Title: Office National dtudes et de Recherches Arospatiales
1LAvion Écologique Mythe ou Réalité
François Garnier
Développement durable "Concilier progrès
économique et social sans mettre en péril
l'équilibre de la planète" (Ministère de
l'Écologie et du Développement Durable)
Development that meets the needs of the present
without compromising the ability of future
generation to meet their own needs
2Une définition de l avion vert
- Constat les effets de l'aviation de transport
sur l'environnement vont être de plus en plus
pris en compte, alors que la demande du transport
aérien ne cesse de croître - L'avion vert peut être défini comme l'avion
susceptible de réaliser le compromis "optimal"
entre - un impact réduit sur l'environnement (changement
climatique, qualité de l'air aéroportuaire,
bruit) - la satisfaction d'un trafic en constante
augmentation (critères économiques) - Ce compromis sera recherché dans l'introduction
de nouvelles technologies, voire de nouveaux
concepts d'avion - L'épuisement prévisible des ressources
énergétiques fossiles a introduit une nouvelle
dimension au problème
- La présentation ne considère que l'aviation
de transport subsonique. - Sont donc exclus
- - L'aviation de loisir
- - Le transport
supersonique - - L'aviation militaire
3Plan de la présentation
- Les perspectives optimistes du transport aérien
- Mais les difficultés s'amoncellent
- Les défis technologiques faces à l'expansion du
transport aérien ? - Conclusion
4Les perspectives du transport aérien
- La demande
- La réponse des avionneurs
- Les progrès attendus à court terme en matière
- de performances
- de consommation
- de maintenance
- de sécurité
- de gestion du trafic
- de réglementation
- Les programmes de recherche en cours pour le
moyen terme
5La demande du transport aérien
Croissance rapide du transport aérien dans la
seconde moitié du 20ème siècle
(Airbus source)
6La demande du transport aérien
- Toutes les prévisions tablent sur une croissance
moyenne du transport aérien de 5 à 6 par an
jusqu'en 2020 (ACARE(), IATA(), Boeing,
Airbus, sociétés spécialisées) - Comparé à 2004, le trafic a cru en 2005
- passagers de 9 (IATA) à 11 (Forecast
International) - fret de 3 (IATA) à 13 (Forecast
International) - Le trafic fret devrait croître légèrement plus
que le trafic passagers pendant les trente
prochaines années - Raisons avancées
- lancement de nouveaux avions plus économiques
Boeing 787 Dreamliner, Boeing 747-8, Airbus
A350-800 - secteur "bas prix" toujours porteur
- forte demande du marché chinois, émergence du
marché indien
() ACARE Advisory Council for
Aeronautical Research in Europe
() IATA International Air Transport
Association
7La réponse des avionneurs
Boeing et Airbus, avions de plus de 100 sièges
- Une année 2005 record pour les deux avionneurs
les commandes nettes
- Des commandes 2005 valorisées à 96 Md (Airbus)
et 116 Md (Boeing) - 46 des ventes dans la zone Asie-Pacifique
- Des carnets de commande début 2006 représentant 4
à 6 ans de production - Des études de marché optimistes, par exemple pour
Airbus (2004-2023) - monocouloirs (100-175 sièges)
- en service fin 2003 8 065
- prévu en service fin 2023 12 888 ( 2,4 par
an) - deux couloirs (200 à 500 sièges)
- en service fin 2003 2 773
- prévu en service fin 2023 8 871 ( 6,0 par
an) - cargos (de 30- à 50 t de charge utile)
- en service fin 2003 1 506
- prévu en service fin 2023 3 616 ( 4,5 par an)
8Progrès du transport aérien
En terme de performance, capacité, accessibilité,
sécurité, consommation, bruit, émissions
Air transport Progress
9Les progrès attendus à court terme Performances
- La vitesse de croisière plafonnera à Mach 0,85
pour des raisons aérodynamiques, l'altitude de
croisière restera voisine de 11 000 m - La performance croîtra pour le rayon d'action
- par exemple pour une masse à vide égale à celle
- de l'A330-200 (170 t), une masse au
décollage supérieure de 12 t et une même capacité
en carburant (139100 l), l'A350-800 pourra voler
3800 km de plus - Remarque les longs courriers récents ont un
rayon d'action supérieur à 18000 km. L'optimum du
rayon d'action d'un avion de transport utilisant
les technologies actuelles est plutôt de 4000 à
5000 km. Un long courrier consomme du carburant
pour emporter du carburant ! - Mais le marché commande
10Les progrès attendus à court terme Consommation
(avions de passagers)
- La consommation "passager", pour une compagnie
aérienne, peut s'exprimer en siège x mile
