Des souffrances inacceptables 40 ans dutilisation des BASM

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Des souffrances inacceptables40 ans
dutilisation des BASM

• Photos prises par Alison Locke

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• Soraj a perdu ses jambes en 2003, lors de
  lexplosion dune BASM qui avait été larguée en
  2001. Suraj, son frère alors âgé de 13 ans, et
  deux de ses cousins se promenaient dans un parc
  lorsque la bombe a explosé. Lun de ses cousins a
  été tué, et les autres ont été grièvement
  blessés.

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• Rafeullah, un jeune Afghan qui est au secondaire,
  navait que 11 ans lorsque son frère et lui ont
  trouvé une bombette. Pensant quil sagissait
  dun jouet, son frère a frappé larme avec un
  bâton, puis il la lui a donnée. Lexplosion a
  arraché la main droite de Rafeullah.

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• Yohansu Gebra, 50 ans, est lune des nombreuses
  personnes qui se sont précipitées pour aider les
  élèves dune école primaire frappée par des BASM
  en 1998. Elle a perdu une jambe. Yohansu est
  veuve, et elle a à peine de quoi subvenir aux
  besoins de ses deux jeunes enfants, si bien quil
  leur arrive souvent de ne manger quun repas par
  jour.

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• Phouvieng a été mutilé en 1998 après avoir
  déterré une bombette qui navait pas explosé à
  limpact près de sa maison. Pendant son
  hospitalisation, son fils aîné a contracté une
  maladie, mais sa famille navait pas les moyens
  de le faire soigner. Les familles des victimes de
  BASM subissent elles aussi les répercussions de
  leurs blessures.

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• Comme cest le cas pour la plupart des enfants,
  Zahra Hussein Soufan a été attirée par la petite
  taille et la forme étrange de la BASM qui la
  mutilée. Six mois après lentrée en vigueur du
  cessez-le-feu au Liban, en août 2006, quelque
  200 civils ont été tués ou blessés par des
  sous-munitions nayant pas explosé à limpact
  un quart des victimes étaient des enfants.

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• Zoheir Ali Khoshe a perdu une main et un il en
  1982, alors quil fuyait des tirs de BASM au
  Liban. Après la fin des hostilités, il a pu
  monter une affaire, grâce à laide financière que
  lui a fournie une ONG. Mais, il a dû fermer
  boutique pendant le conflit de 2006, et depuis
  lors, sa famille et lui nont plus aucune source
  de revenus.

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• Khamon, un Laotien âgé de 74 ans, a perdu la vue
  en 1965 lors dun bombardement. Il doit être aidé
  en permanence par sa femme et ses enfants. Les
  victimes des BASM doivent être prises en charge
  immédiatement. Par la suite, elles auront besoin
  d'une assistance à long terme dans tous les
  aspects de leur vie.

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• Armen Mousaelian a trouvé une bombette alors
  quil gardait son troupeau au Nagorny-Karabakh.
  Ignorant de quoi il sagissait, il a essayé de
  louvrir. Lexplosion lui a arraché le bras et
  lui a fait perdre lusage dun il. Or, Armen est
  laîné de sa fratrie. Aujourdhui âgé de 20 ans,
  il est incapable de subvenir aux besoins de sa
  famille.

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• Mahmad Khudoiev a perdu sa jambe lors dun
  bombardement, au Tadjikistan, en 1993. Il a pu
  recommencer à conduire son taxi après lavoir
  adapté de sorte quil puisse le manuvrer avec
  ses mains uniquement.

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• Gharachi Belkher a été rendu partiellement
  aveugle par lexplosion dune bombette quil a
  ramassée en 1983, au Sahara occidental. Sa vue a
  continué à baisser, étant donné quil navait pas
  accès aux soins médicaux qui simposaient.
  Aujourdhui, il est aveugle.

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• Des villageois de la province de Xieng Khoung ont
  reçu un entraînement spécial, afin de déminer
  eux-mêmes leur région. La Coalition contre les
  sous-munitions soutient que la dépollution des
  zones contaminées doit être achevée au bout de
  dix ans.

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• Les prothèses doivent être remplacées tous les
  deux ans. Or, la plupart des survivants de
  lexplosion dune BASM nont pas accès à ces
  dispositifs qui sont pourtant essentiels à la
  réadaptation.

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• Au Laos, 5 kg de ferraille rapportent en moyenne
  1 . Des femmes et des enfants mettent leur vie
  en péril pour collecter de la ferraille, parce
  quils nont généralement pas dautre moyen de
  subvenir à leurs besoins.

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• Kamsouk navait que 15 ans, lorsquil a été
  blessé par une BASM au Laos. Il ne peut compter
  que sur largent que lui donnent les gens de son
  village, puisquil ne peut pas travailler et que
  sa famille ne peut pas prendre en charge un
  adulte de plus.

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• Les membres de la famille Siklawi sont retournés
  dans le sud du Liban après l'entrée en vigueur du
  cessez-le-feu, le 14 août 2006. Leur maison était
  complètement détruite les terres qui l'entourent
  et qui constituent leur principale source de
  revenus étaient brûlées et contaminées par des
  sous-munitions explosives. Ils nont reçu aucune
  compensation pour la perte de leur maison et de
  leur source de revenus.

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• En 1999, deux soldats Gurkha de larmée
  britannique et trois soldats kosovars ont été
  tués quand les BASM quils transportaient loin de
  lécole du village dOrlatt ont explosé. On a
  déclaré peu de temps après que la zone était
  sécuritaire, mais on y a récemment retrouvé
  dautres sous-munitions qui navaient pas explosé
  à limpact.

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• Dtar a trouvé une BASM alors quil pêchait au
  Laos. La bombe se trouvait là depuis au moins
  trente ans. Il a perdu ses deux bras lors de
  lexplosion. Des milliers de personnes sont
  blessées ou tuées par des BASM soit pendant les
  frappes, soit au cours des années qui suivent la
  fin des hostilités.