Title: CHOC ANAPHYLACTIQUE DEFINITION BASE DU TRAITEMENT
1MATERIEL ET DISPOSITIFS MEDICAUX UTILISES EN
ANESTHESIE REANIMATION
F.GOUIN HOPITAL LA TIMONE
2RISQUES INFECTIEUX EN ARE
Une des trois situations suivantes -
Utilisation d'un matériel mal décontaminé, non
désinfecté ou non stérilisé - Réalisation
d'actes contaminants ou de procédures
effectuées sans respecter les règles
d'asepsie - Adoption d'un comportement ou d'une
organisation du travail inadéquat
3 Classification du matériel Risques infectieux
classiques Risque Prion Intérêt de lusage
unique Risques de lusage unique Attitude
pratique
4CLASSIFICATION
La classification habituellement utilisée est
celle proposée en 1972 par Spaulding et reprise
dans les recommandations des Centers for disease
control (CDC). Le matériel est divisé en 3
classes en fonction des risques de contamination
non critique semi-critique
critique
5TYPE DE MATERIEL
Non critique En contact avec la peau saine
souillée ou non de liquides biologiques
Garrot,
plateau, brassard à tension,stéthoscope,
etc. Matériel à usage propre Décontaminé et
nettoyé
6TYPE DE MATERIEL
Semi-critique En contact avec une muqueuse sans
effraction de celle-ci ou avec une peau non
intacte Masque, ballon danesthésie, canule de
Mayo, lame de laryngoscope, sonde dintubation,
masque laryngé, pince de Magill, mandrin,
ouvre-bouche, fibroscope bronchique, etc. Soit
non stérilisable
décontamination - nettoyage -
désinfection par immersion Soit stérilisable
7TYPE DE MATERIEL
Critique appelé ainsi compte-tenu du risque
très élevé d'infection lorsqu'il est contaminé y
compris par des spores. Il s'agit de matériel
qui pénètre dans des tissus stériles ou dans le
système vasculaire cathéters veineux et
artériels, sonde vésicales, instruments de
chirurgie etc.. Ce matériel doit être stérile.
Il s'agit du matériel stérile à usage unique et
du matériel réutilisable qui doit être stérilisé.
8Il est interdit de restériliser du matériel à
usage unique
9(No Transcript)
10CYCLE ENTRETIEN-UTILISATION DU MATERIEL
11(No Transcript)
12Les principaux mécanismes mis en évidence dans
les contaminations croisées liées au matériel
sont - un nettoyage de mauvaise qualité ou
insuffisant, favorisé notamment par la
complexité de certains de ces
matériels - le non respect des procédures
de désinfection et/ou de stérilisation -
la recontamination après désinfection.
13RISQUE INFECTIEUX LIE AU MATERIEL
14 Preuve de lorigine par la biologie moléculaire
électrophorèse en champs pulsé révélant
lADN des microorganismes Les microbes isolés
chez les patients sont identiques à ceux
retrouvés sur le matériel
15(No Transcript)
16(No Transcript)
17(No Transcript)
18(No Transcript)
19 Certains dispositifs utilisés en ARE sont
- fréquemment contaminés par du sang
et/ou des liquides biologiques - difficiles
à nettoyer parfaitement On ne stérilise bien
que ce qui est propre
20(No Transcript)
21(No Transcript)
22CONTAMINATIONS PAR DU SANG ET DES LIQUIDES
BIOLOGIQUES
Très fréquentes
23CONTAMINATION PAR DU SANG
- Détection de la présence de sang sur le
matériel - utilisés en anesthésie
- 22 salles dopération
- 418 recherches 137 positives 32,8
- cables des moniteurs 82
- manches 64
- capteurs des oxymètres 59
J Hall, Anesth Analg 1994 78 1136-9
24CONTAMINATION PAR DU SANG
- Détection de la présence de sang sur le
matériel - prêt à être utilisé en anesthésie
- 28 salles dopération
- 336 recherches 110 positives 32,7
Perry et Monaghan AANA J. 2001 Feb69(1)44-8.
25CONTAMINATION DES LARYNGOSCOPES PAR DU SANG
Lames Manches Anesthesiology 1994
10 50 Anesth Analg 1996
70 AANA 1997 20 40
26 Risque de contamination manipulations sans
précautions après retrait Risque de mauvais
nettoyage pour les masques laryngés
27Anesth Analg 2003971189 91
Fifty-nine LMAs were collected (16 classic and
43 flexible) Each LMA was hand-washed in an
enzymatic solution for 3 min, machine-washed with
a disinfectant for 14 min at up to 85C dried
for 30 min at 75C, packaged in porous film, and
autoclaved for 4 min at 134C. Protein
deposits were detected by immersion in a 1.2
erythrosin B solution, which stains for proteins
present on surfaces. Staining was detected on
15 (94) classic LMAs and 39 (91) flexible LMAs.