nautique/US gallon ou en kg de carburant consommé
par siège et 100 km. Pour l'avionneur et le
motoriste, c'est la consommation spécifique qui
compte, elle s'exprime en kg/(daN.h) et dépend du
régime moteur (ralenti, pleine puissance,
croisière) - La consommation spécifique des turboréacteurs a
diminué approximativement de 60 depuis la mise
en service des premiers "jets airliners", grâce à
l'adoption du turboréacteur double flux - Les objectifs sont d'ici 2020 de réduire la
consommation passager de 50 (SRA ACARE par
exemple). Les nouveaux moteurs qui entreront en
service vers 2010 promettent déjà une diminution
sensible de la consommation spécifique - GEnX - 15 par rapport au CF6-80E1 (A-300,
A-310, B-747) - Trent 1000 - 12 par rapport au Trent 800
(B-777) - L'ANAE (Dossier 24, L'impact du trafic aérien sur
l'atmosphère, 2004) indique les
consommations passager suivantes - 3,8 kg/100 km x siège en 1970, 2,5 en
2000, 2,1 en 2020, 1,9 en 2050
11Réduction importante de la consommation
Engine fuel consumption per Seat-kilometre (
Ref. Aircraft of 1960)
2-Engines
4-Engines
Consumption (l/km/PAX)
Un turboréacteur moderne(Airbus A380-800)
12Les progrès attendus à court terme Sécurité
- Le transport aérien est réputé être le moyen de
transport le plus sûr
- Ces dernières années, absence d'accidents fatals
impliquant les compagnies majeures - Des objectifs pour faire diminuer le nombre
d'accidents fatals d'un facteur supérieur à 2
d'ici 2010
13Les progrès attendus à court terme Gestion du
trafic
- La gestion du trafic, par exemple en Europe, est
un véritable casse-tête une mauvaise gestion
génère, d'une part, des retards et, d'autre part,
une consommation accrue. Le problème essentiel
est d'harmoniser les gestions par zones
(Eurocontrol) et de gérer la coexistence aviation
civile-aviation militaire - Des progrès sont espérés au niveau des organismes
de contrôle du trafic aérien, des procédures et
de l'optimisation des trajectoires (gain de
consommation accessible de 5 )
14Les progrès attendus à court terme Réglementation
- L'OACI (Organisation de l'Aviation Civile
Internationale) émet des normes auxquelles
doivent satisfaire les avions, notamment pour les
questions d'environnement (CAEP, Committees for
Aviation Environment Protection) - Pollution
- l'OACI donne aujourd'hui une priorité à de
nouvelles normes plus sévères relatives pour la
production des oxydes d'azote (CAEP/8 prévue
d'ici 4 ans). Les émissions polluantes
minoritaires (NOx, suies, UHC) peuvent donner
lieu à des taxes aéroportuaires
15Les progrès attendus à court terme Programmes
de Recherches
- Programmes nationaux (exemples)
- USA UEET (Ultra Efficient Engine Technology)
- France INCA, MAIA, IROQUA, CAAT
- Allemagne 3E (Efficiency, Environment and
Economy) - Grande-Bretagne Greener by Design, Silent
Aircraft Initiative - Japon ECO (Environmentally COmpatible engine
for small aircraft)
- Programmes européens (PCRD, exemples)
- AWIATOR (Aircraft WIng with Advanced
Technology OpeRation) - EEFAE (Efficient and Environmentally Friendly
Aero-Engine) - CLEAN (Component vaLidation for environmentally
friendly Aero-Engine) - ANTLE (Affordable Near Term Low Emission Engine)
- VITAL, NEWAC, QUANTIFY
16Mais les difficultés s'amoncellent
- La santé chancelante des compagnies aériennes
- La bagarre transatlantique
- Le spleen des compagnies d'assurance
- Des taxes aéroportuaires qui s'envolent
- Une pression environnementale croissante
- La disponibilité du kérosène
Pertes globales cumulées par les compagnies
aériennes de 40Md (2000-2005)
Match sanglant Airbus / Boeing
ADP augmente de 5 les redevances pour les années
2006 - 2010
17Une pression environnementale croissante
- Comme tout système énergétique, un avion n'est
pas totalement neutre vis-à-vis de
l'environnement - La combustion d'un kilogramme de kérosène avec
l'air produit - des espèces chimiques majoritaires H2O et CO2,
gaz à effet de serre (pollution globale) 1,26
kg de H2O et 3,15 kg de CO2 pour 1 kg de kérosène - des espèces chimiques minoritaires considérées
comme polluantes - NOx (oxydes d'azote) pleine puissance,
croisière (pollution locale et globale) - suies tous régimes (pollution locale et
globale) - UHC (hydrocarbures imbrûlés) ralenti (pollution
locale) - Le bruit des avions est de plus en plus mal
ressenti par les riverains des aéroports si le
niveau de bruit des avions diminue constamment,
le trafic augmente donc l'effet cumulé s'aggrave.
