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cannabis octobre 2003

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Title: cannabis octobre 2003


1
Le cas cannabis...
novembre2003.
2
En guise dintroduction
  • Quelques définitions nécessaires pour obtenir les
    clefs de la compréhension des addictions

3
Une erreur  historique 
  • La grande erreur a longtemps été de définir la
    problématique de la toxicomanie par la nature des
    produits utilisés en essayant dévaluer leur
     dangerosité .

4
Enfin corrigée
  • Nous savons maintenant que les phénomènes liés à
    la toxicomanie des jeunes ne se définissent pas
    par les produits utilisés, mais par les
    caractéristiques et la personnalité de celui qui
    les consomme.
  • Il faut aussi comprendre que cest la même chose
    pour les traitements !!!

5
La  Drogue 
  • Il y a les produits psychotropes
  • légaux comme lalcool, les médicaments 
  • illégaux comme ceux que lon a appelés les
    drogues  héroïne, cocaïne, dérivés du cannabis,
    ecstasy, amphétamines thaïes.

6
En fait
  • Pour tous ces produits, il existe des usagers
    récréatifs qui les utilisent épisodiquement,
    pour le "fun ", sans que cela ne leur pose jamais
    de problème.
  • Il y a des usages problématiques où lutilisation
    de ces produits a créé des problèmes, par
    exemple  accident de la circulation sous ivresse
    alcoolique, cannabique, héroïnomaniaque, sous
    lemprise de cocaïne ou de dérivés
    amphétaminiques. 
  • Et il y a lusage abusif qui peut devenir
    compulsif et entraîner un dysfonctionnement
    supplémentaire de l'économie psychique et du
    fonctionnement social de celui qui en sera
    victime. Il y a là menace dévolution vers la
    dépendance, laddiction.

7
La vérité sur les produits
  • Lhéroïne et les opiacés génèrent dépendance,
    accoutumance et tolérance. Ils peuvent tuer par
    overdose. Ils ne présentent pas de problème
    particulier lorsquils sont utilisés avec rigueur
    dans des indications médicales précises.
  • Labus par contre est dangereux, surtout dans les
    conditions illégales avec des produits douteux et
    par injection. La dangerosité de cette dernière
    est essentiellement liée à son impureté due au
    trafic, et aux maladies transmises ou générées
    par linjection.

8
La vérité sur les produits (2)
  • Lalcool est pharmacologiquement plus toxique que
    lhéroïne, il peut aussi tuer par overdose ce
    qui nempêche pas des centaines de milliers
    dusagers récréatifs den user à titre convivial.
  • Labus est dangereux et débouche à moyen et long
    terme sur des pathologies potentiellement plus
    graves que lusage dhéroïne (cirrhose, cancer du
    foie, troubles neurologiques et psychiques).

9
La vérité sur les produits (3)
  • La cocaïne, décrite longtemps comme la drogue des
    " golden boys ", les ecstasy et les amphétamines
    tristement célèbres actuellement sous
    lappellation " damphétamines thaïes " sont
    pharmacologiquement beaucoup plus dangereuses,
    elles peuvent, entre autres, générer des lésions
    cérébrales ce qui nempêche pas leur usage
    massif et banalisé, quasiment décrit comme normal
    dans le cadre des discos, des " rave party " et
    "afters ".
  • Labus est dangereux et dans ce cas la notion
    dabus peut survenir plus tôt et il peut être
    encore plus dangereux que pour beaucoup dautres
    produits psychotropes.

10
La vérité sur les produits (4)
  • Le cannabis est un produit psychotrope puissant à
    haute dose, il est utilisé récréativement par des
    centaines de milliers de personnes en Suisse..
  • Labus, comme pour les autres produits, est
    dangereux et les plus fragiles peuvent en devenir
    dépendants, présenter des atteintes dans leur
    santé psychique, physique et sociale, et/ou
    évoluer vers une polytoxicomanie.

