Politiques de lutte contre la faim II

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• Politiques de lutte contre la faim II
• Définition du rôle de laide alimentaire par
  rapport à une sécurité alimentaire durable
• Berlin, 2 4 septembre 2003
• Marchés internationaux, commerce des produits
  vivriers et aide alimentaire mondiale situation
  des pays vulnérables en situation dinsécurité
  alimentaire
• (version légèrement étoffée de la présentation)
• ALI ARSLAN GÜRKAN
• Chef du Service des denrées alimentaires de base
• Division des produits et du commerce
  international
• FAO

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Lapproche

• Polarisation sur les pays vulnérables
• Pays les moins avancés (PMA) et pays en
  développement importateurs nets de produits
  alimentaires rayon daction de lOMC
• Pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV)
  en développement rayon daction de la FAO et,
  dans une certaine mesure, du PAM.
• Polarisation sur certains indicateurs de marché
• Cours mondiaux des produits alimentaires de base
• Stocks mondiaux
• Prix des denrées alimentaires aux frontières des
  pays vulnérables
• Importation de denrées alimentaires.
• Rôle de laide alimentaire dans cette perspective.

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Consommation alimentaire apparente par personne
dans les pays en développement
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Disponibilités alimentaires progrès réalisés

• Les disponibilités alimentaires ont augmenté dans
  toutes les régions au cours des deux dernières
  décennies.
• En outre, la FAO prévoit le maintien de cette
  tendance positive au cours des trois prochaines
  décennies.
• Cependant, chaque région progresse à un rythme
  différent
• Il semblerait que les pays dAsie de lEst et
  dAsie du Sud aient obtenu les meilleurs
  résultats
• Les pays subsahariens demeurent à la traîne, or
  aucun progrès ne semble envisageable, à moins que
  les pays concernés et la communauté
  internationale ne redoublent defforts.

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Les disponibilités alimentaires ne sont que lune
des facettes de la sécurité alimentaire

• Pour mieux saisir le problème, il convient
  danalyser les progrès réalisés en vue de
  diminuer le nombre de personnes sous-alimentées.

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Sous-alimentation dans les pays en développement
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Des progrès ont été réalisés au niveau global

• grâce, surtout, aux pays dAsie de lEst, y
  compris la Chine
• seule région où les progrès sont soutenus,
• mais en Afrique subsaharienne, le nombre de
  personnes sous-alimentées continue daugmenter.
• Les progrès ne devraient se faire sentir quà
  long terme.

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Indices des prix nominaux mondiaux des produits
alimentaires de base par mois (FAO)
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Les cours mondiaux des produits alimentaires de
base

• étaient instables,
• mais aucune tendance dominante nest apparue
  depuis 1990,
• cela est vrai pour la plupart des produits
  alimentaires de base inélastiques par rapport au
  revenu depuis les années 1970, comme le montre la
  prochaine diapositive.

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Blé prix nominaux moyens annuels
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Riz prix nominaux moyens annuels
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Maïs prix nominaux moyens annuels
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Huile de soja prix nominaux moyens annuels
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Mais il nen va pas de même

• pour des produits plus élastiques par rapport au
  revenu, tels que les produits animaux
• une tendance séculaire à la hausse se dégage
  clairement pour ce type de produits alimentaires
  de base, comme le montrent les diapositives
  suivantes

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Beurre prix nominaux moyens annuels
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Viande bovine prix nominaux moyens annuels
17
Agneau prix nominaux moyens annuels
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Principales caractéristiques de lévolution des
prix

• Pour de nombreux produits alimentaires de base,
  aucune tendance à long terme ne sest dégagée au
  niveau des prix nominaux au cours des dernières
  décennies,
• mais le prix réel a chuté,
• exception faite des produits plus élastiques par
  rapport au revenu (cest-à-dire les produits
  animaux)
• Ainsi, le taux daccroissement de loffre et de
  la demande à long terme semble équilibré,
• exception faite des produits animaux.
• Cependant, il semble que de graves déséquilibres
  se dessinent à court terme, ce qui implique une
  instabilité considérable des prix.

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Linstabilité des prix agricoles résultant de ces
déséquilibres

• est en majeure partie due
• au fait que la production est sujette aux aléas
  climatiques,
• aux cycles biologiques des processus de
  production et
• à la rigidité des marchés des produits agricoles.
• Les stocks publics et privés jouent un rôle
  important dans la maîtrise des chocs subis par
  loffre et par la demande.

