde respectives 700,0 nm, 546,1 nm et 435,8
nm. (Lindice c rappelle CIE).
52Traitement des Images Couleur
- Un stimulus lumineux monochromatique Cl sera
obtenu par - Cl RC(l)RCGC(l)GCBC(l)BC
- Par exemple, un stimulus monochromatique défini
par l569 nm sera caractérisé par les composantes
0.17, 0.17 et 0 le stimulus avec l500 nm par
0.07, 0.07 et 0.07. ces composantes sont
appelées composantes trichromatiques. - Ainsi, pour réaliser légalisation entre dune
part le mélange additif des 3 sources Rc, Gc
et Bc, et dautre part une couleur
monochromatique Cl de longueur donde l, il a
fallu pondérer la source rouge Rc par Rc(l), la
source verte par Gc(l), et la source bleue par
Bc(l). On relève à chaque fois ces valeurs, pour
toutes les valeurs de l, et les courbes obtenues
sont représentées normalisées, en égalant leur
intégrale. - Les primaires sont considérées comme des stimuli
de référence dont le mélange unitaire doit
reproduire limpression visuelle du spectre
équi-énergétique (illuminant E). Pour cela, les
valeurs unitaires associées à chaque primaire
sont ajustées pour que les composantes
trichromatiques du spectre équi-énergétique
soient toutes égales. (les coefficients de
pondération sont respectivement 1.0000, 4.5907 et
0.0601)(dans lexpérience, la couleur à égaliser
est le blanc équi-énergétique)
53Traitement des Images Couleur
- Avec le choix des valeurs unitaires des sources
lumineuses, on obtient la fonction defficacité
lumineuse relative spectrale V(l) par - V(l)1.000RC(l)4.5907GC(l)0.0601BC(l)
- cest à dire la courbe de sensibilité spectrale
de lil humain déjà rencontrée.
Explication Les 3 courbes précédentes ont été
construites pour obtenir légalité pour chaque
longueur donde (obtenir chaque couleur
indépendamment). Les coefficients ci-dessus sont
obtenus en cherchant à obtenir le même blanc
54Traitement des Images Couleur
Remarque pour chacune des longueurs d'onde
correspondant aux trois primaires, deux des
fonctions colorimétriques s'annulent. Par
exemple, pour la primaire GC, RC(l) et BC(l)
sont égales à 0 à la longueur d'onde l546,1 nm.
Ceci signifie que pour égaliser la primaire GC,
il suffit d'annuler les primaires RC et BC.
Pour un stimulus non monochromatique,
caractérisé par une répartition spectrale C (l),
on peut écrire, grâce aux lois de Grassman
55Traitement des Images Couleur
Le facteur de normalisation k est choisi de façon
à normaliser les composantes trichromatiques par
rapport à la fonction colorimétrique Gc(l) et par
rapport à lilluminant caractérisé par L(l)
Ex. dans le cas où L(l) correspond à lilluminant
D65, k 0.0517. Les intégrations sont en fait
obtenues par sommations discrètes car les
fonctions colorimétriques ne sont connues que par
pas Dl (ex. 10 nm). Ainsi, un stimulus lumineux C
est finalement caractérisé par un triplet R, V, B
dépendant des primaires choisies et de
lilluminant adopté.
56Traitement des Images Couleur
Changement de primaires Soit CR R G
G B B R RG GB B On peut
écrire CR .(p11R p21G p31B
)G.(p12R p22G p32B )B .(p13R
p23G p33B )et en développant
C(p11R p12Gp13B )R (p21R p22Gp23B
)G (p31R p32Gp33B )B .Par
identification avec la 1ère expression, il vient
R p11R p12Gp13B G p21R p22Gp23B
B p31R p32Gp33B sécrivant de manière
matricielle.
57Traitement des Images Couleur
- il existe autant de systèmes de représentation de
la couleur que de systèmes de primaires Un
système se définit par le choix des primaires
utilisées et du blanc de référence qui fixe leurs
valeurs unitaires. - Comme il est toujours possible de réaliser un
changement de primaires à l'aide d'une matrice de
passage P, ce principe est à la base de nombreux
changements de systèmes de représentation de la
couleur utilisés couramment. - (D'autres systèmes de représentation de la
couleur ont été conçus sans définir de nouvelles
primaires, comme il sera vu plus loin).
