Title: Pascal DANNON
1PERFORMANCE DES BANQUES DE LA ZONE UEMOA DANS UN
CONTEXTE DE REFORMES FINANCIERES UNE
APPLICATION PAR LA METHODE DEA
Pascal H. DANNON, Enseignant et Assistant de
Recherche à la FASEG/UAC
2SOMMAIRE
- SECTION I PRESENTATION DE LA ZONE UEMOA
- SECTION II JUSTIFICATIONS DES REFORMES
FINANCIERES - SECTION III PROBLEMATIQUE DE LA PERFORMANCE DES
BANQUES DE LA ZONE UEMOA DEPUIS LAVENEMENT DES
REFORMES - SECTION IV CLARIFICATION DE QUELQUES CONCEPTS
CLES - SECTION V NOUVELLE METHODE DE MESURE DE LA
PERFORMANCE DES BANQUES LA METHODE DEA - SECTION VI MESURE DE LA PERFORMANCE DES BANQUES
DE LUEMOA PAR LA METHODE DEA - SECTION VII ANALYSES ET DISCUSSIONS DES
RESULTATS - SECTION VIII RECHERCHE DES DETERMINANTS
MANAGERIAUX DE LEFFICACITE DES BANQUES DE
LUEMOA - CONCLUSION, DEBATS ET DISCUSSIONS
3SECTION I PRESENTATION DE LA ZONE UEMOA
- 1.1 Historique
- LUnion monétaire Ouest africaine (UMOA) a été
constituée par un traité, adopté à Dakar le 12
mai 1962, entre six États Côte dIvoire,
Dahomey (actuel Bénin), Haute-Volta (actuel
Burkina Faso), Niger, Sénégal et Togo. - Par la suite ladhésion du Mali le 17 février
1984 et de la Guinée Bissau le 19 janvier 1997.
Ces pays partagent une monnaie commune le Franc
CFA qui est arrimé à leuro depuis 2000, selon
une parité fixe (1 euro
655,957 F CFA)
4SECTION I PRESENTATION DE LA ZONE UEMOA
5SECTION I PRESENTATION DE LA ZONE UEMOA
LUEMOA fait partie dun ensemble plus grand de
zone monétaire que constitue la Zone Franc. En
effet, après les indépendances, les anciennes
colonies françaises signent un accord de
coopération monétaire entre leurs États réunis au
sein de deux sous-ensembles (la CEMAC et lUEMOA)
et la France. Cet accord consiste en une garantie
du trésor français apportée à la valeur des
deux Francs CFA. La CEMAC (Communauté Économique
et Monétaire dAfrique Centrale) est composé du
Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée
Équatoriale, du Tchad, et de la République
Centrafricaine.
6SECTION I PRESENTATION DE LA ZONE UEMOA
7SECTION I PRESENTATION DE LA ZONE UEMOA
- Superficie totale 3 509 526 km2 6,45 fois la
superficie de la France Métropolitaine (543 964
km2) 0,82 fois la superficie de lUE(4 285 713
km2) - Population totale 83 600 000 habitants 1,36
fois la population de la France Métropolitaine
(61 500 000 habitants) soit 0,17 fois la
population de lUE (489 000 000 habitants) - Population UE 5,85 fois population de lUEMOA
81.2 Présentation sur le plan économique,
financier et bancaire Tableau 1 Contribution
sectorielle au PIB de lUEMOA
91.2 Présentation sur le plan économique,
financier et bancaire
- Le taux de progression du PIB ressortirait en
2006 à 3, en termes réels, contre 4,1 en 2005. - Le taux de croissance recule dans tous les
- pays, sauf au Bénin et au Togo. Il est en
- effet estimé à 3,6 au Bénin, 6,1 au
- Burkina, 1,8 en Côte dIvoire, 1,8 en
- Guinée-Bissau, 5,0 au Mali, 3,5 au Niger,
- 3,1 au Sénégal et 1,5 au Togo.
101.2 Présentation sur le plan économique,
financier et bancaire
- Marché financier très embryonnaire et titubant
(BRVM) - La dynamique micro-financière en Afrique de
louest et spécifiquement dans lUEMOA, sobserve
notamment à travers une croissance soutenue aussi
bien du nombre dIMF que de leur taille - Système financier basé en grande partie sur le
secteur bancaire
11Tableau 2 Évolution du nombre de banques dans
les pays de lUEMOA ()
12Tableau 3 Établissements de crédit de lUEMOA
selon la taille du bilan au 31/12/2007
13- Au 31 12 2007, le nombre de groupes bancaires
- influents (au moins 2 de part de marché) opérant
- dans la zone est ramené de 8 à 6. Il sagit de la
Société - Générale, Ecobank, BNP Paribas, African Financial
- Holding/Bank Of Africa (AFH/BOA), Atlantic
Financial - Group (AFG) et Calyon (Groupe Crédit Agricole).