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Les stocks tendent à fléchir lorsque les prix
sont élevés et à se renforcer lorsque les prix
sont bas
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Quelles ont été les répercussions de cette
évolution sur les importations de produits
alimentaires des pays en développement
vulnérables?

• Sur la base de la part moyenne des importations
  de produits alimentaires dans la consommation
  apparente, calculée par pays pour chaque groupe
  vulnérable

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La part moyenne des importations dans la
consommation apparente de produits alimentaires a
augmenté
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Part des importations de produits alimentaires
les tendances globales à la hausse ne sont pas
très différentes

• Pour les pays en développement importateurs nets
  de produits alimentaires, la part est passée dà
  peine 20 pour cent au début des années 1970 à
  près de 35 pour cent à la fin des années1990.
• Nettement inférieure pour les deux autres
  groupes, cette part est passée de 6-7 pour cent à
  12-14 pour cent il en va de même pour les taux
  daccroissement pendant la même période

Pour mieux cerner le problème de la sécurité
alimentaire dans les pays vulnérables, il
convient de tenir compte des chiffres du commerce
des produits alimentaires
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La croissance des importations de produits
alimentaires devrait se poursuivre à moyen terme
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Quels sont les coûts des importations de produits
alimentaires pour ces pays?

• Les trois prochaines diapositives montrent la
  part des coûts des importations de produits
  alimentaires (aide alimentaire non comprise) par
  rapport à trois grandes macrovariables
• PIB
• total des importations de marchandises
• total des exportations de marchandises.

Ces trois variables permettent de montrer dans
quelle mesure ces pays peuvent satisfaire leurs
besoins alimentaires
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Part moyenne des coûts des importations de
produits alimentaires dans le PIB
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Part moyenne des coûts des importations de
produits alimentaires dans le total des
exportations de marchandises
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Part moyenne des coûts des importations de
produits alimentaires dans le total des
importations de marchandises
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Coûts des importations de produits alimentaires
points saillants de lévolution

• Par rapport aux pays en développement
  importateurs nets de produits alimentaires
  (NFIDC), les pays les moins avancés et les pays à
  faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) ont eu
  plus de difficulté à satisfaire leurs besoins
  alimentaires entre la fin des années 1980 et la
  moitié des années 1990.
• la part des coûts des importations commerciales
  de produits alimentaires dans le PIB, ainsi que
  le total des exportations et des importations de
  marchandises des deux groupes, a augmenté, alors
  que celle des pays importateurs nets de produits
  alimentaires a chuté ou est demeurée stable
• cependant, depuis la fin des années 1990, la
  pression sest relâchée, principalement en raison
  de la baisse des coûts unitaires des importations
  de la plupart des produits alimentaires.
• Ces deux groupes sont également confrontés à une
  variabilité nettement plus grande dans ces
  domaines, ce qui les rend plus vulnérables que
  les pays en développement importateurs nets de
  produits alimentaires.

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Laide alimentaire a contribué à alléger les
contraintes liées à limportation de produits
alimentaires

• mais, comme le montre la prochaine diapositive,
  la part de laide alimentaire dans les
  importations commerciales de produits
  alimentaires a
• été instable,
• chuté constamment, denviron 50 pour cent, depuis
  le début des années 1980, mais moins rapidement
  pour les pays les moins avancés et les PFRDV en
  développement que pour les pays importateurs nets
  de produits alimentaires,
• été nettement plus faible pour les pays
  importateurs nets de produits alimentaires que
  pour les deux autres groupes.

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Part moyenne de laide alimentaire dans les coûts
des importations de produits alimentaires
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De plus, la part de la valeur de laide
alimentaire totale dans laide publique au
développement

• enregistre un déclin constant depuis le début des
  années 1970
• na atteint, en moyenne, que 3 pour cent à la fin
  des années 1990.

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Part de laide alimentaire dans laide publique
au développement
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De plus, les donateurs tiennent compte de
facteurs économiques lorsquils fixent le montant
de leur aide alimentaire
Comme le montre la corrélation négative entre le
cours des céréales et lacheminement de laide
alimentaire
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mais aussi, la corrélation positive entre les
stocks douverture des principaux exportateurs de
céréales et le total de laide alimentaire en
céréales
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Les besoins des personnes exposées à linsécurité
alimentaire ont-ils été complètement ignorés?