58Traitement des Images Couleur
- Aux trois primaires Rc, Gc et Bc, on peut
faire correspondre respectivement trois vecteurs
directeurs qui forment le repère dun espace
vectoriel dorigine O. - Dans cet espace, chaque stimulus de couleurC est
ainsi représenté par un point qui définit un
vecteur couleur . Les coordonnées de ce vecteur
sont les composantes trichromatiques Rc, Gc et
Bc. - Certains de ces points ont des coordonnées
négatives puisquils correspondent à des stimuli
de couleur non égalisables par synthèse additive.
- Les points correspondant à des stimuli de couleur
dont les composantes trichromatiques sont
positives sont contenus dans un cube, connu sous
le nom de cube des couleurs.
59Traitement des Images Couleur
Cube des couleurs
60Traitement des Images Couleur
61Traitement des Images Couleur
62Traitement des Images Couleur
- Lorigine correspond au noir tandis que le blanc
de référence est défini par le mélange unitaire
des trois primaires. La droite passant par les
points Noir O(0,0,0) et Blanc W(1,1 1) est
appelée axe des gris, axe des couleurs neutres ou
encore axe achromatique. En effet, les points de
cette droite représentent des nuances de gris
allant du noir au blanc. Elle a pour équation
RcGcBc. - Deux stimuli de couleur peuvent posséder le même
caractère chromatique, que nous appellerons
chrominance, mais avoir des composantes
trichromatiques différentes à cause de leur
luminance. Afin dobtenir des composantes qui ne
tiennent compte que de la chrominance, il
convient de normaliser les valeurs des
composantes trichromatiques par rapport à la
luminance. Ceci est réalisé en divisant chaque
composante trichromatique par la somme des trois.
Les composantes ainsi obtenues sont appelées
coordonnées trichromatiques, coordonnées réduites
ou encore composantes normalisées. Elles sont
notées rC, gC et bC.
63Traitement des Images Couleur
- La transformation ainsi définie correspond à la
projection du point C sur le plan normal à laxe
achromatique, plan déquation RcGcBc1. Les
intersections de ce plan avec le cube des
couleurs forment un triangle équilatéral dont les
sommets sont les trois primaires. Ce triangle est
appelé triangle de Maxwell, ou triangle des
couleurs. - Dans ce triangle, comme rcgcbc1, 2 composantes
suffisent pour décrire la chrominance dune
couleur C.
64Traitement des Images Couleur
- Le principe dadditivité de deux stimuli colorés
C1 et C2 permet dobtenir toutes les couleurs se
trouvant entre ces 2 deux stimuli par - C a C1 b C2
- aa/(ab) b b /(ab)
- Une extension de ce principe est possible à 3
stimuli C1, C2 et C3. - Le principe sapplique au triangle de Maxwell
(avec C1 Rc.)
Le point W appelé point achromatique, correspond
à lintersection de la droite des gris avec le
triangle de Maxwell.
65Traitement des Images Couleur
66Traitement des Images Couleur
- Wright a proposé un diagramme appelé diagramme de
chromaticité. Le diagramme de chromaticité est la
projection du plan de Maxwell sur le plan (ORC,
OGC), parallèlement à OB
67Traitement des Images Couleur
- La courbe suivante, appelée lieu spectral, lieu
du spectre ou encore spectrum locus, représente
lensemble des couleurs naturelles pures
observables elle passe par les points
correspondant à des stimuli de couleur
monochromatiques depuis 380 nm à 780 nm.
Les deux extrémités de cette courbe sont reliées
par une droite appelée droite des pourpres.
