Title: Alain Mercier
1Alain Mercier
- UMR ADEFApprentissage, Didactique, Evaluation,
Formation - Université de Provence
- Institut National de Recherche Pédagogique
- Institut Universitaire de Formation des Maîtres
dAix-Marseille - AXE didactique comparée
2Introduction
3- Quelques résultats.
- De bons candidats pour décrire ce qui spécifie
- le didactique .
4Principe 0
- Les savoirs enseignés spécifient les manières
détudier.
5Principe 1Les manières de létude commandent
aux types de savoir étudiés.
6Les apports de la position comparatiste à la
didactique dune discipline consistent dans les
questions nouvelles quelle permet de
poser.Certaines réponses appartiendront sans
doute aux didacticiens disciplinaires, dautres
aux didacticiens comparatistes.
7Un modèle minimal pour étudier le didactique le
système didactique
- Cest un sous-système du système denseignement.
- Létude de ce sous-système est abordée par son
enjeu, à propos duquel des sujets interagissent. - Le savoir, lenjeu de létude, doit être étudié
par les élèves et il est désigné par le
professeur, qui en organise létude.
8Première dimension
- Les enjeux de savoir sont notre premier niveau
dobservation. - Leur identification pratique, en classe, et leur
description engagent lobservation des
apprentissages possibles. - Cela suppose une théorie des pratiques du savoir
(une épistémologie scolaire).
9Deuxième dimension
- Les manières de létude des savoirs sont les
objets du questionnement didactique. - La spécification des manières de létude par les
types de pratiques non scolaires que les savoirs
permettent est une des questions nouvelles que la
problématique comparatiste a permis de former.
10Troisième dimension
- Les stratégies du professeur forment alors un
sujet détude qui permet de répondre plus
précisément à la question initiale. - Ces stratégies sont spécifiées par les types
dobjets que manipulent professeur et élèves.
11Evidences observables
- Les enseignants ne suivent pas les prescriptions
des théories psychologiques de la cognition ou de
lapprentissage. - Cependant dans les écoles, des élèves en nombre
relativement important apprennent des savoirs.
Tandis que, en labsence décole, certains
savoirs ne sont pas massivement appris (nager
nager le crawl).
12Principe 2Ce qui senseigne détermine ce qui
peut être appris
13Principe 3Ce qui senseigne nest pas ce que
décrit le programme denseignement
14- Lefficacité des systèmes denseignement
modernes les a rendus universels. - Cette efficacité est liée à une rationalisation
de lorganisation des savoirs à enseigner.
15- A lécole, le savoir est produit par une genèse
artificielle dont lobservation suppose - une épistémologie spécifique du didactique .
16- Les didacticiens sappuient sur une théorie du
monde didactique, - soit ils font un usage raisonné de cette théorie
pour en prouver un résultat, en le démontrant, - soit ils ont recours à une expérimentation
contrôlée (ce sont les travaux dingénierie
didactique) dans ce dernier cas, ils étudient la
généricité de leurs résultats en proposant de
produire expérimentalement à lappui de la
théorie, par un dispositif dintervention, des
phénomènes dont ils pouvaient anticiper la
présence.
17Question 1 Comment ce qui senseigne
détermine-t-il ce qui peut être appris et dans
quelle mesure ?
18Principe 4Ce qui nest pas enseigné ne peut
être connu que par son usage
19Exemple denquête
- En Première, dans certains calculs de dérivées,
de nombreux élèves écrivent 0n n. - Ainsi, dans le calcul de la dérivée de 1/3x25x,
des élèves de Première écrivent (1/3x2 5x) - 0(3x2 5x) - 1(6x 5) / (3x2 5x)2
- 3x2 5x - 6x - 5 / (3x25x)2 ...
20- Pascal cherche et observe une classe de CE2 où le
professeur fait écrire les décompositions
complètes des nombres 364 3100 610 41.
- Les élèves y rencontrent fréquemment la forme
0n, comme ici 6 040 61000 0100 410
01. - Ces élèves-là ne font pas plus derreurs de
multiplication par 0 que derreurs de
multiplication de 0, un bref questionnaire le
démontre.
21Une conséquence étonnante
- Certains élèves peuvent apprendre des savoirs qui
ne sont pas enseignés, si ces savoirs sont utiles
à létude des savoirs enseignés. - Ce moyen dapprendre est incontournable dans les
cas où lon présente des règles à appliquer en
lieu et place de savoirs théoriquement fondés
les élèves apprennent alors en produisant des
savoirs qui demeurent personnels et implicites.
