Title: CMQC GTQ4
1- CMQC / GTQ4
- Réunion du 26 juin 2008 avec onze petites PME
CARIA
Imprimé le 12 janvier 2010
2Sommaire
- Introduction et présentation des participants
- Enquête du GTQ4 auprès de 25 donneurs dordres
- Dépouillement des questionnaires des petites PME
présentes - Compte-rendu de la réunion
- Conclusion
N.B. Le sens des messages de cette présentation
apparaîtra plus clairement en mode diaporama
3Le GTQ4 (CMQC) traite de la transcription dans la
relation R1 à RN, des méthodes éprouvées mises en
place entre constructeurs et R1
Les personnes en gras ont participé à la réunion
avec les petites PME
4Pour éclairer sa problématique, le GTQ4 est allé
sur le terrain et a travaillé avec un échantillon
de petites PME de la série1
- Ce compte rendu reprend les propos des
entreprises, quils soient ou non le reflet de la
réalité, notamment de la réalité des intentions
quelles prêtent à leurs clients donneurs
dordres - En tout état de cause, que ces entreprises aient
exprimé ces points de vue est un fait - Le compte rendu est complété par une réflexion
- Interprétation du verbatim de la réunion et du
sens perçu des propos - Et se termine par une proposition daction en
prolongement
Les pôles automobiles régionaux se sont mobilisés
pour recruter les entreprises
1. Fabricants de pièces et composants, par
opposition aux PME de lunitaire (moulistes)
511 petites PME étaient présentes, sur les 12
inscrites (absente en italique). Elles sont
représentatives des métiers de la série, du R1 au
R4
6Alors que nous voulions des petites PME de toutes
situations, les pôles ont plutôt envoyé des
entreprises florissantes
7Sommaire
- Introduction et présentation des participants
- Enquête du GTQ4 auprès de 25 donneurs dordres
- Ces éléments recueillis au premier semestre 2008
ont été versés au débat - Dépouillement des questionnaires des petites PME
présentes - Compte-rendu de la réunion
- Conclusion
8Quels sont les thèmes à développer en priorité
chez vos fournisseurs ?
- Même si la demande semble privilégier une
amélioration de laptitude à concevoir un produit
ou un procédé, les domaines pour lesquels il est
nécessaire de progresser sont très divers et
représentent un large spectre - Management des risques
- Management des fournisseurs
- Management de la qualité
- Culture automobile
- Expertise technique
- Pas de domaine vraiment prédominant
Nous verrons avec les petites PME, que le terme
fournisseurs est trop vague
9Comment les fournisseurs ont-ils évolué sur les
aspects évoqués, depuis cinq ans ?
- Ils ont progressé sur plusieurs aspects
- Développement produit et procédé
- Culture automobile
- Management de la qualité
- En revanche, ils ont régressé sur le management
des risques - Vraiment ?
- Pourquoi ?
Nous verrons que cette opinion moyenne est en
trompe lil, la situation étant contrastée
10Quelles actions concrètes menez-vous pour
développer vos fournisseurs ?
- Presque tous les groupes interrogés estiment
mener des actions concrètes en faveur du
développement des fournisseurs. Pour lessentiel - Des audits (près de 30 des citations)
- Le suivi de plans de progrès
- Dune manière générale, ces actions ont pour but
de faire progresser les fournisseurs dans les
domaines suivants - Aptitude au développement produits et procédés
- Management de la qualité
- Les méthodes Vie série sont généralement plus
répandues que les méthodes Phase projet
On peut comprendre à travers ces réponses que
développer serait surveiller Quelle place pour
la pédagogie ? Les petites PME témoigneront de
ceci
11Sommaire
- Introduction et présentation des participants
- Enquête du GTQ4 auprès de 25 donneurs dordres
- Dépouillement des questionnaires des petites PME
présentes - Compte-rendu de la réunion
- Conclusion
12Quelles sont les attentes exprimées par vos
clients et comment les traitez-vous ? (1/4)
7 petites PME sur 12 ont répondu au questionnaire
13Quelles sont les attentes exprimées par vos
clients et comment les traitez-vous ? (2/4)
7 petites PME sur 12 ont répondu au questionnaire
14Quelles sont les attentes exprimées par vos
clients et comment les traitez-vous ? (3/4)
7 petites PME sur 12 ont répondu au questionnaire
15Quelles sont les attentes exprimées par vos
clients et comment les traitez-vous ? (4/4)
On est focalisé sur la certification et les
baisses de prix
7 petites PME sur 12 ont répondu au questionnaire
16Quelle est votre maturité sur les outils
méthodologiques de la filière ? (1/2)
7 petites PME sur 12 ont répondu au questionnaire
17Quelle est votre maturité sur les outils
méthodologiques de la filière ? (2/2)
La pratique se focalise sur la correction des
problèmes qualité, plutôt que sur lamélioration
de la performance
7 petites PME sur 12 ont répondu au questionnaire
18Sommaire
- Introduction et présentation des participants
- Enquête du GTQ4 auprès de 25 donneurs dordres
- Dépouillement des questionnaires des petites PME
présentes - Compte-rendu de la réunion
- Conclusion
19Les petites PME nont pas accès au sens derrière
les méthodes, sens qui en fait de bonnes
pratiques. Or, ce qui importe, cest la pratique !