68Traitement des Images Couleur
- Le spectrum locus est issu dune projection du
solide des couleurs
69Traitement des Images Couleur
- Le tracé du spectrum locus a été a été effectué
point par point (c'est-à-dire couleur spectrale
par couleur spectrale) par Guild et par Wright en
prenant les résultats moyens dune vingtaine de
collaborateurs
70Traitement des Images Couleur
Couleurs réalisables et couleurs non réalisables
(dans le triangle de Maxwell)
71Traitement des Images Couleur
On pourrait penser que les trois couleurs
fondamentales ont été mal choisies car le
triangle RGB ne couvre même pas la moitié de la
surface à lintérieur du spectrum locus. En
effet, une grande gamme de teintes ne peuvent
être reproduites avec ces primaires et il
semblerait quen prenant une primaire verte
autour de 510nm suffirait à résoudre ce
problème. Pas de conclusion hâtive, car comme
nous le verrons, cet espace nest pas uniforme
perceptuellement. En pratique, en changeant ainsi
de primaires, comme nous le verrons, la
différence obtenue est très faible, car toutes
les teintes se trouvant à gauche de laxe 0-g
différent très peu des couleurs se trouvant sur
ce même axe et que lon obtient facilement par
mélange du bleu et du vert.
72Traitement des Images Couleur
- 4.2. Espaces virtuels
- Les systèmes RGB type CIE présentent les défauts
suivants - Les coordonnées et les composantes
trichromatiques peuvent prendre des valeurs
négatives. - Les valeurs des composantes trichromatiques
sont liées à la luminance qui est une combinaison
linéaire des composantes trichromatiques et non
une composante elle-même. - Il existe autant de systèmes de type RGB que de
choix de primaires. -
- En 1931, les travaux de Judd ont permis à la CIE
détablir le système de référence colorimétrique
dont les primaires sont virtuelles (ou
imaginaires ou encore irréelles, cest à dire
extérieures aux couleurs réalisables) et
permettent de pallier les inconvénients du
système RGB. Le système XYZ correspond à un
changement de primaires et sobtient ainsi à
laide dune simple matrice de passage à partir
du système RGB.
73Traitement des Images Couleur
Les fonctions colorimétriques proposées par la
CIE respectant ces conditions sont données par le
système déquations suivant
- Le système XYZ est obtenu en imposant 3
contraintes et non 1 seule au cours de
lexpérience dégalisation - - égalité des intégrales (comme pour le système
RGB), - - valeurs positives des fonctions colorimétriques
- - équivalence entre Y(l) et la fonction
defficacité lumineuse relative V(l), ce qui
permettra de représenter la luminance selon Y .
74Traitement des Images Couleur
Fonctions colorimétriques
75Traitement des Images Couleur
- De même que pour le système RGB, la CIE a défini
les coordonnées trichromatiques du système XYZ,
donnant un système normalisé (x,y,z) avec x
X/(XYZ), y Y/(XYZ), z Z/(XYZ).
Comme xyz1, la couleur peut être représentée
dans un plan (x,y) puisque z peut être déduit à
partir de x et de y
76Traitement des Images Couleur
- Les couleurs réalisables par synthèse additive
sont contenues dans le triangle des couleurs dont
les sommets sont les trois points de coordonnées
X (1,0), Y (0,1) et Z (0,0). Ce triangle
englobe toutes les couleurs du visible mais aussi
dautres couleurs sans réalité physique que nous
pouvons qualifier dimaginaires. - Le diagramme de chromaticité est très utilisé car
il permet de situer très facilement les couleurs
les unes par rapport aux autres et de déterminer
de nombreux résultats par simple construction
géométrique (couleurs complémentaires, longueur
donde dominante, blanc de référence, mélange de
deux couleurs, pureté, couleurs reproductibles,
...).
77Traitement des Images Couleur
- Une fois défini le système XYZ comme référence,
la transformation vers des systèmes RGB à partir
du système de référence colorimétrique XYZ de la
CIE correspond à un changement de primaires et
peut donc sexprimer sous forme matricielle. Les
coefficients de la matrice sont nécessairement
déterminés par rapport - - à un blanc de référence (en général, un
illuminant normalisé) qui conditionne les valeurs
unitaires associées aux primaires X, Y, Z
et - - aux primaires R, G, B choisies.