- L'accent sera mis ici sur la composante
"pollution chimique"
18Pollution chimique
SUSTAINABLE ENVIRONMENTAL PROTECTION
AIRCRAFT EMISSIONS Global Impact Reduction (green
house effect)
AIRCRAFT EMISSIONS Local Impact Reduction (Air
quality)
CO2 Reduction Aircraft 20/25 Engine 15/20
ATM 10
19Données générales sur la pollution des avions
- Consommation globale du transport aérien (2004)
- la consommation mondiale de kérosène représente
environ 5 de la consommation de pétrole. La
consommation d'essence par les automobiles
américaines représente plus du double de la
consommation mondiale de kérosène ! - le transport aérien est estimé être responsable
de 2 à 3 de la production de CO2 et de 3,5 de
la production de NOx - Le transport aérien est mis en cause par les
experts du climat (GIEC/IPCC, Intergovernmental
Panel for Climate Change) - le transport aérien n'a pas été pris en compte
dans le protocole de Kyoto (1996) - l'Union Européenne a imaginé en 2004
l'institution d'une "écotaxe" sur le kérosène
(EU-ETS) l'OACI a dénoncé le caractère
unilatéral et anticoncurrentiel de ce projet - des groupes de pression commencent aussi à se
mobiliser - (IETA - International Emissions Trading
Association -)
20Réchauffement global du à laviation 2000 (AAC
2003)
Mis à jour de la dernière évaluation 1992 (IPCC
1999)
140
120
100
80
O3-formation
60
Radiative forcing mW/m2
40
contrails
Methane reduction
20
0
Cirrus clouds
Total
CO2
-20
Including other effects water vapour directly,
soot, sulfate
- La question est digne d'attention, si la
prévision de croissance - du trafic aérien se confirme
21La disponibilité du kérosène
- Actuellement environ 5 du pétrole fossile est
transformé en kérosène (10 aux Etats-Unis)
les raffineries existantes permettraient d'aller
jusqu'à 15 mais au détriment de la production
de gasoil - Selon l'IATA, la facture pétrolière des
compagnies aériennes a été de 83 Md en 2005,
pour 44 Md en 2004 ( 90 ) la facture de
British Airways a augmenté dans les mêmes
conditions de 47 . Cette augmentation a touché
plus ou moins les compagnies selon les segments
de vol desservis et les contrats
d'approvisionnement signés avant 2005 - Il faut s'attendre à un double problème dans les
années qui viennent - la compétition entre les différents secteurs
utilisateurs de dérivés du pétrole, en
particulier entre transport automobile et
transport aérien - le rétablissement des compagnies en difficulté
pourrait être différé par un pétrole au-delà de
60 /baril (53 /baril, 2006 50 /baril, 2007)
- Faut-il réserver le pétrole à la production du
kérosène ?
22Les défis technologiques faces à l'expansion du
transport aérien ?
