POPULATION ET SUBSISTANCES AU XVIIIe SIECLE - PowerPoint PPT Presentation

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POPULATION ET SUBSISTANCES AU XVIIIe SIECLE

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... conomie, et son emploi tait r pandu avant qu'Adam Smith n'y recourt son tour. ... Pour le justifier face ses d tracteurs, Saint-Lambert montre qu'il ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: POPULATION ET SUBSISTANCES AU XVIIIe SIECLE


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POPULATION ET SUBSISTANCES AU XVIIIe SIECLE
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PLAN
  • I. Position du problème  le rapport
    population-subsistances
  • II. Les définitions de l'économie politique et
    lédition économique au XVIIIe siècle
  • II. 1. Quest-ce que léconomie politique ?
  • II. 2. Le contenu empirique de léconomie
    politique
  • III. Cantillon et son oeuvre
  • III. 1. La vie
  • III. 2. La théorie économique
  • III. 3. Les idées sur la population
  • IV. La querelle du Luxe
  • V. Quesnay et les physiocrates
  • V. 1. Vie de Quesnay
  • V. 2. Les adeptes
  • V. 3. Les thèses économiques
  • V. 4. Les thèses sur la population
  • VI. L'alimentation et la santé dans la seconde
    moitié du siècle
  • VI. 1. Moheau
  • VI. 2. Les deux maux du siècle  les diètes
    forcées et les excès de nourriture
  • VI. 3. La nourriture viciée et les mauvais
    régimes

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Définitions de léconomie politique
  • On peut fort à propos maintenir , soutient-il,
     contre l'opinion d'Aristote et de Xénophon, que
    l'on ne saurait diviser l'conomie de la police
    sans démembrer la partie principale de son tout,
    et que la science d'acquérir des biens ... est
    commune aux républiques aussi bien qu'aux
    familles... .
  •  la science d'acquérir des biens ...dans les
    républiques , selon J.-M. Dutens, consiste en la
     connaissance des lois, d'après lesquelles, les
    richesses se forment, se distribuent,
    s'accroissent ou déclinent chez les nations .
  •  On a longtemps confondu la Politique proprement
    dite, la science de l'organisation des sociétés,
    avec l'Économie politique, qui enseigne comment
    se forment, se distribuent et se consomment les
    richesses qui satisfont aux besoins des
    sociétés .
  • Les définitions de léconomie politique renvoient
    à quatre notions principales
  • 1. notion de besoin et de bien-être 
  • 2. notion de richesse 
  • 3. notion de progrès social 
  • 4. notion de valeur et déchanges.

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Champs sémantiques pour lEP
  • Les formules les plus courantes peuvent être
    réparties entre quatre grandes familles.
  • La première rassemble toutes les expressions
    crées à partir du terme Économie et de ses
    dérivés, dont, en particulier, Économique pris
    comme un substantif, employé tantôt au pluriel
    tantôt au singulier. L'adjonction d'un adjectif
    autre que politique, tel que sociale, publique,
    nationale, civile, séduit moins les écrivains
    français que leurs confrères étrangers.
  • Le second groupe repose sur la substitution de
    Commerce au mot Économie. Elle est en vogue
    surtout dans la première moitié du XVIIIe siècle.
    L'usage de Commerce pour désigner l'ensemble des
    activités économiques et non simplement l'échange
    des marchandises, a longtemps été une source de
    confusion. En principe, la proximité du
    qualificatif "politique" ou de l'expression "en
    général" signale l'acception large du terme.
  • Dans la troisième famille, le mot Richesse,
    employé au singulier et au pluriel, peut
    également être préféré à Économie, et son emploi
    était répandu avant qu'Adam Smith n'y recourt à
    son tour.
  • La quatrième famille de dénominations est
    constituée d'expressions élaborées autour du
    double prédicat "morale et politique".

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MONTCHRETIEN
  • Le Traité de Montchrétien comprend quatre livres
  •  De l'utilité des arts mécaniques et règlement
    de manufactures  
  •  Du commerce  
  •  De la navigation  
  •  De l'exemple et des soins principaux du
    Prince .

