Title: GESTION DE LA DOULEUR (En milieu hospitalier)
1GESTION DE LA DOULEUR(En milieu hospitalier)
- Mythe ou réalité ?
- Céline BALLANGER
- Aurélie HEMERY
- Gwenaëlle TAKALA LAVASELE
- Enora PERON
- Stéphanie CHAPOUTAUD
2PLAN
- Objectifs
- Introduction
- Historique
- Compétences infirmières
- Législation
- I- Pré requis
- Définition de la douleur
- Les différents types de douleur
- Les différents paliers de traitement
- Lévaluation de la douleur (non traité)
-
3- II- Les différents traitements de la douleur
médicamenteux ou non - III- Gestion de la douleur
- Chez lenfant
- Chez la personne âgée
- En soins palliatifs
- IV- Le soignant face à la douleur CLUD
- V- Le rôle de linfirmière
- Conclusion
4OBJECTIFS
- Revoir les notions essentielles sur la douleur
- Approfondir nos connaissances sur nos droits et
devoirs pour une prise en charge adaptée de la
douleur - Développer une réflexion éthique, professionnelle
et personnelle sur la douleur et sa gestion - Établir une prise en charge de la douleur adaptée
à la population rencontrée.
5INTRODUCTION
- Définitions
- Mythe Chose imaginaire, qui nexiste pas
- Représentation idéaliste de létat de
lhumanité, utopie. - Réalité Caractère de ce qui est réel, ce qui
existe vraiment.
6- Historique
- Dans lantiquité et au moyen âge, la douleur
selon les chrétiens était considérée comme une
grâce particulière. Elle représentait une forme
de dévotion qui rapprochait de Dieu et une
manière de se purifier lâme. - Il y a peu, la douleur était considérée comme
un symptôme  normal parfois même qualifiée de
précieux pour le diagnostic et le suivi de
lévolution de la maladie. - Aujourdhui, elle est devenue inacceptable et
est considérée comme un réel problème de santé et
même un réel problème de santé publique.
7- Les compétences infirmières
- N1- Évaluer létat de santé dune personne et
dun groupe - N2- Concevoir et conduire un projet de soins
infirmiers - N4- Organiser et mettre en œuvre des thérapies
et examens - N6- Coordonner les interventions soignantes avec
les professionnels en charge de santé - N7- Conduire une démarche professionnelle de
communication avec une personne soignée et son
entourage - N9- Rechercher, traiter et transmettre les
informations pour assurer la continuité des soins
8- La législation
- 1998/2000 mise en place du 1er plan de lutte
contre la douleur par B. KOUCHTNER dont
lobjectif est une prise en compte réelle de la
douleur et un développement de la lutte dans les
établissements de santé notamment par la
formation et linformation des professionnels et
du public. - Loi du 4 mars 2002, relative aux droits des
malades et à la qualité du système de santé,
article L 1110-5 - Circulaire du 30/04/2002 relative à la mise en
Å“uvre du programme national de lutte contre la
douleur 2002-2005 dans les établissements de
santé entre autre la conduite à tenir pour la
mise en place de protocoles de prise en charge de
la douleur.
9- Information, formation, organisation et mise en
place de protocoles de prise en charge de la
douleur - Intégration du contrat dengagement contre la
douleur au livret daccueil qui représente un
acte dengagement de létablissement de santé. - - Mise en place dun comité pilote pour une
véritable  culture de lutte contre la douleurÂ
connu sous le nom de CLUD (Comité de LUtte contre
la Douleur). Il doit également intégrer la
douleur dans les soins palliatifs. - - Création dun centre national de ressources
de la douleur - - Le renforcement des structures de prise en
charge de la douleur chronique rebelle
10- - Le renforcement du rôle infirmier dans la
prise en charge de la douleur provoquée. - Décret du 29 juillet 2004 Art. 4311-2 5
-  de participer à la prévention, à lévaluation
et au soulagement de la douleur et de la détresse
physique et psychique des personnes,
particulièrement en fin de vie au moyen des soins
palliatifs, et daccompagner tant que besoin leur
entourage. - Charte contre la douleur qui vise à une
meilleure prise en charge des patients
douloureux, une meilleure reconnaissance de la
douleur et une information au patient en ce qui
concerne son droit de ne pas souffrir
11- Plan national de lutte contre la douleur
2006/2010 4 axes - ? Améliorer la prise en charge de la douleur des
populations les plus vulnérables et plus
particulièrement les enfants et adolescents,
personnes handicapées, âgées et en fin de vie. La
douleur psychologique est mise en évidence. - ? Renforcer la formation pratique des
professionnels de santé - ? Améliorer les traitements médicamenteux et les
méthodes non pharmacologiques en terme de
sécurité et de qualité. -
12- ? Structurer les filières de soins en
décloisonnant lorganisation régionale de la
prise en charge de la douleur chronique. - Ce plan est en lien avec le plan cancer dont la
priorité nationale est la prise en charge de la
douleur physique et de la souffrance morale.