78Traitement des Images Couleur
- On travaille le plus souvent dans lespace
(x,y,Y) avec ainsi une représentation dans le
diagramme de chromaticité (x,y) et linformation
de luminance Y. On pourrait penser que lon a
séparé ainsi luminance et chromaticités. - Il nen est rien par définition, les
coordonnées x et y dépendent de Y. Les 3 axes ne
sont pas décorrélés ! - Remarque le passage inverse se fait par
- X (x/y)Y YY et ZY(1-x-y)/y
- Longueur donde dominante et pureté dexcitation
- Dans le diagramme suivant, les points D,
lorsquils existent, représentent la longueur
donde dominante et le rapport NC/ND, la pureté
dexcitation. Attention, si ces notions sont
corrélées avec celles de teinte et saturation,
les lieux de teinte constante ne sont pas des
droites et les lieux de saturation constante ne
sont pas des cercles concentriques !
79Traitement des Images Couleur
80Traitement des Images Couleur
- Remarques
- Dans le diagramme de chromaticité précédent, le
point N défini par x1/3 et y1/3 est aussi
appelé point dégale énergie. - Il manque dans ce diagramme, linformation de
luminance (Y). En modulant du minimum au maximum
la luminance du point N, on passe du noir au
blanc en passant par toutes les nuances de gris.
Si on fixe de 0 à 100, la dynamique de cette
luminance, on constate que pour tous les autres
points, chaque couleur possède une luminance
maximale Ymaxf(x,y)lt100. Cela signifie quil
nest pas possible déclaircir une couleur rouge
de longueur donde l625 nm par exemple au delà
de Ymax10, sans en changer sa couleur. Il est
possible de représenter Ymaxf(x,y) par des
courbes de niveaux appelées courbe du corps des
couleurs
81Traitement des Images Couleur
82Traitement des Images Couleur
Limitations du gamut les zones ci-contre sont
les intersections dun plan avec le solide des
couleurs pour différentes luminances. Toute
couleur dans le triangle du bas nest pas
nécessairement dans le gamut !
83Traitement des Images Couleur
- Position de quelques couleurs
84Traitement des Images Couleur
- Position de quelques couleurs
85Traitement des Images Couleur
4.3 Espaces perceptuellement uniformes
- La limitation de lespace XYZ est illustrée par
la figure suivante, où chaque ellipse, dite
ellipse de Mac Adam, représente la plus petite
différence perceptible entre 2 couleurs proches.
Les couleurs à lintérieur dune ellipse sont
jugées identiques. Une couleur à lextérieur
dune ellipse est jugée différente de celle au
centre de lellipse.
86Traitement des Images Couleur
- Colorimétrie des différences
- La mesure de seuils différentiels peut porter sur
de nombreuses grandeurs. Sur les longueurs
donde, les expériences ont montré que lon
pouvait distinguer environ 150 teintes
différentes. - Concernant la chromaticité, les travaux les plus
connus sont ceux de Mac Adam. Il cherchait une
forme quadratique à donner à ces seuils relevés
dans le diagramme de chromaticité. Cela conduit à
distinguer des ellipses (la validité de cette
hypothèse na jamais été démontrée). - Une ellipse de centre (x0,y0) a pour équation
- g11(x-x0)22g12(x-x0)(y-y0)g22(y-y0)21
- Des transformations projectives tentent à établir
un diagramme dans lequel les ellipses deviennent
circulaires.
87Traitement des Images Couleur
- Le problème est semblable à celui des
cartographes on ne peut respecter les distances
sur une mappemonde à partir dun globe terrestre.
Ici, il faut reconstruire le globe ,
cest-à-dire une surface gauche, à partir du
diagramme de chromaticité. Il faut commencer par
découper le diagramme en rectangles élémentaires
88Traitement des Images Couleur
- Le problème est semblable à celui des
cartographes on ne peut respecter les distances
sur une mappemonde à partir dun globe terrestre.
Ici, il faut reconstruire le globe ,
cest-à-dire une surface gauche, à partir du
diagramme de chromaticité. Il faut commencer par
découper le diagramme en rectangles élémentaires
La distance chromatique se confond alors avec la
longueur de la géodésique reliant 2 points. Il
sagit ici dune métrique Riemannienne. On peut
suivre ainsi des lignes dégale teinte ou dégale
saturation.
