ALCOOL ET ADDICTIONS 11 ANS APRES LE RAPPORT PARQUET

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ALCOOL ET ADDICTIONS 11 ANS APRES LE RAPPORT
PARQUET

• Dr LATIMIER Christine

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ALCOOL ET ADDICTIONS

• 11 ans après le rapport parquet (1998),
  sommes-nous rentrés comme lespérait Alain MOREL
  dans une nouvelle ère ?
• Ce rapport qui regroupait dans un seul ensemble
  les drogues illicites, lalcool et le tabac pour
  en faire laddictologie, a modifié les pratiques
  de prise en charge, a fait émergé les CSAPA, les
  Centres de Soins dAccompagnement et de
  Prévention en Addictologie. 
• Mais nous devons rester vigilants.

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LES LOBBIES

• Nous noublions par les mots des industriels de
  lalcool qui, après le rapport Parquet, faisaient
  une pétition.
•  Le vin, le champagne, les spiritueux, la bière,
  le cidre et lensemble des boissons alcoolisées
  vont être officiellement assimilées par décret
  aux drogues dures. 
• Nous, viticulteurs, brasseurs, distilleurs,
  cafetiers, chefs et maîtres cuisiniers,
  responsables dentreprise de négoce, adhérents
  dorganisations professionnels amoureux de la
  culture de lart de vivre français.
• Refusons cet amalgame qui fera de nous des
  producteurs de drogues, des dealers ou des
  drogués. 

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EVOLUTION DES PRATIQUES

• Malgré les représentations sociales qui
  ressortent ce cette pétition, nous dans le soin,
  nous avons avancé, grâce aux experts, aux
  sciences médicales et aux sciences humaines.
•  
• Dans lhistoire, on a organisé les soins au fur
  et à mesure que les problèmes se sont présentés.
•  
• 19ème siècle  le problème de lalcool avec
  lindustrialisation
• En 1960 / 70 le problème des drogues illicites
• ? En 1960/70  le problème du tabac et des
  médicaments
• ? En 1996  les addictions sans produits. 1996 
  Torento cyber dépendance

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LADDICTION

• La définition de laddition par GOODMAN (1990).
•  
• ? Recherche dun plaisir ou atténuation dune
  souffrance chez des personnes sensibilisées,
  aboutissant à une perte de contrôle de ce
  comportement.
•  
• ? On parle donc de comportement et non plus de
  produit.
•  

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LA POLYCONSOMMATION

• Au cours de ces dernières années, les équipes qui
  prennent en charge les patients ont vu la
  population changer. La monoconsommation nest
  plus la règle.
•  
• 8 de la population française de 15 à 64 ans
  présentent deux usages réguliers des 3 produits
  les plus consommés  alcool, tabac et cannabis.
•  
• 13 des jeunes de 17 ans 2 UR des 3 produits.

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LADDICTION  UNE MALADIE DE CERVEAU

•  
• Les analogies alcool, autres addictions.
•  
• En 1997, la revue Science titre  ADDICTION IS A
  BRAIN DESEASE 
•  
• ? Nous savons, grâce aux travaux des
  neurosciences, que cest une altération des
  mécanismes du cerveau qui explique le
  comportement des patients addicts.
•  
• ? Quelque soit la drogue ou le comportement, il y
  a un dérèglement du système dopaminergique, le
  système récompense.
•  
• ? Ce système est mis en route lors quon a faim,
  soif, quon a un désir sexuel ou quil est
  nécessaire de répondre à une situation
  emotionnelle. Si on est addict 
•  
• Leffet brutal du produit vient à la place de la
  modulation subtile des émotions.

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NEUROBIOLOGIE

•  
• ? Chaque produit joue une partition spécifique et
  la neurobiologie nous apporte des réponses en
  terme de traitement.
•  
• ? Lalcool  Leffet de lalcool est dabord
  excitant, glutamate a molécule qui dit oui, puis
  un effet détente.
• GABA la molécule qui dit non. Puis en cascade 
•  
• Jeu Dopamine (plaisir) Cannabis
• Ecstasy Sérotonine (Starter) Cocaïne
• Acétylcholine (mémoire intellect) Tabac
• Système opioïde (douleur) Héroïne

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ANALOGIE  LES APPROCHES PSYCHOLOGIQUES

• La théorie de lattachement 
• Le premier objet de dépendance du nouveau né,
  cest la mère. 
• Si au cours des premières années, lenfant na
  pas eu des liens assez sûrs avec sa mère, au
  moment de ladolescence, il vivra son entrée dans
  le monde adulte avec une forte angoisse. Il se
  rassurera en cherchant un objet extérieur 
  alcool, cannabis. Sans base arrière, il est plus
  difficile de grandir.
• Dans les biographies des patients, quelque soit
  laddiction, on retrouve souvent des fragilités
  infantiles
• Lhypothèse traumatique de la dépressivité.

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ANALOGIE  LES APPROCHES PSYCHOLOGIQUES (suite)

• Le sujet a parfois subi 
• la maladie dun parent
• un accident
• le traumatisme précoce
• séparation
• deuil
• négligence
• carence affective
• traumatisme sexuel...