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Une vérité rarement dite
  • L'usage récréatif, irrégulier, d'un produit
    psychotrope, même puissant, peut être quasi
    inoffensif s'il est consommé à titre récréatif et
    avec une grande prudence par une personnalité en
    général adulte, bien structurée et équilibrée.

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Ce qui nous permet de comprendre
  • quil est possible de vivre dans une société
    avec l'alcool, avec le cannabis, avec les opiacés
    (cf. l'utilisation récréative de l'opium en
    Orient ou de la morphine au long cours pour les
    douloureux chroniques), voire même à un degré
    moindre avec la cocaïne et les amphétamines, sans
    que cela pose un problème important à une
    personnalité  en bonne santé  pour laquelle cet
    usage est ludique, récréatif, donc mesuré et
    irrégulierou sur prescription médicale.

13
Guerre à la drogue !
  • Il ny a pas de société  sans drogue , penser
    réussir à éradiquer les drogues est une illusion
    dangereuse, car elle génère le déni des problèmes
    que peuvent entraîner leur consommation.
  • La politique  des quatre piliers , prévention,
    traitement, limitation des risques ( aide à la
    survie ), répression du traficest réaliste et
    cohérente.

14
Illégal et dangereux
  • Les produits illégaux ont une dangerosité
    particulière qui ne tient pas tant à leur
    pharmacologie qu'au fait que le marché illégal
    génère des mélanges, des coupages, des degrés de
    pureté différents.
  • Il existe un marché de médicaments illégaux que
    de catastrophes entraîne cette mise en
    circulation de produits impurs, mal dosés, coupés
    avec des excipients d'origine douteuse (cf.
    marché noir en Afrique!) surtout si on se les
    injecte
  • Et les effets des alcools frelatés vendus aux
    États-Unis pendant la prohibition!

15
Ce qui est dangereux
  • Le mode dabsorption est également très
    important  il est beaucoup plus dangereux de
    sinjecter un produit que de le " sniffer", le
    fumer ou le manger.

16
Une conclusion qui simpose
  • La distinction entre drogue dure et drogue douce
    est surannée.

17
Qui donc est menacé ?
  • Que le produit soit légal ou illégal, la
    possibilité de modifier de façon importante
    l'état de conscience contient, en tant que telle,
    de sérieux dangers en fonction des
    caractéristiques du consommateur, de son âge, de
    sa santé psychique et de sa vulnérabilité.

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Pour celui qui est vulnérable
  • Le plaisir que le produit génère dans un premier
    temps devient ensuite celui du soulagement d'une
    souffrance, d'une pathologie sous-jacente quil
    ne perçoit pas encore clairement, avec l'illusion
    de maîtriser le produit et d'avoir ainsi trouvé
    une solution pour mieux vivre.

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A ladolescence
  • L'ADOLESCENCE EST, EN TANT QUE TELLE, UNE
    PERIODE "A RISQUES".
  • Il s'agit d'une période où les phénomènes
    nécessaires dindividualisation et
    dindépendantisation réactualisent souvent des
    problématiques plus anciennes, ce qui peut
    déboucher sur des ruptures de communication
    familiale, sur l'isolement, sur le repli sur soi,
    sur un état de déprime plus ou moins grave
    pouvant conduire à des idées suicidaires ou à des
    "prises de risques" inconsidérées.

20
Mal-être et prise de risque
  • Dans le cadre de  ce mal-être à ladolescence ,
    la rencontre avec des produits psychotropes
    potentiellement puissants, principalement le
    cannabis et lalcool à cet âge-là, peut paraître
    amener une solution à l'inconfort d'affronter la
    problématique du moment.
  • Si le plaisir devient celui dun soulagement que
    l'on peut reproduire encore et encore, en
    consommant un produit qu'on a l'illusion de
    pouvoir maîtriser peut ouvrir la voie aux
    conduites addictives.