28(No Transcript)
29(No Transcript)
30(No Transcript)
31(No Transcript)
32RISQUE PRIONS
- Encephalopathies spongiformes subaigues
transmissibles (ESST) - Maladies dégénératives du système nerveux central
chez l homme et les animaux - Signes pathologiques
- Accumulation dune isoforme pathologique
- la PrPSc, dérivée de la PrPC
- Caractéristiques
- Durée d incubation très longue
- Particularité des lésions en éponge
- Issue fatale
33(No Transcript)
34PRIONS Because the novel properties of the
scrapie agent distinguish it from viruses,
plasmids, and viroids, a new term 'prion' is
proposed to denote a small proteinaceous
infectious particle which is resistant to
inactivation by most procedures that modify
nucleic acids. S.B. Prusiner , SCIENCE 1982
216 136-144
35ENCEPHALOPATHIES SPONGIFORMESSUBAIGUES
TRANSMISSIBLES
Agents infectieux responsables agents
transmissibles non conventionnels ATNC
particulièrement résistants aux procédés
physiques et chimiques dinactivation
36ATNC DESTRUCTION
37(No Transcript)
38 Lorsqu'un patient est suspecté ou reconnu
atteint d'une ESST, il est nécessaire de
rechercher, par l'anamnèse, un acte comportant un
contact direct avec les tissus considérés comme
infectieux effectué dans les antécédents de ce
patient. Lorsque ce matériel est retrouvé, il
doit être soit séquestré dans le cas où le
diagnostic est simplement suspecté, soit détruit
lorsque le diagnostic est établi. Le système
de traçabilité doit permettre d'identifier les
patients chez qui ce matériel a été utilisé après
son emploi chez le patient reconnu ultérieurement
atteint dESST.
39Flechsig E et al Transmission of Scrapie
by Steel-surface-bound Prions Molecular
Medicine 2001 7 679684
Contamination de fils en acier inoxydable par
contact avec le cerveau de souris malades
120 min 6/6 30 min
6/6 5 min 5/5 Transmission à des
souris saines par insertion du fil contaminé dans
leur cerveau pendant 30 min 4/4
40Décennies 1980 et 1990 apparition et
développement des formes iatrogènes de la Maladie
de Creutzfeldt-Jakob hormone de croissance
extractive greffe de dure mère
Depuis 1994
41(No Transcript)
42Depuis 1994
émergence d'une nouvelle forme de MCJ nvMCJ
selon toute vraisemblance transmission à
l'homme de l'agent de ESB accumulation précoce
de ce type de prion dans les amygdales
43Formes classiques dESST humaines infectiosité
très faible dans les tissus périphériques
principalement contenue dans le système
nerveux central et l'il nvMCJ PrPSc dans
les amygdales et l'appendice infectiosité
dans les tissus lymphoïdes y compris
pendant la phase préclinique
44(No Transcript)
45(No Transcript)
46 20 lames disposables de laryngoscopes Pour 6
/ 20 lymphocytes détectés par cyto-
centrifugation
47RISQUE REEL ?
J Pathol. 2004203733-9. Hilton DA et
al Prevalence of lymphoreticular prion protein
accumulation in UK tissue samples.
Samples were tested from 16 703 patients (14 964
appendectomies, 1739 tonsillectomies),
approximately 60 of whom were from the age group
20-29 years at operation. Three appendicectomy
samples showed lymphoreticular accumulation of
prion protein, giving an estimated prevalence of
3/12 674 or 237 per million (95 CI 49-692 per
million).
48 Intérêt de lusage unique
49POURQUOI PRECONISER LUSAGE UNIQUE ?
Pour éviter les inconvénients liés au matériel
réutilisable Risques infectieux résiduels
Problèmes pratiques de nettoyage-entretien
Usure du matériel lié aux stérilisations
répétées
50PROBLEMES PRATIQUES
Nettoyage / désinfection /stérilisation sont
des procédures longues, difficiles et
coûteuses La traçabilité est obligatoire
51USURE DU MATERIEL
Les stérilisations répétées à 134 C pendant
18 min abîment le matériel
52(No Transcript)
53 Effect of 0, 50, 100, 150, 200 or 300 washing
and disinfection cycles on direct light intensity
of 14 blades provided by 11 companies The
majority of fibrelight laryngoscope blades were
fairly resistant to the damaging effects of
machine washing plus disinfection at 90C
However,when exposed to an additional
sterilisation procedure at 134C, the majority of
blades were unable to withstand the combined
treatment for 300 cycles mean reduction in
light intensity 86.5
32.098.7.
