Title: Ontario Council of Agencies Serving Immigrants OCASI
1Ontario Council of Agencies Serving
Immigrants(OCASI)
2Prévention de la violence familiale envers les
immigrantes et réfugiées Manuel de formation
3Élaboré grâce à laide financière du
gouvernement ontarien, Direction générale de
la condition féminine de lOntario
4(No Transcript)
5- Clarification
- Pourquoi prévenir la violence familiale envers
les femmes?
6- Selon lEnquête sociale générale sur la
victimisation de 1999, les femmes sont - Six fois plus susceptibles de signaler quelles
ont été agressées sexuellement
7- Cinq fois plus susceptibles de réclamer des soins
médicaux suite à une agression - Trois fois plus susceptibles dêtre blessées
physiquement suite à une agression - Plus de deux fois plus susceptibles de signaler
quelles ont été battues
8- Près de deux fois plus susceptibles de signaler
quelles ont été menacées ou blessées par un
fusil ou un couteau - Beaucoup plus susceptibles de craindre pour leur
vie ou dêtre effrayées pour leurs enfants suite
à un acte de violence
9- Plus susceptibles davoir des problèmes
dinsomnie, de souffrir de dépression ou de
crises dangoisse, ou davoir une faible estime
de soi suite à lagression - Plus susceptibles de signaler une victimisation
répétée
10Module 1 La dynamique de la violence familiale
11La violence familiale Définition
Tout acte de violence envers une personne du
sexe opposé qui donne lieu, ou qui peut causer,
la souffrance physique, sexuelle ou
psychologique des femmes, comprenant la menace de
passer à de tels actes, lutilisation de la
force, ou la privation arbitraire de liberté, que
cela se passe en public ou en privé. Source
Nations Unies. La Déclaration sur lélimination
de la violence à légard des femmes, Assemblée
générale des Nations Unies 48/104. Le 20 décembre
1993
12- La violence familiale peut également avoir lieu
dans le cadre de relations homosexuelles
13Characteristics of DV
- Les actes violents comprennent
- ce qui suit
- Actes qui engendrent des préjudices physiques,
sexuels ou psychologiques ou de la souffrance
chez les femmes - Relations de pouvoir inégales entre les hommes et
les femmes - Présence de cicatrices physiques et émotives
14 151er mythe La violence envers les femmes est un
nouveau problème de société
- Réalité La violence envers les femmes nest
pas une chose nouvelle. On la permise depuis des
siècles. Par exemple, la loi du pouce ,
expression couramment utilisée, est tirée dune
loi passée en 1767 par la Chambre de Communes
anglaise pour permettre à un mari de punir sa
femme avec un fouet ou un bâton dosier pas plus
large que son pouce
162ème mythe La violence envers les femmes se
retrouve plus souvent parmi certains groupes de
personnes
- Réalité La violence envers les femmes se
retrouve dans tous les groupes ethniques, de
toutes origines géographiques, ainsi que dans
tous les groupes religieux et à tous les âges. - Cependant, la violence dans les groupes plus
aisés financièrement est souvent dissimulée car
ces femmes font moins souvent appel aux refuges,
aux cliniques apportant une aide juridique et
autres services sociaux.
173ème mythe Les femmes ne se séparent pas de
leur conjoint violent parce quelles veulent
rester avec lui.
- Réalité Une femme peut
- Espérer que la relation saméliore
-
- Ne pas vouloir éclater la famille
- Être isolée de ses amis et de sa famille
- Avoir peur que sa famille et sa communauté ne
laccuse davoir provoqué la violence ou
lencourage à poursuivre la relation
183ème mythe Les femmes ne se séparent pas de
leur conjoint violent parce quelles veulent
rester avec lui (suite)
- Avoir honte et sen vouloir dêtre agressée
- Avoir peur que sa sécurité et celle de ses
enfants ne soient en danger - Dépendre des revenus de son partenaire
- Avoir une mauvaise estime delle-même à cause de
la violence infligée par son partenaire - Navoir nulle part où aller
- Avoir un partenaire qui menace de la blesser si
elle part
194ème mythe La violence des hommes à lencontre
des femmes est causée par la consommation
dalcool
-
- Réalité La véritable cause est
- Le désir de labuseur dobtenir le pouvoir et
le contrôle - Labuseur utilise souvent lalcool en matière
dexcuse pour éviter dassumer ses
responsabilités
205ème mythe Les hommes qui agressent leur
partenaire sont des malades mentaux
- Réalité Les caractéristiques psychologiques
des agresseurs sont extrêmement variées, à un tel
point quil est impossible de lier une pathologie
en particulier à la violence physique - Selon une étude récente, un Canadien sur cinq
admet quil utilise la violence à lencontre de
sa partenaire
216ème mythe Les femmes provoquent souvent la
violence et méritent ce quelles reçoivent.
-
- Réalité La violence est un moyen utilisé par
les agresseurs masculins pour contrôler et
dominer les femmes. Les hommes violents savent
que leurs femmes ou petites amies ont peur deux
et utilisent la violence pour les contrôler. -
227ème mythe Les hommes sont aussi souvent
battus par leur partenaire que les femmes
- Réalité Une étude en Écosse a démontré que la
violence à lencontre des femmes constitue la
plus grande proportion de violence familiale,
soit près de 76 , contre 1,1 pour des violences
à lencontre des hommes -
- Nous savons également que plus de 93 des
plaintes déposées en Ontario dans le cadre des
violences conjugales le sont contre des hommes
23- 8ème mythe La plupart des agressions sexuelles
ont lieu entre des gens qui ne se connaissent
pas. - Réalité Entre 70 et 85 des femmes qui sont
agressées sexuellement le sont par des hommes
quelles connaissent - Six agressions sexuelles sur dix se passent
dans dautres maisons, et quatre sur dix se
passent dans la maison de la femme
249ème mythe Les femmes enceintes échappent aux
agressions commises par les hommes
- Réalité Sur un quart des femmes canadiennes qui
ont subi des violences conjugales avec leur
partenaire actuel ou passé, 21 ont été
brutalisées pendant une grossesse.
