Title: Faire affaire avec lAfrique et le MoyenOrient
1Faire affaire avec lAfrique et le Moyen-Orient
- Par Belgacem Rahmani
- Séance II
- Automne 2002
2INTRODUCTION
- La petite entreprise et l'exportation
- Services
- Exportations indirectes et la PME
- La petite entreprise les avantages
- La petite entreprise les désavantages
- Avantages et défis de l'exportation
- En bref
3Les services
- Les pays d'Afrique et du Moyen-Orient sont et
seront pour les décennies à venir des
demanderesses nettes de services. - Les entreprises canadiennes en générale et les
PME en particulier peuvent tirer profit si elles
savent comment s'y prendre.
4Les services (suite)
- De nos jours, par contre, les réseaux
internationaux de télécommunications et
l'élimination progressive des entraves à
l'exportation ont incité les entreprises à offrir
leurs services à l'étranger. - Élément dynamique et prospère du commerce
international, le secteur des services est en
plein essor en Afrique. - Dans les années à venir, les services
d'industries à la fine pointe de la technologie
seront de plus en plus en demande sur le marché
international, offrant d'excellentes perspectives
d'exportation pour les entreprises canadiennes.
5Exportations indirectes et la Petite entreprises
- Bon nombre de petites entreprises exportent de
manière indirecte en fournissant biens ou
services aux exportateurs. - Elles tirent ainsi des revenus à l'exportation et
contribuent au dynamisme du Canada sur les
marchés étrangers. -
- Elles sont aussi d'excellents intermédiaires,
favorisant les regroupements stratégiques et les
occasions d'affaires à l'étranger.
6 La petite entreprise les avantages
- Certains avantages propres exploités sur la scène
internationale - Elles peuvent s'adapter rapidement à
- l'évolution du marché et répondre à la
- demande, qu'il s'agisse de petits lots de
- fabrication ou de produits et de services
- répondant à des besoins précis.
- De plus, la technologie actuelle a aplani bien
des difficultés pour tous les intervenants,
notamment ceux qui exportent des services.
7La petite entreprise les avantages (suite)
- Téléphones, télécopieurs, modems et Internet
relient les quatre coins du globe et permettent
aux plus petites entreprises d'offrir des
services à des clients éloignés. - Dans le secteur manufacturier, grâce à la
fabrication assistée par ordinateur, la
fabrication en petits lots peut être tout aussi
rentable que la production en série.
8La petite entreprise les désavantages
- Les ressources limitées des petites entreprises
peuvent compromettre leurs chances d'exporter. - Les grandes entreprises possèdent
l'infrastructure leur permettant de consacrer
temps, argent et ressources humaines à la
recherche et au développement des marchés
d'exportation, ce qui n'est pas souvent le cas
des petites entreprises. -
- La plupart ne peuvent retenir les services de
spécialistes pour accroître leurs ventes à
l'exportation avant d'avoir remporté des succès à
l'étranger.
9La petite entreprise les désavantages (suite)
- L'exportation pose des défis de taille, dont les
plus importants sont de trouver l'argent et les
ressources humaines nécessaires. - Une entreprise déterminée à réussir peut
toutefois surmonter cet obstacle une
préparation soignée qui permet de tirer le
meilleur parti de ressources limitées au poste de
l'exportation. - La clé de la réussite réside toutefois dans la
volonté inébranlable de la direction et des
employés.
10Avantages et défis de lexportationAvantages
possibles
- Augmentation du chiffre d'affaires L'entreprise
qui y trouve des débouchés peut donc accroître
ses ventes et ses revenus, mais elle doit d'abord
être concurrentielle au pays pour réussir à
l'étranger. - Rentabilité accrue Si les coûts fixes sont
couverts par les ventes au Canada, celles à
l'étranger augmentent le bénéfice net et la
rentabilité globale de l'entreprise. Cela est
surtout vrai à long terme, une fois les coûts de
démarrage récupérés.