13- I- LES PRE-REQUIS
- Définition (OMS) La douleur est une expérience
sensorielle et émotionnelle désagréable associée
à un dommage tissulaire réel ou potentiel ou
décrite en les termes dun tel dommage. Elle est
objective pour celui qui la subit, subjective
pour le soignant, doù le rôle important de
celui-ci . - Les différents types de douleur
- ? Douleur aiguë Douleur vive, brutale, rapide,
ponctuelle. Cest une urgence. Douleur qui
disparait rapidement avec un traitement adapté. - ? Douleur chronique Douleur persistante, qui
dure depuis au moins 6 mois et qui est rebelle
aux traitements antalgiques. Elle agit sur notre
comportement et notre personnalité. Elle peut
être invalidante par sa chronicité et son
intensité.
14II- Les traitements médicamenteux
Palier 1 Palier 2 Palier 3
Indications Douleurs légères et faible intensité Douleurs légères à moyennes Douleurs très intenses ou résistantes aux autres traitements
Molécules Paracétamol et Aspirine Codéine, Dextropropoxyphène, Tramadol Morphine et antalgiques majeurs de la liste des stupéfiants
Spécialités Doliprane, Aspégic Dafalgan codéiné, Di-Antalvic , Propofan,Topalgic Actiskénan, Skénan, Moscontin, Durogésic
Surveillances EVA, pour Aspirine risque hémorragique, brûlures gastriques Constipation, somnolence, vertiges, nausées, difficultés respiratoires Constipation pour les morphiniques, nausées, vomissements, dépression respiratoire, sédation. ! Attention aux surdosages !
15Corticoïdes AINS
Indications Permet de lutter contre le processus inflammatoire de la maladie Pathologies inflammatoires chroniques ou aigües
Actions Anti-inflammatoire, antalgique, antiallergique, immunosuppresseur Anti-inflammatoire, antalgique, antipyrétique
Spécialités Solumedrol, Cortancyl Profenid, Advil, Nurofen
Effets secondaires ulcère gastroduodénal, hémorragie digestive, hyperglycémie, diabète, rétention sodée et hydrique, acné, insomnie, excitation Nausées, diarrhée, ulcère gastroduodénal, hémorragie digestive, néphro- et hépato-toxicité, réactions allergiques, asthme, bronchospasmes
Surveillances - Chute de la TA, vomissements bruns ou rouges, méléna, - Chute de la TA, vomissements bruns ou rouges, méléna,
16- Les traitements non médicamenteux
- - Massages
- -Contention (corset de maintien lombaire, collier
en mousse) - - Chaleur, froid
- - Relaxation
- - Kinésithérapie
- - Sophrologie
17Évaluation de la douleur Nous ne
développerons pas cette partie car elle sera
étudiée dans lexposé suivant sur  lévaluation
de la douleurÂ
18III- Gestion de la douleur Chez lenfant
- Avant 1991, les études disaient que les
enfants étaient insensibles à la naissance et
quen raison du développement incomplet du cortex
cérébral ils nétaient capables daucune
mémorisation avant lâge approximatif de 6 mois. - En 1991, des études prouvent que le prématuré
et le nouveau né possèdent dès la 26ème semaine
de vie intra-utérine, les structures métaboliques
et fonctionnelles pour percevoir la douleur. - De plus, il a été récemment démontré quune
douleur subie en période néonatale pouvait
modifier les réactions comportementales futures
de lenfant.
19- Pourquoi traiter la douleur de lenfant ?
- Raisons évidentes déthique et légales
- Raisons médicalesÂ
- Complications cardiovasculaires, respiratoires
(immobilité), thromboemboliques, réactions
psychologiques)
20- Quels types de douleur lenfant peut-il
ressentir ? - Douleur nociceptive consécutive à un
traumatisme, une blessure ou un traitement, elle
dure depuis moins de 6 mois, habituellement son
intensité diminue progressivement après lépisode
initial. Facile à diagnostiquer car se manifeste
de façon typique pâleur, position antalgique,
changement des paramètres physiologiques - Douleur neurogène causée par lirritation ou la
destruction partielle ou totale dun nerf après
un traumatisme ou une lésion osseuse,
ligamentaire ou nerveuse.