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LEssai de Melon
  •  1. Principes
  • 2. Du Blé
  • 3. De l'augmentation des habitants
  • 4. Des Colonies
  • 5. De l'Esclavage
  • 6. Des Compagnies exclusives
  • 7. Du Gouvernement militaire
  • 8. De l'Industrie
  • 9. Du Luxe
  • 10. De l'Exportation et de l'Importation
  • 11. De la Liberté du Commerce
  • 12. Des Valeurs numéraires
  • 13. De la proportion dans les Monnaies
  • 14. De la sédition contre Philippe le Bel
  • 15. Des Monnaies de Saint-Louis et Charles VII
  • 16. Des Diminutions
  • 17. De la Cherté des Denrées
  • 18. Réponses aux objections
  • 19. Diverses observations sur les Monnaies
  • 20. Du Change
  • 21. De l'Agio
  • 22. De la balance du Commerce
  • 23. Du crédit public
  • 24. De l'Arithmétique politique
  • 25. Des Systèmes
  • 26. Conclusion 

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Morellet  Catalogue d'une Bibliothèque
dÉconomie politique
  • - Histoire et état du Commerce. Histoire ancienne
    et générale.
  • - Histoire et état du Commerce de France.
  • - Histoire et état du Commerce de l'Angleterre.
  • - Histoire et état du Commerce des Pays-Bas, de
    la Hollande, du Danemark, d'Espagne, d'Italie,
    etc.
  • - Histoire et état du Commerce de l'Asie,
    l'Amérique, etc.
  • - Dictionnaires de Commerce, Journaux, Ouvrages
    périodiques.
  • - Traités généraux et Mélanges de Politique, dans
    lesquels sont agitées quelques questions
    d'Economie politique.
  • - Traités généraux et Mélanges d'Economie
    politique.
  • - Du Commerce en général. Traités et Mélanges
  • - Agriculture en général. Fermes, Clôtures.
  • - Commerce des grains.
  • - Diverses productions de la Culture, Vins, Bois,
    Bestiaux.
  • - Mines et Minéraux.
  • - Pêche, Poisson, Sel, Etc.
  • - Produit des Manufactures, Toiles, Draps,
    Soieries, Etc.
  • - Police et Administration du Commerce. Statuts
    et Réglemens. Compagnies. Corporations.
    Privilèges, tant en général qu'en particulier.
  • - Prohibitions et droits. Contrebande, Fraude.
  • - Jurisprudence commerçante générale. Loix et
    Ordonnances, Etc. Jurisdictions Consulaires, Etc.
    Dettes, Banqueroutes, Etc.
  • - Roulage, Chemins, Postes, Etc.

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Cantillon un modèle de fonctionnement
  • LEssai est formé de trois livres. Cantillon y
    décrit le fonctionnement général de léconomie.
    Pour cela, il construit un modèle qui peu à peu
    devient de plus en plus complexe
  • Le point de départ de ce modèle est le
    propriétaire dune grande terre, envisagée comme
    sil y en avait aucune autre au monde, puis on
    passe à une économie de marché, autrement dit il
    y a plusieurs propriétaires et des échanges entre
    eux. Ensuite on introduit le système monétaire,
    et enfin le commerce extérieur.

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CANTILLON (2)
  •  la valeur réelle de toutes les choses à lusage
    des hommes  écrit-il,  est leur proportion à la
    quantité de terre employée pour leur production
    et pour lentretien de ceux qui leur ont donné la
    forme 
  •  Toutes les denrées de lEtat sortent,
    directement ou indirectement, des mains des
    fermiers, aussi bien que tous les matériaux dont
    on fait de la marchandise ... Il faut donc
    considérer les trois rentes du fermier, comme les
    principales sources, ou pour ainsi dire le
    premier mobile de la circulation dans lEtat 
  •  le plus grand nombre des hommes ne demande pas
    mieux quà se marier, si on les met en état
    dentretenir leurs familles de la même manière
    quils se contentent de vivre eux-mêmes 