11Avantages et défis de lexportationAvantages
possibles (suite)
- Baisse du coût unitaire L'augmentation de la
production pour répondre à la demande des marchés
étrangers peut contribuer à réduire le coût de
production unitaire et favoriser une utilisation
optimale des ressources disponibles. - Diversification L'entreprise dont la clientèle
est répartie sur plusieurs marchés peut
diversifier ses activités et réduire les risques.
Sa prospérité ne sera pas assujettie aux cycles
économiques d'un pays en particulier. - Connaissance et expérience L'exportation est
source d'idées nouvelles dans plus d'un domaine
produits, technologie, services et mise en
marché. L'innovation peut revitaliser
l'entreprise et stimuler ses affaires, au pays
comme à l'étranger.
12Avantages et défis de lexportationDéfis
possibles
- Coûts supplémentaires Les coûts de démarrage
sont élevés en Afrique et au Moyen-Orient. On
doit consacrer, beaucoup de temps et de
ressources pour développer les marchés
d'exportation et les retombées ne sont pas
immédiates. - Risques financiers Certains mécanismes, comme
l'assurance à l'exportation, permettent d'éviter
des risques financiers, mais la question du
paiement est souvent plus complexe lorsqu'on fait
affaire à l'étranger. Il est souvent difficile de
vérifier la solvabilité d'un acheteur africain ou
moyen-oriental en plus des délais de recouvrement
qui sont plus longs.
13Avantages et défis de lexportationDéfis
possibles (suite)
- Paperasserie La documentation relative à
l'exportation est plus volumineuse en Afrique et
au Moyen-Orient que partout ailleurs. De plus,
l'expédition, les tarifs et les droits de douane
et la lenteur des procédures entraînent certains
coûts qui doivent impérativement entrer en ligne
de compte dans l'établissement du prix de vente. - Modification du produit Il faut parfois
modifier le produit pour répondre aux
spécifications ou aux goûts des consommateurs ou
encore pour se conformer à la réglementation d'un
pays en matière de contenu, d'étiquetage et
d'emballage.
14Avantages et défis de lexportationDéfis
possibles (suite)
- Connaissance du marché Il est difficile
d'obtenir des précisions sur les caractéristiques
de la plupart des marchés africains et ceux du
Moyen-Orient, en raison des sources non fiables
d'information. - Outre le défi des barrières culturelles, il faut
de plus se familiariser avec les pratiques
commerciales du marché-cible.
15En Bref
- Lorsquon veut se lancer en affaire en
- Afrique et au Moyen Orient, il faut évaluer
- certains éléments importants
- Les possibilités dexportation
- Cibler adéquatement le marché
- Connaître les terminologies de lX
- Élaborer la stratégie dexportation et
- Déterminer le prix dexportation
161. Évaluation des possibilités dexportation
- Après analyse de ses structures et de son
produit, l'entreprise doit décider si elle est
prête à se lancer sur les marchés des pays
d'Afrique et du Moyen-Orient. Elle doit examiner
entre autres - ses ressources financières
- l'intérêt soulevé par l'exportation au sein de
l'entreprise - ses avantages concurrentiels sur ces marchés.
172. Choix d'un marché-cible et étude de marché
- L'entreprise doit concentrer ses efforts sur un
ou deux marchés offrant les perspectives les plus
intéressantes, soit - effectuer une première analyse pour trouver
quelques marchés prometteurs - évaluer les avantages du produit et étudier la
question des tarifs et des barrières non
tarifaires, telles les normes et la
réglementation locales - examiner les possibilités de distribution locale
- se renseigner sur l'envergure des marchés, les
fournisseurs et les principaux concurrents - étudier les principales caractéristiques
culturelles et les pratiques commerciales locales
- choisir un marché-cible.
183. Maîtrise de la terminologie de l'exportation
- Il est important de se familiariser avec le
langage du commerce et la terminologie propre à
certains aspects particuliers de l'exportation - l'étiquetage
- l'emballage et le marquage
- la documentation
- les assurances
- les modalités de paiement.