- Les petites PME constatent que les enjeux, pour
leurs clients, sont - La récolte de documents, qui restent amplement
inutilisés - Tout se passe de façon formelle, autour de
lobtention des certifications, audits, 8D, que
le client accumule - Lespionnage industriel
- On doit la synthèse de lAMDEC, mais cest la
version intégrale qui est exigée - Les audits sont loccasion dune prise de notes
exhaustive sur les paramètres - Dans lutilisation des méthodes par le
fournisseur, le client ne privilégie pas la
qualité - Quel client communique lAMDEC de lensemble dont
le fournisseur développe une pièce ? - Or, cette pièce sintègre dans le contexte de cet
ensemble - LAMDEC de lensemble est une des conditions
dentrée de lAMDEC de la pièce, requises par les
règles de lart
- Lintérêt de la méthode (sur le fond) est souvent
annihilé par le message envoyé, notamment par
lacheteur, qui privilégie la forme au détriment
du fond
Lattitude de lautre (ici la petite PME), dit-on
en sociologie des organisations, dépend des
stimuli envoyés par lun Cest un fait universel
que la crédibilité passe par lexemplarité
20Le travail commun sur les coûts, parent pauvre
- Depuis 20 ans, on dit que les gains les plus
forts sont dans les évolutions des couples
produit / procédés, à réfléchir en groupe de
partenaires - Mais aucune place nest laissée à une telle
dynamique - Il y a une différence, en valeur relative, entre
lenjeu financier pour le fournisseur de Rang N
et lenjeu pour léquipementier, voire pour le
constructeur - Or, ce sont ces derniers qui décident daffecter
ou non des ressources sur le sujet proposé - Nécessité pour lacheteur danimer un groupe de
travail - Est-ce dans son mandat ?
- Danger pour lacheteur
- Lentrée dans la technique fragilise une
argumentation fermée sur le prix - Lapprofondissement demande des compétences
- Lacheteur préfèrerait-il des fournisseurs chez
qui les axes de progrès seraient nombreux ? - Cela lui permettrait-il davancer des arguments
unilatéraux sur la baisse du prix ? -  Avec tout ce quil y a à faire chez vous, ces
3 sont très accessiblesÂ
Quelle sous-productivité globale ?
21La relation est restreinte à , où verrouillée par,
lacheteur
- Fondamentalement, les méthodes adressent une
culture industrielle, technique, qualité - Mais tout cela serait loin des préoccupations,
voire des compétences, dun acheteur - Voir sessions de formation ICARE
- Le prix est le seul critère qui compte
- La comparaison de prix pendant la négociation se
fait sur la base du prix sec, pas sur celle du
coût global dacquisition - On est sur le prix, non sur le gain
- Cela est dautant plus exacerbé dans cette
période dinflation sur les matières - Interdiction à la petite PME dentrer dans
lusine ou les BE - On est en opposition avec les bonnes pratiques
conseillées par les donneurs dordres aux PME,
dans le rapport de la DIGITIP - Amélioration service client en vie série
- Veille pour linnovation
- Pratiques déviantes
- Espionnage industriel, Â copillageÂ
- Notes de débit, refacturation abusive des coûts
de non qualité - Tri suite à une pièce mauvaise, alors quon est
au niveau de PPM requis - Sur ce point en effet surprenant vu de loin, on
est tout de même conforme à la pratique entre
constructeurs et R1 - Refacturation sans expertise contradictoire
- Délais de paiement
- Baisses de prix malgré des volumes sous le niveau
du contrat - Attente LCC cosmétique
- Une boîte postale peut parfois convenir
qui peut privilégier la subordination, quels
que soient les termes du contrat
22Si la petite PME doit comprendre que lacheteur
puisse se placer, face à elle, plutôt sur
 limpositionÂ
Extrait dun bon manuel de formation, exposant
cinq tactiques dachat types, sur lesquels placer
les segments dachat
Enjeux faibles ? Les caractéristiques de la
filière étant 0ppm, innovation et quête des
centimes, est-il incongru de solliciter
lintelligence de la petite PME par un mode de
relation adéquat ?
