Title: Addictions
1Addictions
- Dr F.GERME
- Service daddictologie
- CH Duchenne
2Plan du cours
- Définitions.
- Alcool.
- Tabac.
- Cannabis.
- Autres substances.
- Comportements.
- Reprise déléments importants.
3Première partie
4Epidémiologie
- Ventes en retrait globalement depuis les 60ies.
- Mais France est un des pays où lon consomme le
plus au monde. - 5ème rang en Europe.
- 12,6L alcool pur par habitant par an.
- Usage régulier (gt 3 consommations dans la
semaine) 33 hommes, 12 femmes. - Ivresses Lexpérimentation progresse, devient
plus précoce. - Ivresses répétées (gt3/an) 25 des 17ans.
5Epidémiologie
- Usage à risque 3.7 millions de français.
- 110 000 séjours hospitaliers par an liés
directement à lalcool. - 1.3 millions de séjours pour affections liées à
la consommation excessive dalcool. - 37 000 décès/an (10 000 cancers, 6900 cirrhoses,
6000 accidents mortels). - 163 000 condamnations pour conduite en état
alcoolique. 250 homicides involontaires.
6Epidémiologie
- Pays viticole depuis lantiquité.
- 1ers ceps de vigne cultivés ds le caucase -6000.
- 1er producteur mondial de vin au monde.
- Les ventes dalcool
- 50 vin.
- 20 bière.
- 20 spiritueux.
- 10 autres.
7Définitions
- Le verre standard
- 10g dalcool pur.
- 12.5 cL vin.
- 25 cL bière.
- 3 cL alcool à 40.
8Définitions
- Usage
- Consommation nentrainant ni complication ni
dommage. Socialement acceptée.
9Définitions
- Usage à risque
- Niveau, fréquence ou schéma de consommation
susceptible dentrainer des dommages si persiste. - OMS
- 2-4 verres STD pr la femme.
- 4-6 verres STD pr les hommes.
- Représente 37 des consommateurs.
- Mais pas en baisse chez les adolescents.
- À 17 ans, 56 des garçons, 36 des filles ont
connu un épisode de binge drinking
(gt5verres/occasion).
10Définitions
- Le risque vient de
- La quantité ingérée.
- Du contexte Conduite, machines, GROSSESSE.
- Modalité de prise
- Consommation précoce.
- Assoc médicaments / autres substances.
- Visée auto-thérapeutique.
- Visée de défonce.
- Répétition, perte de contrôle.
11Définitions
- Usage nocif ou à problème
- Schéma de conso entrainant des dommages pour la
santé, physiquement ou socialement. - 18 des consultants en médecine de ville.
- 20 à lhôpital.
- OMS Conso régulière
- gt 4 verres STD femme.
- gt6 verres STD homme.
- Associé à la précarité, chômage, invalidité.
12Définitions
- Ivresse alcoolique
- Etat de durée variable, au cours duquel on
observe une atteinte fonctionnelle des
performances psychologiques et psychomotrices
induites par lalcool. - Indépendante dun seuil de consommation!
- Consommation épisodique massive (binge drinking).
- Au moins 6 verres STD en une occasion.
13Définitions
- Dépendance alcoolique
- Ensemble de phénomènes physiologiques,
comportementaux, cognitifs - Au cours desquels la conso dalcool devient
prépondérante sur les autres comportements
auparavant prédominants. - Caractéristique ppale est le désir de boire de
lalcool, puissant, parfois perçu comme
impossible à surmonter. - 1.6 de la population (mais pb du déni)
14Définitions
- Dépendance alcoolique
- Comportement en rupture avec le fonctionnement
habituel du sujet. - Tolérance Besoin daugmenter les doses pour le
même effet. - Sevrage Ensemble de signes en cas de privation
du produit. - Craving Recherche compulsive de produit.
- Impossibilité darrêter malgré la connaissance
des conséquences somatiques et sociales.
15Lintoxication alcoolique aigue
- 3 phases
- Excitation psycho motrice simple
- Desinhibition, perte du contrôle.
- Baisse de lattention, du sens critique.
- Augmentation du tps de réaction.
- Enthousiasme communicatif.
- Paris stupides.
- Loquace, confidences.
- Variations de lhumeur. Gaieté, tristesse,
agressivité.