194. Élaboration d'une stratégie d'entrée sur le
marché
- Il existe plusieurs stratégies d'entrée sur le
marché. Pour faire un choix éclairé entre la
vente directe aux distributeurs ou aux
utilisateurs étrangers, les services d'un agent
ou d'un représentant étranger, ceux d'un
intermédiaire établi au Canada ou une présence
dans le marché-cible, il faut - s'informer sur les façons de faire au
marché-cible - établir des critères d'évaluation des stratégies
possibles - examiner ces stratégies et choisir la meilleure
- trouver un partenaire intéressant dans le pays
visé
205. Établissement des prix
- L'entreprise n'a pas intérêt à exporter si elle
ne peut pas offrir un produit à un juste prix et
en tirer un bénéfice raisonnable. Les facteurs
suivants servent à établir un prix réaliste - les coûts de production au pays
- les coûts liés à l'exportation (modification du
produit, transport, assurances et tarifs) - le taux de change et les taxes étrangères
- la demande du marché
- la politique d'établissement des prix des
concurrents - la marge de profit souhaitée
- la formule préférée d'établissement des prix.
216. Publicité des produits ou des services
- Une publicité bien orchestrée permet bien souvent
de conquérir un nouveau marché. Pour vendre à
l'étranger, il faut parfois modifier - l'étiquetage et l'emballage
- la raison sociale ou l'image de marque de la
société - le positionnement du produit ou du service
- la publicité.
227.Établissement du financement
- Pour conclure des marchés avec des acheteurs des
pays d'Afrique et du Moyen-Orient, l'aspect
financement fait, de tout temps, partie
intégrante de la négociation. Le choix parmi
diverses formules de paiement ne doit pas ignorer
cet aspect. - Il faut également prévoir des délais de paiement
plus longs que ceux des marchés nord-américains
ou européens. L'entreprise peut prendre les
mesures suivantes - revoir ses mouvements de trésorerie
- envisager d'autres méthodes de financement à
l'exportation.
238. Mise en marché des produits ou des services
- Les services et le choix du transitaire sont
d'une importance primordiale pour les pays
d'Afrique et le Moyen-Orient.
249. Conquête d'un marché d'exportation
- Une fois sa stratégie d'exportation établie,
l'entreprise doit passer à l'action. - L'exportateur qui se lance pour la première fois
sur un marché étranger aurait intérêt à se fixer
des objectifs de vente modestes au départ,
histoire de se familiariser avec les rouages de
l'exportation tout en limitant les risques.
2510. Réexamen de la stratégie d'exportation
- Mauvais calculs, surprises et problèmes imprévus
font partie de tout projet d'affaires en Afrique
et au Moyen-Orient. - La clé consiste à être vigilant lors des
négociations et à ne pas accepter des clauses,
voire des éléments qui peuvent échapper à notre
contrôle et qui pourraient nous mettre dans une
situation inconfortable vis-à-vis le partenaire.
26Vue d'ensemble sur l'Afrique et le Moyen-Orient
- On passe parfois rapidement sur les marchés du
Moyen-Orient et d'Afrique, mais la région est en
train de devenir un marché d'exportation
important pour les biens et services canadiens. - LAfrique et le Moyen-Orient représentent un
marché de plus de 300 milliards en marchandises. - En 2000, lAfrique a exporté pour 145 milliards
C et importé pour 137 milliards de marchandises,
elle a aussi exporté pour 29 milliards de US et
importé pour 35 milliards de US en services en
1999. - Le Moyen-Orient quant à lui a exporté en 2000
pour 263 milliards de C et importé pour 171
milliards de marchandises.
27Vue d'ensemble sur l'Afrique et le Moyen-Orient
- En 2001, la valeur totale des échanges
commerciaux dans les deux sens entre le Canada et
cette région a dépassé les 8 milliards de
dollars. - Cela représente une augmentation de plus de 56
de la valeur des expéditions canadiennes vers la
région depuis 1990. - La valeur de ces expéditions excède celle des
exportations totales du Canada vers l'ensemble
des pays d'Amérique du Sud.