- Des invariants
- La nature des solutions à mettre en uvre
- Les nouvelles configurations d'avion
- Le progrès des structures et des matériaux
- Le progrès de l'aérodynamique
- Le progrès des moteurs
- Les combustibles de substitution pour
l'aéronautique
23Des invariants
- Les lois de la physique sont incontournables
- un avion ne vole en croisière que si une poussée
équilibre la traînée, c'est le rôle du moteur
l'avion doit aussi décoller - la spécificité de l'avion par rapport aux autres
moyens de transport, c'est l'importance
déterminante de la masse - Le cycle de vie d'un avion est long
- durée de développement 5 à 10 ans
- durée d'utilisation vers 40 ans
- L'avion est un moyen de transport international,
les solutions mises en uvre ne peuvent être
qu'universelles, notamment pour le combustible - On a tenté depuis longtemps d'estimer les
performances "asymptotiques" de l'avion (horizon
au-delà de 2050 "Greener by Design" Group, UK)
- la consommation passager pourrait être réduite
d'un facteur 3 - la production des oxydes d'azote pourrait être
réduite d'un facteur 10 - les traînées de condensation pourraient être
réduites d'un facteur 5 à 15
24Les traînées de condensation
Les effets directs par mélange turbulent des
particules de suie issues des résidus de
combustion dans une masse dair sursaturé puis
formation et croissance des cristaux de glace par
condensation. Il sensuit un ensemencement direct
des nuages naturels. Ces effets sont facilement
observables à partir de photos au sol et par
satellites
Les effets indirects par formation microphysique
des aérosols (gouttes dH2O/H2SO4 et suie) dans
le sillage des avions qui saccumulent dans la
haute troposphère/basse stratosphère et qui
peuvent changer les propriétés physico-chimiques
des cirrus
Contrails visible as thin streaks
25La nature des solutions à mettre en oeuvre
- Les solutions envisageables sont essentiellement
de nature technologique - Il existe aussi des solutions qui ne
correspondent toutefois pas à l'attente du marché
voler moins vite, voler moins haut - Les aspects économiques et réglementaires
pourraient jouer dans l'avenir un rôle plus
important (écotaxe sur le kérosène, taxe
passager), dans la mesure cependant où ils
feraient l'objet d'un consensus international - La suite de la présentation ne porte que sur les
progrès technologiques - La plupart des objectifs sont contradictoires et
conduisent à des compromis, par exemple - réduire simultanément la consommation spécifique
en croisière et la production des NOx
26Les nouvelles configurations d'avion
- La quasi-totalité des avions modernes sont du
type "tube(s) and wing" - La solution "aile volante" ou plutôt BWB (Blended
Wing Body) est étudiée depuis plusieurs années
(NASA, Boeing, Airbus, programme européen VELA)
car elle autoriserait un gain de consommation
passager voisin de 15 . Elle pose néanmoins bon
nombre de problèmes absence de hublots pour les
passagers, chargement plus complexe pour le fret,
surfaces de contrôle - Une évolution déjà entamée (avion "plus"
électrique) touche à la gestion de l'énergie de
bord et pourrait à terme déboucher sur l'avion
"tout" électrique (en remplaçant si possible les
moteurs par une pile à combustible alimentée
directement en hydrogène ou indirectement après
reformage d'un hydrocarbure) - Pour le transport régional et en fonction de
l'augmentation du prix du kérosène, la
compétition entre avions à turbopropulseurs et
avions à turboréacteurs va se maintenir dans les
prochaines années
27Nouvelles technologies et nouveaux concepts
davion
NASA Source
28Le progrès des structures et des matériaux
- L'allègement des structures est actuellement
recherché dans l'utilisation - massive de matériaux composites, en substitution
aux alliages d'aluminium
- Un débat est en cours entre Boeing et Airbus sur
les caractéristiques de maintenance, de fiabilité
et de production économique des fuselages en
composites
29Le progrès de l'aérodynamique
- L'aérodynamique assure la portance de l'avion
la traînée est liée à la portance (le rapport
portance sur traînée est appelé finesse la
finesse est voisine de 17 en croisière) - Les recherches aérodynamiques à moyen terme se
concentrent sur la réduction de la traînée (et
sur la maîtrise des tourbillons de sillage) - par l'amélioration des performances de l'aile
- par l'adoption assez généralisée de "winglets"
- par l'optimisation de l'intégration motrice
- par le maintien de la laminarité de l'écoulement
(laminarité hybride), la traînée de frottement
représentant près de la moitié de la traînée
totale - A plus long terme sont envisagées des techniques
de contrôle de l'écoulement
30Le progrès des moteurs (1/3)
- Existe-t-il un substitut envisageable aux
turbomachines aéronautiques actuelles ? - on peut penser à remplacer le corps du moteur
