Title: L
1Lapprentissage de lécriture les effets de la
rétroaction verbale des pairs sur les révisions
textuelles et la prise de parole chez les élèves
francophones du Sud-est du Nouveau-Brunswick et
chez les élèves francophones de lOutaouais
Pré conférence de lAERA organisée par la SCÉÉ,
10 avril 2005
- Sylvie Blain, Université de Moncton
- Lizanne Lafontaine, Université du Québec en
Outaouais - www.lizannelafontaine.com
- Cette recherche est financée par le Conseil de
recherche en sciences humaines du Canada
2Plan de la présentation
- Questions de recherche
- Intervention pédagogique GRERE
- Questions de recherche
- Méthodologie
- Participants
- Collecte des données
- Analyse des données
- Résultats
- Conclusion
- Prospectives
3Questions de recherche
- 1. Quels types de commentaires se retrouvent sous
forme de révisions dans les versions subséquentes
de leur texte ? - 2. Est-ce que la façon dont la prise de parole
est effectuée entre les élèves pendant les GRERE
motive les enfants à tenir compte ou non des
commentaires de leurs pairs ? - 3. Quelles sont les différences et les
similitudes entre le contexte francophone
minoritaire (NB) et majoritaire (QC) en ce qui a
trait à lensemble des résultats ?
4Intervention pédagogique GRERE
- Première rencontre porte sur le fond
- chaque scripteur lit son texte à haute voix
- chaque scripteur reçoit des commentaires
- commentaire positif
- questions
- suggestions spécifiques
- Deuxième rencontre porte sur la forme
- les pairs lisent le texte dun scripteur
- ils signalent les erreurs qu'ils ont relevées en
expliquant l'origine de la faute
5Méthodologie
- Participants
- Deux classes de 4e année à Moncton et deux
classes à Gatineau (un groupe témoin et un groupe
expérimental dans chaque province) - Collecte des données
- Une composition par mois pendant 7 mois
- 1er brouillon et copie finale
- GRERE (groupe expérimental) et enregistrement des
interactions pour 16 enfants (8 par province) - Un mois sur deux
- Entrevues semi-dirigées pour 8 enfants (4 par
province) - Un mois sur deux
6Méthodologie analyse des données question 1
(voir exemplier)
Catégories danalyse de la rétroaction verbale
des pairs et des révisions textuelles
Rétroaction
Rétroaction/révision
Rétroaction/révision
Fond Évaluation positive Évaluation négative Questions / Suggestions Communication Cohérence Organisation Ajout Retrait Déplacement Substitution
Forme Syntaxe Ponctuation Lexique Orthographe grammaticale Orthographe dusage
7Méthodologie analyse des données de la question
2(voir exemplier)
- Catégories danalyse de la prise de parole (Le
Cunff et Jourdain, 1999) - GRERE
- Composantes de la prise de parole pragmatique,
discursive, linguistique, métalinguistique,
travail sur soi, savoirs métalangagiers (Le Cunff
et Jourdain, 1999) - Conduites discursives expliquer, justifier,
reformuler, discuter, convaincre, couper la
parole, réfuter, suggérer, etc. - Étayage des conduites discursives de ladulte et
des pairs (intervention langagière dans laquelle
le locuteur aide lautre à surmonter une
difficulté) - ENTREVUES
- Intégration ou non intégration des commentaires
- Influence de la prise de parole (positive ou
négative)
8Voir un exemple qualitatif de la démarche
9(No Transcript)
10(No Transcript)
11(No Transcript)
12(No Transcript)
13(No Transcript)
14(No Transcript)
15Synthèse et interprétation des résultats
question 1
- Types dinteractions assez semblables pour les
élèves des deux provinces, mais - Plus grand nombre dinteractions chez les
Québécois dans presque toutes les catégories
surtout pour - les évaluations positives sur la communication
- les questions pour la cohérence
- Types de révisions de fond sont assez semblables
- sauf que les Néo-Brunswickois ont fait plus
dajouts dans la catégorie communication - Nombre total dinteractions et de révisions assez
semblables pour les deux provinces avec - Prédominance pour lorthographe grammaticale au
Québec - Prédominance pour lorthographe dusage au NB
16Synthèse et interprétation des résultats
question 1
- Intégration plus fréquente des commentaires sur
la forme (correction) que sur le fond pour les
deux provinces - Les Québécois ignorent presque la moitié des
commentaires de leurs pairs alors que les
Néo-Brunswickois en ignorent moins du tiers - La prise en compte des commentaires verbaux sur