16(No Transcript)
17(No Transcript)
18Lintoxication alcoolique aigue
- Phase dincoordination
- Ataxie, démarche ébrieuse, pb équilibre. (Sd Cx)
- Confusion.
- Vertiges, nausées, vomissements.
- Diplopie, mydriase bilatérale.
- Troubles végétatifs Tachycardie, troubles
vasomoteurs.
19Lintoxication alcoolique aigue
- Phase du coma
- Amnésie.
- Coma profond.
- Hypotonie.
- Abolition se la sensibilité et des réflexes.
- Mydriase bilatérale.
- Hypothermie, hypotension.
- Encombrement voies aériennes.
20Lintoxication alcoolique aigue
- Complications comportementales
- Accident
- augmentation temps de réaction, réduction du
champ de vision dès 0.5 g/L - gt0.5g/L Desinhibition, altération du jugement,
sentiment de toute puissance. - 30 des AVP, 20 des accidents de travail, 15
accidents domestiques. - Violences
- Vols, délits.
- Homicides, suicide.
- Violences familiales, conjugales.
21Intoxication chronique complications
- Digestives
- Stéatose hépatique (surcharge graisseuse).
- Hépatite alcoolique aigue (inflammation et
nécrose). - Ictère, ascite, syndrome hémorragique, HTTP,
encéphalopathie/confusion. - Cirrhose (fibrose irréversible, nodules).
- Asymptomatique, ou décompensation (tableau idem).
- Troubles biologiques (inconstants).
- Risque dès 2 verres STD/j.
- Carcinome hépato cellulaire Cancer du foie.
- 20 de risque à 5 ans si cirrhose.
- Pancréatite aigue ou chronique
- Douleurs , nausées, vomissements, biologie.
22Intoxication chronique complications
- Cancers
- Voies aéro digestives supérieures
- Cavité buccale, œsophage, pharynx, larynx.
- Première cause de mortalité liée à alcool.
- Hommes Tabac .
- Carcinome hépato cellulaire.
- Cancer du sein.
- Cancer du colon et du rectum.
23Intoxication chronique complications
- Complications neuropsychiatriques
- Troubles cognitifs
- Atteinte mémoire à court terme, capacités
dattention, dabstraction, de définir des
stratégies. - Encéphalopathies carentielles
- Lentement régressives, partiellement souvent.
- De Gayet Wernicke Carence en vitamine B1.
- Confusion, ataxie (manque de coordination),
diplopie (vue double). - Syndrome de Korsakoff Carence en B1. (OZZY).
- Amnésie des faites récents, désorientation dans
le temps et lespace, fabulations, fausses
reconnaissances.
24Intoxication chronique complications
- Atrophie cérébrale et du cervelet.
- Neuropathie, polynévrite sensitive et motrice.
- Crampes, extrémités froides, douleurs, troubles
moteurs, sensitifs et réflexes. - Névrite optique.
- Baisse acuité visuelle, bilatérale, asymétrique,
difficulté à distinguer le rouge et le vert. - Epilepsie
- A livresse Ivresses convulsivantes.
- Augmentation du risque chez lépileptique.
- Lors de larrêt brutal. (J3)
- Hématome cérébral.
- Toujours y penser si chute et maux de tête,
bizarrerie du comportement, etc. Réaliser un
scanner. URGENCE
25Intoxication chronique complications
- Conséquences cardio vasculaires
- Hypertension artérielle.
- Trouble du rythme cardiaque (conso chronique).
- Mort subite sur consommation massive.
- Cardiomyopathie dilatée, insuffisance cardiaque
- gt6 verres STD chroniques pour repère.
- Anémie (carentielle).
- Conséquences nutritionnelles
- Dénutrition (privation, du fait de lalcool ou de
pb social, ou par complication comme pancréatite,
hépatite, etc.). - Carence vitamines (B1 B6 folates)
26Alcool et grossesse
- Pas de seuil de sécurité!
- QUELQUE SOIT LE NIVEAU ET LE RYTHME de la
consommation. - Syndrome dalcoolisation fœtale (SAF)
- Multiples malformations.
- Retard de croissance intra utérin.
- 1ère cause de retard de développement psycho
moteur pendant lenfance. - PAS DALCOOL PENDANT LA GROSSESSE!!!
27Facteurs de risque
- De la première consommation, lévolution peut se
faire vers larrêt/la maîtrise/labus/la
dépendance. - Par interactions entre des facteurs prédisposants
liés - À lalcool lui-même.