22Question 2 Dans quelle mesure ce qui senseigne
peut-il déterminer ce qui est appris?
23Principe 5
- En diminuant le coût de la connaissance on
améliore lefficacité de lenseignement
24Principes 6 et 7
- On ne peut pas étudier seulement par laction
répétée (par tâtonnements) pour produire des
savoirs valides. - On ne peut pas enseigner efficacement une
technique sous la forme dune règle à suivre
25Principe 8
- Pour enseigner certaines formes épistémologiques
qui sont les divers objets et les différents
enjeux du travail (mathématique) il faut des
pratiques qui recréent en milieu scolaire les
conditions anthropologiques dapparition de ces
formes.
26Conclusion partielle
- La description des pratiques détude ne permet
pas de décrire les pratiques de direction de
létude qui leur correspondent. - Le travail des professeurs capables de réaliser
les enseignements imaginés ne se déduit pas des
effets que ces enseignements produisent. - Si personne ne sait enseigner en recréant les
conditions , les travaux présentés ne répondent
pas de manière satisfaisante à la question
posée.
27Question 3 Comment telle manière didactique
permet-elle que des élèves apprennent?A quelles
conditions personnelles peuvent-ils apprendre ?
28Des observables spécifiques à lenseignement
- Les professeurs et les élèves coopèrent à
lévolution des manières denseigner un savoir ou
plutôt, détudier une oeuvre. - Cette coopération peut produire des effets
différentiels non seulement dune zone scolaire à
lautre ou dune école à une autre, mais dans une
même classe, dun élève à lautre.
29Perspectives actuelles
- Un modèle des grandes fonctions de laction
didactique et une description des gestes
(langagiers, entre autres) par lesquels un
professeur réalise ces fonctions donnent des
observations de type qualitatif . - Il reste à montrer leur aptitude à fournir des
systèmes dobservables quantifiables dont il
faudra éprouver la pertinence dans des études à
grande échelle, et comparatives.
30Un problème de didactique comparée
- Comprendre ce qui, dans les pratiques
didactiques, tient aux spécificités de luvre
étudiée et ce qui, dans ces pratiques, tient à la
culture de létude de ce type duvre que les
élèves et leur professeur arrivent à partager.
31Peut-on observer les manières de létude
- Les manières de létude des savoirs (que les
élèves mettent en uvre et que les professeurs
proposent) sont les objets des questionnements
didactiques que nous développons actuellement.
32On ne peut pas étudier seulement par laction
répétée (par tâtonnements) pour produire des
savoirs valides ou démontrer des théorèmes.
- Pour enseigner des savoirs autrement quen les
montrant, il faut de nouveaux types détude qui
dépassent lexpérience première que donne
laction sur un milieu, - afin de produire des savoirs
- partagés (formulés)
- efficaces et consistants (validés)
- collectivement garantis (institués)
33- Pour faire exister certaines formes de savoir,
qui sont les divers objets et les différents
enjeux du travail dune discipline, il faut
recréer en milieu scolaire les conditions
anthropologiques dapparition de ces formes. - Mais
- La description des pratiques détude ne permet
pas de décrire les pratiques de direction de
létude qui leur correspondent. - Le travail des professeurs capables de réaliser
les enseignements imaginés ne se déduit pas des
effets que ces enseignements produisent.
34Séance 1,1 P1 grain gros
35Séance 1,2 P1
36Séance 1,3 P1
37Une technique pour gagner Grain moyen et fin
- 165. El On avait remarqué que si quelquun dit
17, lautre il peut pas gagner. Celui qui a dit
17, il est obligé de gagner. - 166. P1 Celui qui a dit 17 est obligé de
gagner. Il y en a qui ont remarqué des choses
comme ça ? - 167. El Nous on a remarqué pareil. A un moment,
Arnaud il na pas gagné parce quon avait la même
technique, donc celle-là, et on lutilisait à
chaque fois. Quand je jouais avec Benjamin,
cétait un peu au hasard, donc on réfléchissait à
chaque nombre, mais, comme Arnaud navait pas de
technique, là - 168. P1 Est-ce que cest une technique ?
- 169. El Oui.