Lacheteur doit comprendre que limposition est
un mode pauvre
23Il ressort de la réunion que les petites PME
nauraient pas assimilé les enjeux, pour elles,
dune adaptation scrupuleuse au modèle de la
filière
- Lorsque les petites PME listent les actions Ã
entreprendre pour améliorer leurs opérations,
elles citent, pour lessentiel, des actions Ã
entreprendre par autrui, ou floues - Il ne ressort pas quelles considèrent quelles
ont les choses en main - Alors quelles sont face à des donneurs dordres
qui ont une forte puissance à se restructurer
face à des attentes quils se sont désormais
définitivement appropriées - Elles disent être convaincues que les méthodes de
la filière sont de bonnes méthodes. Mais elles
ajoutent quelles ne les déploient pas au point
den faire des pratiques de management, Ã cause
des urgences et parce quelles ne sont pas
éclairées sur le gain pour elles, par les clients - Pourtant, la filière les considère comme une
condition dentrée
- Lors du remue méninges sur les attentes de la
filière, les petites PME ont exprimé quelles y
incluaient leurs propres attentes - La voix des petites PME françaises est-elle
audible face aux attentes des donneurs dordres,
ceux-ci formant un bloc homogène et gigantesque
au niveau mondial ? - La mission du GTQ4 acte que nous sommes bien dans
une logique  top down -  Transcription dans la relation R1 à RN, des
méthodes éprouvées mises en place entre
constructeurs et R1 - De fait, ces méthodes ont fait leurs preuves
Divergence de deux mondes, manque de recul des
petites PME sur la réalité du marché
24Pourtant, les petites PME expriment que la
situation peut être améliorée
- Elles sont satisfaites dêtre dans la filière
- Elles ont apporté des arguments riches et
factuels - Dans ce monde hostile, ces petites PME lÃ
survivent et leur économie est correcte - Le remue méninge a apporté un grand nombre de
suggestions et la preuve dune maturité
Au-delà des mots, on sent que les petites PME,
toujours en quête de nouveauté et de plaisir
technique, pourraient sinvestir sur les bonnes
pratiques, mais à partir dune approche cohérente
25Mais, pour faire ce chemin, elles appellent le
concours de leurs clients
- Or, nous avons vu que les petites PME ne sont pas
éligibles à laccompagnement - Laccompagnement est réservé aux fournisseurs
stratégiques1 - Dailleurs, les équipes daccompagnement des
donneurs dordres sont amplement à létranger - Lorsquils ont de telles équipes
(1) Bien entendu, il peut se faire quune PME
soit petite et néanmoins stratégique pour son
client. Le vocable petite PME est choisi dans
ce document par raison de commodité.
Qui peut accompagner les petites PME, Ã la place
des donneurs dordres ?
26Sommaire
- Introduction et présentation des participants
- Enquête du GTQ4 auprès de 25 donneurs dordres
- Dépouillement des questionnaires des petites PME
présentes - Compte-rendu de la réunion
- Conclusion
27Parler des fournisseurs dun donneur
dordres, nest pas assez précis
- Il faut en effet séparer le panel fournisseurs en
deux catégories - Groupes et grosses PME ( VIP ,  fournisseurs
stratégiques , fournisseurs préférentiels ) - Ils entrent dans les procédures dintégration
fournisseurs - Ils représentent 80 du chiffre dachat
- Petites PME
- Elles sont livrées à elles-mêmes
- La question est encore plus cruciale pour les
fournisseurs en unitaire, moins sous les feux de
la rampe
- Facts
- Le pape des bonnes pratiques parmi les
équipementiers, Valeo, névoque dans son manuel
5 axes , rubrique intégration des fournisseurs
, que les VIP , les Valeo Integrated Partners - Les autres fournisseurs ne seraient pas un enjeu
et ne sont donc pas adressés
- Le GTQ4 pourrait séparer sa problématique de
diffusion des bonnes pratiques en deux - Le cas des fournisseurs préférentiels
- Le cas des petites PME
- Quelle feuille de route face à ces dernières ?
28Le GTQ4 est entré en réunion avec une question
étroite, centrée sur les PME
- Lenjeu pour le GTQ4 est de savoir  comment
faire pour que les fournisseurs appliquent les
méthodes - Or, il apparait, faits à lappui, que, dans
létat actuel de la relation avec les petites
PME, lapplication des méthodes ne serait pas un
enjeu pour les acheteurs des donneurs dordres,
contrairement à ce qui est dit institutionnellemen
t - Le prix peut-il être le seul critère de la
relation, sauf à faire limpasse sur une relation
à valeur ajoutée, seule propice à convaincre sur
les bonnes pratiques ? - Il y a un potentiel de progrès au sein des
donneurs dordres à travailler sur la cohérence - Au moins, ne pas avoir dattitude contre
productive - Fournisseurs petits ou pas, lincohérence a un
coût - N.B. Ne faut-il pas promouvoir des initiatives
comme la formation ICARE ?