21
Voilà donc le cannabis !
  • Comme celle de l'alcool, la consommation de
    cannabis est massive en Suisse. Comme pour
    l'alcool et d'autres produits psychotropes,
    l'usage problématique et l'usage abusif sont
    relativement rares. 
  • Il n'empêche que la rencontre d'un produit
    psychotrope aussi puissant que les dérivés du
    cannabis avec un jeune présentant les
    caractéristiques de fragilité et de vulnérabilité
    nécessaires est dangereuse et peut générer une
    trajectoire vers l'addiction.

22
  • Cannabis La plante

23
Historique
  • Le chanvre ou cannabis sativa est utilisé depuis
    12000 ans comme source de fibres pour les
    vêtements et les cordages La plus ancienne
    utilisation de la plante pour ses vertus
    médicinales remonte au 28 ème siècle AC en Chine.
  • En Europe de l'ouest le cannabis a été un
    ingrédient médicinal important utilisé dans un
    grand nombre de maladies jusqu'à la fin du 19ème
    siècle puis est devenu illégal dans les décades
    suivantes lors de la vague de prohibition.
  • Sa notoriété en tant que drogue illégale est
    apparue dans les années 60 d'abord chez les
    artistes puis s'est étendue aux étudiants avec
    son apothéose dans les années 70 avec les
    mouvements hippies.

24
La plante et les substances
  • Les préparations de cannabis sont issues d'une
    plante nommée Cannabis sativa ou chanvre. La
    plante de cannabis contient plus de 60
    cannabinoïdes différents.
  • Le principal composé psychoactif est le
    delta-9-tetrahydrocannabinol (THC).
  • La marijuana (1-15 de THC) est préparée à partir
    de fleurs et de feuilles séchées.
  • Le Hashish (2-30 de THC) est composé de résine
    de cannabis séchée extraite des fleurs et des
    feuilles les plus hautes sur la tige et de fleurs
    compressées
  • l'huile de hashish résultant de la solubilisation
    de résine pure dans de l'alcool peut contenir
    entre 15 et 50 de THC.
  • Les variétés Sinsemilla et Netherwood du cannabis
    peuvent contenir plus de 20 de THC.

25
Le joint
  • Le cannabis est généralement consommé sous forme
    de joint de la taille d'une cigarette ou à l'aide
    d'une pipe à eau.
  • Du tabac peut être ajouté pour faciliter la
    combustion.
  • Le cannabis est fumé de la façon suivante 
    d'amples bouffées sont inhalées et maintenues par
    une inhalation prolongée de manière à augmenter
    l'absorption du THC par les poumons. C'est le
    moyen le plus facile pour obtenir les effets
    psychoactifs recherchés. C'est pourquoi il est
    plus souvent inhalé que mangé.

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Type d'usage (étude ISPA sur 16000 personnes,
novembre 2000 )
  • En Suisse, 27 des sujets entre 15 et 74 ans ont
    fumé au moins une fois un joint dans leur vie
  • 25 des jeunes entre 15 et 24 ans consomment
    occasionnellement (10 des personnes entre 25 et
    44 ans.)
  • La plupart du temps lusage est intermittent ou
    limité à une période de la vie des sujets la
    plupart des usagers ont arrêté leur consommation
    vers 25 à 30 ans et la consommation quotidienne
    se maintient rarement au-delà d'une année en
    Europe.
  • En Suisse 6.5 des adolescents de 15-19 ans et 5
    des 20-24 ans consomment du cannabis chaque
    jour.
  • 5 des adolescents de 15-19 ans et 6 des 20-24
    ans consomment du cannabis chaque semaine,
    c'est-à-dire de manière souvent problématique.
  • On considère comme gros consommateur un sujet qui
    utilise du cannabis quotidiennement ou presque (
    à cause de la teneur variable en THC du
    cannabis). Ce type de gros consommateur s'expose
    à de plus grands risques si cette consommation
    s'étale sur plusieurs années, tant pour sa santé
    physique que psychique et sociale.