25Voici quelques raisons pour lesquelles les
hommes brutalisent les femmes pendant la
grossesse
- Soucis financiers supplémentaires
- Le foetus est devenu le centre dattention,
renforçant la jalousie de lhomme violent
2610ème mythe Les enfants qui grandissent dans
des foyers violents deviennent violents quand ils
atteignent lâge adulte
- Réalité Les enfants qui ont été témoins de
violences conjugales peuvent devenir violents
Mais les enfants sont aussi très aptes à
apprendre dautres modes de comportement et
peuvent comprendre que la violence ne favorise
pas une bonne estime de soi.
27Par exemple,
- dans un refuge pour femmes battues, dans un
groupe de quatre enfants, un enfant pensait quil
était acceptable de battre une femme si la maison
était en désordre. Après avoir participé à une
séance de réflexion et de conseil de groupe, plus
aucun des enfants ne lacceptait. - Source Family of Woodstock Inc. Programme des
services pour lutter contre la violence
familiale. Domestic Violence Dispelling the
Myths.
28- Statistiques canadiennes sur la violence
familiale
29Prévalence et sévérité de la violence
- Une Canadienne sur quatre est victime dune
certaine forme de violence par son partenaire - Les femmes sont les plus susceptibles dêtre
victimes dune violence accrue ou de meurtre par
leur partenaire durant la période précédant ou
suivant immédiatement la fin de la relation de
violence
30Prévalence (suite)
- Les homicides entre conjoints comptent pour 15
de tous les homicides au Canada. De 1979 à 1998,
1 901 personnes ont été tuées par leur conjoint
et conjointe 1 468 femmes et 433 hommes - Une femme est neuf fois plus susceptible de se
faire assassiner par un partenaire intime que par
un étranger - La violence familiale demeure un crime fortement
sous-déclaré les estimations suggèrent que
seulement 25 des incidents liés à la
violence familiale sont déclarés
31Statistiques canadiennes sur les enfants
- Environ 40 des agressions à légard des
conjointes débutent durant la première grossesse - Les enfants sont présents et témoins de violence
familiale dans 80 des cas
32Statistiques sur les enfants (suite)
- Les enfants et adolescents qui sont témoins de
violence envers leur mère souffrent de problèmes
émotifs et comportementaux semblables à ceux que
lon rencontre chez les enfants victimes de
violence physique - Les enfants qui sont témoins de violence
fréquente à lendroit des femmes souffrent de
syndrome de stress post-traumatique (SSPT) - Source Nova Vita Domestic Violence Prevention
Services. Statistiques associées à la
violence familiale.
33- Formes de violence familiale
34- Violence verbale
- Violence émotionnelle et psychologique
- Dégradation de biens matériels
- Violence à lencontre des animaux de compagnie
- Violence économique
- Violence religieuse
- Violence physique
- Violence sexuelle
35 36- Jurer
- Hurler
- Insulter
- Dénigrer
- Mentir
- Humilier
- Menacer de prendre les enfants
37Violence verbale (suite)
- Endoctriner
- traiter de folle
- Accuser
- Exiger
- Interroger
- Contredire
- Utiliser un ton menaçant, etc.
38- Violence émotionnelle et psychologique
39- Ignorer
- Couper des amis et de la famille
- Humilier
- Négliger
- Critiquer
- Être intimidant (par lapparence physique ou le
langage corporel) - Manipuler
40Violence émotionnelle (suite)
- Terroriser
- Humilier en public
- Menacer de se suicider
- Espionner
- Refuser dadresser la parole, etc.
- Manquer de respect
- Mettre dans lembarras
- Harceler
41- Dégradation des biens matériels
42- Casser des choses dans la maison qui
appartiennent aux enfants ou à la femme - Jeter des cadeaux qui lui avaient été offerts par
la famille et les amis - Déchirer sa robe préférée
- Jeter ses choses à la poubelle
- Saboter sa voiture, etc.
43- Violence à lencontre des animaux de compagnie
44- Donner des coups de pieds ou battre le chien ou
le chat - Menacer de tuer lanimal de compagnie
- Prendre une voix forte et intimidante en
sadressant aux animaux, etc.
45- Violence financière ou économique
46Violence financière ou économique
- Lui demander de rendre des comptes pour chaque
sou dépensé - Lui interdire laccès au carnet de chèque ou aux
comptes et à la gestion de largent - Exiger quelle lui donne son salaire
- Empêcher la femme dobtenir ou de garder un
travail - Ne pas lui donner assez dargent pour lentretien
de la maison - Mettre toutes les factures à son nom
47Violence financière ou économique (suite)
- Dépenser lui-même toutes les allocations
familiales - Ne pas lui permettre de dépenser de largent
disponible pour sacheter quelque chose ou
acheter quelque chose aux enfants
- Dépenser lui-même tout largent mis de côté pour
payer les factures ou la nourriture - La forcer de mendier ou de commettre des
infractions pour obtenir de largent
48 49Violence religieuse
- Utiliser des sections spécifiques des textes
religieux - Ne pas la laisser assister à la prière ou
célébrer des fêtes religieuses - Stipuler quune femme doit respecter son mari et
lui obéir - Lempêcher de pratiquer sa religion
- La ridiculiser quand elle prie, etc
50 51- Attraper par le bras
- Griffer
- Garder sous contrôle
- Jeter des objets
- Étrangler
- Utiliser des armes, homicide, suicide, etc.
- Pousser
- Donner des coups de poing
- Donner des claques
- Donner des coups de pied
- Tirer les cheveux
- Pincer
52 53- Attouchements sans consentement
- Utiliser un surnom sexuel
- Regards gênants
- Forcer une femme à faire des actes sexuels
- La forcer à shabiller de façon plus provocante
54Violence sexuelle (suite)
- Tromper sa femme
- Accuser de choses fausses
- Relations sexuelles sans consentement
- Priver de relations sexuelles
- Sexe accompagné de brutalités physiques
- Viol
- Homicide
- Sources Hidden Hurt Domestic Abuse Information.