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Cantillon nuptialité
  •  Lorsque jai dit que les propriétaires de
    terres pourraient multiplier les habitants à
    proportion du nombre que ces terres pourraient en
    entretenir, jai supposé que le plus grand nombre
    des hommes ne demande pas mieux quà se marier,
    si on les met en état dentretenir leurs familles
    de la même manière quils se contentent de vivre
    eux-mêmes  cest-à-dire, que si un homme se
    contente du produit dun arpent et demi de terre,
    il se mariera, pourvu quil soit sûr davoir de
    quoi entretenir sa famille à peu près de la même
    façon  que sil ne se contente que du produit de
    cinq à dix arpents, il ne sempressera pas de se
    marier, à moins quil ne croie pouvoir faire
    subsister sa famille à peu près de même.
  • Les enfants de la noblesse en Europe sont élevés
    dans laffluence  et comme on donne
    ordinairement la plus grande partie du bien aux
    aînés, les cadets ne sempressent guère de se
    marier  ils vivent pour la plupart garçons, soit
    dans les armées, soit dans les cloîtres, mais
    rarement en trouvera-t-on qui ne soient prêts à
    se marier, si on leur offre des héritières et des
    fortunes, cest-à-dire le moyen dentretenir une
    famille sur le pied de vivre quils ont en vue et
    sans lequel ils croiraient rendre leurs enfants
    malheureux.
  • Il se trouve aussi dans les classes inférieures
    de lÉtat plusieurs hommes, qui, par orgueil et
    par des raisons semblables à celles de la
    noblesse, aiment mieux vivre dans le célibat, et
    dépenser sur eux-mêmes le peu de bien quils ont,
    que de se mettre en ménage. Mais la plupart sy
    mettraient volontiers, sils pouvaient compter
    sur un entretien pour leur famille tel quils le
    voudraient  ils croiraient faire tort à leurs
    enfants, sils en élevaient pour les voir tomber
    dans une classe inférieure à la leur. Il ny a
    quun très petit nombre dhabitants dans un Etat,
    qui évitent le mariage par pur esprit de
    libertinage. 

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Cantillon (4)
  •  La terre est la source ou la matière doù lon
    tire la richesse le travail de lhomme est la
    forme qui la produit et la richesse en
    elle-même nest autre chose que la nourriture,
    les commodités et les agréments de la vie .
  •  les hommes se multiplient comme des souris dans
    une grange, sils ont le moyen de subsister sans
    limitation 

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Cantillon population de la Chine
  •  Il ny a point de pays où lon porte la
    multiplication des hommes si loin quà la Chine.
    Les pauvres gens y vivent uniquement de riz et
    deau de riz  ils y travaillent presque nus, et
    dans les provinces méridionales ils font trois
    moissons abondantes de riz, chaque année, par le
    grand soin quils ont de lagriculture. La terre
    ne sy repose jamais, et rend chaque fois, plus
    de cent pour un  ceux qui sont habillés, le sont
    pour la plupart de coton, qui demande si peu de
    terre pour sa production, quun arpent en peut
    vraisemblablement produire de quoi habiller cinq
    cents personnes adultes. Ils se marient tous par
    religion, et élèvent autant denfants quils en
    peuvent faire subsister. ... Leur nombre est
    incroyable, suivant les relations, et cependant
    ils sont forcés de faire mourir plusieurs de
    leurs enfants dès le berceau, lorsquils ne se
    voient pas le moyen de les élever, nen gardant
    que le nombre quils peuvent nourrir. Par un
    travail rude et obstiné, ils tirent, des
    rivières, une quantité extraordinaire de
    poissons, et de la terre, tout ce quon en peut
    tirer.
  • Néanmoins lorsquil survient des années stériles,
    ils meurent de faim par milliers, malgré le soin
    de lEmpereur, qui fait des amas de riz pour de
    pareils cas. Ainsi tout nombreux que sont les
    habitants de la Chine, ils se proportionnent
    nécessairement aux moyens quils ont de
    subsister, et ne passent pas le nombre que le
    pays peut entretenir, suivant la façon de vivre
    dont ils se contentent et sur ce pied, un seul
    arpent de terre suffit pour en entretenir
    plusieurs. 

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Arguments condamnant le luxe
  • certains auteurs sopposent surtout à la
    consommation de produits fabriqués à létranger 
    ils pensent quil en résulte une exportation de
    monnaie et surtout une diminution de loffre
    demploi dans le pays, ce qui a pour conséquence
    de réduire la population.
  • dautres, ne distinguant pas toujours bien la
    cause et les effets, attribuent au luxe les
    inégalités sociales et économiques,
    lexploitation dune grande partie de la
    population et la misère du plus grand nombre au
    profit de quelques-uns. Or, la misère est une des
    causes directes de la faible croissance
    démographique.
  • on condamne également les consommations de
    biens superflus car elles pourraient être
    défavorables à laccroissement de la demande de
    produits agricoles, voire nuire dans certains
    cas, à la production de subsistances.