27
Pourquoi ?
  • En Suisse, pour les aînés (45 ans et plus), fumer
    du cannabis est un acte de rébellion dans 53 des
    cas.  
  • Ce chiffre tombe à 38 chez les 15-24 ans qui
    considèrent le cannabis comme un remède à 46.
  • Pour les jeunes et jeunes adultes qui consomment
    actuellement du cannabis 65 le considèrent comme
    un remède, un moyen de lutter contre le stress de
    la vie quotidienne . 
  • (plus que 25 le considèrent encore comme un
     acte de rébellion .)

28
Le syndrome de dépendance( valable pour tous
les produits psychotropes )Présence pendant un
mois ou ensemble de façon répétée au cours d'une
période de douze mois d'au moins trois critères
parmi les suivants
  • Désir puissant ou compulsif de consommer la
    substance.
  • Altération de la capacité à contrôler la
    consommation (arrêt, dose, durée).
  • Survenue d'un syndrome de sevrage physiologique
    en cas de réduction ou d'arrêt de la consommation
    de la substance.
  • Tolérance aux effets de la substance.
  • Préoccupation principalement orientée vers la
    consommation de la substance.
  • Poursuite de la consommation de la substance
    malgré les effets nocifs observés.

29
Effets aigus du cannabis.
  • Le cannabis produit une euphorie et de la
    relaxation, une altération des perceptions, une
    distorsion de la notion du temps, une
    intensification des expériences sensorielles
    ordinaires (odeurs, nourriture, images, films,
    musique..), l'appétit peut être également
    augmenté et le sommeil perturbé. Consommé en
    groupe, il peut provoquer des rires contagieux et
    un langage accru (logorrhée).
  • - La mémoire à court-terme et l'attention,
  • - les aptitudes motrices,
  • - le temps de réaction
  • les performances dans les tâches complexes sont
    diminuées lorsqu'une personne est intoxiquée.

30
Les effets désagréables les plus courants.
  • Lanxiété et les attaques de panique. Si un
    sujet est anxieux ou a eu des attaques de
    panique, l'arrêt du cannabis est préconisé. Des
    utilisateurs assez réguliers de cannabis peuvent
    également décrire ces effets, mais en général
    cela se produit lors d'une consommation plus
    forte en THC que celle qu'ils font habituellement.
  • En cas d'intoxication aiguë.
  • Certains utilisateurs peuvent présenter des
    symptômes de type psychotique comme
    de la méfiance ou un mode de pensée persécutoire,
    des hallucinations sans trouble de l'orientation,
    des illusions auditives visuelles, ou tactiles,
    une dépersonnalisation et une déréalisation.

31
Overdoses
  • Les intoxications aiguës au cannabis sont rares.
  • Il n'y a pas de cas publié de mort par
    empoisonnement au cannabis dans le monde.

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Effets psychomoteurs
  • Le cannabis produit des déficits dose-dépendants
    sur les fonctions cognitives et les comportements
    qui peuvent potentiellement empêcher la conduite
    d'un véhicule à moteur ou l'usage d'une machine.
  • La conséquence la plus grave de l'usage aigu de
    cannabis est l'accident de la route en cas
    d'intoxication du conducteur ou de travail pour
    ceux qui manipulent des machines. 
  • Le cannabis a aussi pour effet d'amplifier les
    effets de l'alcool sur la conduite les deux
    substances sont souvent consommées ensemble!

33
Effets de l'usage chronique de
cannabis
  • Effets sur le système respiratoire. 
  • La fumée chronique de cannabis à haute dose est
    associée à des symptômes accrus de bronchite
    chronique, avec toux. 
  • Indépendamment du THC, comme le fumeur de
    cannabis inhale profondément et maintient
    longtemps la fumée dans ses poumons, cela se
    traduit par une absorption de trois à cinq fois
    plus de monoxyde de carbone qu'avec le tabac.
  • De plus, il semble y avoir un effet additif du
    tabac et de la marijuana quant aux anomalies
    histo-pathologiques observées sur du tissu
    pulmonaire. 