• NON... Tout semble indiquer le contraire.
• Quel que soit le type daide alimentaire apporté
  par les donateurs, la part de laide alimentaire
  dans les importations de produits alimentaires
  est nettement plus importante pour les pays en
  développement exposés à linsécurité alimentaire
  que pour les autres pays, comme le montre la
  prochaine diapositive

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Comparaison entre les pays en développement
exposés ou non à linsécurité alimentaire
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Les différences soulignées par ce graphique ne
sont pas seulement  apparentes , mais elles
reflètent un niveau élevé de fiabilité
statistique.

• Non seulement les pays exposés à linsécurité
  alimentaire sont plus dépendants dune aide
  alimentaire et plus sujets aux urgences
  alimentaires, mais ils subissent également une
  plus grande pression économique
• leur PIB et leur degré de développement sont
  nettement inférieurs
• leur économie est plus faible
• leur capacité à importer des aliments afin de
  satisfaire leurs besoins est réduite, avec pour
  résultat que
• paradoxalement, ces pays ont tendance à être plus
  autonomes dun point de vue alimentaire.

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Position de la FAO concernant les questions liées
à laide alimentaire

• La FAO nest pas directement engagée dans laide
  alimentaire et na pas de position quant à chacun
  des aspects de celle-ci.
• Cependant, par lintermédiaire du Sous-Comité
  consultatif de lécoulement des excédents, dont
  les activités sont conformes aux Principes de la
  FAO en matière découlement des excédents,
  lOrganisation
• contrôle laide alimentaire et dautres
  transactions à des conditions de faveur, en vue
  de minimiser les obstacles aux échanges
  commerciaux et à la production agricole,
• assure la promotion de léchange dinformation
  entre donateurs concernant lacheminement de
  laide alimentaire.

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Position de la FAO concernant une sécurité
alimentaire durable

• Le Programme de lutte contre la faim lancé par la
  FAO à loccasion du Sommet mondial de
  lalimentation cinq ans après préconise une
  approche double pour lutter contre la faim avec
  diligence et de manière durable
• canalisation des investissements en vue de
  stimuler lemploi, la productivité et les revenus
  dans les zones rurales, où vivent plus de trois
  quarts des personnes souffrant de la faim
• renforcement des réseaux de sécurité sociale en
  vue de garantir laccès à lalimentation et de
  fournir une aide immédiate aux plus nécessiteux.
• La FAO appuie laide immédiate sous forme de
  ressources financières ou de denrées
  alimentaires, en privilégiant, dans la mesure du
  possible, lachat sur place ou en appliquant les
  Principes en matière découlement des excédents.

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Synthèse et conclusions relatives aux politiques
- I

• Les pays exposés à linsécurité alimentaire
  consacrent à limportation de produits
  alimentaires une part relativement plus grande de
  leur PIB et des recettes en devises tirées des
  exportations de marchandises,
• ces deux variables ont augmenté relativement plus
  rapidement jusquà la fin des années 1990.
• Le contexte était le suivant
• la part de laide alimentaire reçue étaient
  relativement plus importante,
• alors que le volume relatif de laide alimentaire
  diminuait.
• Ces pays étaient également plus vulnérables, car
  ils devaient faire face à une plus grande
  instabilité.

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Synthèse et conclusions relatives aux politiques-
II

• Le volume des flux daide alimentaire est
  étroitement lié au contexte économique auquel les
  donateurs sont confrontés
• corrélation négative significative entre ces
  volumes et le prix des denrées alimentaires,
  limitée a priori par des considérations de nature
  budgétaire
• corrélation positive significative entre ces
  volumes et le niveau des stocks au début de la
  campagne, déterminée a priori par lampleur de
  laide nationale dans les pays donateurs.
• Néanmoins, la part de laide alimentaire dans les
  importations de produits alimentaires est
  nettement supérieure dans les pays exposés à
  linsécurité alimentaire.

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Synthèse et conclusions relatives aux politiques
- III

• Laide sous forme de produits de base pourrait
  avoir des répercussions négatives spécifiques sur
  les marchés nationaux des produits alimentaires
  des pays bénéficiaires
• son volume pourrait être influencé de manière
  significative par les préoccupations nationales
  de nature économique des pays donateurs
• cependant, si elle est bien ciblée, si elle
  permet de minimiser les fuites vers les marchés
  locaux et si elle est fournie par des donateurs
  parallèlement à dautres formes daide,
• elle permet de renforcer la sécurité alimentaire
  des pays les plus vulnérables, comme cela a déjà
  été le cas, et
• elle est utile en tant quinstrument de politique
  internationale venant compléter dautres
  instruments de lutte contre la faim.