38Peut-on être sûr de gagner ?
- 180. P1 Il a ajouté 3 aussi. Bien. / Vous
avez signalé par rapport au jeu lui-même que 17
apparemment, ( P. écrit un 17 entouré sur le
tableau de droite.) Oui Perrine, tu voulais
rajouter ? - 181. El. Il y a aussi 11 et 14. Quand tarrives
à 11, non quant tu arrives à 14, tes sûre de
gagner. - 182. P1 Quand tu arrives à 14, tu es sûr de
gagner. - 183. El. Oui, mais cest pour ça. Même à 8.
- 184. P1 8 aussi.
- 185. El. Et aussi 5. Aussi 5 et 2.
- 186. P1 Quentin?
- 187. Quentin Non parce que moi jai joué contre
Hugo, il avait dit 2 en premier, et il a perdu - 188. P1 Ah !
- Michaël donne la stratégie gagnante, P1 le
renvoie à Quentin
39Valider
- 190. P1 Apparemment, il a fait une partie, il a
dit 2, il a perdu quand même. / Oui ? - 191. El. Cest pour ça aussi, il y a beaucoup
de chiffres qui permettent de gagner. Pas tout
de suite. - 192. P1 Bien il semblerait quil y ait des
nombres là un peu plus importants que dautres on
va dire. - /
- 196. P1 On va rejouer. Mais cette fois-là,
larbitre sera en plus secrétaire, cest-à-dire
quil va noter les parties. Il va noter les
nombres qui sont dits. Puisque vous avez remarqué
des choses, on pourra ensuite en discuter. - Il y a encore une partie Remarques que vous
pouvez utiliser. Regardez bien la feuille
ensemble avant de commencer. Vous la gardez pour
linstant. vous pouvez en avoir besoin .
40Séance 2,1 P1 grain gros
41Séance 2,2 P1
42Séance 2,3 P1
43Comparaison des professeurs, première séance
épisodes vus à grain gros
- P1 Tours 165-192 et 315-325
- _
- ((0__6__12222840_4860))
- P2 Tours 305-448
- __70)
- ((0_ 61718242549__70))
44Comparaison des professeurs,deuxième séance
épisodes
- P1
- ((05___30________60 ))
- P2 course à 25 au tableau course à 30 au
tableau - ((0_530 3160))
45Une manière de faire originale grain moyen
- 3.P1 Donc ça ça fait partie de mes habitudes,
dessayer de relier au maximum des activités qui
apparemment ne pourraient pas avoir de lien, donc
essayer de trouver une cohérence dans des
domaines particuliers doù lidée de travailler
par projet aussi. Cest vrai quen maths cest un
peu plus difficile, mais là effectivement il y a
bien un lien entre, pour certains ils ont fait le
lien entre le prétest et puis ce qui va être
demandé dans le jeu/ - La difficulté par rapport à ça, cest quelque
chose que jessaie de faire assez souvent parce
que par rapport à mon vécu la cohérence je lai
senti vraiment très tardivement dans ce que jai
pu apprendre et on a travaillé beaucoup par
cloisonnement et donc jai découvert sans doute
beaucoup de choses grâce à mon métier. - Mais la difficulté, en fait, cest quon voit
quil y a quand même pas mal délèves là, qui
sont un peu hors-jeu. Donc
46- 11.P2 arrête le défilement, et produit un
commentaire synthétique - Moi je trouve, jai pas du tout abordé les choses
de cette façon là, mais quand on est observateur
comme ça, je trouve ça très intéressant de voir
quelle stratégie tu utilises pour amener les
élèves à, à prendre conscience de la tâche qui
leur est demandée quoi. Et je trouve ça très
enrichissant ce, cette approche des choses. - 12.P1 Cest peut être un enfin jen sais rien,
je ne sais pas ce que cest, mais du coup je suis
souvent en manque de temps. Mais heu cest par
rapport aux documents, jessaie toujours de
prendre mes distance, en me disant, moi aussi je,
jessaie de construire, jessaie de créer, et
tant pis, jessaie de prendre des risques dune
certaine manière et
47- 13.P2 Oui ?
- 14.P1 Cest peut être dans les valeurs,
différentes valeurs. Cest peut être parce que
jen ai une sur heu je trouve que quand jai
été à lécole, jai pas été suffisamment
sollicité. - 15.P2 Bien sûr.
- /