34
Effets sur le système reproducteur
  • Chez l'animal, de hautes doses de THC abaissent
    la sécrétion de testostérone, diminuent la
    production de sperme, la motilité et la viabilité
    des spermatozoïdes et perturbent le cycle
    ovulatoire.
  • Ceci reste à démontrer chez l'homme car les
    premiers résultats sont contradictoires pour le
    cannabis fumé.

35
Dépendance au cannabis
  • La consommation de cannabis peut provoquer une
    dépendance psychique. On estime quelle survient
    chez environ la moitié des grands consommateurs
    (OMS1997).
  • La tendance à la dépendance physique est très
    faible. Elle a cependant été confirmée en
    expérimentation animale.

36
Les faits
  • Les conditions dapparition dune accoutumance et
    dune dépendance, soit de hautes doses de THC
    pendant longtemps, ne sont que rarement remplies
    avec les doses de cannabis couramment utilisées à
    des fins récréatives. 

37
Effets cognitifs
  • Les études électrophysiologiques et
    neurophysiologiques montrent que les déficits
    cognitifs sont subtils dans le domaine de la
    mémoire, de l'attention et de l'organisation
    ainsi que l'intégration d'informations complexes.
  • Plus longtemps le cannabis a été consommé, plus
    les déficits sont prononcés.
  • On ne sait pas s'ils se maintiennent après une
    longue période d'abstinence.
  • Les premières études relevant de gros déficits
    cognitifs n'ont pas été répliquées par les études
    contrôlées récentes.

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Psychoses
  • Des doses élevées de THC produisent de la
    confusion, une amnésie, des illusions, des
    hallucinations, de l'anxiété et de l'agitation.
    De telles réactions sont rares et apparaissent
    parfois après un usage important de cannabis.
    Dans la plupart des cas ces effets disparaissent
    rapidement après arrêt du cannabis.
  • Il y a cependant une association entre la
    consommation de cannabis et la schizophrénie.
    (Une étude prospective importante portant sur
    plus de 50000 personnes montre qu'il existe un
    lien dose-dépendant entre la fréquence de la
    consommation de cannabis à l'âge de 18 ans et le
    risque de développer une schizophrénie dans les
    15 ans qui suivent.) L'usage chronique de
    cannabis semble favoriser l'apparition de la
    schizophrénie chez des sujets présentant une
    vulnérabilité à cette maladie.

39
Schizophrénie et cannabis
  • La prévalence de la schizophrénie (risque de
    devenir schizophrène) est de 1 chez les jeunes
    en général.
  • Elle est de 6 chez les consommateurs réguliers
    de cannabis.
  • Elle est de 12 lorsquun des parents est
    schizophrène.
  • Elle est de 48 lorsque les 2 parents sont
    schizophrènes.
  • 36 des jeunes schizophrènes sont des
    consommateurs réguliers de cannabis.

40
Cannabis Lusage récréatif
  • Consommations irrégulières
  • Quasi toujours en groupe, pour le fun .
    (Consommations  du samedi soir  ).
  • Le cannabis prend peu de place dans la réalité et
    dans limaginaire.
  • La  vie va bien 
  • PEU DE DANGER !

41
Cannabis Lusage problématique
  • Consommation plus fréquente et régulière.
  • Fume seul, souvent le soir pour sendormir.
  • A déjà eu des ennuis à cause du cannabis (police,
    école, accident de circulation, de travail etc.)
  •  la vie va pas fort  baisse de lélan vital,
    chute scolaire, isolement.
  • ATTENTION DANGER !

42
Cannabis Lusage abusif
  • Consommation quotidienne, voire plusieurs joints
    par jour.
  • Grande importance du cannabis qui envahit la
    réalité et limaginaire. Peu dautres intérêts.
  • Chute scolaire, voire désinsertion
    socio-professionnelle.
  • Début dune petite délinquance (trafic, vol...)
  •  la vie va pas bien du tout! , le cannabis
    devient automédication.
  • ATTENTION TOXICOMANIE.