(compresseur HP, chambre de combustion, turbine
BP) par un système combinant un "wave rotor" et
un PDE (Pulsed Detonation Engine) concept
hybride (travaux NASA et ROLLS-ROYCE) - des études ont été menées sur l'avion électrique
associant une pile à combustible à des moteurs
électriques il faudrait gagner environ deux
ordres de grandeur sur la puissance massique pour
que cette technique soit compétitive - Les progrès attendus à moyen terme portent sur
- des moteurs plus comprimés (aujourd'hui le OPR
est voisin de 50 sur les moteurs en
développement), à condition de diminuer
simultanément la production des NOx - des moteurs à taux de dilution accrue
(aujourd'hui BPR 11), sans pénalité sur la
traînée aérodynamique - des chambres de combustion à faibles émissions
polluantes
31Le progrès des moteurs (2/3)
- L'abaissement de la consommation spécifique et si
possible du bruit milite pour un accroissement du
taux de dilution. Il existe deux possibilités - augmenter le taux de dilution dans la solution
classique utilisant une soufflante carénée (UHBR
Ultra High Bypass Ratio) travaux passés
moteur NK93 (BPR 17), démonstrateur ADP
(Advanced Ducted Propulsor, BPR 15),
démonstrateur DLR CRISP (Counter Rotating
Integrated Shrouded Propfan) - Les concepts mis aujourd'hui en avant sont le
PW GTF (Geared TurboFan), le RR DDTF (Direct
Drive TurboFan) et le Snecma CRTF (Counter
Rotating TurboFan) - supprimer le carénage de la soufflante UDF
(UnDucted Propfan) ou THR (Turboréacteur à
Hélices Rapides)
UDF Pratt Whitney Allison (1988)
ADP Pratt Whitney (1990)
32Le progrès des moteurs (3/3)
- De nouveaux concepts de chambre sont à l'étude
pour limiter la production des espèces polluantes - principe limiter l'étendue des zones à très
haute température où a lieu la réaction entre
l'oxygène et l'azote de l'air formant les NOx - Architectures à combustion étagée (deux zones de
combustion - plein gaz et ralenti, chambre à deux têtes)
- les concepts sont appelés LPP (Lean Premixed
Prevaporised) et RQL (Rich Quench Lean) - les chambres futures des grands motoristes sont
- TAPS (Twin Annular Premixed Swirler) et TVC
(Trapped Vortex Combustor )General Electric - Injection multi-point SAFRAN (Snecma)
- Pratt Whitney TALON (Technology for
Affordable LOw NOx) - Rolls Royce VISION 20 programme
33SIA TEAM - chambre à 2 têtes LPP et RQL
Carte des fractions volumique de suies en sortie
du foyer
Vue amont
Évolution de la distribution des particules de
suies en fonction de la température d entrée
d air
Vue aval
50 Reducing the NOx emissions
34Système d injection multipoint
Nouvelle vrille d air
Vue amont
Injection multipoint avec prémélange d air
Vrille d entrée d air
Vue aval
35Les combustibles de substitution pour
l'aéronautique
- Des travaux ont été récemment repris pour
anticiper le tarissement inéluctable des
ressources pétrolières dont le kérosène est
dérivé (voir Journée Fedespace du 3 février 2005,
Toulouse) - Les conclusions actuelles sont les suivantes
- L'hydrogène doit être considéré comme un vecteur
énergétique, il n'a d'avenir que si une source
énergétique puissante, économique et non
polluante est disponible pour le produire
(nucléaire ?) - le méthane ne serait intéressant qu'en cas
d'exploitation des gisements d'hydrate de méthane - les biocarburants actuels sont inadaptés à
l'aéronautique les alcools ont un pouvoir
calorifique insuffisant, le di-ester ne possède
pas les propriétés physiques requises - le kérosène de synthèse produit par le procédé
Fischer-Tropsch et à partir d'une ressource
renouvelable lignocellulosique semble le plus
prometteur sa production nécessitera un lourd
investissement et son prix sera vraisemblablement
élevé - Des programmes nationaux de recherche émergent
actuellement tel le programme CALIN (Carburants
ALternatifs et systèmes d'INjection innovants) du
pôle de compétitivité AESE de Toulouse
36Conclusions
- Le transport aérien vit une situation
paradoxale - La demande est repartie à la hausse
- Les avionneurs produisent des avions de plus en
plus performants et de - plus en plus "verts", ils possèdent des
carnets de commande exceptionnels - Les compagnies aériennes connaissent des
difficultés financières, - notamment aux Etats-Unis
- Les contraintes environnementales croissantes et
les tensions probables - sur la disponibilité du pétrole ne permettront
pas, à technologie constante, - d'assurer la croissance indéfinie prévue du
transport aérien - Si le transport aérien devrait pouvoir, sauf
imprévu, évoluer favorablement jusqu'en 2020
grâce aux récentes avancées technologiques
(structure, moteurs), des changements plus
radicaux (configuration, combustible) pourraient
s'avérer nécessaires pour en assurer la pérennité
au-delà. Il convient donc d'étudier dès
maintenant ces changements par de vigoureux
programmes de recherche et de développement