Types dabus. - Tubman Family Alliance. Formes dabus.
55Cycle de la violence familiale
- Explosion/Abus Lune de miel
-
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-
56Les trois phases du cycle de la violence
familiale
- Phase 1 Les tensions se construisent
- Labuseur se met en colère
- Peut tenter de se battre
- Agit de façon jalouse et possessive
- Critique et menace
57Phase 1 Les tensions se construisent (suite)
- Boit ou consomme de la drogue est de mauvaise
humeur et fantasque - La partenaire peut sentir quelle est sur la
corde raide et tente de raisonner, calmer ou
apaiser labuseur - La femme tente par tous les moyens de calmer
labuseur, en espérant stopper la violence.
58Phase 2 La violence a lieu
- Les tensions augmentent
- Labuseur est en colère, son tempérament explose
pouvant résulter en un incident physique ou
verbal - Labuseur peut frapper, attaquer, agresser
verbalement ou sexuellement, menacer ou crier
après sa partenaire
59Phase 3 La lune de miel
- Labuseur présente des excuses
- Il promet de ne plus recommencer
- Il offre des cadeaux et peut blâmer la femme de
lavoir incité à être violent
60Phase 3 La lune de miel (suite)
- La femme peut vivre une période de calme et
durant cette période, elle a de lespoir et le
pardonne - Il est important de noter que si aucune
intervention ou véritable changement a lieu, le
cycle reprendra en général à la phase 1 (les
tensions se construisent) -
- Source Walker, Lenore. Dynamics of
Domestic Violence The Cycle of Violence.
61Module 2 Identifier les indices de violence
familiale envers les femmes
62- Signes et indices de violence familiale
63Signes et indices observables
- Apparence dextrême nervosité ou angoisse visible
- Difficulté à écouter et à se concentrer
64Signes et indices observables (suite)
- Pleurs incontrôlables ou explosion de colère
- Signes physiques de violence (par ex. il au
beurre noir, bosses et ecchymoses) - Partenaire abaisse ou fait taire la femme devant
les travailleurs
65Signes et indices verbaux
- Se sent inutile et indigne
- Désire quitter lhomme mais ne sait où se
réfugier - Souhaite se suicider mais ne se résout pas à
poser lacte à cause des enfants - Décrit son partenaire comme étant très agressif
et méchant
66 67- Douleur ou malaise chronique à lestomac ou à
lintestin - Douleur chronique aux articulations ou aux
muscles - Palpitations
- Ecchymoses
- Os brisés
- Brûlures
- Blessures effectuées par un instrument tranchant
- Commotions
- Tympans perforés
- Perte de cheveux
- Blessures effectuées par une arme à feu
68Physique (suite)
- Coupures et éraflures
- Morsures
- Entorses
- Dents ébréchées ou perdues
- Blessures internes
- Maux de tête chroniques
- Hypertension
- Décollement de la rétine
- Problèmes de toxicomanie
69 70- Meurtrissure ou déchirement du vagin ou de lanus
- Grossesses fréquentes
- Peur à lendroit de lintimité sexuelle
- Maladies vénériennes
- Douleur génitale ou pelvienne chronique
71Sexuel (suite)
- Fausses couches
- Infections vaginales ou urinaires chroniques
- Infertilité
- Mutilation génitale chez la femme
- Relation sexuelle douloureuse
72 73- Limites relationnelles appropriées non établies
- Autodévaluation
- Colère rapide ou incontrôlée
- Perte de mémoire
- Faible estime de soi
- Difficulté à former ou à conserver des relations
- Anxiété
- Stress chronique
74Psychologique (suite)
- Perte de concentration ou de productivité
- Comportement dauto-violence
- Problèmes de parentage
- Pleurs fréquents
- Passivité
- Crainte inhabituelle
- Surveillance accrue
- Problèmes de sommeil
- Phobies
75Psychiatrique
- Dépression
- Trouble alimentaire
- Névrose obsessionnelle
- Pensées suicidaires
- Syndrome de stress post-traumatique
- Dissociation mentale
- Source Middlesex-London Health Unit. Tiré
et modifié Woman Abuse. Impact of Abuse on
Womens Health.
76Conséquences de la violence familiale
77- Conséquences pour labuseur
78- Perte des membres de la famille
- Devoir confronter la police et le système de
justice pénale - Perte demploi et de revenu
- Peut senfoncer dans un comportement de violence
79- Conséquences pour les femmes
80- Perte destime de soi
- Perte de revenu
- Perte de lien avec la collectivité
- Perte dhébergement
- Questions liées au tribunal de la famille et
garde denfant -
- Problèmes de santé mentale et physique à long
terme
81- Conséquences pour les enfants
82Certaines conséquences générales
- Éclatement de la famille
- Sentiments dangoisse, dindignité et de honte
- Problèmes de comportement à lécole
- Défiance à légard des adultes
83Conséquences (suite)
- Problèmes émotifs
- Colère
- Confusion
- Dépression
- Pleurs
- Comportement suicidaire
- Cauchemars
- Anxiété
- Tristesse
- Peurs
- Phobies
- Troubles alimentaires et de sommeil
- Syndrome de stress post-traumatique
84Conséquences (suite)
- Problèmes de comportement
- Repli sur soi ou isolement
- Agressivité
- Problèmes de comportement à la maison ou à
lécole
85Conséquences (suite)
- Problèmes de comportement (suite)
- Comportement régressif (par ex. langage enfantin,
alimentation au biberon ou utilisation dune
sucette) - Performance scolaire plus faible
86Conséquences (suite)
- Problèmes physiques
- Maux de tête ou destomac
- Nausée ou vomissements
- Troubles de lalimentation
- Énurésie
- Insomnie
87- Difficultés éprouvées par les femmes à quitter
une relation de violence
88 Les raisons suivantes ont été invoquées
- Peur de la colère et des ripostes du partenaire
- Espoir que la relation peut être améliorée
- Désir de conserver la famille intacte
- Peur de perdre son lieu de résidence ou son mode
de vie
89Raisons (suite)
- Ne souhaite pas déranger la vie des enfants
- Croit que les enfants vont la blâmer
- Peur de linconnu
- Manque dindépendance financière
- Manque de confiance en soi sentiment quelle ne