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Pluquet contre le luxe
  •  lorsque le luxe domine dans une nation, elle ne
    peut nourrir un aussi grand nombre de citoyens
    que si elle était sans luxe. Le luxe détruit dans
    les citoyens tous les motifs qui les portent à
    devenir pères de nombreuse famille. 
  •  Une société peut nourrir et entretenir un plus
    grand nombre de citoyens, selon quelle tire de
    son territoire une plus grande quantité de
    productions propres à la subsistance de lhomme,
    selon quelle emploie moins de ses productions à
    la nourriture et à lentretien de chaque citoyen
    et quelle les met tous dans un état propre à
    conserver la vie et la santé ... Lorsque le
    luxe domine dans un Etat, le gouvernement ne
    procure point aux citoyens des moyens de
    conserver leur vie. Dun autre côté, il emploie
    en superfluités qui ne procurent que des
    sensations agréables aux riches, une étendue de
    terre qui pourrait nourrir une grande quantité
    dhommes  le luxe est donc fatal à la population
    par le mauvais emploi quil fait de la terre et
    de ses productions et par la misère à laquelle il
    réduit la plus grande partie des citoyens. 

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Cantillon sur le luxe
  •  Si on ne trouvait pas assez demploi pour
    occuper les vingt-cinq personnes, en cent, à des
    choses utiles et avantageuses à lÉtat, je ne
    trouverais pas dinconvénient quon y encourageât
    le travail qui ne sert quà lornement ou à
    lamusement. LÉtat nest pas moins censé riche,
    par mille babioles qui regardent lajustement des
    dames, et même des hommes, et qui servent aux
    jeux et aux divertissements quon y voit, que par
    les ouvrages qui sont utiles, et commodes.
    Diogène, au siège de Corinthe, se mit, dit-on, à
    rouler son tonneau, afin de ne pas paraître
    oisif, pendant que tout le monde était occupé 
    et nous avons aujourdhui des sociétés entières,
    tant dhommes que de femmes, qui soccupent de
    travaux et dexercices aussi inutiles à lÉtat,
    que celui de Diogène. Pour peu que le travail
    dun homme apporte dornement ou même damusement
    dans un État, il vaut la peine dêtre encouragé 
    à moins que cet homme ne trouve moyen de
    semployer utilement. 

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Saint-Lambert défense du luxe
  • Le luxe est défini comme  lusage quon fait des
    richesses et de lindustrie pour se procurer une
    existence agréable . Pour le justifier face à
    ses détracteurs, Saint-Lambert montre quil
  • favorise lusage des ressources nationales
    plutôt que les richesses importées  les passions
    qui poussent les hommes à consommer des biens
    dagréments et superflus sont subordonnées à
    lesprit social. Ainsi le luxe stimule les
    industries et les arts, ce qui donne  au peuple
    de nouveaux moyens de subsistances  et par
    conséquent ce qui augmente la population.
  • Que lexistence du luxe et dune classe riche
    fait que les hommes trouvent des emplois et se
    multiplient.

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Saint-Lambert le luxe accessible à chacun
  •  Avec un commerce aussi étendu, une industrie
    aussi universelle, une multitude darts
    perfectionnés, nespérez pas aujourdhui ramener
    lEurope à lancienne simplicité ce serait la
    ramener à la faiblesse et à la barbarie. Je
    prouverai dailleurs combien le luxe ajoute au
    bonheur de lhumanité je me flatte quil résulte
    de cet article que le luxe contribue à la
    grandeur et à la force des états et quil faut
    lencourager, léclairer et le diriger .

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Les physiocrates
  • Les plus éminents sont
  • Henry Patullo, un agronome écossais
  • Le Mercier de La Rivière
  • labbé Baudeau
  • Le Trosne.
  • En 1763, lécole avait recruté un jeune talent
    prometteur Pierre-Samuel Dupont de Nemours qui
    sera le premier historien de la physiocratie.
  • Quant à Turgot, le futur ministre, il est proche
    du groupe, notamment de Dupont, mais na jamais
    partagé toutes les thèses soutenues par Quesnay.