- À lindividu.
- À son environnement.
28Facteurs de risque
- Facteurs liés à lalcool Pouvoir addictogène.
- Activation des systèmes de récompense biologique
- Récompense sociale (travail, relation à lautre).
- Modifications à long terme du fonctionnement
cérébral en réponse à une consommation répétée. - Développement de circuits neuronaux.
- Modification de léquilibre de transmetteurs
cérébraux - La dopamine.
- Le glutamate.
- Persistent des années, et fragilisent pr rechute.
29Facteurs de risque
- Facteurs de risque individuels
- Traits de personnalité évitante
- Faible estime de soi, difficulté à résoudre pb et
interagir avec les autres. - Traits de personnalité antisociale
- Agressivité, impulsivité, intolérance à la
frustration. - Evénement de vie traumatique ().
- Trouble psychiatrique (anxiété, dépression,
psychose). - Participation génétique partielle.
- Pas de gène précis, mais transmission dune
sensibilité.
30Facteurs de risque
- Facteurs de risque environnementaux
- Tradition de consommation de vin, rites.
- Pression de la pub, poids économique.
- Certains métiers pénibles, peu qualifiés, en
contact avec le public (). - Education et pratiques familiales.
- Education trop rigide, trop laxiste.
- Divorce, séparation, violence.
- Consommation des parents.
- Groupe de pairs
- Effet sur linitiation des consos.
- Effet sur lévolution sociale (intégration/désocia
lisation).
31Facteurs de risque
- FDR liés aux modalités de consommation
- Précocité (lt14a).
- Consos autothérapeutiques.
- Solitaires, cachées,VS angoisse, dépression,
douleur. - Consos toxicomaniaques.
- Recherche divresses répétées, défonce.
- Répétition des consos.
- Polyconsommation (tabac, cannabis).
- Circuits de la dépendance identiques.
32Repérage clinique
- Attention attirée par
- Plaintes banales
- Fatigue, nervosité, tr sommeil, dépression, tr
concentration, pb digestif. - Altération état général.
- Difficultés sociales , familiales,
scolaires/professionnelles. - Troubles du comportement de ladolescent.
- Consommation dautres substances.
- Signes physiques
- Tremblements, gros foie, yeux jaunes, HTA, etc.
- Utilisation de questionnaires simples (4 items).
33Repérage clinique
- Evocateurs
- Laisser aller.
- Haleine alcoolique.
- Comportement inadapté, excentrique.
- Tremblements des extrémités.
- Teint cireux, jaunâtre, rosacée, etc.
- Troubles du sommeil.
- Agressivité.
- Troubles de mémoire.
- Troubles digestifs.
- Amaigrissement, fatigue, etc.
- Répétition de traumatismes.
34Le syndrome de sevrage
- Signe une dépendance physique, des consommations
régulières, souvent quotidiennes. - Larrêt brutal créé une hyperexcitabilité
cérébrale. - Tremblements.
- Sueurs.
- Diarrhée, vomissements.
- Anxiété.
- HTA, tachycardie.
- Troubles comportement, agitation, cauchemars,
- Hallucinations, zoopsies ().
- Troubles de léquilibre et coordination.
- /- crise convulsive généralisée.
- Un tableau de délire aigu évoque le delirium
tremens.
35Les perturbations biologiques
- Ne sont interprétables quà la lumière de la
clinique. - Marqueurs de mésusage Augmentation
- Gamma Gluytamyl Transférase (GGT).
- Aspécifique. Souffrance hépatique.
- Volume Globulaire Moyen.
- Volume des hématies. /- anémie. Lent.
- Transferine désialysée CDT.
- Dépiste alcoolisations des 7 derniers jours.
- Alcoolémie (seuil légal 0.5 g/L).
- Ethylométrie (seuil légal 0.25 mg/L).
36La prise en charge en urgence
- Toujours
- Examen médical complet.
- Bilan paraclinique simple.
- Parfois TTT médicamenteux.
- Surveillance bienveillante en milieu apaisant.
- Parfois contentions.
- Ethylométrie, glycémie.
- Apports hydriques, vitaminiques et glucosés .
- Surveillance constantes, conscience et
comportement. - Surveillance au moins horaire des signes de
sevrage (). - Evaluer le risque suicidaire. /- avis
psychiatrique. - Lalcool est dépressogène et desinhibiteur!!!