54intérêt de l usage unique suppression du
risque infectieux suppression des procédures
de nettoyage -désinfection
éviter la mise en route dune traçabilité
55(No Transcript)
56Risques de l usage unique qualité
inférieure au matériel classique
57New variant CJDBSE (mad cow disease). The need
for disposable ENT instruments International
Journal of Pediatric Otorhinolaryngology 200262
203206 Brian Bingham Royaume Uni été 2001
décision de réaliser les amygdalectomie avec des
instruments jetables Mesure actuellement
supprimée
58Disposable tonsillectomy equipment, along with
disposable anaesthetic equipment, was introduced
into use in the summer of 2001. Soon after the
introduction of this equipment, the Medical
Devices Agency began to receive an increased
number of reports of adverse incidents following
tonsil and adenoid surgery. Morbidity included an
increased incidence of bleeding, and one death
was associated with the use of single-use
equipment. As a result, the Department of Health
directive was reversed in December 2001.11
59(No Transcript)
60Anaesthesia 2001 56 342-347
Evaluation of the disposable Vital View
laryngoscope apparatus
T. Asai,1 Y. Uchiyama,2
K. Yamamoto,2 S. Johmura2 and K. Shingu3
In a random cross-over design, we compared the
Vital View laryngoscope with a conventional metal
fibrelight laryngoscope (Welch Allyn, NY, USA) in
100 patients. In no patient did any problem
occur, such as damage to the laryngoscope blade
or loss of light during laryngoscopy. Therefore,
the disposable Vital View laryngoscope can be
used as effectively as a conventional
non-disposable laryngoscope.
61Some of the single-use laryngoscopes tested were
signicantly worse than conventional equipment.
If these results were the same in clinical
practice, there would be more difficulty during
intubation and more failed intubations. The
unregulated use of single-use laryngoscopes must
be questioned.
62Five blades were studied one reusable Macintosh
3 blade, one disposable metal blade and three
plastic disposable blades. Sixty anaesthetists
performed laryngoscopy on a mannequin using each
of the five blades presented in a random order.
The
use of plastic blades results in both greater
peak force and duration of laryngoscopy.
63 Six gammes de lames testées (225 lames
utilisées). Toutes gammes confondues, les
lames à usage unique ont été jugées inférieures
aux lames réutilisables dans 62 des cas .
64Laryngoscopes regularly used in anaesthetic rooms
in a large District General Hospital were studied
65Lame plastique utilisée Lite-blade, Rush
66(No Transcript)
67(No Transcript)
68(No Transcript)
69 Randomised, crossover, single-blind trial among
168 patients size-3 and -4 laryngeal mask
airways, inserted by experienced anaesthetists
The SoftSealTM was more often rated as
difficult to insert (27 (17) vs 4 (3) p lt
0.001) and was more likely to show evidence of
mucosal trauma after the first insertion
(14 (10) vs 5 (4) OR 1.3
(95 CI 1.311.3) p lt 0.05).
70We conclude that the disposable laryngeal mask is
an acceptable alternative to the re-usable LMA.
71Anaesthesia, 2005, 6011441155
Single-use laryngeal masks for the management of
unexpected failed intubation
S.
Platt , M. Aldory ,T. Meek, D. Cooper
Colleagues need to ensure that the equipment on
their difficult intubation trolley will do what
they expect in a crisis.
72Anaesthesia, 2005, 60 1251 K. Woods , T.
Meek Failure of a single use laryngeal mask airway
73Dilemme Au nom du principe de précaution
faut-il remplacer un risque hypothétique par un
risque réel ?
74(No Transcript)
75www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/nosoco/nosoco3-1-2.
html
76Groupe de Travail Pr B. Veber (SFAR). Dr J.M.
Descamp (SRLF), Pr F. Gouin (SFAR), Dr J. Hajjar
(SFAR, SFHH), Dr S. Haghighat (Pharmacien), Mme
E. Hernigou (cadre IADE), Dr A Lepape (SFAR, C
CLIN Sud Est), Dr P. Parneix (C CLIN Sud Ouest),
Dr B. Pottecher (SFHH), Dr F. Raffy (Pharmacien),
Dr V. Salomon (Dhos), Dr D. Seytre (AFSSAPS), Dr
J.P. Sollet (SRLF)
77(No Transcript)
78(No Transcript)
79ANESTHESIE REANIMATION
Risque contact des formations lymphoïdes
ATNC pas de transmission par voie aérienne.
Respirateurs non concernés par les mesures de
la circulaire du 14 mars 2001.
80ANESTHESIE REANIMATIONRISQUE ATNC
- Contrôle des voies aériennes
- lame de laryngoscope
- mandrin dintubation
- sonde dintubation
- masque laryngé
- canule de trachéotomie
- matériel de trachéotomie
- matériel de cricothyroïdotomie
- matériel de trachéotomie percutanée
- fibroscope bronchique
- - fibroscope dintubation difficile
81DOIT-ON TOUT FAIRE AVEC LUSAGE UNIQUE ?
NON ! .pas dans toutes les circonstances
82 Lames à usage unique - pour les
intubations à priori faciles - ne pas sobstiner
si difficultés - jamais pour les crash
inductions Toujours disposer de matériel
classique sur le plateau dintubation
Choisir des lames à usage unique métalliques ?
83Fifty anaesthetists were recruited to use 20
different laryngoscope blades in a manikin to
achieve a grade I Cormack and Lehane view.
84CONCLUSION
Risques infectieux classiques très réels
Risque de MCJ possible et obligations légales
Apports réels de lusage unique Evaluation
indispensable de cet usage unique dans des
conditions cliniques réelles Implications
médico-légales souvent sous-estimées