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Quesnay supériorité de la  grande culture 
  •  ces pauvres cultivateurs, si peu utiles à
    létat, ne représentent point le vrai laboureur,
    le riche fermier qui cultive en grand, qui
    gouverne, qui commande, qui multiplie les
    dépenses pour augmenter les profits, qui, ne
    négligeant aucun moyen, aucun avantage
    particulier, fait le bien général qui emploie
    utilement les habitants de la campagne, qui peut
    choisir et attendre les temps favorables pour le
    débit des grains, pour lachat et la vente de ses
    bestiaux .
  • Le faible nombre de riches fermiers, existant
    dans le royaume, selon Quesnay, est le signe de
    létat déplorable de lagriculture au milieu du
    XVIIIe siècle. Trois causes en sont à lorigine
  • 1. les enfants des laboureurs, faute de trouver
    un emploi à la campagne, migrent vers les villes
    et y apportent des capitaux qui auraient dû
    servir à la culture des terres 
  • 2. le système arbitraire des impositions, qui
    rend notamment incertains les investissements
    nécessaires 
  • 3. enfin, toutes les entraves qui gênent le
    commerce des grains.

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3 principes de lécole physiocratique
  • 1. Lagriculture produit  deux sortes de
    richesses  savoir, le produit annuel des revenus
    des propriétaires et la restitution des frais de
    la culture . Lagriculture est donc la seule
    activité productive, la seule qui dégage ce que
    Quesnay appelle un  produit net , cest-à-dire
    un rendement net supérieur au coût des dépenses
    dexploitation.
  • 2. Lindustrie et le commerce sont stériles dans
    la mesure où il sagit dactivités qui
    nentraînent pas  un accroissement de
    richesses . Lartisan consomme autant de
    richesses quil en dépense dans sa production,
    donc il ne crée pas de richesses.
  • 3. Quesnay insiste sur la nécessité du bon prix
    des grains, prix qui doit être suffisamment élevé
    pour que le fermier rentre dans ses frais   la
    non-valeur avec labondance nest point richesse.
    La cherté avec pénurie est misère. Labondance
    avec cherté est opulence . Laugmentation du
    prix du pain est limitée et surtout compensée par
    laugmentation des salaires.

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Quesnay population et puissance de lÉtat
  •  Ce sont les hommes qui constituent la puissance
    des États  ce sont leurs besoins qui multiplient
    les richesses  plus les nations augmentent les
    productions dont elles ont besoin, et plus elles
    en consomment, plus elles sont riches. Sans la
    jouissance et la consommation, les productions
    seraient des biens inutiles. ... Cest donc de
    lemploi des hommes et de laccroissement de la
    population que dépendent lentretien et
    laugmentation des richesses renaissantes et
    successives des nations. Létat de la population
    et de lemploi des hommes sont donc les
    principaux objets du gouvernement économique 
  • La population augmente dans un État, à proportion
    que les revenus de la nation saccroissent 
    parce que les revenus procurent une aisance et
    des gains qui conservent et qui attirent les
    hommes, mais cest par le bon emploi des hommes,
    conformément aux dispositions avantageuses du
    pays, que la nation peut accroître ses revenus.
  • Ce sont les richesses qui soutiennent aujourdhui
    la force des royaumes, et ce sont les hommes qui
    produisent les richesses
  • Cest en effet dans les revenus, et non dans la
    masse pécuniaire, que réside la puissance des
    États. 

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La croissance démographique nest pas une cause
  •  Laccroissement de la population dépend
    entièrement de laccroissement des richesses, de
    lemploi des hommes et de lemploi des richesses.
    Les hommes se rassemblent et se multiplient
    partout où ils peuvent acquérir des richesses,
    vivre dans laisance, posséder sûrement et en
    propriété les richesses que leurs travaux et leur
    industrie peuvent leur procurer. ... Il faut
    donc des richesses davance pour se procurer
    successivement dautres richesses pour subsister
    et parvenir à vivre dans une aisance qui favorise
    la propagation.
  • Les richesses et les populations ne se
    soutiennent que par laisance que procurent les
    richesses. Les hommes ne contribuent à la
    prospérité de lEtat que par leurs productions et
    par leur consommation. Il faut des richesses pour
    produire des richesses 
  • Cest donc par le progrès des richesses, quune
    nation peut parvenir à de plus grands progrès de
    richesses, de population et de puissance, cest
    donc en vain quelle tendrait à multiplier les
    hommes sans sattacher préalablement à multiplier
    les richesses
  • La petite culture qui se fait avec des bufs, par
    défaut de richesses, occupe beaucoup dhommes, et
    profite beaucoup moins que la grande culture, qui
    sexécute avec des chevaux. ... cependant celle
    qui occupe moins dhommes procure une plus grande
    population, parce quelle produit des revenus et
    de la subsistance pour une plus grande quantité
    dhommes. 