pourra sen sortir par elle-même
90Raisons (suite)
- Pénurie de ressources pratiques et de soutien
(par ex., aucun endroit où se réfugier, manque de
logement abordable, aucune aide de garderie) - Peur des futures difficultés pour elle et ses
enfants - Souffre de dépression, de stress ou de fatigue
91Raisons (suite)
- Se sent isolée et manque dappui
- Nie ou minimise labus
- Ne veut pas être égoïste
- Peur du jugement des autres à son égard
92Raisons (suite)
- Croyances religieuses et culturelles qui
rejettent la séparation ou le divorce - Sentiment de culpabilité et de honte
- Sentiment de détresse
- Peur de se faire tuer par labuseur ou que
labuseur se suicide - Manque de confiance et de foi en soi
93 Module 3 Questions culturelles et
compétences liées au traitement de la violence
familiale envers les immigrantes et réfugiées
94- Obstacles particuliers aux immigrantes
95- 1. Obstacles sociaux
- 2. Obstacles langagiers
- 3. Obstacles culturels ou religieux
- 4. Obstacles juridiques
- 5. Craintes concernant limmigration
- 6. Autres obstacles
961. Obstacles sociaux
- Lisolement est le plus grand stress des
immigrantes puisquelles restent à la maison pour
soccuper des enfants et de la parenté - Souvent, la femme immigrante ne connaît pas les
options et ressources qui lui sont offertes - Les abuseurs dominent et contrôlent souvent la
communication de leur partenaire avec le monde
extérieur
971. Obstacles sociaux (suite)
- Les abuseurs contrôlent souvent les questions
financières de la famille et les documents
juridiques - Les femmes victimes de violence obtiennent
souvent leur information de labuseur, par
conséquent, de nombreuses femmes sont mal
informées et ont des idées fausses sur la façon
de rechercher la sécurité
982. Obstacles langagiers
- Le manque de compétences linguistiques signifie
que - - Les immigrantes, souvent, ne comprennent pas
leurs droits - Elles naccèdent pas efficacement aux services
993. Obstacles culturels et religieux
- Même les immigrantes qui parlent anglais,
connaissent leurs droits et les services offerts,
peuvent être réticentes à demander de laide car
elles désirent conserver la cohésion familiale - Bon nombre dimmigrantes croient que les enfants
sont la propriété du père plutôt que la
responsabilité des deux parents
1003. Obstacles culturels et religieux (suite)
- Lattitude de la famille, des amis et des membres
de la collectivité empêchent certaines femmes de
demander de laide - Les immigrantes craignent souvent que la
séparation entraînera la honte sur la famille
1013. Obstacles culturels et religieux (suite)
- De nombreuses immigrantes nont jamais été
indépendantes, ayant quitté la maison familiale
pour le domicile conjugal, et craignent de ne
pouvoir vivre de façon autonome
102Obstacles culturels et religieux (suite)
- Les immigrantes sont souvent issues de familles
mixtes et unies où un parent du partenaire est
marié à lun de leur parente (sur, frère). Ceci
complique gravement la situation
1033. Obstacles culturels et religieux (suite)
- De strictes pratiques religieuses ou le besoin
dobtenir la permission dun leader religieux en
matière de séparation peuvent empêcher la femme
de quitter - Culturellement, le concept de la séparation peut
ne pas exister seulement celui du mariage ou du
divorce
1044. Obstacles juridiques
- Les immigrantes craignent de faire appel au
système judiciaire pour les raisons suivantes - Le système peut sembler imprévisible
- Elles connaissent dautres femmes qui ont éprouvé
des difficultés à lendroit du système judiciaire
1054. Obstacles juridiques (suite)
- Elles ne connaissent pas suffisamment le système
judiciaire canadien - Elles reconnaissent la corruption et linjustice
au sein du système judiciaire de leur pays
dorigine et craignent linjustice par le biais
du système judiciaire canadien
1064. Obstacles juridiques (suite)
- Bon nombre de femmes proviennent de pays où la
justice est sous la tutelle du gouvernement
elles ont peur de la police et pour cette raison,
évitent de lappeler
1074. Obstacles juridiques (suite)
- En général, lorsque labuseur prend conscience
que la violence physique est illégale au Canada
et risque de se solder en une inculpation
criminelle, il emploie dautres méthodes dabus.
Les femmes victimes de violence émotive, verbale
et financière, mais non de violence physique,
peuvent croire quaucune aide nest accordée
contre ces types de violence
108 5. Craintes concernant limmigration
- Les femmes victimes de violence ne savent
peut-être pas que leur demande détablissement à
titre de réfugiée peut être traitée séparément - Le statut dimmigrante et de réfugiée ou
labsence de statut refrène certaines femmes
victimes de violence à demander de laide
1095. Craintes (suite)
- Les femmes parrainées par leur mari ou
conjoint dépendent souvent financièrement de
ceux-ci
1105. Craintes (suite)
- Certaines femmes craignent souvent que demander
de laide à la police, à la cour ou à lhôpital
peut mener à leur expulsion ou à celle de
labuseur - Les femmes peuvent craindre de perdre leurs
enfants si elles dénoncent labuseur
111 6. Autres obstacles
- La peur de la pauvreté et de se trouver sans abri
sont de réels facteurs pour les immigrantes qui
décident de ne pas quitter la relation de
violence - Les immigrantes nont souvent aucune famille au
Canada et les membres de la famille qui leur sont
proches et auxquels elles auraient demandé de
laide sont à létranger, les privant dun réseau
de soutien inestimable
112Aborder des questions difficiles
- 1. Les femmes fabriquent-elles des histoires?
- Non, les femmes ne fabriquent pas dhistoires à
propos de la violence. - 2. Est-ce quelles mentent?
- Non, les femmes ne mentent pas à propos de la
violence. - 3. Les abris favorisent-ils le divorce?