89Traitement des Images Couleur
- La CIE a proposé en 1960 un espace appelé UCS
(Uniform Chromaticity Scale) ou diagramme de Judd
tenant compte de cet effet dans le plan de
chrominance, en définissant de nouvelles
composantes chromatiques UVW (puis uvV) à partir
des XYZ. - Cet espace contractant les zones vertes et
dilatant les zones bleues maintient des formes
elliptiques mais de dimension plus uniforme. Cet
espace a été amélioré ensuite en dilatant
léchelle sur une même direction car les petits
axes des ellipses sont en grande partie orientés
selon une même direction. - Dans les espaces UCS, on ne sintéresse quà la
chromaticité, or il faut tenir compte de notre
perception non linéaire de la luminance
90Traitement des Images Couleur
- Mac Adam avait travaillé à luminance constante.
En ajoutant cette grandeur, il faut considérer
des ellipsoïdes à la place des ellipses (et 6
termes au lieu de 3 dans son équation). On peut
ne rajouter quun terme, g33(DY/Y)2, si on
considère les seuils de luminance indépendants de
ceux liés à la chromaticité 2 axes de
lellipsoïde sont alors dans un plan de luminance
constante. - Partant dun espace Riemannien de dimension 3, il
faut en théorie construire un espace euclidien de
dimension 6. Toute autre solution nest
quapprochée. - Plusieurs solutions ont été proposées.
- Nous présentons les espaces normalisés par la CIE
Luv et Lab
91Traitement des Images Couleur
92Traitement des Images Couleur
93Traitement des Images Couleur
- Lespace des couleurs Luv
- Cet espace a été proposé en 1964 (UVW) et
amélioré en 1976 (Luv) par la CIE à partir des
travaux de Wyszecki, pour faire correspondre un
déplacement ds (dL,du,dv) de norme
constante, à une variation perceptible de
chrominance et de luminance égale. - Le passage seffectue par les relations
suivantes
avec
94Traitement des Images Couleur
- Dans ce nouveau référentiel, les ellipses de Mac
Adam se transforment en objets plus
circulaires
Une ellipse de rapport 30 entre ses axes dans le
diagramme xy donne un rapport de 8,7 dans cet
espace.
95Traitement des Images Couleur
- Dans cet espace, une distance entre 2 couleurs
sera définie par
Lespace Luv, encore appelé CIELUV, est
utilisé pour le calibrage des moniteurs. Il ne
satisfait pas dautres industries, comme celles
des pigments (peintures). La CIE na pu proposer
un système unique uniforme convenant à des
métiers différents. En 1976, elle proposa
également le système Lab qui permet de
quantifier la classification des couleurs
disponibles dans latlas de Munsell largement
utilisé. Ce système semblerait en outre
légèrement plus uniforme.
96Traitement des Images Couleur
- Lespace uniforme Lab
- Dans cet espace, les composantes chromatiques
sobtiennent par
avec
Dans ces équations, les grandeurs XW, YW, et ZW
représentent le tristimulus du blanc de référence
choisi (A, C ou D65), dans le référentiel XYZ.
Pour D65 Xw95.04,Yw100,Zw108.88
97Traitement des Images Couleur
Propriétés de ces espaces. Dans lespace Luv, des
droites dans le diagramme xy restent des droites
dans le digramme uv. On peut donc construire un
diagramme de chromaticité. Les axes antagonistes
de Lab sont intéressants (Cf ci-après) mais il
nest pas possible de vraiment parler de
diagramme de chromaticité du fait des relations
non linéaires de transformation (on ne peut pas
définir de diagramme à laide de primaires). Les
droites deviennent des courbes dans ab.
98Traitement des Images Couleur
- Aspects perceptuels dans les espaces Luv et
Lab - Daprès les relations précédentes, on pourrait
facilement constater que a correspond à un axe
Rouge-Vert et b à un axe Jaune-Bleu. Le système
Lab est donc un système antagoniste rejoignant
ce que nous savons de la perception visuelle. L
est appelée clarté. - Il est intéressant de travailler dans un tel
espace en coordonnées polaires et non
cartésiennes, permettant de coder le stimulus
lumineux à laide des notions dintensité (par
L), de saturation et de teinte. On parle de
système perceptuel. - La notion de teinte peut être approchée par
langle de teinte H défini par - La notion de degré de coloration peut être
approchée par - appelé chroma ou saturation métrique .
