Title: La dysplasie fibromusculaire de M'B'
1La dysplasie fibromusculaire de M.B.
- Constantin Dlaska
- Francine Naderi
- Antoine Nobile
Superviseur Prof B.Waeber
2Lanamnèse de M. B. (1ère partie)
- Antécédents familiaux sans particularités
- Antécédents personnels
- - obésité (ttt Xenical, ? reprise TG)
- - dépression (ttt Citalopram, ISRS)
- - il y a 1½ an, découverte dune HTA
(céphalées), ttt - ? Inderal (ß-bloquant)
- ? Aprovel (antagoniste récepteur à ATII)
-
- Résultat du ttt de lHTA supposée primaire ?
Difficultés à contrôler la TA lhypertension
est résistante au traitement ! -
3Rappels à propos de lHTA
NB ces valeurs ne représentent quun ordre
didée, et peuvent varier en fonction de
paramètres tels lâge et le sexe. Notre patient
se situe entre le stade 1 et 2 mais uniquement
lors de pics hypertensifs.
4Types dHTA secondaires I
glomérulonéphrite aiguë IR chronique polykystose
rénale sténose de lartère rénale tumeurs
sécrétant de la rénine
5Types dHTA secondaires II
- Hyperfonctionnement de la surrénale (Cushing,
hyperaldostéronisme 1st, hyperplasie, réglisse,
phéochromocytome (ou sympathomimétiques)) - Thyroïde et para- hypothyroïdie,
hyperthyroïdie, hyperparathyroïdisme primaire ou
gravidique - Autres prise dhormones exogènes
(glucocorticoïdes, oestrogènes), inhibiteurs de
la MAO, acromégalie,
6Types dHTA secondaires III
coarctation de laorte induration
aortique périartérite noueuse ?? vol.
extracellulaire hyperdébit cardiaque
7Types dHTA secondaires IV
psychogène hypertension intracrânienne apnées du
sommeil accès aigu de stress (chirurgical,)
8Clinique de lHTA
- Les symptômes peuvent napparaître que
tardivement (progression silencieuse) - Céphalées matinales typiques (occipitales)
- Vertige, bourdonnement doreille, nervosité,
douleurs précordiales, palpitations - Labilité vasomotrice, épistaxis, dyspnée à
leffort
9Lanamnèse de M.B. (suite)
- Examens complémentaires effectués
- Créatininémie normale ? peut-on penser que la
fonction rénale est normale sur la base de ce
résultat ? (réponse à la page suivante) - US abdominal montre une asymétrie de taille
rénale rein droit 12 x 6 cm et rein gauche 9.1
x 3.7 cm. - Angio-IRM montre une sténose de lartère rénale
gauche en collier de perles à 1.5cm de son
implantation sur laorte.
10Angiographie IRM de M. B.
11Sténose de la. rénale généralités
- 1 de toutes les hypertensions
- Peut être unilatérale ou bilatérale. Dans une
sténose unilatérale, le rein normal peut
compenser laugmentation de la rétention de Na
et deau en augmentant la filtration. Mais ce
mécanisme compensatoire ne peut avoir lieu dans
une sténose bilatérale! - ? La créatininémie normale est donc un mauvais
indicateur de la fonction rénale, le rein
fonctionnel hyperactif régulant seul le niveau
plasmatique de créatinine !
12Sténose de lartère rénale II physiopathologie
13Sténose de lartère rénale III signes cliniques
- HTA diastolique ( gt110 mmHg) chez un patient
jeune - HTA difficilement contrôlable ( 3
antihypertenseurs), sévère - HTA dapparition récente ou rapidement
progressive - Péjoration de la fonction rénale sous traitement
avec un inhibiteur de lECA ou un antagoniste de
langiotensine II - Absence dune baisse nocturne de la TA
- Souffle paraombilical ou dans les flancs (30 des
cas) - Athérosclérose dans dautres lits vasculaires
- Asymétrie rénale
- Labo év. hypokaliémie, alcalose métabolique
- Détérioration de la fonction rénale
14Causes des sténoses de la. rénale
Le plus souvent, ce sont ces deux pathologies
quil faut différencier, et des signes
particuliers vont caractériser chacune delles.