Cette - évolution est liée au retrait de la Belgolaise du
capital - de la BIAO-CI et à la baisse de lactivité de
Citigroup, - en particulier au niveau de sa filiale
sénégalaise. - Leur influence sétend à la quasi-totalité des
pays de - lUEMOA et concerne 35 établissements de crédit
sur - les 115 en activité au 31 décembre 2007. Ils
- concentrent 54 du total des bilans, 46,4 des
- guichets, emploient 47,6 des agents et
détiennent - 38 des comptes de la clientèle.
14Tableau n 4 Présentation du taux de
bancarisation par pays de la zone UEMOA au
31/12/07
15SECTION II JUSTIFICATIONS DES REFORMES
FINANCIERES
- 2.1 UEMOA avant les indépendances
- Avant les indépendances, la plupart des banques
- commerciales en activité dans les pays membres
- de lUEMOA étaient la propriété des grandes
- banques françaises. De ce fait, le système
- financier qui émerge au lendemain des
- indépendances reflète dans une certaine mesure
- les infrastructures institutionnelles mises en
place - au cours de lère coloniale.
162.2 Changements interviennent au cours de la
période post-coloniale
- Nationalisation de la plupart des institutions
financières existantes - Création de nouvelles banques détenues en
majorité par les pouvoirs publics. - Vers la fin des années 1970, les systèmes
bancaires des pays concernés comprennent presque
uniquement, dune part, des filiales de banques
étrangères et, dautre part, les banques dÉtat
originellement tournées vers le financement du
développement mais souvent réorientées ensuite
vers lactivité de banques commerciales.
172.3 UEMOA AVANT LES REFORMES
- Répression financière avec interventionnisme
public marqué - Une croissance réduite des ressources clientèle
(Ex le total des bilans des banques de lUEMOA
était inférieur à la somme des actifs de la
première banque sud-africaine.) - Une stagnation des dépôts à vue
- Les systèmes bancaires de lUEMOA contribuaient
entre deux et quatre fois moins au financement de
léconomie que ceux des autres pays en
développement. - Manque de produits innovants, faible
rémunération de lépargne - Incapacité de faire face aux besoins de
financement des investissements nationaux - Faible coefficient de rentabilité
182.3 UEMOA AVANT LES REFORMES
- Conséquences de la répression financière
- Contre performance des banques avec crises
dilliquidité et dinsolvabilité - Faillites bancaires dans six des sept pays de
lUMOA (BCEAO, 1980) - Au Bénin, les trois seules banques existantes,
toutes étatiques, sont liquidées. Au Sénégal,
sept banques sur douze ont arrêté leur activité.
En Côte divoire, les cinq banques de
développement sont liquidées. En Guinée, le
système bancaire entièrement étatisé a été
complètement fermé dès 1985 en Mauritanie et au
Togo, la restructuration du système bancaire
porte aussi bien sur les banques privées que sur
les banques publiques.
192.3 UEMOA AVANT LES REFORMES
- Tableau 5 Nombre de faillite bancaire de 1980 à
1995 dans lUEMOA
202.4 Étapes des réformes financières
- La libéralisation des taux dintérêt, la
suppression - de lallocation sectorielle des crédits en 1989
et 1993 - Le respect de lobligation de constituer des
réserves, - La mise en place de mécanismes de facilitation à
laccès au marché monétaire, - La mise en œuvre des nouvelles lois bancaires en
96, - Le respect du dispositif prudentiel,
- Le respect du cadre comptable et de publication
de linformation financière - Le respect des règlements relatifs aux relations
financières entre les États membres de lUEMOA - Restructuration des banques de lUEMOA
21SECTION III PROBLEMATIQUE DE LA PERFORMANCE DES
BANQUES DE LA ZONE UEMOA DEPUIS LAVENEMENT DES
REFORMES
- Les performances économiques des pays émergents
sont de plus en plus conditionnées par
lefficacité de leurs systèmes bancaires. - Lefficience dun système financier, basé sur le
système bancaire, passe nécessairement par
lefficacité de lintermédiation. - Le système bancaire de la zone UEMOA néchappe
pas à ce constat. - Face à linternationalisation des économies et
lintensification de la concurrence, il est
devenu impératif aux banques de la zone UEMOA de
renforcer leur performance.