37Prise en charge
- Dialogue empathique sans stigmatiser ni
cautionner. Eviter de forcer les résistances. - Respecter le choix du patient.
- Son accord et son autonomie .
- Prendre en charge les comorbidités
- Physiques et sociales.
- Ambulatoire (extra hospitalier) si
- Faible risque de complications, non isolé.
- Hospitalisation si
- ATCD épileptique/delirium, pb psychiatrique.
- Polyconsommation, ivresses répétées, rechutes.
- Pb somatique associé.
38Prise en charge
- Evaluer le degré de motivation du patient
- Précontemplation Ne perçoit pas de pb.
- Conseil simple, bref.
- Contemplation Perçoit pb, mais nenvisage pas de
changer son comportement dans limmédiat. - Explorer lambivalence, susciter le
questionnement. - Action
- Proposer les options de sevrage.
- Psychothérapie individuelle, groupale, familiale.
- Abstinent
- Identifier et préparer les situations à risque de
rechute. - Suivi médical, infirmier, associations ().
39(No Transcript)
40(No Transcript)
41Deuxième partie
42Epidémiologie
- Cest la plus grande épidémie industrielle quait
connu lhumanité. - 100 millions de morts prématurées en lien avec le
tabac au 20è siècle dans le monde. - 1 milliard de morts attendus au 21è siècle.
- 60000 décès par an en France attribuables au
tabac. - Comme un virus, il contourne les moyens de
défense, adopte de nouvelles formes. - Consommation néanmoins en baisse depuis 10a.
43Epidémiologie
- 30 hommes et 23 femmes fument ts les jours
- Mais à 17 ans (ESCAPAD) 30 de consommateurs,
égalité garçon-filles. - Les filles rattrapent les garçons en
comportement et en risques! - Lessentiel des expérimentations se fait avant le
classe de 4ème. - 1.7 millions par an ont recours à des médications
pour aider à larrêt.
44Les types de consommation
- Progression du tabac à rouler en parallèle de
laugmentation des tarifs. - Tabac à rouler brûle moins bien, libère 3 fois
plus de CO, nicotine, goudron, etc. - Marginaux Pipe, tabac à mâcher, à priser,
narguilé. - Apparition cigarettes parfumées. Comme les
prémix, visent un public jeune, en adoucissant le
premier contact. - Chicha/narguilé sont les formes qui dégagent le
plus de fumées toxiques, de CO, avec des
particules cancérigènes.
45La première cigarette
- La 1ère cigarette est une construction
- Ce nest pas une expérience agréable.
- Elle sopère dans un groupe.
- Rite initiatique avec des adolescents plus âgés.
- Ce peut être un outil de contenance, pour briser
la glace, séduire - Puis se tisse un lien entre les émotions
positives et négatives dune part, et la prise
des cigarettes suivantes. - Il est donc important de modifier les normes
sociales .
46Les facteurs de consommation
- Lendroit où lon vit.
- Les murs pendant 2 mois restent une source de
stimulation des circuits de la dépendance! - La famille Parents et fratrie.
- Protectrice ou exposante.
- Rapport avec la précocité de lexpérimentation.
- Achat de cigarettes pour les parents, tabac dans
la maison, etc. - Conjoints fumeurs calent leurs rythmes.
- Les pairs
- Rôle dans linitiation. Expérience pour devenir
adulte. - La biologie
- Polymorphisme des récepteurs nicotiniques.
- Le cerveau se modifie sous limpulsion des
substances chimiques à ladolescence. - Création dun centre de besoin de la nicotine
dans le noyau accumbens (comme pour la faim,
soif, glycémie). - Polymorphisme génétique des récepteurs à la
dopamine. - Une autre consommation associée (alcool)
47Physiologie
- La nicotine est impliquée dans le dépendance
pharmacologique. - Se fixe à des récepteurs nicotiniques.
- Libération de
- Dopamine Plaisir, renforcement comportement.
- Noradrénaline Stimulant.
- Sérotonine interactions avec humeur/anxiété/appét
it.
48La dépendance tabagique
- La première cigarette du matin est celle de la
dépendance. - On mesure lécart entre le lever et elle, et le
nombre de cigarettes prises dans la foulée. - Diagnostic de dépendance
- Développement dune tolérance.