43
Parents, enseignants, adultes Que faire?
  • Etre attentifs, à lécoute, présents.
  • Etre renseignés, et au clair sur ses propres
    habitudes de consommation pour être crédibles.
  • Provoquer le dialogue en névitant pas la
    confrontation si nécessaire.
  • Mettre  la Loi  à la maison et à lécole et
    essayer de la faire respecter.

44
Parents, enseignants, adultes Que faire?
  • Ne pas renoncer et abandonner devant un dialogue
    difficile dû aux pseudo-certitudes de
    ladolescent  Tout va bien et de toute façon
    vous ny comprenez rien du tout ! 
  • En cas dinquiétudes, ne pas hésiter à consulter
    sans ladolescent (qui ne le veut pas !)
  • On peut être aidé à laider !

45
Ne pas dramatiser mais ne pas banaliser !
  • Quel sens donner à la consommation de cannabis
    ? Récréative ? Problématique? ou en est-on déjà
    au stade abusif, celui de la toxicomanie?
  • Se rappeler que le problème ce nest pas le
    produit, cest de savoir comment va le jeune qui
    consomme du cannabis, quel est son état de santé,
    surtout psychique.
  • Cest cet état de santé qui peut avoir besoin de
    soins, pas le fait de consommer du cannabis !

46
Qui peut agir ou conseiller ?
  • Vous,
  • parents, enseignants,éducateurs,adultes Vous
    êtes compétents ! Et quoi quils n en aient pas
    lair, les jeunes comptent sur vous pour ça !
  • En cas de difficultés, votre médecin de famille,
    les centres spécialisés médicalisés (Drop-in à
    Neuchâtel, CPTT à la Chaux de Fonds, CAPT au Val
    de Travers),les centres psycho-sociaux et
    loffice médico-pédagogique peuvent vous aider.

47
  • Pour ce qui est du cannabis
  • Commencez à vous inquiéter sil fume un joint
    tous les soirs pour sendormirpuis un autre le
    matin, pour se donner du courage pour aller à
    lécolebref quand il commence à montrer quil va
    mal et quil utilise déjà un produit psychotrope
    comme médicament. Cest un médicament qui soigne
    mal et qui pourrait amener vers la consommation
    de produits plus puissants
  • Et si vous avez un doute Contactez-nous ! Cest
    notre travail de vous répondre et de vous aider
    si possible 
  • Mais restez toujours présents, vous êtes les
    principaux acteurs de la prévention !

48
En guise de conclusionPour commencer à
promouvoir linterdit social
  • Parents, enseignants, éducateurs, adultes en
    général, si un jeune consomme des produits
    psychotropes, ne dramatisez pas, ne banalisez
    pasintervenez et parlez-en avec lui.
  • Soyez attentifs et réagissez comme vous avez
    (presque) tous appris à le faire avec les
    produits psychotropes légaux avec lesquels nous
    vivons depuis longtemps, les plus dangereux et,
    de loin, ceux qui posent le plus de problèmes
    le tabac et lalcool.

49
Le cas cannabis...
Dépénalisation?
50
Que vient donc faire le pénal là-dedans ?
  • En 2001, le Conseil des Etats a accepté la
    révision de la Loi Fédérale sur les Stupéfiants
    (LF Stup.).
  • Cette révision contient la dépénalisation de la
    consommation du cannabis et de ce quon appelle
    les "actes préparatoires"

51
En quelques mots
  • On ne parle là que de dépénalisation de la
    consommation  il nest pas question de
    dépénaliser le trafic ou les actes pénalement
    répréhensibles liés à la consommation.
  • Ne pas sanctionner pénalement ne doit pourtant
    pas dire encourager la consommation, ni
    lautoriser aux mineurs, ni même la banaliser.

52
Un compromis dangereux
  • Cependant la manière dont les choses se passent
    et se raisonnent peut laisser croire au public
    que le cannabis est dépénalisé parce qu'il nest
    pas dangereux....
  • Ce  n'est pas vrai !