99Traitement des Images Couleur
- La différence de couleur peut donc aussi être
calculée par - DE2 DL2 DC2 DH2
Chroma et Saturation se distinguent par
linfluence ou non combinée de la luminance
100Traitement des Images Couleur
La CIE a ainsi défini les systèmes
(Luv,Cuv,huv) et (Lab,Cab,hab) communément
référencé LCh ou CIELCh Dans le système
(L,u,v), la CIE définit la saturation comme le
rapport Suv Cuv/Luv et forme le système
(Luv, Suv, huv) de la CIE. La saturation nest
pas définie dans le système (L,a,b) du fait
des expressions de ces variables. Remarque
attention à lusage de arctg. Il faut définir des
conventions pour chaque quadrant.
101Traitement des Images Couleur
Dans ces 2 espaces, on utilise les distances de
couleur suivantes DE2 DL2 Da2 Db2
DL2 Du2 Dv2
En coordonnées polaires, on utilise DE2 DL2
DC2 DH2 avec DC C2- C1 et
avec Dh h2 h1 Des travaux sont toujours
en cours pour une prise en compte de plus de
paramètres dans la notion de distance
perceptuelle. Cest le cas de lespace LLab.
102Traitement des Images Couleur
Modèles dapparence ou systèmes de différences de
couleur Bien que lespace Lab soit qualifié
duniforme, il ne rend pas compte de toutes les
sensibilités de lobservateur humain. De nombreux
observateurs ont pu constater que - lélément
le plus sensible dans un écart est DH qui
exprime un changement de teinte - plus on se
situe au voisinage de laxe L, (couleurs ternes)
et plus les observateurs sont exigeants.
Inversement, si les échantillons sont purs, les
observateurs sont plus tolérants. Cest pour
cette raison que différentes méthodes
dacceptabilité ont été mises au point dont la
méthode des ellipsoïdes CMC (Color Measurement
Committee of the Society of Dyers and Colourists)
et les formules dacceptabilité de la CIE94 et
CIEDE2000.
103Traitement des Images Couleur
Le système CMC(lc) définit un ellipsoïde dans
lespace CIELAB autour dun point de coordonnées
L, C et h.
Exemple à L50 Les ellipsoïdes sont plus petits
près de laxe de clarté et aussi dans la zone des
orange-jaune (angle de teinte de 60 environ).
104Traitement des Images Couleur
Dans les équations suivantes, SC , SL et SH
définissent les demi-axes des ellipsoïdes. On
prend souvent les paramètres I2 et c1
privilégiant la précision en saturation plutôt
quen clarté.
105Traitement des Images Couleur
La CIE a proposé une équation dacceptabilité
désignée CIE94(kLkCkH) associée aux conditions
dobservation. Cette équation utilise le même
principe que léquation CMC. Les derniers
développements de la colorimétrie ont montré
que léquation CIE94 ne prenait pas en compte
tous les phénomènes dobservation, notamment au
niveau de lorientation des ellipsoïdes dans le
secteur des bleus-violets. La CIE a donc proposé
une version plus élaborée, désignée par
CIEDE2000. Le principe général est identique aux
systèmes CMC et CIE94, à savoir une famille
dellipsoïdes de tolérance, en ajoutant,
notamment, une rotation des ellipsoïdes dans le
secteur des bleus violacés. (les moins fidèlement
reproduits)
106Traitement des Images Couleur
Ellipsoïdes en CIEDE2000
107Traitement des Images Couleur
1) Correction sur a
2) Ecart total de couleur
Il apparaît 3 facteurs correcteurs KL, KC et KH
et un facteur de rotation RT
108Traitement des Images Couleur
Eléments de pondération
109Traitement des Images Couleur
- 3.4. Autres systèmes luminance-chrominance
- Certains de ces systèmes ont été définis pour
adopter une approche perceptuelle de la couleur
espaces uniformes et/ou systèmes antagonistes,
tandis que dautres ont été conçus dans le seul
but de permettre le fonctionnement à la fois dun
parc de téléviseurs NB et de téléviseurs couleur. - Les primaires et le blanc de référence utilisés
dans les téléviseurs dépendent des normes
imposées par les standards de chaque pays. Le
standard NTSC utilise lilluminant C comme blanc
de référence alors que les standards PAL et SECAM
utilisent lilluminant D65. - Le codage des signaux de télévision en couleur a
été réalisé de façon à rester compatible avec les
téléviseurs noir et blanc qui doivent pouvoir
recevoir en noir et blanc les émissions en
couleur. De même, les téléviseurs couleurs
doivent pouvoir recevoir les émissions diffusées
en noir et blanc. Pour satisfaire ces deux
principes, les signaux de télévision séparent
donc linformation de luminance de celle de
chrominance.