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ANALOGIE  LES APPROCHES PSYCHOLOGIQUES (suite)

• La recherche de sensation, les conduites
  ordaliques
• Exemple OD ou le Binge drinking (même façon de
  consommation).
• Au moyen âge, le condamné qui traverse le lit de
  braise, les pieds nus, est plus fort que Dieu et
  gracié.
•  
• Le jeune ivre mort ou inanimé par une surdose de
  drogue sen remet à la chance, la fortune.
• Il est victorieux, prêt pour une nouvelle vie.
  Comme après une mort suivie de résurrection.

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LES APPROCHES SOCIOLOGIQUES

•  La recherche du risque.
•  
• Le paradoxe 
•  
• Les citoyens ne veulent prendre aucun risque
  imposé par la société.
• On demande à la société de nous protéger 
• ? grippe aviaire  0 mort en France.
• ? Tabac  60 000 morts en France
•  
• Les citoyens acceptent les risques quils
  prennent eux-mêmes.
• La société valorisent les marins de Vendée globe,
  les pilotes de formule I, mais souhaite que les
  jeunes ne prennent pas de risque.
•  
• Laddiction traitement de la souffrance sociale.
• Il existe des liens entre les comportements
  addictifs et la précarité -complexe de
  circularité

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ANALOGIE DES TRAITEMENTS

• La demande daide 
• Quelque soit le comportement addictif  prendre
  en charge la personne nécessite un respect de la
  demande du sujet.
• La clinique est sous le signe de
  lintersubjectivité dans un cadre où la qualité
  humaine de laccompagnement prime sur toute
  volonté defficacité.
•  
• Le premier objectif du thérapeute est de
  permettre une place pour lexpression dun désir
  de changement provenant du sujet lui-même.

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ANALOGIE  LES TRAITEMENTS DE CONVERSION

• Ce sont des traitements qui reposent sur le
  changement grâce à lappui dun groupe qui va
  servir de support affectif, qui va permettre un
  changement de contexte, à travers lacquisition
  dun nouveau réseau de connaissance.
•  
• Une des critiques adressée à ce traitement est la
  conception de maladie à vie.
• Ce traitement dit que labstinence permet une
  rémission et la rechute est vécue comme violation
  de labstinence.

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LA PSYCHOTHERAPIE

• Les approches psychanalytiques considèrent
  laddiction comme un symptôme, comme une
  automédication.
• Joyce Marc Dogall insiste sur les fonctions de
  lagir dans le fonctionnement addictif 
•  
•  FAIRE PLUTOT QUE DIRE 
• Le dire permettra de guérir.

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LES APPROCHES COGNITIVES COMPORTEMENTALES

• Lobjectif est de mettre fin au cercle vicieux du
  comportement addictif. Ce comportement est une
  mauvaise réponse à des difficultés personnelles
  comme, par exemple, une mauvaise estime de soi.
•  
• Le soignant se centre sur les détails de la
  conduite
• Quel jeu Pour permettre une
•  Quel alcool alliance thérapeutique

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LE SEVRAGE

• Est à envisager comme un traitement dexpérience
  à lintérieur dune relation au long cours ou
  lon intègre la possibilité dune rechute comme
  éventualité dédramatiser et non culpabilisante.
• Lintensité des expériences de sevrage en dehors
  de la répétition addictive est seule susceptible
  de marquer potentiellement les souvenirs du sujet
  et de constituer un repère utilisable bien des
  années plus tard.

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• Les addictions nécessitent des réponses ou
  absence de réponses différentes selon les sujets
  et les moments de leur trajectoire prise en
  charge
• ambulatoire
• cure
• post-cure
•  
• Une nécessaire dimension multidisciplinaire des
  traitements correspond à un modèle multivarié des
  addictions.

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• Il existe des analogies mais aussi des
  différences entre alcoologie et addictologie.
• Des spécificités dans les stratégies de soins.
• Des conséquences somatiques spécifiques à prendre
  en charge.

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SPECIFICITE DES TRAITEMENTS

• Pour la toxicomanie aux opiacés, en 1963, Dole et
  Nysvaner proposent de donner aux patients
  dépendants de la méthadone. Déjà, ils insistent
  sur la nécessité de disposer dune équipe
  pluridisciplinaire, motivée proche des patients.
•  Limportance dune ambiance conviviale propre à
  créer une véritable alliance thérapeutique.
• Pour lalcoologie, la substitution nexiste pas
  mais les traitements sont spécifiques
  Benzodiazépines

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CONCLUSION

• Le concept fédérateur de laddictologie a permis
  de donner des lettres de noblesse à une
  spécialité qui, auparavant, était fragmentée et
  peu visible.
• Lorganisation sanitaire et médico-sociale autour
  de ce concept est plus efficace pour les
  personnes.
• Nous,  C.S.A.P.A  avons des espérances sur les
  financements.

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CONCLUSION (suite)

• Nous savons aussi que le poids économique de
  lalcool est si énorme que laddictologie est
  sûrement un levier pour faire avancer
  lalcoologie.
• Mais lalcool a des spécificités culturelles
  sociales épidémiologiques, cliniques,
  thérapeutiques.

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CONCLUSION (suite)

• Des équipes en alcoologie ont développé au cours
  des années des compétences quil faut maintenir
  avec vigueur au sein de laddictologie.
• Il ne faut pas développer un nouveau déni et
  occulter avec les alcooliers les problèmes posés
  par le mésusage de lalcool en France.