- Signes de sevrage à larrêt et entre les prises.
- Consommation de nicotine non contrôlée.
- Désir et essais infructueux de diminuer/arrêter.
- Poursuite malgré la connaissance des effets nég.
- Bcp de temps passé à rechercher/consommer.
- Baisse ou abandon des activités habituelles.
49Signes de sevrage nicotinique
- Signent une dépendance pharmacologique.
- Dès les premières heures darrêt.
- Max à une semaine, min à un mois dabstinence.
- Cliniquement
- Dépression, anxiété.
- Troubles du sommeil.
- Irritabilité, agitation.
- Difficultés de concentration.
- Bradycardie.
- Augmentation appétit, prise poids (3kg).
- Ralentissement des activités quotidiennes.
50Evaluer la dépendance nicotinique
- Âge de la 1ère cigarette, âge de la
régularisation. - Usage associé dautres substances psychoactives.
- Intensité de la consommation (cig/j).
- Signes de sevrage.
- Modalités de consommation
- Heure de la 1ère cigarette
- impossibilité de sabstenir dans certaines
circonstances. - Tentatives darrêt antérieures.
- Questionnaire de Fagerström.
- /- test au CO
- Le CO se fixe à lhémoglobine et myoglobine, avec
plus daffinités que lO2. Quantifie en ppm. ().
lt10ppm.
51Mortalité
- 11000 hommes, 5500 femmes décèdent/an.
- 1 à 4 cigarettes/j suffisent pou augmenter le
risque de la plupart des pathologies qui suivent. - Cancer du poumon.
- Bronchopathie chronique obstructive
- Bronchites, emphysème (40 des fumeurs).
- Thromboses artérielles, artérite et ulcères des
membres inférieurs, infarctus du myocarde,
infarctus cérébraux, hémorragies méningées. - Hypercholestérolémie.
- Retards de cicatrisation (lâchage sutures).
- Ulcères digestifs.
- Aggravation maladies inflammatoires chroniques
intestinales (Crohn, etc.).
52Arrêt du tabac
- En 2 3 ans
- retour au risque cardio vasculaire du non
fumeur. - Diminution du risque de décès dIDM, athérome.
- Idem pour AVC.
- En 5 15 ans
- Diminution des risques de cancer.
53Le tabagisme passif
- 3000 morts / an.
- Augmente le risque coronarien, angor, IDM.
- Cancer poumon.
- Décompensation de pathologies respiratoires
chroniques. - Enfants
- Pathologies ORL/bronchiques.
- Déclenchement crise dasthme.
- Mort subite du nourrisson si mère fumeuse.
54Tabac et grossesse
- Diminue la fécondité masculine et féminine.
- Augmente risque de fausse couche, GEU,
saignement, décollements et hématomes du
placenta. - Menaces daccouchement prématuré.
- Infections foeto maternelles.
- Retard de croissance intra utérin (RR 3).
- Mort subite du nourrisson (RR 4).
- Hypotrophie de naissance.
- Apnées du nourrisson.
55Accueil du patient
- Autoquestionnaires disponibles en salle dattente
- Encadre la réflexion, gain de temps.
- Informer sur
- Les risques à consommer.
- Les bénéfices à arrêter.
- Evaluer le stade de motivation ().
- Amorcer le changement.
- Evaluer la dépendance à la nicotine
- Questionnaire, CO expiré.
- Evaluer la dépendance psychologique/compotementale
- Situations déclenchant lenvie de consommer.
- Rechercher les troubles somatiques/psy associés.
56Accueil du patient
- Evaluer le retentissement somatique
- Bilan respiratoire, cardiovasculaire, ORL.
- Dépistage des cancers.
- Surveillance poids.
- Surveillance des constantes.
- Nbre cafés par jour (effet psychostimulant,
favorise les cravings). - Faire préciser les objectifs du patient, les
valoriser. - Résumer le degré de dépendance, renforcer les
éléments positifs, reformuler la demande,
rechercher les éléments à surveiller.
57Selon la motivation
- Pré contemplation
- Conseil minimal.
- Fumez-vous? Voulez-vous arrêter? Adresses, RDV,
brochures. - Intention
- Explorer lambivalence.
- Valoriser la liberté daction.
- Renforcer loptimisme, le sentiment defficacité.
- Préparation
- Balance décisionnelle.
