Title: Diapositive 1
1JANVIER 2008
2POINT DE CONJONCTURE
CONSÉQUENCES DE LA CRISE AMÉRICAINE
Janvier 2008
3ÉTATS-UNIS
- Les permis de construire de logements sont tombés
vers 1,15 million en rythme annuel, soit à 50
seulement du sommet atteint à la fin 2005. Ce
retournement entraîne un vif recul de lemploi
dans le secteur -4,5 sur un an en décembre
alors que la progression était de 7,5 au
printemps 2006. - Jusquà présent limitée, la baisse des prix des
maisons pourrait saccélérer, en liaison avec la
montée du nombre de logements en vente. Ceux-ci
représentent actuellement près de 10 mois de
transactions contre 4 en temps ordinaire.
4ÉTATS-UNIS CONSTRUCTION RÉSIDENTIELLE
Sources BEA, BLS, Dept of Commerce, NAR, OFHEO,
Standard Poors
5MONDE
- Depuis le début 1996, les prix de limmobilier
américain ont été multipliés par 2,3. La
progression a été plus élevée en France (x 2,5),
en Espagne (x 2,9) et au Royaume-Uni (x 3,2). En
Irlande, les prix ont même été multipliés par 5. - Le retournement américain contribue à hâter la
correction immobilière dans les autres pays.
Cest déjà le cas en Espagne, où le rythme annuel
de construction, passé de 300 000 en 1996 à près
dun million en 2006, est retombé à 600 000. En
France, le nombre de permis de construire
seffrite légèrement, mais lemballement a été
moindre quen Espagne.
6MONDE CONSTRUCTION RÉSIDENTIELLE
Sources nationales
7TAUX COURTS
- La crise immobilière américaine sest transformée
en crise bancaire internationale, via la
titrisation de nombreux crédits au logement,
notamment des plus risqués (subprime).
Lincertitude sur la localisation du risque a
entraîné une défiance des établissements
financiers les uns envers les autres, se
traduisant par de vives tensions sur le marché
interbancaire. - Au plus fort de la crise, en décembre, les taux
interbancaires à 3 mois ont dépassé les taux
directeurs de près de 100 points de base aux
Etats-Unis et en Europe. En toute fin de période,
les anticipations de baisse des taux par la
Réserve Fédérale ont effacé cette prime aux
Etats-Unis. De ce fait, les taux américains sont
passés sous les taux européens, ce qui contribue
à affaiblir le dollar.
8ÉTATS-UNIS ET ZONE EURO TAUX COURTS
Source Datastream
9ÉTATS-UNIS
- La cause profonde de la faiblesse du dollar est
évidemment lampleur du déficit extérieur
américain. Lamélioration de la compétitivité des
produits américains a permis au taux de
couverture des échanges hors pétrole de remonter
de 62 à 73, mais le taux de couverture global
est à peine supérieur à 60. - Dans ces conditions, le déficit annuel des
paiements courants amorce une lente amélioration.
Il se situe désormais vers 700 milliards de
dollars en rythme annuel, ce qui représente 5,1
du PIB contre un maximum de 6,8 au quatrième
trimestre 2005.
10ÉTATS-UNIS BALANCE COURANTE
Sources Department of Commerce, Bureau of
Economic Analysis
11ÉTATS-UNIS
- La défiance des investisseurs internationaux
envers léconomie américaine a entraîné une vive
contraction des entrées de capitaux aux
Etats-Unis au troisième trimestre 2007 1000
milliards de dollars en rythme annuel contre 2400
milliards en début dannée. - La chute des entrées de capitaux étrangers a été
particulièrement sensible pour les obligations et
les actions (repli de 900 milliards) mais les
capitaux courts ont également été touchés. - Le financement du déficit courant américain a
donc été assuré par un fléchissement parallèle
des sorties de capitaux américains, revenus à 600
milliards en rythme annuel contre 1800 au début
2007.
12ÉTATS-UNIS BALANCE DES CAPITAUX
Source Bureau of Economic Analysis
13ÉTATS-UNIS
- Deux catégories de titres ont été
particulièrement affectées par la chute de
confiance. Dabord les obligations du secteur
privé, au premier rang celles émises par les
institutions financières, pour lesquelles on
relève des sorties nettes pendant lété alors que
les entrées atteignaient 400 milliards en rythme
annuel les trimestres précédents. De même, des
sorties nettes ont été observées pour les
actions. - Les obligations du secteur public ont également
été touchées, tandis que les investissements
directs étrangers ont bénéficié de lincitation
procurée par la faiblesse du dollar.
14ÉTATS-UNIS ENTRÉES DE CAPITAUX
Source Bureau of Economic Analysis
15- Léconomie américaine est plus que jamais le
pivot de la conjoncture mondiale. Dabord parce
que la crise immobilière favorise léclatement
des bulles à létranger. - De plus, suite à la crise de confiance sur le
marché interbancaire, les taux dintérêt restent
tendus en Europe, tandis quils ont fortement
baissé aux États-Unis, dans lattente de la
réduction des taux de la Réserve Fédérale.
Dautre part, la défiance envers les valeurs
américaines continue à restreindre les entrées de
capitaux aux États-Unis et pèse sur le cours du
dollar. - LEurope est donc très touchée par la crise
américaine, tant en ce qui concerne les taux
dintérêt que le taux de change.
16JANVIER 2008