53
Exigeance
  • Toute mesure de dépénalisation doit être
    accompagnée de toute linformation, de toutes les
    explications et de toute la prévention
    nécessaires auprès du politique et de la
    population pour créer les conditions qui
    permettent de promouvoir la prudence et, pour les
    plus jeunes, de passer de "l'interdit pénal"
    à  linterdit social .

54
Nous sommes tous concernés
  • Linterdit pénal a fait la preuve de son
    incapacité à prévenir laugmentation considérable
    de la consommation du cannabis par les plus
    jeunes.
  • Il sest montré incapable de promouvoir
    linterdit et la prudence parmi la jeunesse.
  • La Police na en effet ni le temps ni les moyens
    de soccuper des consommateurs, elle soccupe de
    lutter contre le trafic.

55
Un échec  programmé 
  • Linterdit pénal a, hélas, souvent paru suffisant
    au monde des adultes pour que celui-ci se
    décharge complétement sur lui de sa
    responsabilité en ce qui concerne la consommation
    de cannabis par les plus jeunes
  • Voilà la cause dun échec programmé!
  • Les phénomènes daddiction chez les jeunes sont
    trop importants et trop graves pour en confier la
    prévention essentiellement à linterdit pénal.

56
Ce quil est temps de faire
  • Promouvoir la prudence, et l'interdit auprès des
    plus jeunes, non pas parce que la consommation
    est pénalement réprouvée mais parce qu'elle est
    potentiellement dangereuse.
  • Cest votre tâche à vous,
    parents, enseignants,éducateursadultes
    significatifs pour les jeunes

57
Il est grand temps
  • De renforcer, voire suivant lévolution
    politique, de remplacer linterdit pénal par
    linterdit social, potentiellement beaucoup plus
    puissant et efficace.
  • Linterdit social, qui détermine ce qui se fait
    et ce qui ne se fait pas dans notre société, est
    sous la responsabilité des adultes parents,
    écoles, enseignants, éducateurs qui doivent le
    promouvoir et lappliquer.

58
DépénalisationQuel sens ?
  • Cela devrait vouloir dire quon a compris que la
    consommation compulsive de produits psychotropes,
    la toxicomanie, laddiction est le symptôme dune
    pathologie quil faut soigner et quil est
    contre-productif de punir pénalement.
  • Mais ceci est valable pour tous les produits
    psychotropes et pas seulement pour le cannabis !

59
Ne dépénaliser que la consommation du
CannabisUn compromis dangereux?(1)
  • Ne dépénaliser que la consommation du cannabis
    est le résultat dun compromis politique du
    Conseil Fédéral que nous pouvons bien
    comprendre  il faut vraiment changer quelque
    chose dans le sens dune dépénalisation mais le
    peuple nest sûrement pas prêt à la
    dépénalisation de la consommation de tous les
    produits psychotropes illégaux, alors commençons
    par le cannabis !

60
Ne dépénaliser que la consommation du
CannabisUn compromis dangereux ?(2)
  • Cependant la manière dont les choses se passent
    et se raisonnent peuvent laisser croire au public
    que le cannabis est dépénalisé parce qu'il nest
    pas dangereux....
  • Ce  n'est pas vrai !

61
Ne dépénaliser que la consommation du
CannabisUn compromis dangereux ?(3)
  • Cela peut aussi générer des "effets pervers"
    auprès des parents et des éducateurs s'ils sont
    insuffisamment renseignés, ils ne verront aucune
    raison, devant ce qui pourrait paraître une
    "caution légale", de promouvoir l'interdit auprès
    des plus jeunes et la prudence pour tous, non pas
    parce que la consommation est pénalement
    réprouvée mais parce qu'elle est potentiellement
    dangereuse.

62
Ne dépénaliser que la consommation du
CannabisUn compromis dangereux ?(4)
  • Attention, cela ne signifie surtout pas qu'il
    faut maintenir une pénalisation (noublions pas
    que la situation actuelle sest développée sous
    légide de la pénalisation !)
  • La consommation de produits psychotropes
    ( drogues ), en particulier par les plus
    jeunes, est un problème trop important et trop
    complexe pour quon le laisse sous la seule
    responsabilité dune interdiction pénale qui a
    déjà prouvé, en matière de limitation de la
    consommation, son inadéquation et son
    inefficacité.