- Les abris ne favorisent pas le divorce. Les
femmes ont des choix.
113Questions difficiles (suite)
- 4. Où sont les droits des hommes? Les femmes ont
tous les droits! - -Cest faux. Le Canada promulgue légalité des
droits pour toutes et tous. - 5. Existe-t-il des services pour les hommes
victimes de violence? - -Les hommes peuvent obtenir de lappui et des
services par des lignes découte téléphonique et
des organismes communautaires.
114Questions difficiles (suite)
- 6. Est-ce mal de frapper ma femme? Je nessaie
pas de la blesser, je tente simplement de lui
inculquer une leçon car elle ne se maîtrise plus
et a besoin de discipline. - -Cest malsain de la frapper. Des discussions
sans violence permettent de traiter les conflits.
115Questions difficiles (suite)
- 7. Les femmes quittent-elles parce quelles sont
infidèles? - -Non, les femmes ne sont pas infidèles.
116Questions difficiles (suite)
- 8. Les enfants ont besoin de discipline, nest-ce
pas? Le Canada réfute nos droits dêtre parent.
- - Cest faux. Le Canada ne réfute pas les droits
des parents il ne favorise pas la discipline
physique des enfants.
117- Termes clés et définitions
118- Euro-centrisme
- Leuro-centrisme est une attitude, une
croyance et une prise de position qui adoptent la
morale ou la supériorité évolutionnaire des
valeurs anglo-européennes comme étant la norme
selon laquelle les autres personnes sont
mesurées, évaluées et déclarées déficientes.
Leuro-centrisme engendre le racisme, le
colonialisme de lOuest et lexpansion.
119Définitions (suite)
- Ethnocentrisme
- Lethnocentrisme est une attitude selon
laquelle les membres dun groupe ethnoculturel
considèrent leur groupe, leurs croyances et
valeurs comme étant supérieurs à dautres groupes
et jugent ceux-ci de façon négative. En outre,
les membres interprètent systématiquement et
invariablement la réalité selon leur propre
perspective qui est normale ou supérieure, tout
en déclarant les autres perspectives inférieures
ou non pertinentes.
120 Définitions (suite)
- Stéréotypes et stéréotypie
- Les stéréotypes sont des expressions,
réflexions et attitudes ancrées dans les
préjugés, lethnocentrisme et leuro-centrisme.
La stéréotypie suppose que nous pouvons juger une
collectivité entière en fonction dimages
acquises et de croyances.
121Stéréotypes et stéréotypie (suite)
-
- Les stéréotypes sont toujours désagréables,
malgré quils semblent exprimer un sentiment
positif à légard dun groupe. -
122Définitions (suite)
- Savoir-faire culturel
- Capacité des organisations et systèmes à
fonctionner et à faire preuve defficacité dans
des situations interculturelles. - Il met en valeur les principes dinclusivité et
déquité en matière demploi - Tient compte et valorise les différences
culturelles.
123Savoir-faire culturel (suite)
- Le savoir-faire culturel ne se penche pas
nécessairement sur les questions de pouvoir et de
privilège au sein des organisations qui sont
fondées sur divers antécédents doppression, de
colonialisme et de racisme. Ces questions
institutionnelles et structurelles plus vastes
qui ont donné lieu à une distribution inégale du
pouvoir et des privilèges dans les organisations,
et ailleurs, doivent avoir été traitées si lon
souhaite que la pratique du savoir-faire culturel
soit efficace.
124- Pourquoi le savoir-faire culturel est-il
important?
125- Il nous permet de
- Examiner nos propres valeurs et préjugés. Par
exemple - sur quoi sappuient nos préoccupations?
- élaborons-nous des hypothèses ou sommes-nous
victimes de préjugés? - est-ce le résultat de nos distorsions
ethnocentriques ou euro-centriques?
126- Il nous permet de (suite)
- Reconnaître que nous sommes en position de
pouvoir - Et,
- selon nos valeurs et notre niveau de
sensibilisation culturelle, lexpérience pour la
femme peut être positive ou négative.
127- Nous pouvons
- Nous familiariser avec notre degré daisance au
sujet de la violence familiale - Être conscient de notre niveau de compétence, de
responsabilités et de limites
128Module 4 Prévention de la violence familiale
Évaluation, intervention et renvoi
129 130- Definition of Assessment
-
- Lévaluation proactive et lintervention
signifient évaluer une personne avant, et non
après, lapparition dun événement violent, en
mettant laccent sur la prévention.
131 132- Niveau 1
- Une évaluation initiale a lieu par le travailleur
de première ligne qui possède ou non, une
expérience en matière de violence faite aux
femmes.
133Niveaux dévaluation (suite)
- Niveau 2
- Une évaluation plus approfondie a lieu par un
travailleur spécialisé dans les questions de
violence faite aux femmes, y compris les
questions relatives à limmigration (par ex., les
difficultés liées au statut dimmigrante).
134Niveaux dévaluation (suite)
- Niveau 3
- Une évaluation est également effectuée à divers
niveaux lorsque la femme recherche et utilise une
variété de services. Par exemple, une évaluation
aura lieu lorsquune aide juridique ou financière
est recherchée ou lorsque la femme cherche un
logement et en fait la demande ou la demande est
faite en son nom.
135- Exigences relatives à lévaluation
136- Déterminer si la femme a besoin dun ou dune
interprète - Sassurer que le milieu environnant est
sécuritaire et se prête aux révélations - Valider les craintes reliées à la divulgation
- Prendre en considération et confirmer les
expériences de la femme
137 Exigences relatives à lévaluation (suite)
- Informer la femme que linformation sera partagée
avec un autre travailleur expert en matière de
violence familiale - Demandez à la femme la permission de noter
certains faits afin de ne pas les oublier.