- Action
- Aide au sevrage tabagique.
- Consolidation
- Groupes daide au maintien de larrêt, prévention
rechute. - Entretiens plus espacés.
- PsychoTTT Estime de soi, confiance en son
aptitude à changer.
58Laide au sevrage
- Diminuer ou arrêter? Il décide.
- Quel jour commencer?
- Mesure régulières de CO expiré encourage.
- Substituts nicotiniques.
- Journal de bord Cigarettes, gommes, événement
déclencheur, description du ressenti. - Quelques médications sont proposées
- Bupropion (antidépresseur central stimulant).
- Varéniciline (agoniste partiel des récepteurs
nicotiniques).
59(No Transcript)
60(No Transcript)
61Troisième partie
62Introduction
- Introduit en Europe au milieu du 19ème siècle.
- Ramené par des voyageurs dInde en Angleterre.
- Le chanvre est cultivé en Afrique, Asie, Am Sud.
- 3 formes
- Herbe, marijuana. Teneur 6-8 en THC.
- Fumée seule ou avec tabac.
- Tisanes/feuilles des nourriture.
- Cannabis Résine. Teneur 5 à 40 (10 en moy)
- Coupée par des substances.
- Résine chauffée, écrasée, mélangée au tabac.
- Huile de cannabis. Teneur 70.
- Mélangée aux feuilles, ou ingérée.
63Epidémiologie
- Expérimentation
- 27 des adultes. 42 des jeunes de 17 ans.
- Consommation régulière
- 2.3 des adultes, 7.3 à 17ans.
- Garçongtfille qd se régularise.
- 32000 consultations en 2005.
- Estimation de 230 tués/an sur les routes.
- 90 des interpellations pour usage de
stupéfiants. - Illicite.
64Facteurs de consommation
- Biologiques
- Polymorphisme des récepteurs au THC, dans le
circuit de la récompense (noyau accumbens,
striatum ventro médial). - Influence dans labus et la dépendance surtout.
- Pas lexpérimentation, phénomène social.
- Psychologiques (ivresse)
- Personnalité impulsive, anhédonie, dépressivité.
- Trouble des conduites, hyperactivité avec trouble
de lattention. - Sociaux
- Début précoce (ado), 1ère conso en groupe.
- Parallèle avec les sorties au bar/en groupe.
- Lié à délinquance, isolement social.
- Faible identification aux parents, peu de temps
en famille, conflits. - Usage de cannabis dans la famille.
65Pharmacologie
- Delta 9 Tetra Hydro Cannabinol.
- Principal cannabinoïde psychoactif.
- Diffuse dans les tissus riches en graisse, comme
le cerveau. - Disparaît en 8j du sang, en 14j des urines.
- Mesures
- Salive reste de 2 à 10 H dans la salive.
- Sang 8j.
- Urines gt14j.
- Cheveux Consommation chronique.
- 1cm ce qui pousse en un mois.
- Analyse segment par segment caractérise le profil.
66Consommation aigüe
- Répercussions sur lhumeur
- Euphorie/détente sereine/ rires immotivés.
- /- angoisse, dépression mêlée.
- Perturbations intellectuelles
- Subjectif Stimulation, exaltation de
limagination. - En réalité Altère mémoire, capacités
intellectuelles, concentration, perception
tps/espace. - Trouble de la communication orale
- Discours moins fluide, ruptures, erreurs,
ralenti. - Changement du vécu corporel
- Impression de décontraction/planer.
- Ou lourdeur, torpeur, lassitude au contraire.
- Modifications sensorielles
- Intensification des perceptions visuelles,
tactiles, auditives. - mieux ressentir la musique, lambiance de la
fête . - Voire expériences dissociatives, délire.
67Consommation aigue
- Signes physiques
- Hypotension au passage assis-debout.
- Maux de tête.
- Mydriase Dilatation des pupilles.
- Yeux rouges.
- Bouche sèche.
- Constipation ou diarrhée.
- Augmentation de la sensation de faim.
68Clinique de labus/usage nocif
- (conso régulière, sans tolérance ni sevrage).
- On observe
- Un fléchissement scolaire/professionnel.
- Des conduites à risque, transgressions.
- Automutilations.
- Modifications de lentourage amical et familial.
- Troubles du sommeil, bronchites à répétition.
- NB Clinique de la dépendance ().