63
Ne dépénaliser que la consommation du
CannabisUn compromis dangereux ?(5)
  • Toute mesure de dépénalisation doit être
    accompagnée de toute linformation, de toutes les
    explications et de toute la prévention nécessaire
    auprès du politique et de la population pour
    créer le conditions qui permettent de promouvoir
    la prudence et, pour les plus jeunes, de passer
    de
  • "l'interdit pénal" à  linterdit social .

64
Faut-il avoir peur de la dépénalisation du
cannabis? (voire des autres produits
psychotropes)
  • Pas si ce qui vient dêtre expliqué a été bien
    compris et peut lêtre par la population !
  • Les études effectuées tendent cependant plutôt à
    nous rassurer  lors dune dépénalisation de fait
    de la consommation du cannabis (expérience
    hollandaise), la consommation augmente légèrement
    dans un premier temps pour se stabiliser, puis
    diminuer nettement par la suite, et atteindre des
    taux inférieurs à ceux précédant la
    dépénalisation.

65
La saga des non-ditsà dire enfin
  • Ça ne sert à rien de pénaliser la consommation de
    produits psychotropes illégaux (drogues), ça na
    jamais rien empêché, cest cher , ça ne fait en
    général quempirer la situation et la faire
    perdurer.
    (cf. prohibition aux Etats-Unis)

66
La saga des non-ditsà dire enfin(2)
  • 26 interprétations cantonales différentes dune
    loi qui ne peut plus être appliquée parce quelle
    devrait pénaliser des centaines de milliers de
    personnes en Suisse génèrent des effets
    pervers .
  • Cela crée, particulièrement dans le cas du
    cannabis, un  pseudo-consensus social  pouvant
    valoriser, ou au mieux banaliser, le fait dêtre
     hors la loi  (
    cf.consommation de labsinthe au Val de Travers!)
  • Ceci bloque la possibilité de créer linterdit
    social et savère des plus contre productifs en
    matière de prévention des abus de substances.

67
La saga des non-dits à dire enfin(4)
  • Pour des raisons politiques lEtat va essayer de
    dépénaliser dans un premier temps la consommation
    du cannabis, non pas parce que ce nest pas
    dangereux, mais parce que cela semble socialement
    et politiquement plus acceptable.
  • C'est certainement une bonne chose de cesser de
    pénaliser tous les usagers de cannabis en Suisse,
    parce que cela n'a pas de sens, comme n'a pas de
    sens la pénalisation de "l'automédication" que
    peut être la consommation des autres substances
    psychotropes. 

68
La saga des non-dits à dire enfin(3)
  • Il ny a pas de sens de pénaliser un usage
    récréatif de psychotropes.
  • Les conséquences dun usage problématique
    ( circulation routière, petite délinquance)
    sont largement  couvertes  par les lois
    actuelles.
  • Il ny a pas de sens de pénaliser lusage abusif,
    laddiction, qui est lexpression de
    lautomédication dune pathologie qui doit être
    soignée et quil est contre-productif de
     compliquer  par des mesures qui ne font, le
    plus souvent, que lamplifier

69
La saga des non-dits à dire enfin(5)
  • Cependant cette distinction particulière faite
    sur le cannabis tend à faire croire que ce
    produit n'est pas dangereux, ce qui pourrait
    générer une  acceptation sociale  et cest au
    contraire à l   interdit social  pour le plus
    jeunes quil faut parvenir!
  • Le cannabis nen devient pas moins dangereux pour
    autant ! Consommé prudemment et avec discernement
    par un individu adulte, équilibré, cela ne posera
    pas de problème. Consommé régulièrement et en
    grande quantité par un jeune fragile , ça peut
    être (très) dangereux !

70
Le cas cannabis...
novembre2003.
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