le fond est plus grande au NB quau QC alors que
pour la forme, elle est presque semblable
- Révisions inspirées par les pairs sont dans une
proportion presque égale pour les deux provinces
pour le fond alors quelles sont plus nombreuses
au QC pour la forme - Grande propension chez les Néo-Brunswickois à
corriger les erreurs de forme façon autonome - Révisions autonomes plus nombreuses chez les
Québécois pour le fond
17Interprétation des résultats question 2
- Dans les GRERE et les entrevues, au Québec et au
Nouveau-Brunswick - Les commentaires des pairs qui sont intégrés au
texte le sont parce que la prise de parole est
faite de façon polie, gentille, pertinente ou
justifiée (vérification à lappui faite dans les
GRERE) - Ces commentaires sont également intégrés parce
que le scripteur (selon lanalyse des verbatim
dentrevues) - A aimé les suggestions des pairs
- Est daccord avec la correction proposée
- A vérifié la correction dans les outils de
référence - A lui-même intégré ses propres corrections faites
de façon individuelle - A accepté la suggestion de ladulte
18Pourcentages des composantes de la prise de
parole les plus fréquentes
19Interprétation des résultats question 2
- Dans les GRERE, la prise de parole est axée sur
les composantes - Savoirs métalangagiers repérage et explications
derreurs, propositions de corrections - Pragmatique échanges sur lenjeu de la
situation (idées véhiculées dans le texte,
acceptation ou non-acceptation des commentaires
qui ne sont pas dits correctement) - Discursive échanges sur la conduite discursive
(procédures du GRERE) - Conduites demander, suggérer et
expliquer/justifier - Les enfants québécois sexpriment deux fois plus
que les enfants néo-brunswickois (par exemple,
900 conduites discursives QC et 488 NB 377
formes détayage QC et 158 NB dans le GRERE 1) - Linguistique échanges sur la cohérence textuelle
(élèves forts)
20Pourcentages des conduites discursives les plus
fréquentes
21Interprétation des résultats question 2
- Dans les GRERE, létayage des pairs occupe une
place importante - Questionner
- Inciter
- Reformuler
- Dans les GRERE, létayage de ladulte occupe une
certaine place (peut-être trop grande?) - QC et NB ladulte régule et fait un étayage
- Québec ladulte intervient plus souvent pour
réguler le GRERE - NB parfois, ladulte monopolise la discussion
- Les élèves semblent réinvestir létayage de
ladulte dans leur propre régulation (ex.
attends , chacun son tour , etc.)
autorégulation
22Pourcentages des types détayage des élèves les
plus fréquents
23Interprétation des résultats question 2
- Limites des GRERE au sujet de la construction de
la prise de parole - Groupes réduit denfants
- Difficile de considérer que parler suffit
pour apprendre à parler - Pas de didactisation des GRERE en tant
quobjet denseignement en classe (lenseignante
nenseigne pas loral dans les GRERE). Les GRERE
sont vus seulement comme un processus
damélioration de lécriture et non comme un
moyen de travailler loral et de lenseigner. - Présence de ladulte dans les GRERE
- Limite dans le temps imposée par les enseignantes
24Conclusion dans les deux provinces
- Les scripteurs intègrent les commentaires des
pairs plus facilement pour la forme (erreurs) que
pour le fond (idées et cohérence) - Linfluence de la prise de parole de groupe est
positive, car les commentaires oraux pertinents
sont presque toujours intégrés - La prise de parole de groupe est surtout axée sur
les composantes savoirs métalangagiers,
discursive et pragmatique - Létayage entre pairs est très présent et
efficace afin de construire des connaissances et
des compétences langagières - Ladulte occupe peut-être une trop grande place,
ce qui peut biaiser certains résultats
25Prospectives pour la suite des analyses
- Les GRERE étant devenus des rituels (Le Cunff et
Jourdain, 1999), les élèves, autant les forts que
les faibles, construisent leurs compétences
langagières de façon explicite/implicite. - Il y a conciliation entre le travail sur loral
fait dans les GRERE et la construction des
savoirs disciplinaires au regard de la langue
(syntaxe, cohérence, lexique, orthographe, etc.).
Loral est donc réflexif et un médium
denseignement (il sert à apprendre lécriture). - Les élèves du NB tentent plus de trouver des
suggestions adaptées à chacun des textes plutôt
que des suggestions générales.