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Quesnay les obstacles à la population
  • 1. les obstacles ultimes toutes les conditions
    défavorables à lagriculture et à laugmentation
    du produit net. Il sagit essentiellement des
    impôts, arbitraires et inégalement répartis, des
    entraves à la liberté du commerce des grains.
  • 2. les obstacles intermédiaires conséquences
    des conditions défavorables à lagriculture  par
    exemple lurbanisation trop poussée ou les
    consommations de luxe. Pour Quesnay, le
    développement des villes est nuisible à la
    population non seulement parce quil détourne les
    hommes et les capitaux du monde rural, mais parce
    quil donne aux hommes le goût des consommations
    superflues qui va à lencontre du mariage et de
    la procréation.
  • 3. les obstacles nuancés des facteurs
    favorables à lémigration et défavorables à
    limmigration. Quesnay évoque surtout les
    persécutions religieuses et lintolérance.
  • 4. les obstacles immédiats tout facteur
    favorable à la mortalité et tout facteur
    défavorable à la natalité. Quesnay note que la
    misère et la mauvaise alimentation augmentent la
    mortalité générale et la mortalité infantile dans
    le monde rural et dans les classes pauvres. Le
    libertinage diminue le nombre des mariages. Il
    évoque également la limitation volontaire des
    naissances.

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Quesnay effets néfastes de la pression
démographique
  •  Dans le plus haut degré de prospérité en hommes
    et en abondance de productions, où une nation
    puisse parvenir, les hommes sont plus profitables
    à lÉtat par leur richesse que par leur nombre 
    car lorsque les richesses dominent, les hommes
    sont dans laisance et leur consommation,
    proportionnée à leur aisance, entretient
    labondance des richesses et la puissance de
    lÉtat. Mais si les hommes étaient surabondants,
    relativement à la plus grande abondance des
    richesses annuelles quils puissent tirer des
    biens-fonds et du commerce extérieur, cette
    surabondance dhommes ne pourrait plus contribuer
    à laccroissement des richesses, elle ne pourrait
    contribuer par sa consommation, quà augmenter le
    prix des denrées  mais cette augmentation de
    prix naugmenterait point le fonds des richesses,
    et les besoins, multipliés à raison de
    labondance des hommes, diminueraient laisance
    des uns et des autres  et si cette surabondance
    était excessive, elle réduirait leur consommation
    au nécessaire rigoureux. Ainsi la nation serait
    pauvre dans cet état de prospérité  chaque homme
    pourrait peu retrancher de sa consommation pour
    contribuer aux dépenses nécessaires pour le
    gouvernement et pour la défense de lÉtat ... 

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Messance morbidité et prix du blé
  •  les années où le blé a été le plus cher ont été
    en même temps celles où la mortalité a été la
    plus grande et les maladies plus communes, et que
    celles au contraire où le blé a été à meilleur
    marché ont été les plus saines et les moins
    mortelles. 
  •  Dans les années de cherté, les maladies sont
    bien plus dangereuses, et il est impossible que
    les maladies du peuple ne se communiquent aux
    bourgeois, aux gens aisés, et par gradation aux
    gens riches. 

