Title: Prйvention et diagnostic de la pneumonie nosocomiale
1Prévention et diagnostic de la pneumonie
nosocomiale
Le Pseudomonas aeruginosa, un bacille Gram
négatif responsable de pneumonies nosocomiales
Pneumonie de la lingula effaçant le bord gauche
du cœur (signe de la silhouette)
2Introduction
- Déf gt48h dhospitalisation (de lintubé gt48h
TOT) - 1 des admissions dans un hôpital général
- Prolonge le séjour de 7 jours en moyenne
- Mortalité attribuable de 20-50
- Aux soins intensifs, ¼ des patients intubés
développeront une pneumonie nosocomiale. (leur OR
de décès est de 2.08 (JAMA 96 275866)). - Le coût direct élevé de la pneumonie chez le
patient intubé 28000.- Frs par survivant en
1994. - Source Swiss Noso septembre 94 et 97
3Facteurs de risque
- Age avancé
- Affection cardio-pulmonaire préexistante
- Malnutrition
- Troubles de la vigilance
- Séquelles AVC
- Sévérité de laffection de base, MOF
- Pneumonie préalablement traitée
- Post-op thorax et abdomen sup
- Intubés gt3j, durée séjour SI, Alim SNG, PEEP,
immunodépression, réintubation, antiacides,
absence de mesures préventives
4Physiopathologie chez lintubé
5- Extrait des recommandations pour la prévention
des infections nosocomiales pulmonaires chez les
patients ventilés, adaptées des CDC par le comité
de Swiss-NOSO. - I. Education du personnel et surveillance des
infections aux soins intensifs - CATEGORIE IA
-
- II. Interruption de la transmission des
microorganismes -
- Evacuer périodiquement la condensation qui se
forme dans les circuits de ventilation. CATEGORIE
IB -
- Application stricte des précautions standards
(lavage des mains, port de gants, port de blouse
de protection si contamination probable).
CATEGORIE IA - Le personnel doit être vacciné contre la grippe.
CATEGORIE IA - III. Modifier les risques d'infections de l'hôte
-
- Extuber le patient, stopper l'alimentation
entérale et retirer la sonde gastrique/intestinale
dès que la situation clinique le permet.
CATEGORIE IB - Positionner si possible le patient en position
semi-assise, vérifier régulièrement l'emplacement
de la sonde gastrique/intestinale, surveiller la
motilité intestinale et ajuster le débit de
l'alimentation entérale pour éviter des
régurgitations. CATEGORIE IB
6Germes / PNE précoce - tardive
- TOTlt4j Flore oro-pharyngée normale
- Précoce S.pneumoniae, H.influenzae,
- M.catarrhalis, S. auréus, Gram -.
- TOTgt4j Colonisation oro-pharyngée
- Tardive (stress enzymes modif R surf cell.
Oropharynx adhérence Gram nég augmentée (ex
10x avec trypsine)) - Ps.aeruginosa, Enterobacter spp,
- Acinetobacter spp, Klebsiella
- pneumoniae, Serratia marcescens,
- E.Coli et autres Gram -, S. Auréus.
- Autres Legionelles Anaérobes (aspiration)
- Virus (RSV, influenza, Herpès)
- Champignons (Aspergillus, Candida)
- PCP
7Diagnostic clinique difficile
- Criteria of Johanson et al
- Fièvre (gt38.3C)
- Leucocytose
- Sécrétions trachéo-bronchiques purulentes
- Infiltrat Rx thorax nouveau ou progressif
- Cultures positives pour un pathogène potentiel
- Clinical pulmonary infection score (CPIS) 0-12
points -
- (1) Body temperature
- (2) Blood leucocyte count and number of band
forms - (3) Character and quantity of tracheobronchial
secretions (4) Gram stain and semiquantitative
culture of secretions (5) PaO2/FIO2 - (6) Chest radiograph
8Tableau 2 Valeur des différentes méthodes pour
lediagnostic microbiologique chez les patients
ventilés avec une pneumonie clinique et
radiologique
- Sens Spec Diag
correct - Asp endotrach qualit 57-88 33-14
- Asp endotrach quant 67-91 92-59 72-83
- Echant. non broncho 61-100 100-66 70-100
- Brosse protégée 64-100 95-60 69-90
- LBA 72-100 100-69 72-93
- LBA protégé 82-92 97-83 84-96
- Adapté de Clinical Microbiology and Infection
1997 3 561 - Valeurs sans antibiothérapie préalable
9(No Transcript)
10Diagnostic de la pneumonie chez lintubé et
sTREM-1soluble Triggering Receptor Expressed
on Myeloid CellsS. Gibot et al., Soluble
Triggering Receptor Expressed on Meyloid Cells
and the Diagnosis of Pneumonia,NEJM2004350451-8.
11Introduction
- Le diagnostic et traitement de la pneumonie
bactérienne chez le patient ventilé mécaniquement
reste difficile. - Les TREM-1 (Triggering Receptor Expressed on
Myeloid Cells) appartiennent à la superfamille
des immunoglobulines (comme une centaine dautres
molécules d'adhésion présentant une forte
homologie de séquence avec les immunoglobulines).
- Leur expression sur les phagocytes est stimulée
par les bactéries (et champignons). Une
inflammation de nature non-infectieuse résulte
par contre en une faible expression des TREM. Une
forme soluble du TREM (sTREM) peut être retrouvé
dans les fluides corporels. - La présence de sTREM-1 dans le LBA des patients
intubés pourrait être un indicateur de pneumonie.
12Les molécules dadhésion
13Méthode
- Une étude prospective a été menée sur 148
patients ventilés mécaniquement avec suspicion de
pneumonie (infiltrat nouveau et persistant un
autre critère EF, leuco, sécr. trachéales
purulentes). - Le sTREM-1 a été dosé dans un mini LBA par une
technique dimmunoblot rapide. Le prélévement a
aussi été envoyé en culture - Deux intensivistes indépendants, non informés des
résultats de ce dosage, se sont prononcés sur le
diagnostic de pneumonie en distinguant acquise à
domicile ou associée au ventilateur ( gt48h de TOT)
14Immunoblot (Réalisé en 3h dans cette étude)
15sTREM-1 Résultats
16sTREM-1 Résultats
17(No Transcript)
18sTREM-1 Résultats
- Le diagnostic de pneumonie communautaire a été
retenu chez 38 patients, et celui de pneumonie
associée au ventilateur chez 46 patients. - 64 patients navaient pas de pneumonie
diagnostiquée (BPCO décompensée, ARDS, choc
cardiogène, autres). - La présence de sTREM-1 dans le LBA était
meilleure que nimporte quelle autre valeur de
laboratoire ou signe clinique pour
lidentification dune pneumonie bactérienne ou
fongique (likehood ratio 10.38, sensibilité
98, spécificité 90). - Lors de lanalyse statistique, la présence de
sTREM-1 était le facteur indépendant le plus fort
pour prédire la pneumonie (odd ratio 41.5 vs
p.ex 3.0 pour le score clinique de pneumonie). Le
taux de sTREM était plus élevé chez les patients
qui nont pas survécu (31.25.7 vs 24.93.0 pg/ml)
19sTREM-1 Conclusions
- Chez le patient recevant une ventilation
mécanique invasive, la détection rapide de
sTREM-1 dans le LBA pourrait servir à
létablissement ou lexclusion du diagnostic de
pneumonie bactérienne ou fongique.
20(No Transcript)