Title: Stratgies thrapeutiques dans les dpressions rsistantes
1Stratégies thérapeutiques dans les dépressions
résistantes
Béjaïa, 23 mars 2006
2Les niveaux de résistance au traitement lors des
dépressions
- Stade 0. Na reçu aucun traitement adéquat.
- Stade I. Echec dune monothérapie antidépressive
bien conduite ou échec d'une psychothérapie
(interpersonnelle, cognitivo-comportementale). - Stade II. Échec dun deuxième antidépresseur de
classe chimique et de mode d'action différents de
celui prescrit lors du stade I. - Stade III. Stade II plus échec dune stratégie de
potentialisation, hormones thyroïdiennes ou
lithium. - Stade IV. Stade III plus échec dune seconde
stratégie de potentialisation (agonistes ou
antagonistes dopaminergiques). - Stade V. Échec de la sismothérapie.
3Stratégie de prévention de la résistance
- Nécessité de prescription de lantidépresseur
initial selon les une durée suffisante (au moins
6 semaines, voire 8 semaines pour la fluoxétine)
à dose efficace. - Pour les produits ayant une relation
dose-réponse, de fortes posologies (avec
détermination des niveaux plasmatiques) apporte
de meilleurs résultats que des doses moyennes. - Certains produits comme la Venlafaxine ont une
activité préférentielle pour le système
sérotoninergique (à dose faible et moyenne) et
pour le système noradrénergique (à dose plus
forte).
4(No Transcript)
5Stratégies possibles
- Le choix parmi les stratégies de traitement de la
dépression résistante dépend de la gravité de
celle-ci et des traitements antérieurement
prescrits.
6Les stratégies de substitution
- Fréquemment utilisées en pratique courante.
- Résultats aléatoires en raison de labsence
dexamens paracliniques de routine permettant
dorienter le choix thérapeutique.
7Les stratégies de substitution
- Il est logique de changer
- de classe dantidépresseur (dun SRI pour la
Venlafaxine ou un tricyclique ou apparenté, voire
un IMAO), - de profil biologique cible (dun antidépresseur à
action préférentielle sérotoninergique pour un
noradrénergique ou/et dopaminergique).
8Les stratégies de potentialisation (par des
adjuvants )
- Les hormones thyroïdiennes
- pourraient stimuler lactivité des systèmes
noradrénergique et sérotoninergique. - La T3 serait efficace dans les dépressions
unipolaires - 25 µg à 37,5 µg/jour. - La T3 diminuerait le délai de réponse
dantidépresseurs tricycliques.
9Les stratégies de potentialisation
- Les agonistes dopaminergiques
- Bromocriptine, pergolide, pramipexole, ropinirole
) surtout dans les formes bipolaires. - Le bupropion, un antidépresseur inhibant
spécifiquement la recapture de la dopamine, a une
indication préférentielle (pas en France) dans le
trouble bipolaire. - Dans les dépressions de la maladie de Parkinson,
10Les stratégies de potentialisation
- Les antagonistes ou agonistes partiels des
récepteurs 5-HT1A - Le pindolol (un antagoniste des récepteurs
5HT1A), en adjuvant à des IRS - peut accroître leur efficacité antidépressive et
diminuer le délai de réponse - Le mécanisme invoqué serait celui dun mimétisme
(par le pindolol) de la désensensibilisation des
récepteurs 5-HT1A.
11Les stratégies de potentialisation
- Les normothymiques
- Ladjonction de Lithium la plus documentée
- les antiépileptiques (carbamazépine, valproate,
lamotrigine) efficacité démontrée dans les
formes bipolaires (à cycle rapide)
12Les stratégies de potentialisation
- Les antipsychotiques
- Les symptômes psychotiques dans les dépressions
sévères répondent mal aux antidépresseurs seuls - dans les dépressions unipolaires psychotiques ou
non, certains antipsychotiques, comme la
Rispéridone et lOlanzapine, ont montré une
efficacité comme adjuvant dIRS. - Un mécanisme possible laction antagoniste des
récepteurs 5-HT2C accroîtrait les concentrations
synaptiques de dopamine et de noradrénaline.
13Association dantidépresseurs
- Basée sur la synergie daction sur différents
systèmes - Certaines association sont contre-indiquées
IMAO-tricyclique, IMAO-SRI, mais aussi
fluoxétine-tricyclique - Efficacité non démontrée
14Les hormones
- Les oestrogènes sembleraient avoir un intérêt
dans les dépressions de la péri-ménopause et du
postpartum et ont également été essayé avec des
résultats mitigés dans le syndrome prémenstruel
(ou trouble dysphorique prémenstruel)
15Les stratégies biologiques non médicamenteuses
- Lélectroconvulsivothérapie (dont lefficacité en
fait le traitement de choix des dépressions
résistantes). Notion dépuisement des effets dans
le temps indication de sismothérapies
dentretien
16La stimulation magnétique transcrânienne TMS
17La stimulation magnétique transcrânienne TMS
- Stimulation par voie externe transcrânienne, par
impulsions magnétiques brèves et répétitives la
région du cortex préfrontal dorso-latéral gauche. - En labsence de protocoles codifiés, lefficacité
est assez aléatoire. - Lorsque les antidépresseurs et la sismothérapie
sont contre-indiqués ou mal tolérés - Mais cette technique reste une voie de recherche
prometteuse
18Les stratégies biologiques non médicamenteuses
- La privation de sommeil (totale ou partielle, qui
peut constituer une amorce dinversion de
lhumeur)
19La stimulation du nerf vague
- A l'origine épilepsie résistante. Utilisation
dans les troubles dépressifs est plus récente. - Laction passerait par lamélioration de la
connectivité neuronale de certaines régions du
système nerveux central impliquées dans les
troubles de l humeur. - Méthode plus invasive système implantable dans
la région du cou, destinée à stimuler
électriquement le nerf vague.
20La stimulation du nerf vague
21Conclusions
- Pas de facteurs prédictifs à la réponse aux
antidépresseurs - Vérifier les facteurs de résistance
observance, hypothyroïdie, associations
médicamenteuses, . - Absence de facteurs déterminant le choix
thérapeutique. Etudier attentivement chaque cas.