22Section 3 Problématique de la performance des
banques de la zone UEMOA depuis lavènement des
réformes
- Objectifs de létude
- Mesurer les effets des réformes financières sur
lefficacité et la productivité des banques de la
zone UEMOA sur la période de 1996 à 2006 -
- Faire ressortir les principaux déterminants
managériaux des niveaux de performance
enregistrés par ces banques.
23SECTION IV CLARIFICATION DE QUELQUES CONCEPTS
CLES
- 4.1Le concept defficacité
- Campbell (1977) définit lefficacité
organisationnelle - comme le degré datteinte des objectifs
opératoires de - lorganisation, considération faite des
conditions et des - contingences environnementales. Daprès Scott
(1987), - Zammuto (1984), Seashore (1983), Quinn et
Rohrbaugh - (1983), lefficacité organisationnelle est un
jugement quon - pose sur la performance dune organisation, ce
jugement - étant fondé sur le système axiologique des
évaluateurs.
244.1Le concept defficacité
25(No Transcript)
264.2 La productivité bancaire concepts et
mesures
- La productivité rapport, en volume, dune
- production sur un ou plusieurs facteurs de
- production
- Les objectifs assignés à ces mesures
- Technologie
- Efficience
- Comparaison des processus de production
- Économies des coûts
274.2 La productivité bancaire concepts et
mesures
- Étudier de la productivité
- Lindice de productivité multifactorielle indique
- donc le changement dun indice de quantité de la
- production par rapport à celui dun indice de
- quantité des facteurs.
- Le calcul de cet indice se complique dès que
- plusieurs biens ou services sont produits
- simultanément en utilisant plusieurs facteurs.
284.2 La productivité bancaire concepts et
mesures
- Étudier lévolution de la productivité
- Trois indices sont généralement utilisés dans la
littérature - pour analyser lévolution de la productivité
les indices de - Fisher, de Tornqvist et de Malmquist.
- Toutefois, les indices de Malmquist savèrent
être les plus - utilisés dans la littérature économique et
financière.
294.2 La productivité bancaire concepts et
mesures
- La décomposition de lefficience par lindice de
productivité de Malmquist - Fondée sur lindice dit de Malmquist, cette
décomposition détermine le - changement de productivité qui prend en compte,
dune part, les - mouvements de la frontière de production, dautre
part, le degré de - rapprochement des firmes de cette frontière. La
mesure avec laquelle - une unité se rapproche de la frontière de
production est appelée - efficience technique pure . Le déplacement de la
frontière de - production, à une combinaison donnée dinputs, de
chaque unité est - appelé progrès technologique . Les
améliorations de lefficience - ont lieu quand les firmes font du rattrapage par
rapport à la technologie - de la meilleure pratique.
- Le rapprochement des firmes de cette frontière
ont lieu quand les - technologies avancées sont diffusées par les
meneurs vers les - suiveurs au sein de lindustrie en question.
304.2 La productivité bancaire concepts et
mesures
- Cette distinction est importante car la
composante dite - dinnovation reflète uniquement la possibilité
d'un progrès - technologique pour une branche d'activité donnée.
Tout - déplacement avantageux de la frontière peut
laisser les - institutions non-innovatrices à la traîne.
- Autrement dit, leur efficience peut diminuer
quand le - progrès technique augmente. Si la diffusion des
- améliorations technologiques des chefs de file
vers les - suiveurs de la branche d'activité est lente,
l'inefficience - augmente.
31Section 5 Nouvelle méthode de mesure de la
performance des banques la méthode DEA
- 5.1 Un aperçu de la méthode
- La méthode DEA est une technique de programmation
- linéaire visant à mesurer lefficience relative
des firmes - évaluées. Admettant que chaque firme produit des
outputs - à partir des inputs, cette méthode consiste à
chercher - pour chaque producteur sil existe un autre
producteur qui - le surclasse celui-ci est meilleur que le
producteur initial - auquel il est comparé, sil produit une plus
grande quantité - doutputs à quantité dinputs donnée, ou si, à
quantité - doutputs donnée, il utilise une quantité moindre
dinputs. - Sil existe, ce meilleur producteur se
caractérise par des - quantités dinputs et doutputs solutions du
programme linéaire doptimisation .
32SECTION 5 NOUVELLE METHODE DE MESURE DE LA
PERFORMANCE DES BANQUES LA METHODE DEA
335.2 Les avantages de la méthode DEA
- suscite un grand intérêt managérial, du fait
quelle permet une mesure synthétique de la
performance dorganisations qui emploient de
multiples ressources (inputs) pour engendrer de
multiples résultats (outputs) - permet ainsi didentifier et de qualifier les
unités de référence qui définissent la frontière
defficience - permet aux unités révélées inefficientes de fixer
des valeurs cibles pour les indicateurs à
inscrire dans leur tableau de bord - précieux outil en complément des indicateurs
financiers dont on sait les limites dans
lévaluation de la performance des organisations
345.3 Les limites de la méthodes DEA
- Une entreprise nest jugée efficiente que par
comparaison aux autres entreprises de
léchantillon. Ainsi, il peut exister hors de
léchantillon, des unités plus efficientes que la
meilleure de léchantillon - Abstraction des erreurs de mesure.
