Title: Comment rpondre une vraie question sans vraie rponse
1Evolution de lingénieur dans les dix ans
- Comment répondre à une vraie question sans vraie
réponse?
2002
2Une question de méthode comment aborder lavenir?
- Des constats de départ
- la prévision - économique ou technologique -
devient largement incertaine à six mois, et très
incertaine à dix-huit mois - la prospective donne des idées sur les
évolutions, et permet d'expliciter les éléments
permettant de décrire l'avenir. Mais elle laisse
des zones dombre et peine à fixer des dates ( et
a fortiori des certitudes) - Faute de mieux, une approche pragmatique
- Focaliser lattention sur quelques thèmes
sensibles à l'interface emploi-formation - Analyser lexistant et les tendances
- Formuler les questions à venir
3Quatre points abordés
- Léquilibre offre-demande et le marché de
lemploi va-t-on manquer dingénieurs? ( ou en
avoir trop?). Est-ce la bonne question? - La structure des études Bologne et ses mirages
- Pourquoi parle-t-on de fusions d'écoles?
- Les nouveaux profils demploi quelle place pour
l'ingénieur?
4Léquilibre offre-demande et le marché de lemploi
- Le marché a connu entre 1998 et 2001 une
situation totalement exceptionnelle ,
principalement en informatique
5Léquilibre offre-demande et le marché de lemploi
- Dès 2002 on observe un retour à la "normale",
sinon un repli.
6Léquilibre offre-demande et le marché de lemploi
- Lévolution du marché de l'emploi est devenue
chaotique, ce qui décourage tout travail de
prévision fine et toute recherche d'ajustement.
Les recrutements varient Dans des proportions
inédites. Il faut s'ajuster à ces variations et
en particulier Jouer sur les mobilités
transversales des diplômés
7Des perspectives grises à court terme
Marché plutôt tendu
Ligne d'équilibre estimée
Marché a priori déprimé
8Léquilibre offre-demande et le marché de lemploi
- Deux tendances s'opposent sur le long terme
- La montée des retraites à partir de 2005 va créer
de nouveaux besoins (5-6000 départs par an en
plus) - Mais un fléchissement de la demande en rapport
avec la transition vers un régime stabilisé ne
peut être exclus (or un écart de -0,5
correspond à 4000 postes par an en moins) - Les débouchés vers le secteur public seront
directement affectés par les besoins de
renouvellement (enseignement) - Derrière ce débat, un choix difficile à faire,
plus politique que technique - Prendre en compte les réalités du marché ( et
subir) - Développer une logique volontariste (exemple de
la Finlande) - Une partie du débat est qualititatif
- Il faut mieux former peu d'ingénieurs
entrepreneurs, que beaucoup d'ingénieurs
"suiveurs"
9La structure des études
- Laccord de Bologne a fixé un cap vers une
logique de type nord-américain (licence puis
master) - Au delà dun argument sur-utilisé de lisibilité,
deux données fortes, tirées de la réussite
américaine - La nécessité dorganiser un enseignement
supérieur de masse (avec sortie après 3-4 ans de
70-80 des étudiants avec un bachelor) - Une préservation d'un élitisme, qui implique la
concentration des moyens sur un nombre
nécessairement restreint dinstitutions - Les formations européennes dingénieurs, n'ont
pas bien anticipé sur ce débat et se trouvent
tiraillées entre deux modèles) - Un schéma intégratif que consacre le titre
dingénieur (comme pour les médecins) - Un schéma cumulatif axé sur le gain dunités de
valeurs - Lavenir reste à écrire (dualité prolongée?)
- Développement de Masters détablissement?
- A court terme une confusion réelle en rapport
avec l'hétérogénéité croissante en Europe
(Italie, France, Allemagne, Royaume-uni,Espagne)
10Pourquoi parle-t-on tant de fusions d'écoles?
- Une tradition française de "taille humaine"
(culture de l'artisanat) utilisée en partie comme
rempart aux évolutions. - La question de la taille remise à lordre du jour
- Difficultés des financements publics souhait de
rationaliser ,daméliorer lefficacité et
l'auto-contrôle. - La question de la capacité stratégique des
établissements devient surtout obsédante comment
acquérir une stature pour conclure des accords
avec les entreprises et les régions? (contexte
concurrentiel) - Un mouvement amorcé
- Le tabou est brisé (Mines-Ponts, reconnu comme
utopique à court terme) - Des associations qui se modèlent (ex Ecoles
centrales) - Des initiatives publiques les Ecoles
polytechniques universitaires (Nantes,
Lille,Grenoble, Orléans, Tours) - On peut s'unir sans être au même endroit.
- Un enjeu réel pour lavenir accéder à la classe
européenne, sinon à la "World League"
11Les nouveaux profils demploi
- Eléments dune série dentretiens en 2000-2001
- Plusieurs approches en concurrence pour décrire
l'avenir - Accent sur les technologies
- Accent sur les secteurs (vision métiers très
contextuelle) - Accent sur les fonctions (vision profil de
compétences) - C'est l'approche fonction qui est la plus riche
- Les ingénieurs savent en effet, par construction,
s'adapter aux évolutions technologiques - La dimension sectorielle est limitée à des
vérités locales - L'approche fonction renvoie à des profils et à
des exigences de formation - Il faut surtout rester bien attentif aux ruptures
- Ruptures technologiques biologie,
nanotechnologies - Ruptures économiques mondialisation,
concentrations - Ruptures sociales puissance accrue de l'usager,
souci de sécurité
12Les messages sur les profils demploi
- 1er point l'ingénieur doit assumer son identité
technique - Maîtrise dun champ technique
- Souci de développement (innover, découvrir,) et
de vision dynamique (contester l'existant) - Corpus de méthode (rigueur, traitement de la
complexité,) - 2ème point un rééquilibrage entre trois grandes
fonctions - Production (moins important, report sur les
fonctions annexes) - Projet (central) mobilisation en équipe sous
contraintes de temps - Marketing respect du marché (essentiel)
- 3ème point les défis
- Ne pas être coupé de la maîtrise douvrage
l'ingénieur doit participer aux débats
d'opportunité, sinon il devient un technicien de
luxe. - Savoir aborder des problèmes inconnus plaidoyer
en faveur d'une éducation très libérale et
ouverte ( sur d'autres champs en dehors de toute
vision utilitariste) qui développe le goût du
changement - Disposer néanmoins de vrais experts sur les
sujets pointus formation centrée