- Les donneurs dordres ont ici un gisement de
progrès disponible et accessible -  God is in detailsÂ
- Pourquoi ne pas aller chercher ce potentiel ?
Et ressort avec une problématique élargie aux
donneurs dordres
29Une réponse à la question que se pose le GTQ4
pourrait se trouver dans une collaboration avec
les acteurs de terrain
- Lévolution des petites PME vers les bonnes
pratiques pourrait être utile aux donneurs
dordres - Sauf à éradiquer les petites PME du paysage,
comment avancer sans elles sur la gestion des
risques ou sur le respect des réglementations,
par exemple ? - Comment traiter les problèmes qualité à lheure
où les constructeurs établissent leur droit
dingérence et remontent vers les R2, R3 ? - Quid de lenchérissement des coûts de transport,
donc de celui des importations low cost, sur le
volant daffaires vers les petites PME ?
- Dans la mesure où les pôles auraient une maquette
de soutien aux petites PME qui leur apparaîtrait
probante, les donneurs dordres seraient-ils
partenaires ? - Le GTQ4 pourrait-il être co-architecte de la
maquette ? - Celle-ci serait le cahier des charges dune
action de soutien qui permettrait aux petites PME
de mieux satisfaire les attentes de la filière
tout en consolidant leur rentabilité, donc leur
pérennité
Partenariat avec les acteurs de terrain orchestré
par la FIEV ?
30Quels enseignements pour les pôles ?
- Les petites PME réunies au GTQ4 sont preneuses
dun travail de fond - Mais elles disent avoir besoin dêtre
accompagnées par leurs clients
- Les donneurs dordres ne sadressent pas aux
petites PME comme partenaires - Mais, sils le faisaient, comment sy
prendraient-ils ? - Ils mettraient en uvre un accompagnement de
terrain de type reengineering des opérations,
dans un contexte de cohérence globale
- Les pôles peuvent-ils envisager DE NE PAS
accompagner les petites PME en lieu et place des
donneurs dordres ?
Et, sils les accompagnaient, pourraient-ils
envisager dautres voies que celles qui ont été
mises au point par les donneurs dordres en
matière de reengineering ?
31Proposition CARIA la filière aimant le concret,
nous pourrions conduire une opération pilote
auprès dun échantillon de petites PME
- Phasage
- CARIA, le GTQ4 et ICARE établissent un schéma
type daccompagnement - Dans ce schéma, létape 1 est un diagnostic et
une évaluation de limpact de lintervention
pressentie lors du diagnostic - Parmi les pôles, certains relèvent le double défi
accompagnement financement de leurs pilotes - Via le GTQ4, les donneurs dordres désignent des
petites PME des régions volontaires, quils
souhaiteraient voir accéder à létat de lart,
sur la base du schéma défini - Chaque PME pressentie est approchée conjointement
par son client et par son pôle - La PME volontaire, son pôle et ICARE sengagent
par écrit sur létat desprit de lintervention - Lentreprise va au bout de la démarche dans le
délai prévu - Pas de garantie dun impact sur le volume
daffaires - Bilan fait en fin dintervention
- Lintervention est conduite prioritairement par
ICARE, sauf sur les thèmes quil ne maîtrise pas - En fin dopération, le GTQ4, CARIA et ICARE
dressent un bilan consolidé et un corps de
recommandations - Les conclusions sont exposées à la CMQC, puis au
CLIFA et au Ministère de lIndustrie
- Mobiliser les petites PME sur leur transformation
est difficile - Il faut donc fédérer les énergies
- Où on revient à une proposition déjà faite à la
FIEV - Adresser les petites PME par les pôles ET par les
donneurs dordres
Une fois reconnue, la démarche est étendue
32Le mot de la fin au PDG dune entreprise lorraine
(18 personnes, industrie unitaire, R1 et 2)
- Â Maintenant que nous sommes 5S, les clients sont
admiratifs, même, en leur sein, les personnes qui
ne sont pas au fait de la méthode - Nous faisons désormais partie du panel des
entreprises décrites dans les politiques dachat
des donneurs dordres et cette image nous porte
sur le devant de la scène - Mais en plus, nous en avons dégagé un bénéfice
énorme, pour la fluidité des affaires, pour
lambiance et pour le compte de résultat !Â
- Lentreprise a participé à laction collective
menée par son pôle - Étape 1  Qualification des enjeux de la PME
automobile (outil ICARE, promu par le pôle) - Le mauvais état de latelier apparaît parmi les
principaux enjeux - Étape 2, comme une conséquence
- Parmi les actions entreprises, une opération 5S
Au-delà de la méthode, il y a, pour une petite
PME aussi, de lor dans la pratique !
Le pôle qui favorise une telle démarche peut en
évaluer les retombées du point de vue de chaque
acteur La rentabilité de la dépense publique et
de celle de lentreprise est assurée