Expliquez-lui pourquoi vous prenez des notes et à
quelle fin elles seront utilisées
138Directives visant à effectuer une évaluation
efficace
- Permettre à la femme dexprimer son problème de
violence familiale (par ex. laissez-la vous
raconter son histoire) - Reconnaître que les questions de violence
familiale peuvent ne pas surgir au début de la
rencontre, avant que la confiance soit bien
établie
139Directives (suite)
- Être conscient que la femme ne mentionnera pas
nécessairement la violence comme étant un
problème. Elle peut confier un problème différent
(par ex. lhébergement, la recherche dun emploi,
etc.)
140Directives (suite)
- Comprendre que la femme peut discuter dune amie
qui est victime de violence, alors quen fait,
elle en est la victime. - Comprendre quun enfant peut avoir mentionner ses
préoccupations à lendroit de son père et de son
comportement violent
141 Directives (suite)
- Se rappeler que la présence dabus peut être niée
à une certaine étape et divulguée plus tard - Se rappeler que les révélations sont une façon
pour la femme de discuter de la violence sous le
sceau de la confidentialité
142 Directives (suite)
- Éduquer la cliente, si nécessaire, à propos de la
violence familiale certaines cultures ne
considèrent pas la violence verbale et émotive
comme étant de labus - Mettre laccent et communiquer que la
confidentialité sera respectée
143 144Évaluer les besoins de sécurité immédiats de la
victime en demandant
- - Êtes-vous en danger de façon
imminente? - -Où est actuellement votre partenaire?
- -Où sera-t-il ou sera-t-elle lorsque vous aurez
terminé vos soins médicaux? - Désirez-vous ou avez-vous besoin dêtre en
sécurité ou la police doit-elle être avisée
immédiatement?
145Évaluer le modèle et lhistoire de la violence
-
- -Évaluer les tactiques physiques, sexuelles
ou psychologiques, - Depuis combien de temps la violence a-t-elle
cours? - Votre partenaire vous a-t-il obligée ou blessée
sexuellement?
146Évaluer la violence (suite)
- Votre partenaire a-t-il fait du mal à la famille,
les amis ou animaux de compagnie? - Votre partenaire contrôle-t-il les activités,
largent ou les enfants?
147Évaluer la relation entre la violence familiale
et la santé de la patiente
- Évaluer les répercussions de labus sur le
bien-être physique, psychologique et spirituel de
la victime. - - Quel est le degré de contrôle du partenaire
envers la victime? Comment le comportement
violent de votre partenaire affecte-t-il votre
santé physique?
148Évaluer laccès actuel de la victime à la défense
de ses droits et aux groupes de soutien
- - Existe-t-il des ressources communautaires
culturellement appropriées à la victime? - Quelles sont les ressources (sil en est)
actuellement offertes? - Quelles ressources avez-vous utilisées ou
essayées par le passé? Quels ont été les
résultats? Avez-vous trouvé ces ressources utiles
ou appropriées?
149Évaluer la sécurité de la femme
- Existe-t-il des risques de décès, de blessures
graves ou de préjudices provoqués par la violence
familiale? -
- Informez-vous sur les tactiques du partenaire
augmentation de la fréquence ou de la gravité de
la violence, homicide ou menaces de suicide,
utilisation dalcool ou de drogues, ainsi que les
conséquences sur la santé des abus antérieurs. -
- Source National Association of Social Workers.
Évaluation de la violence familiale et
intervention, fourni par le Family Violence
Prevention Fund.
150- Conseils pratiques durant une évaluation
151Conseils (suite)
- Communiquer et mettre laccent sur la
confidentialité - Interpréter les signes
- Observer les hésitations
152Conseils (suite)
- Écouter et valider
- Effectuer une évaluation pour personne à risque
élevé si la femme est en danger - Estimer quand il sera opportun de poser des
questions à propos des répercussions sur les
enfants laction engendre des conséquences
153Conseils (suite)
- Reconnaître les forces de la femme (par ex.,
poser des questions telles que Quavez-vous
fait aujourdhui? Que faisiez-vous avant de venir
au Canada? Parlez-moi de vos amis? - Et élaborer un inventaire des forces de la femme
et un historique des comportements)
154Conseils (suite)
- Prendre en considération la sécurité de lendroit
(par ex., bureau à aires ouvertes) - Prendre en considération la peur de la femme
croyant que les révélations vont mener au retrait
des enfants - Prendre en considération le message transmis
lorsquune personne traverse la réception en
pleurs jusquà un bureau particulier ou se trouve
en compagnie dun conseiller reconnu pour son
travail avec les femmes victimes de violence
155Conseils (suite)
- Prendre en considération linfluence des
personnes accompagnantes (par ex., amis et
membres de la famille, enfants, beaux-parents,
mari, parents) qui sont présentes - Utiliser des questions tirées des outils
dévaluation existants - Comprendre labus dalcool ou dautres drogues
156Conseils (suite)
- Utiliser des formulaires avec réponses écrites
lorsque vous questionnez sur labus afin doffrir
une autre manière de signaler la situation la
femme peut se sentir plus en sécurité lorsquelle
répond par écrit - Aider la femme à se sentir à laise
- Se préoccuper de son bien-être
- Déterminer si des enfants sont impliqués
157Conseils (suite)
- Se rappeler limportance du langage corporel et
décider dans quelle situation le toucher est
approprié (par ex. toucher légèrement lépaule
est un geste approprié dans la culture Tamoul) - Écouter de façon efficace
- Permettre à la personne de déterminer quelle sera
létendue de ses révélations
158Conseils (suite)
- Éviter les questions présomptueuses
- Faire preuve de compassion
- Valider le discours de la femme (par ex., faire
preuve découte active)
159Conseils (suite)
- Utiliser des interprètes (un service gratuit
existe) - Communiquer clairement quelles seront les
prochaines étapes, maintenant que linformation a
été partagée
160Conseils (suite)
- Offrir un soutien et se renseigner sur les
soutiens informels de la personne (par ex., un
membre de confiance de la famille ou un ami) - Se rappeler que les groupes confessionnels
peuvent ou pas, offrir leur appui
161 Conseils (suite)
- Discuter de la définition dun appui la femme
bénéficie-t-elle dun véritable appui? - Demander si lappui est près ou à distance
- Assister la personne dans sa prise de décisions
lui faire comprendre quelle a le pouvoir de
décider
162 Conseils (suite)
- Demander à la femme ce dont elle a besoin
- Informer la femme de ses choix. Ne pas présumer
que la femme souhaite consulter une personne
issue de sa collectivité ethnoculturelle
163Conseils (suite)
- Reconnaître que certaines femmes nont jamais été
encouragées à prendre des décisions ou on ne leur
a jamais permis - Ne pas présumer que la femme connaît ses options
(par ex., elle peut ne pas savoir ce quest un
refuge)
164 165Définition dune intervention
-
- Un acte qui produit un effet
- Lobjectif premier est de modifier le cours dun
processus ou dun événement -
166IMPORTANT
- Les interventions doivent être effectuées par
des travailleurs spécialisés dans le domaine de
la violence familiale. - Une mauvaise gestion du processus peut donner
lieu à un plus grand risque pour la femme. .