- anévrisme de la. rénale
- artérites de Takayasu
- artérites à cellules géantes
- syndrome des AC anti-PL
15Athérosclérose
- Facteurs prédisposants à lathérosclérose
- Plus fréquent chez les hommes, patients gt50ans
- Incidence augmente avec lâge et en cas de
diabète sucré - Autres facteurs de risque tabagisme,
hyperlipidémie, HTA - Signes dûs à lathérosclérose
- - dème pulmonaire flash ( dinstallation
rapide) - - Insuffisance rénale progressive, avec
- Protéinurie
- Créatinineplasmatique augmente après
introduction dun IECA comme cest souvent le cas
lors du ttt de lHTA - - Localisation plutôt proximale dans lartère
rénale
16Dysplasie Fibromusculaire
- Définition Artériopathie systémique non
athéroscléreuse et non inflammatoire qui touche
les artères musculaires de moyen calibre, en
particulier les artères rénales (partie moyenne
et distale sont le plus souvent touchées) (mais
branches de division de lartère aussi) et
cervico-encéphaliques (carotides) - Epaississement fibreux ou fibromusculaire
localisé au niveau de lintima, de la
média ou de ladventice de lartère. - Plutôt chez les femmes jeunes (dans la 3ème ou
4ème décennie) - Prévalence Semble rare, mais sa fréquence est
probablement sous-estimée car de nombreux cas
sont asymptomatiques. Elle peut être familiale. - Les lésions rénales se manifestent généralement
par une HTA et les lésions cervico-encéphaliques
peuvent entraîner un AVC, le plus souvent
hémorragique.
17Types histolgiques de DFM I
- Forme intimale rare chez ladulte (lt5 des
cas), forme la plus fréquente chez lenfant. - Epaississement intimal circonférentiel,
modérément cellulaire, sans calcification ni
athérome, parfois limitante élastique interne
fragmentée mais toujours présente. - Aspect angiographique aspect dune sténose
unique.
18Forme intimale de DFM
- Sténose dysplasique unifocale, dont laspect est
observé dans les formes histologiques intimales
19Types histolgiques de DFM II
- Forme médiale (60-70 des cas) avec anévrismes
pariétaux raréfaction des cellules musculaires
lisses qui sont remplacées par une fibrose peu
cellulaire dans de larges territoires de la
média, avec des zones dinterruption de la
limitante élastiques externe. - Aspect angiographique atteinte multifocale
avec une succession de dilatations et sténoses,
en collier de perles .
20Forme médiale de DFM
Sténose dysplasique mutifocale du tronc et des
branches de lartère rénale. Aspect typique en
collier de perles de la forme histologique
médiale
21Types histolgiques de DFM III
- Forme périmédiale (ou sous-adventicielle) (10-20
des cas) remplacement des couches externes de la
média par un manchon de tissu conjonctif
épaississant considérablement la paroi, réduisant
la lumière du vaisseau et refoulant ladventice. - Aspect angiographique aspect dune sténose
tubulaire. Les lésions périmédiales et médiales
peuvent coexister, même au sein dune lésion.
22Forme périmédiale de DFM
Sténose (1) dysplasique tubulaire avec dilatation
post-sténotique (2) de lartère rénale, typique
de la forme périmédiale.
23Autres sites atteints de DFM
- DFM cervicale (artère carotide interne dans 75
des cas) peut être associée à des symptômes non
spécifiques comme céphalées, vertiges, anxiété ou
torticolis. Elle peut se révéler par un accident
ischémique transitoire, un ictus amnésique, une
syncope ou une épilepsie. Elle peut se compliquer
dun AVC ischémique ou hémorragique. - Autres tronc coeliaque, artères mésentériques
supérieure et inférieure, artères hépatiques,
cystique ou gastrique. Aspect tubulaire plus
fréquent. Ces atteintes sont le plus souvent
asymptomatiques, car développement dune
circulation collatérale.
24Pathologie et évolution
- Physiopathologie de la DFM inconnue, hypothèses
association de la DFM avec lantigène
dhistocompatibilité HLA-Drw6 et le tabagisme ou
encore à des déficiences des vasa-vasorum. - Latteinte rénale nentraîne pas nécessairement
une HTA et lévolution vers linsuffisance rénale
est rare, même en cas de lésions bilatérales. Les
sténoses de lartère rénale de la DFM sont moins
évolutives que celles de lathérosclérose. - Complications des atteintes rénales de la DFM
dissection, infarctus rénal, volumineux anévrismes
25Méthodes de diagnostic des sténoses artérielles
rénales
- Ultrasons
- Scintigraphie au Captopril
- Angiographie CT et IRM
- Artériographie
Sensibilité capacité du test à détecter les
sujets présentant la maladie Spécificité
capacité du test à ne détecter que les sujets
présentant la maladie
26Ultrasons I
- Avantages de cette méthode
- Examen non invasif ne présentant aucun danger
- Permet dobserver si un rein a une taille
diminuée par rapport à lautre (asymétrie) - Permet de quantifier le degré de sténose de
lartère rénale (vélocimétrie doppler) - Inconvénients
- La qualité du diagnostic dépend fortement des
aptitudes de lexaminateur, donc il faut se
montrer prudent quant à la valeur attribuée aux
résultats
27Ultrasons II
- Inconvénients (suite)
- Technique inopérante si
- - obésité (M.B pèse gt 130Kg)
- - présence de gaz intestinaux
- - le Qrénal dans lartère rénale est trop faible
28Ultrasons III exemples
Vélocimétrie Doppler vitesse du flux sanguin
dans lartère rénale
Le doppler permet aussi une bonne évaluation de
la vascularisation rénale
29Scintigraphie au Captopril I
- Captopril Inhibe laction de lE.C.A., ce qui
permet dempêcher la formation dATII et
dAldostérone (via ATII) - Rappel dans le cas dune sténose de lartère
rénale, le FPR et le TFG sont abaissés. Le rein
qui est donc ischémique réagit de la même manière
quà une hypovolémie, et va sécréter de la
rénine. La rénine va à son tour provoquer une
augmentation de la conversion de lATI en ATII,
et enfin lATII induira une vasoconstriction de
lartériole efférente qui permettra daugmenter
le TFG. - la constriction des artérioles efférentes
augmente leur résistance et donc la perte de
charge ?P - J ?P - ?? ? Si ?P augmente, le débit filtré J
augmente
30Scintigraphie au Captopril II
- En utilisant un bloqueur dE.C.A. on va inhiber
la constriction de lartériole efférente le
mécanisme de compensation du rein dont lartère
est sténosée devient inopérant. En conséquence,
le rein va sécréter plus de rénine pour palier à
la chute du FPR et du GFR et cest ce que lon va
mesurer dans ce test il y a un profile
sécrétoire de rénine particulier permettant le
diagnostic.