21- Douleur récurrente ou rebelle dure depuis 3 à 6
mois, absence de signe apparent de la douleur
mais présence dasthénie, dépression, insomnie. - Dorigine psychogène douleurs qui n'ont aucune
cause somatique. Quelquefois le somatique et le
psychologique peuvent être intriqués mais la
majorité du temps les douleurs proviennent d'un
retentissement psychologique (somatisation d'un
désordre émotionnel, hypocondrie...) - Douleur liée aux soins prélèvements sanguins,
ponction lombaire, pose de sonde, pansements
22- Donc Tout soin douloureux doit être anticipéÂ
informer lenfant et ses parents, favoriser la
présence des parents, préparer lenfant et le
faire participer, choisir un matériel adapté,
installer confortablement lenfant, utiliser des
moyens pharmacologiques et non pharmacologiques. - Traitement de la douleurÂ
- Moyens non pharmacologiques de traitement de la
douleur utilisables chez lenfant hypnose,
relaxation, massages, distraction, musique, lait
maternel chez le nouveau-né, participation des
parents, acupuncture,
23- Imagerie mentale ( ou visualisation apparentée
à l'autohypnose, limagerie mentale est une
technique qui vise à mettre en œuvre les
ressources de l'esprit, de limagination et de
lintuition pour augmenter son mieux-être. La
visualisation est cette capacité mentale que nous
avons de nous représenter un objet, un son, une
situation, une émotion ou une sensation. Selon
son intensité, cette représentation peut
déclencher plus ou moins les mêmes effets
physiologiques que le ferait la réalité.) - Moyens pharmacologiques Emla MEOPA ou
KALINOX (Protoxyde dazote), solutions sucrées
chez le nourrisson (en complément de lEmla ),
traitements habituels de la douleur chez
ladulte, avec une posologie adaptée.
24- Chez lenfant, la douleur nest pas toujours
facile à évaluer, lobservation est donc
primordialeÂ
Signes directs de la douleur Position antalgique au repos et dans le mouvement Protection des zones douloureuses Plaintes avec localisation des zones douloureuses Réaction durant les examens des zones douloureuses
Atonie psychomotrice Résignation Repli sur soi Apathie (état de fatigue physique ou intellectuelle profond) Lenteur et rareté des mouvements
Anxiété Nervosité, agressivité, irritabilité Pleurs fréquents Contrôle lors de la mobilisation
25Chez la personne âgée
- - Idée reçue  La douleur est moins forte chez
la personne âgée - Douleur fréquente
- Difficulté détablir le diagnostic en gériatrie
- La personne âgée minimise ses symptômes avec
lidée  quil ne faut pas se plaindre ou
encore que  la douleur est une composante
normale de la vieillesse ou de la maladie - Perte des capacités dexpression verbale (démence
évoluée, aphasie, confusion) - Signes atypiques (mutisme, repli sur soi ou
dépression)
26- Douleurs nociceptives
- Douleurs neurogènes Difficiles à traiter,
souvent associées à des dyesthésies. Elles sont
soient continues (brûlures), et plus ou moins
déclenchées par un stimulus (toucher, changement
de position, froid) - Principes généraux du traitement antalgique.
27En soins palliatifs
- Définition
- Ce sont des soins actifs dans une approche
globale de la personne atteinte dune maladie
grave, évolutive et terminale - Selon lOMS en 2002 Cest une approche qui
favorise la qualité de vie des patients et des
proches face aux problèmes associés à une maladie
mettant en jeu le pronostic vital, au moyen de la
prévention et du soulagement de toute souffrance,
par le repérage, lévaluation rigoureuse et le
traitement de la douleur et tous les autres
problèmes physiques, psychosociaux et spirituels
.
28Le concept du soin en palliatif
- Les soins palliatifs englobent essentiellement
- Les soins de la continuité de la vie
- Le soulagement des symptômes dont la douleur et
leur évolution - Laccompagnement psychologique, social,
existentiel du patient et de ses proches - Une réflexion éthique
29Les soins palliatifs Objectifs
- Soulager la douleur physique ainsi que les autres
symptômes. - Prendre en compte la douleur psychologique,
sociale et spirituelle. - Les soins palliatifs et laccompagnement
considèrent le malade comme lêtre vivant et la
mort comme processus naturel. - Lindication des opioïdes nest pas le stade
terminal mais lintensité de la douleur palier
III de lOMS - Lorsquune douleur aiguë ou chronique est rebelle
aux autres antalgiques, la décision de mise sous
morphine est indépendante du temps qui reste Ã
vivre.
30LIDE en soins palliatifs
- Auprès du patient
- - évaluation de la situation (recueil de données
diagnostics IDE) - -proposition dun projet de soin en accord avec
le patient léquipe et lentourage. - -réflexion éthique et aide aux décisions
- -réévaluation et suivi de la situation pour
adapter en équipe le projet de soin le plus
pertinent
31- Auprès de léquipe référente
- - Participation aux réunions de synthèse
pluridisciplinaires dans les services pour aider
à lélaboration du projet de soins - - Soutien de lentourage familial
- - soutien de léquipe participant à la prévention
de lépuisement professionnel sens du soin Ã
lapproche de la mort. - - Mise en lien des différents acteurs
soignants, malades, famille, secteur social,
médico-social pour mettre en place un projet de
soins palliatifs compris et partagé par tous.