167 168- Niveau 1
-
- Le niveau initial 1, accompli par les
travailleurs de première ligne possédant ou non
de lexpérience en matière de réponses aux femmes
victimes de violence
169- Niveau 2
- Le présent niveau dintervention est accompli
à la suite dune évaluation approfondie par les
travailleurs spécialisés dans les questions de
violence envers les femmes.
170 171Catégories dintervention (suite)
- Information qui met au courant les survivantes
des divers choix en matière dintervention - Soutien émotionnel
- Interventions médicales
172Catégories dintervention (suite)
- Refuge durgence
- Logement permanent
- Counselling
- Réseaux de soutien
173Catégories dintervention (suite)
- Aide juridique et financière
- Soutien familial
- Soutien concernant les questions liées à
limmigration
174- Conseils en matière dintervention
175Conseils (suite)
- Établir une liste des nom et numéro de téléphone
des services offerts. - Assurer que cette liste soit toujours à jour.
- Insérer le nom dune personne-ressource pour
chaque service
176Conseils (suite)
- Être en contact avec les initiatives locales pour
femmes victimes de violence (par ex., Woman Abuse
Council of Toronto, North York Family Violence
Network, ateliers, formation, etc.) afin dêtre
au courant des sujets pertinents à la violence
177- Directives pour effectuer une intervention
efficace
178Directives (suite)
- Demeurer calme
- Être patient car la femme peut avoir des
difficultés à révéler une situation dabus - Fournir des renseignements sur la violence
familiale à la femme (par ex., formes de
violence, effets de labus, cycle de la violence,
etc.)
179Directives (suite)
- Informer la victime de votre rôle (par ex.,
laider à faire des choix éclairés et à prendre
de bonnes décisions) - Écouter la femme et lui offrir des messages de
validation - Déterminer létendue du danger auquel elle est
confrontée
180Directives (suite)
- Déterminer si rester à la maison avec les enfants
est une situation sécuritaire - Travailler à accroître la sécurité de la femme et
des enfants en validant leurs expériences et en
fournissant appui et renseignements sur les
ressources et options
181Directives (suite)
- Écouter et répondre aux questions de sécurité
(consultez lannexe 5, Élaborer un plan de
sécurité) - Discuter du plan de sécurité et le passer en
revue avec la victime - Discuter avec la victime comment conserver
linformation confidentielle et en sûreté à
labri de labuseur
182Directives (suite)
- Considérer tout sentiment de danger éprouvé par
la victime comme étant une information de
première importance - Expliquer à la femme qui est à risque élevé et
décide de quitter labuseur que de quitter son
partenaire sans lavertir est la solution la plus
sécuritaire
183Directives (suite)
- Assurez-vous que la femme sera hébergée dans un
endroit sécuritaire et lencourager à consulter
un avocat - Renforcer les droits de la femme à prendre des
décisions relatives à ses choix et options
184Directives (suite)
- Faire des suggestions sur lassistance dont elle
peut bénéficier (par ex. hébergement, abri,
police, justice, aide sociale, etc.) - Informer la victime de toute limite relative à
la confidentialité, par exemple, la violence
envers les enfants ou les exigences de
déclaration concernant la violence familiale
185Directives (suite)
- Expliquer à la victime que la violence est un
crime, que les enfants peuvent être blessés et
que cest votre devoir de signaler labus - Confirmer à la victime que toute action liée au
soutien et au renvoi naura pas lieu sans ses
suggestions
186Directives (suite)
- Rappelez-vous que lobjectif nest pas dinciter
la femme à quitter labuseur ou de régler
le problème de la patiente mais doffrir un
soutien et des renseignements - Fournir des renvois extérieurs, du soutien et de
lencadrement afin dassurer que la femme ait
accès à un conseiller formé dans le domaine de la
violence familiale et à des services pertinents - Source National Association of Social Workers.
Évaluation de la violence familiale et
intervention, fourni par le Family Violence
Prevention Fund.
187Directives (suite)
- Expliquer la définition de la violence selon le
système judiciaire canadien et discuter de laide
juridique mise à la disposition des femmes - Se rappeler les diverses facettes de la violence
(par ex., physique, émotionnelle, sexuelle) - Suivre les directives dintervention de lagence
188Directives (suite)
- Se rappeler que notre rôle est de niveau 1,
cest-à-dire, le support et renvoi de la cliente - Porter une attention particulière au langage
utilisé (par ex., maîtrise de la langue par la
cliente, éviter le jargon, etc.)