69Signes de sevrage au cannabis
- On observe
- Colère, agressivité.
- Anorexie, perte de poids.
- Insomnies.
- Frissons.
- Humeur dépressive.
- Douleurs abdominales.
- Tremblements.
- /- sueurs.
70Complications somatiques
- Varient selon Âge initiation, durée de conso,
terrain somatique et génétique. - Accidents RR AVP3.3.
- Neuropsychologiques
- Ivresse aigue.
- A long terme, déficits intellectuels sensibles.
- Cardiovasculaires
- Brèves tachycardie et HTA sur le moment.
- Troubles du rythme Extra systoles, fibrillation
ventriculaires et auriculaires. Mort subite. - IDM RR5 dans lheure qui suit. Se normalise à
H3. - Quelques cas AVC décrits.
- Pulmonaires
- Bronchodilatation temporaire.
- Bronchopathie chronique obstrutive.
- Cancer du poumon .
71Complications Grossesse
- Grossesse et cannabis
- Perturbations du cycle, de limplantation du
fœtus. - Petit foetus, possibles anomalies neuro, cardio,
digestives. - Difficultés à la naissance à sadapter à la vie
extra utérine. - À 3 ans troubles de la mémoire et du
raisonnement. - À 6 ans troubles de lattention, hyperactivité,
impulsivité.
72Troubles psychiatriques liés au cannabis
- Attaque de panique
- La fréquente. Etat anxieux de quelques heures.
- Développement dun trouble anxieux (RR2).
- Dépression, suicide (RR5).
- Syndrome amotivationnel
- Passif, régression scolaire/professionnelle.
- Fatigable, troubles de mémoire et concentration.
- Pensée abstraite floue.
- Trouble psychotique
- Fumeur chronique souvent.
- Peut durer de qq semaines à qq mois.
- Hallucinations, confusion, délire, agressivité,
trouble du comportement. - Paranoïa, déréalisation ().
- Flashbacks possibles.
- Schizophrénie Entrée dans la SCZ,
automédication.
73Traitement
- Evaluer les pratiques.
- Evaluer les répercussions physiques et psy.
- Evaluer le contexte global.
- Evaluer le stade motivationnel.
- Mettre en place avec lui des stratégies de
changement. - Ecoute empathique, sans jugement.
- Aider à prendre du recul sur les consommations.
- Plusieurs psychothérapies possibles.
- TCC, analyse, familiales, entretiens
motivationnels. - Prévenir la rechute.
- Lutte contre les cravings.
74Lhospitalisation
- Comme toujours en addictologie, laccord du
patient est incontournable. - Pas de sevrage sous contrainte.
- Programméegten urgence.
- Indications
- Extraction du milieu toxique pendant 14/21 j.
- Echecs sevrages antérieurs.
- Polyconsommation.
- Comorbidité somatique/psychiatrique grave.
- Nécessité dune évaluation psychiatrique.
75(No Transcript)
76(No Transcript)
77Quatrième partie
78Introduction
- Les opiacés sont issus du pavot.
- Incision de la fleur de pavot Sécrétion dun
latex - Le latex séché donne lopium.
- 10 fois plus actif que la morphine.
79Epidémiologie
- 2005 0.2 des 15-39 ans (50 000 personnes).
- À 17 ans augmentation de lexpérimentation.
- 1.4 en 2010 contre 0.8 en 2008!!
- Substitution disponible depuis 1995.
- 120 000 personnes, soit 30 des usagers.
- Contexte de précarité, trouble psychiatrique,
usage de plusieurs substances. - 305 décès en 2006 pour lensemble des produits
illicites (cocaïne, ecstasy, etc. inclus). - 75 décès par SIDA dinjecteurs dopiacés en 2006.
- Prévalence VIH 11 Hépatite C 60
80Facteurs prédisposants
- Psychopathologiques
- Personnalité Recherche de sensation, expériences
- Trouble anxieux, phobique, dépressif, etc.
- Génétiques
- Pas un gène précis. Implication gène des
récepteurs à la dopamine D2? - Environnementaux
- Disponibilité, usage chez les pairs et famille.
- Population urbaine défavorisée.
- Garçonsgtfilles.
- Neurobiologiques
- Par les circuits de la récompense, de la rechute,
des conduites compulsives. - Rôle du stress
- Déclenche lenvie de soulagement, euphorisant.