31Limitations du test au Captopril
- Très souvent un inhibiteur de lE.C.A. est déjà
présent dans le ttt de lhypertension - Ce test ne différencie pas un hypovolémie dune
sténose de lartère rénale - Il ne donne pas dinformation anatomique
(localisation, sévérité) sur la sténose - Sensibilité réduite en cas de
- - Insuffisance rénale
- - Sténose bilatérale
- - Sténose de lartère dun rein unique
32Angiographie IRM/CT
- Avantages
- Non invasif
- Meilleures sensibilité et spécificité que les
examens précédants - Bonne concordance entre langiographie et
lhistolgie du vaisseau
- Inconvénients
- Très cher
- La version angio-CT nécessite un liquide de
contraste irradiant
33Angiographie IRM/CT exemples
Angio-IRM démontrant une sténose de lartère
rénale gauche
Angio-CT de deux artères rénales normales
34Artériographie
- Avantages
- Meilleur test pour décrire lanatomie de lartère
sténosée - Permet le diagnostique précoce de la DFM
- Inconvénients
- Pas dinfo fonctionnelle
- Méthode dépendant de lexaminateur pour la
quantification dune sténose - Risque de néphropathie due au contrastant
35Traitement de la DFM
- Traitement conservateur seul (médicamenteux)
- Traitements interventionnels
- Angioplastie percutanée ttt de première
intention qui consiste à dilater lartère rénale
à laide dun cathéter à ballonnet. On nopte
pour les deux autres possibilités que si
langioplastie est un échec ou si on ne peut
atteindre les lésions par cette méthode. - Nephrectomie dans le cas dun rein endocrine
(ne filtrant plus mais produisant de la rénine)
ou en cas déchec de la revascularisation. - Chirurgie reconstructive (remplacement de
lartère rénale par une autre artère, une veine
ou une prothèse, chirurgie ex-vivo puis
autotransplantation du rein).
36Traitement de la DFM II
- Dès que le diagnostique de DFM est posé, il faut
donc choisir entre un ttt conservateur ou une
intervention. - Les interventions sont coûteuses, présentent un
risque opératoire, et naméliorent pas toujours
la situation, il y a donc des critères pour ou
contre une revascularisation.
37Traitement de la DFM III
- Il y a trois indications valables pour effectuer
une revascularisation du rein sur base dune
sténose de lartère rénale - 1. Contrôle de lHTA si lHTA est réfractaire
au ttt, quelle saccélère et dont le début est
récent, à un âge de lt30 (ou gt50 ans si sténose
due à lathérosclérose) - 2. Sauver le rein si celui-ci perd de la masse
ou que la sténose progresse sur la base dun ttt
médicamenteux seul - 3. Si des problèmes cardiaques aparaissent, tels
des angines instables, oedème pulmonaires flash
ou insuffisance cardiaque congestive
38Traitement de la DFM IV
- Dautres auteurs se fient également à dautres
paramètres tels que lindex de résistivité rénale
ou le test fonctionnel au captopril pour
déterminer si une revacularisation est
recommandée ou pas. - Index de résistivité rénale mesure par
ultrasons de la résistance au flux dans lartère
rénale - IRR 1 (vitesse diastolique/vitesse
systolique) x 100 - Si IRR 80 mauvais résultats de la
revascularisation - Si IRR lt80 effet positif de la
revascularisation - La valeur réelle qua lIRR pour prédire leffet
dune revascularisation est encore à létude et
peu certaine.