189Directives (suite)
- Se concentrer sur le renforcement de lautonomie
de la cliente et éviter de créer la dépendance - Ne pas présumer que la femme connaît peu ou très
bien les services - Toujours lui demander si elle préfère un renvoi
190Directives (suite)
- Fournir un soutien valable et des numéros de
téléphone durgence ou pour les services - Aider la femme à prendre des décisions et à
effectuer des choix - Faciliter la prise de décision (certaines femmes
nont pas effectué un grand nombre de décisions
dans leur vie)
191Directives (suite)
- Assurer la sécurité
- Se rappeler que la femme est une experte en ce
qui a trait à sa vie - Savoir comment et où effectuer un renvoi
192Directives (suite)
- Expliquer les services gratuits (par ex., laide
juridique) - Adhérer aux exigences du signalement de la
violence (par ex., obligation de signaler) - Vous renseigner au nom de la cliente sans
utiliser son identité
193Directives (suite)
- Décrire les services offerts et divers mandats
des agences - Renseigner la femme sur ce qui prendra place dans
les autres agences et offrir de linformation
pertinente à propos des services et
personnes-ressources
194Directives (suite)
- Prendre en considération la sécurité de la femme
et laccompagner sil le faut -
- Estimer les besoins dinterprétation
- Assurer que toutes les actions entreprises ont
reçu au préalable la permission de la femme - Fournir des conseils et plans de sécurité
195Directives (suite)
- Mobiliser les soutiens externes et options (par
ex., intervention qui sappuie sur la famille et
la collectivité, soutien au couple, aux parents,
etc.) - Discuter des relations positives et de
limportance de quitter la violence pour une
relation saine
196 197- Définition
-
- Les renvois comportent lacte dacheminer une
femme vers une autre destination en vue dobtenir
un service approprié.
198- Conseils destinés aux renvois
199Conseils (suite)
- Connaître les protocoles et directives de renvoi
pertinent de votre organisme - Connaître les ressources de votre collectivité
telles que les abris accueillant particulièrement
les victimes de violence familiale, la police
(toute unité spéciale travaillant avec les
victimes de violence familiale), laide
juridique, etc.
200Conseils (suite)
- Développer des ressources pour votre région et
organisme - Effectuer des renvois aux ressources locales
201Conseils (suite)
- Acheminer la femme, si possible, aux organismes
- Qui correspondent à ses antécédents culturels
- Qui répondent à ses besoins spéciaux, tels que
les organismes multilingues - Source National Association of Social Workers.
Évaluation de la violence familiale et
intervention, fourni par le Family Violence
Prevention Fund.
202Module 5 Stratégies damélioration des
services Gestion des cas, Meilleures pratiques,
Coordination interagences et services locaux
203 204Définition - Gestion des cas
-
- Une méthode de prestation des services où un
travailleur évalue les besoins de la cliente et
met en place, coordonne, contrôle, évalue et
requiert une variété de services qui répondront
aux besoins complexes.
205Lobjectif de la gestion des cas
- Offrir une approche de prestation des services
fondée sur lhypothèse que les clientes ont des
besoins complexes et multiples - Améliorer la résolution de problème et les
capacités de réagir des clientes
206Lobjectif de la gestion des cas (suite)
- Élaborer et promouvoir les systèmes efficaces et
humains qui offrent des ressources et services
aux gens - Relier les personnes aux systèmes qui procurent
ressources, services, options et occasions
207Lobjectif de la gestion des cas (suite)
- Améliorer létendue et la capacité du système de
prestation - Contribuer au développement et à lamélioration
de léducation et des politiques sociales - Source National Association of Social Workers.
Gestion des cas NASW Standards for Social Work
Case Management -
208- Gestion des cas interagences de violence
familiale
209Gestion des cas interagences de violence
familiale
- Permet la création dune approche individuelle
afin de répondre aux besoins particuliers des
femmes qui ont été victimes de violence suite à
une évaluation globale - Est élaborée de concert avec la femme et doit
illustrer ses décisions
210 Gestion des cas interagences de violence
familiale (suite)
- Renforce lautonomie de la femme grâce à une
prestation des services efficace - Crée une approche coordonnée continue dans la
prévention de la violence
211- Approche organisationnelle de la violence
familiale
212Approche organisationnelle (suite)
- Mandat clair
- Dans le cas dun organisme possédant un
programme contre la violence familiale,
lapproche organisationnelle comporte la
simplification des types de services offerts à
limmigrante et réfugiée victime de violence (par
ex. évaluation, renvois pour counselling,
formation, éducation anti-violence)
213 Approche organisationnelle (suite)
- Mandat clair (suite)
- Dans le cas dun organisme ne possédant pas un
programme contre la violence familiale, le
processus doit être clair concernant lévaluation
de base à effectuer et par la suite, les étapes
devant être suivies à linterne
214 Approche organisationnelle (suite)
- Mandat clair (suite)
- Le processus doit identifier la ou les
personnes-ressources de lorganisme auxquelles la
femme sera renvoyée. Le personnel effectuant le
renvoi doit contacter les personnes-ressources
avant dacheminer la cliente, afin dempêcher les
renvois inefficaces. - Il Il doit être clairement indiqué quel
organisme soccupera du cas.
215Approche organisationnelle (suite)
- Mandat clair (suite)
- Que lorganisme possède ou non le mandat
doffrir un programme contre la violence
familiale, il est important davoir accès à un
service multilingue pour mieux répondre aux
besoins des clientes.
216Approche organisationnelle (suite)
- Structure établie
-
- Outre la stipulation du processus, lapproche
organisationnelle relative à la violence
familiale requiert des organismes qui traitent
les femmes victimes dabus de faire preuve de ce
qui suit
217Approche organisationnelle (suite)
- Structure établie (suite)
- Un engagement envers la diversité culturelle,
linguistique et religieuse - Un dévouement à lendroit dune approche
anti-racisme/anti-oppression - Une reconnaissance que le racisme et les
obstacles ethniques et linguistiques posent de
graves problèmes aux femmes victimes de violence
familiale
218 Approche organisationnelle (suite)
- Meilleures pratiques
-
- Une approche organisationnelle envers la
violence familiale assure que les agences
possédant des programmes contre celle-ci, ainsi
que les agences nen possédant pas, sefforcent
de mettre en uvre les caractéristiques des
meilleures pratiques existantes. Par exemple, la
direction doit sassurer de ce qui suit
219 Approche organisationnelle (suite)
- Meilleures pratiques (suite)
- Le personnel de lagence doit être formé dans le
domaine de la violence familiale - Des procédures et politiques claires existent
dans le but dappuyer le travail du personnel et
de fournir des renseignements sur les
responsabilités associées à