32Soins palliatifs Conclusion
- Appréhender la personne en soins palliatifs cest
partir de la description quelle fait de sa
douleur, de sa souffrance, avec ses propres mots - Mais un questionnement sur les pratiques de soins
demeure indispensable et essentiel.
33IV- Le soignant face à la douleur
- Le soignant est confronté tous les jours à la
douleur des patients. Celle-ci est propre Ã
chacun. - Le traitement de la douleur doit être
personnalisé. - La douleur sera réévaluée régulièrement, chacun
réagissant au traitement de façon différente. - Linfirmière se doit de respecter les protocoles
anti douleur de létablissement. - De plus en plus la douleur provoquée par les
soins est importante. - Pour une meilleure prise en charge de la douleur
un travail en équipe pluridisciplinaire est
important. -
-
-
34- Il arrive parfois quune équipe ait épuisé toutes
ses ressources en matière de lutte contre la
douleur, dans ce cas là , elle peut faire appel au
-  Centre dactivité douleur et soins palliatifsÂ
- Il est situé à lHPM et a pour mission principale
de prendre en charge la douleur chronique. - Il regroupe lunité mobile de soins palliatifs et
la consultation dévaluation et traitement de la
douleur. Le CLUD émane de cette consultation. - Procédure de la demande critères de la douleur
35Autres missions ? Prise en charge de patients
algiques dans les services hospitaliers (douleurs
chroniques et rebelles) ? Information et
formation (IFPM, CESU, maison de retraite,
cliniques) et formation dune vingtaine
dinfirmière au CHRO qui permettent un relais
dans les services.
36- Le Comité de Lutte contre la Douleur
- Cest un observatoire de la prise en charge de la
douleur au CHRO. - Composition et Fonctionnement
- Ses missions
- Développer linformation sur la douleur dans les
services, - Proposer des formations au personnels médicaux et
paramédicaux, - Améliorer la qualité de lévaluation et du
traitement de la douleur, - Diffuser et développer les outils, observer et
évaluer les pratiques et informer les patients.
37V- Rôle de lInfirmière
- Identifier les soins potentiellement douloureux
- Mettre en place des mesures préventives
(médicamenteuses ou non) - Voir, entendre et croire la douleur,
- Soutenir la détresse sous-jacente
- Aider la personne à verbaliser sa douleur, son
site, la qualifier et la quantifier - Observer les comportements et leurs modifications
spontanées ou au décours dun soin (les
crispations, mimiques, gémissements, cris,
retraits, gestes de protection de zones)
38- Assurer les conditions dun confort physique et
psychique - Transmettre les observations au corps médical
pour la mise en place dun traitement préventif
et curatif si besoin et informer léquipe par une
transmission ciblée au dossier de soin. - Suivre les effets du traitement mis en place
(soulagement) ainsi que leurs effets secondaires - Évaluer en continu la douleur afin déviter sa
récidive.
39CONCLUSION
- Pour nous, la prise en charge de la douleur est
une réalité - La prise en charge de la douleur est une priorité
de soins, on se doit de la soulager, cest un
problème de santé publique. - Depuis 1991 de nombreux progrès ont été accomplis
et le cadre juridique sest adapté pour permettre
une meilleure prise en charge de la douleur. - A lhôpital on peut noter quil existe de plus en
plus de protocoles posés systématiquement et de
plus en plus en prévention. - Les mœurs ont évolués, il est maintenant anormal
de souffrir. - Mais
40- cest aussi un mythe
- Tous les patients ne sont encore pas écoutés,
entendus et compris comme ils le devraient, leur
douleur nest pas toujours prise en compte. - Lobjectif 0 douleur serait irréaliste, compte
tenu du fait que la douleur est propre à chacun. - Il est de notre devoir en tant que professionnel
de santé dentendre, découter de reconnaître,
dévaluer et de traiter la douleur.
41Bibliographie
- Dictionnaire Le Robert
- Entretien au Centre dActivité Douleur et Soins
Palliatifs - Cours de 1ère, 2ème et 3ème année
- Linfirmière et les soins aux personnes agées
(Edition Masson) - Douleurs, compétences et rôle infirmier (Edition
Med-line) - http//www.pediadol.org
- http//www.chu-sainte-justine.org/ (fichier pdf)
- Http//www.sante-gouv.fr
- http//www.charte-douleur.fr
- http//www.chr-orleans.fr