110Traitement des Images Couleur
- Systèmes de télévision
- Cette séparation est réalisée par une
transformation linéaire des composantes
trichromatiques RGB du système correspondant au
standard considéré. La luminance sobtient à
partir de la composante Y du système XYZ. Les
composantes de chrominance C1 et C2 sont alors
calculées par les relations suivantes - C1 a1(R-Y) b1(B-Y)
- C2 a2(R-Y) b2(B-Y)
- avec a1, b1, a2, b2 spécifiques aux standards
NTSC, PAL ou SECAM. - Les téléviseurs reçoivent un signal d'un signal
unique appelé signal composite. Le récepteur
décode ce signal composite sous forme de trois
signaux primaires, appelés primaires de synthèse.
À partir de ces signaux primaires, le récepteur
effectue la synthèse additive de l'image couleur.
111Traitement des Images Couleur
- Ainsi, les téléviseurs américains répondent à la
norme NTSC (National Television Standards
Committee) qui utilise les primaires RF,GF,BF
fixées par la FCC (Federal Communications
Commission). - Les téléviseurs européens répondent à la norme
allemande PAL (Phase Alternation by Line) fixée
par lEBU (European Broadcasting Union ou Union
Européenne de Radio-télévision (UER)), ou à la
norme française SECAM (SEquentiel Couleur A
Mémoire). De plus, le blanc de référence utilisé
nest pas non plus le même pour ces différents
standards. Le blanc de référence utilisé pour la
norme NTSC est lilluminant C alors que lEBU a
préconisé lemploi de lilluminant D65. - Les composantes du système NTSC sont notées YIQ,
celles du système PAL sont notées YUV. Elles
sobtiennent à laide de matrices de passage à
partir des primaires correspondantes, ou à partir
des primaires de la CIE, à laide dune autre
matrice de passage.
112Traitement des Images Couleur
Les couleurs réalisables par les différents
systèmes diffèrent donc légèrement
113Traitement des Images Couleur
- NTSC (illuminant C, primaires FCC RF GF BF )
- Y 0,299RF 0,587GF 0,114BF
- I 0,74(RF - Y) - 0,27(BF Y)
- Q 0,48(RF - Y) 0,41(BF - Y)
- YIQ peuvent être aussi calculés à partir des RGB
de la CIE ou de XYZ. - On retrouve des composantes de types YIQ dans de
nombreux travaux de traitement dimages. Parfois,
lorigine de ce système est oublié ou bien, il
est normalisé en introduisant un facteur
multiplicatif différent pour chaque ligne - PAL (illuminant D65, primaires EBU RE GE BE)
- Y 0,299RE 0,587GE 0,114BE
- U 0,493(BE - Y)
- V 0,877(RE - Y)
- le standard SECAM définit le système (Y,Cr,Cb)
avec - Cr -1.9(RE - Y)
- Cb 1,5(BE - Y)
114Traitement des Images Couleur
- Les systèmes de diffusion de la télévision
diffèrent également par leur mode daffichage
(525 lignes en NTSC, 625 en PAL ou SECAM) et les
modulations utilisées. Lil étant plus sensible
aux détails de luminance que de couleur, la bande
passante dédiée aux signaux de chrominance est
réduite. - Enfin, lintensité lumineuse émise par les