28Vue d'ensemble sur l'Afrique et le Moyen-Orient
(suite)
- l'Afrique et le Moyen-Orient sont actuellement un
plus gros marché pour les exportations
canadiennes que la Chine, une étoile montante
parmi les nouvelles nations commerçantes des pays
en développement. - L'accès à ces pays est indéniablement plus
difficile que l'accès aux autres marchés. À cause
de facteurs comme la langue, la distance et la
connaissance des cultures locales, les
entreprises doivent voir à long terme
lorsqu'elles établissent leur stratégie
commerciale. - Les entreprises canadiennes produisant des biens
et services visant les secteurs du pétrole et du
gaz naturel, des mines, des télécommunications,
du transport et des produits agro-alimentaires
offrent actuellement les meilleures perspectives
d'affaires.
29Vue d'ensemble sur l'Afrique et le Moyen-Orient
(suite)
- D'autres secteurs tels l'enseignement, les
services bancaires et financiers, l'environnement
et l'énergie sont de plus en plus intéressants du
fait que beaucoup de pays africains se sont
engagés dans la voie de la privatisation et de la
libéralisation du commerce, que l'Afrique du Sud
devient un concurrent plus actif dans la région. - Il arrive souvent que des initiatives soient
facilitées par des fonds provenant de la Banque
mondiale, de la Banque africaine de développement
(BAFD), et qu'elles soient appuyées par l'Agence
canadienne de développement international (ACDI). - Le financement des exportations pose des
problèmes dans bien des pays africains. En effet,
les exportateurs sont souvent tenus d'obtenir des
garanties de l'étranger et doivent viser des
secteurs qui génèrent des revenus et/ou des
projets de développement appuyés par les
institutions financières internationales.
30Institutions d'Afrique et du Moyen-Orient
- La BAFD La Banque africaine de développement
dont le siège est à Abidjan, Côte d'Ivoire, a été
créée en 1963. Elle regroupait à la mi-2001, 77
États d'Afrique, d'Asie, d'Europe et d'Amérique.
Le Canada est membre en règle de la BAFD . - La BID La Banque islamique de développement
(Islamic Development Bank) compte 50 États
membres et son siège est à Jeddah. La BID finance
des projets de développement dans les pays
islamiques.
31Les grandes diversités économiques, commerciales,
politiques et culturelles
- Les pays d'Afrique et du Moyen-Orient sont à la
fois diversifiés, pluriéthniques et
multiculturelles. Les échanges et le commerce,
très souvent informels, y sont pratiqués
intensément depuis des siècles, voire des
millénaires. - Aujourd'hui, le commerce moderne côtoie le
commerce traditionnel, l'informel, le formel,
dans une urbanisation galopante.
32Les grandes diversités économiques,commerciales,
politiques et culturelles
- La connaissance et l'appréhension de la
"spécificité" africaine et moyen-orientale en
général, dans laquelle on y décèle de nombreuses
spécificité, à savoir - La spécificité nord-africaine
- La spécificité africaine de l'ouest
- La spécificité africaine de l'est
- La spécificité africaine du centre
- La spécificité de l'Afrique australe
- La spécificité de la péninsule arabique
- La spécificité du Proche-Orient
- La spécificité du Moyen-Orient
33Les grandes diversités économiques, commerciales,
politiques et culturelles
- Cette spécificité régionale est à son tour
subdivisée en spécificité nationale, voire
tribale. Ceci est bon pour l'Afrique au même
titre que les pays du Moyen-Orient. - La particularité des facteurs socioculturels,
économiques, structurels, rituels, de croyances,
de comportements, doivent être prises en
considération pour pouvoir permettre à celui ou à
celle qui souhaite faire des affaires dans cette
partie du monde de le faire en se débarrassant au
préalable des préjugés de tous ordres qui
envahissent nos pensées et influencent notre
façon de voir et comprendre.