- Etat de détresse chronique, faible support
familial et social.
81Intoxication aigue aux opiacés
- Effet subjectif de bien-être, apaisement,
euphorie. - Cliniquement
- Pâleur, hypotension, cœur et respiration lents.
- Pupille serrée, bouche sèche, constipation.
- Difficultés à uriner.
- Comportement inadapté. Agitation/ralentissement
- Euphorie puis apathie.
- Trouble du jugement.
- Somnolence, coma.
- Apnées.
- Trouble de la parole, mémoire, attention.
82Tolérance et sevrage
- Tolérance
- Sexplique par la diminution réactionnelle du
nombre des récepteurs à la dopamine. - Le sevrage
- Débute après quelques heures.
- Maximum à J3. Régression en 10j sans TTT.
- Bâillements, pupille dilatée, sueurs, nez coule,
larmes. - Puis Dysphorie.
- Nausées, vomissements.
- Douleurs musculaires et articulaires.
- Baillements, larmes, nez qui coule.
- Pupille dilatée, sueurs, chair de poule.
- Fièvre.
- Insomnie.
83Potentiel addictif
- Puissant pouvoir euphorisant,
- Donc fort potentiel addictif, cravings.
- Apaisement rapide, intense, bref.
- Incite à la recherche compulsive, perte contrôle.
- Malgré accumulation de dommages méd soc.
- Réaménagement de la vie quotidienne autour de la
consommation et la recherche du produit.
84Morbidité
- Peu de complications cardiovasculaires,
hépatiques, respiratoires, rénales en soi. - RISQUE INFECTIEUX
- Utilisation non éduquée de la voie IV.
- Echange seringue (VIH) et matériel (HepC).
- 60 hépatite C, dt 80 chroniques, 20 cirrhose
- 20 VIH.
- 10 Hépatite B (rarement chronique ou bruyante)
- Dès première injection!
- Infection des tissus mous/peau (bactéries).
- Abcès, nécrose, thromboses septiques.
- Septicémie, atteinte cardiaque ou
osseuse/articulaire.
85Mortalité
- 20 fois plus importante que la population
générale du même âge. - si voie IV.
- Origines
- Overdose
- si association à alcool, autre opiacé,
anxiolytiques. - Diminuée depuis les substitutions.
- Rarement par injection TSO.
- VHC, VIH
- Diminués depuis programme STERIBOX.
86Dosages biologiques
- Ne sont interprétables que dans le contexte.
- Urinaire
- 2j pour héroïne.
- 8j pour la méthadone.
- Doit screener tous les toxiques. ()
- Permet de lutter contre le déni et aide le suivi
médical.
87Les traitements substitutifs
- Apparition dans les 90ies alors que le SIDA
progressait. - 75 prescrits par les généralistes, 26 en
centres (CSAPA). - Fixation aux récepteurs aux opiacés endogènes.
- Longue durée daction, pas deffet de pic.
- Gomment le manque.
- Pas de pouvoir renforçateur.
88Les traitements substitutifs
- Les buts du TSO
- Prévenir les problèmes sanitaires des
consommations illicites (infections). - Favoriser linsertion dans le suivi médical (soin
des pathologies en cours) et dans la société. - Elaborer un projet de vie sans dépendance.
- Diminuer délinquance, absentéisme, etc.
- Recouvrer une qualité de vie.
89Les traitements substitutifs
- Les réussites du TSO
- Diminution des contaminations VIH.
- Diminution de la prématurité.
- Diminution du comportement dinjection.
- Durée de maintien dans réseau de soin augmente.
- Diminution de la délinquance de cette population.
- Amélioration de la qualité de vie.
90Le bilan, le contrat
- Evaluation de la dépendance,
- De létat de santé.
- Ecoute chaleureuse et empathique.
- Rechercher les comorbidités, les modes
dutilisation à risque. - Education sanitaire.
- Evaluation sociale.
- Evaluation psychologique.
- Définition dun contrat, protocole,
- avec une surveillance rapprochée.
91La grossesse
- INTRODUIRE UNE SUBSTITITION
- Ou la poursuivre.
- Permet diminution des complications prénatales,
prématurité. - Favorise le suivi de la grossesse.
- Ne contre indique pas lallaitement.
- Prévenir lobstétricien.
- PEC éventuel sevrage du nourrisson, surveillance
spécifique.