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La mauvaise nourriture
  •  Le grain ergoté donne lieu à des fièvres
    malignes, des engourdissements, et souvent à la
    gangrène qui cause quelquefois la chute des
    membres 
  •  Il n'est que trop ordinaire que l'on débite
    dans Paris des veaux mort-nés, des bufs ou des
    vaches très malades, et des moutons attaqués du
    claveau. On doit penser que pareilles viandes
    doivent causer un grand nombre de maladies, et
    même donner la mort  .
  •  Il doit être défendu, sous les menaces des
    peines les plus grièves sic, d'exposer en vente
    la viande de ceux qui auraient eu la plus légère
    atteinte de la maladie régnante  de plus, on
    doit obliger les particuliers auxquels ils
    appartiennent à les tuer dès la première invasion
    du mal, et à les enterrer assez profondément avec
    leur cuir 

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L.-S. Mercier et la fraude
  •  Le regrat est encore ce qui tue la partie
    indigente des habitants de la capitale. Cette
    malheureuses portion achète les denrées beaucoup
    plus cher, et na que le rebut des autres
    citoyens. ...
  • Le sel, par exemple, que lon vend par regrat au
    peuple treize sous la livre, est non seulement
    falsifié dans son origine, mais de plus rempli de
    mille ordures qui en composent près de la moitié.
    La ferme oblige, pour ainsi dire, ces regrattiers
    à empoisonner les malheureux consommateurs en
    leur vendant à eux-mêmes ce sel treize sous  ils
    nont dautre expédient que de le gâter pour y
    trouver leur compte  ils y versent de leau, ils
    y mêlent du sable et des ordures. Un abus aussi
    intolérable est public.
  • La ferme est donc coupable dempoisonner  car ce
    sel analysé offre des matières étrangères, et
    cette falsification dangereuse est luvre de la
    cupidité financière. ...
  • Le vin que lon vend dans les cabarets en détail
    est de même falsifié. ... Il nest
    malheureusement que trop aisé de falsifier des
    boissons telles que le vin, le cidre,
    leau-de-vie. Le marchand, enfermé dans son
    cellier, compose secrètement ces mixions, y coule
    la litharge, ou par avarice, ou par ignorance.
  • Enfin, les farines gâtées ont été distribuées
    quelquefois de force aux boulangers des
    faubourgs, parce que ladministration, qui avait
    fait magasin de farines, quand elles furent
    endommagées par plusieurs accidents, ne voulut
    pas perdre ses avances et força le peuple à
    manger ce blé pourri. 

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Moheau le riz à la place du blé
  •  Il serait à désirer que les Arts soccupassent
    des moyens de multiplier les denrées nationales
    et de les remplacer  quils nous apprissent
    aussi quelle est la quantité proportionnelle de
    matière nutritive que contient chaque espèce de
    denrées. Il est dans lÉtat un grand nombre
    dhommes dont la nourriture est à sa charge 
    cependant, on ignore encore quelle est la
    quantité daliments nécessaire pour chaque homme,
    pour chaque âge, pour chaque espèce de travail,
    dans telle ou telle espèce de climat  ... il
    nous manque surtout une échelle de graduation des
    qualités nutritives de chaque espèce daliment.
    On sait en général quune livre de pain de
    froment sustente plus quune livre de pain de
    seigle, celle-ci plus quune livre de pain
    dorge, mais la proportion nest pas connue. On a
    fait lanalyse de plusieurs espèces de viandes,
    mais les expériences ne sont ni assez nombreuses
    ni assez authentiques  dailleurs, elles font
    connaître les parties intégrantes de chaque
    espèce de viande, mais non le degré de leur
    qualité nutritive.
  • Une question plus intéressante encore est la
    salubrité de chaque espèce daliment. Nous nous
    écarterions de notre sujet si nous entrions dans
    des détails, mais nous diviserons toute
    lhumanité française, relativement à la
    nourriture, en deux classes  lune composée
    dune grande partie du peuple des campagnes,
    quon peut considérer comme nétant que
    frugivore, lautre, qui tient du frugivore et du
    carnassier. Quel est, des deux régimes, le plus
    sain ? Dans lun et dans lautre, on trouve des
    vieillards dont lâge dépose en faveur du genre
    de nourriture quils ont adopté, mais ces
    exemples isolés ne prouvent que la bonne
    constitution de quelques individus que na pas
    détruit un régime peut-être mauvais. On doit se
    déterminer par des raisons plus générales, et on
    ne peut disconvenir que tout régime qui contrarie
    le vu de la nature doit opérer une destruction
    plus prompte  or le peu de dents canines dont
    nous sommes pourvus indique que nous devons tenir
    de lespèce frugivore plus que de la
    carnassière  une preuve plus forte est la
    conformation de notre estomac, qui nest pas
    aussi musculeux que ceux qui sont destinés à la
    digestion des parties animales. 
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