355.4 La méthode DEA et la pratique du benchmarking
- Chez Xerox, le benchmarking est défini
- comme un processus continu d'évaluation
- des produits, des services et méthodes par
- rapport à ceux des concurrents les plus
- sérieux ou des entreprises reconnues
- comme leaders
365.4 La méthode DEA et la pratique du benchmarking
- Lapproche DEA centrée sur le benchmarking
compare les - performances dune entité à celles dautres
entités - (internes ou externes) jugées efficientes.
- Pour chaque unité, la mesure de la performance
indique la - distance qui la sépare de la meilleure pratique
dans son - domaine dactivité, défini par lensemble
dentreprises - composant léchantillon.
- Trois catégories de pratiques le benchmarking
interne, - externe et fonctionnel
37SECTION VI MESURE DE LA PERFORMANCE DES BANQUES
DE LUEMOA PAR LA METHODE DEA
- 6.1 Les variables spécifiques à lindustrie
bancaire deux approches
386.2 La mesure des variables bancaires sous
lapproche dintermédiation
- Output bancaire les auteurs (Weill, 2006
Gutierriez-Nieto et al., 2007) retiennent le
nombre demprunteurs ou le volume des prêts
mesuré par les encours moyens bruts de crédit
comme variables doutput. - Inputs bancaires
- Input travail le nombre demployés (Joumady,
2000) - Capital physique les immobilisations nettes
corporelles et incorporelles - Capital financier le total des dépôts
interbancaires et non bancaires
396.3 Présentation de léchantillon et des données
bancaires de létude
- Tableau 6 Représentativité de léchantillon des
banques par pays () et pour lUnion () au
31/12/2007
40Tableau 7 Évolution des variables bancaires de
1996 à 2006
41SECTION VII ANALYSES ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
- 7.1 Analyse de la productivité totale des
facteurs et ses composantes selon les pays - Tableau 8 Taux de croissance moyen de la
productivité totale des facteurs (Indice de
Malmquist) et ses composantes sur la période de
1996 à 2006
427.1 Analyse de la productivité totale des
facteurs et ses composants selon les pays
- Lefficacité technique globale a décru de 2,2
pour lensemble de la zone UEMOA sur la période
de létudebaisse concomitante de lefficacité
technique pure et de lefficacité déchelle
respectivement de 2,1 et de 0,1 sur toute la
période - les inefficiences techniques pures dominent les
inefficiences déchelle au niveau de tous les
pays excepté le Sénégal - Globalement, les banques béninoises, burkinabé,
ivoiriennes et maliennes ont tiré profit des
économies déchelle sur cette période
contrairement aux banques nigériennes,
sénégalaises et togolaises. - Les réformes financières ne semblent pas avoir
amélioré lefficacité technique des banques de la
zone UEMOA
437.2 Analyse de lévolution de la productivité, de
lefficacité technique et du progrès technologique
- Tableau 9 Les indices de Malmquist et leurs
composantes pour lUEMOA
447.2 Analyse de lévolution de la productivité, de
lefficacité technique et du progrès technologique
- Amélioration de la productivité globale des
facteurs due essentiellement à la variation
positive des progrès technologiques au détriment
de lefficacité technique - Lamélioration de la productivité traduit
globalement lattention portée par les banques de
lUnion à la maîtrise des coûts. - Par contre, les réformes financières nont pas
permis aux banques de la zone daméliorer leur
efficacité technique.
457.3 Analyse de lefficacité et de la productivité
en fonction de la taille des banques
- Tableau 10 Présentation des moyennes des scores
defficacité et de productivité selon la taille
des banques
467.3 Analyse de lefficacité et de la productivité
en fonction de la taille des banques
- La productivité globale des facteurs ainsi que
ses - composantes, lefficacité technique globale et le
- changement technologique, diminuent lorsque la
taille des - banques augmente.
- La hausse de la productivité globale au niveau
de - toutes les classes de banques sexplique par les
- changements technologiques que par lefficacité
technique - globale qui a une tendance nette à décroître
- Les banques de petite taille de la zone UEMOA
font le - plus defforts pour réduire la consommation des
inputs que - celles de grande taille
477.4 Analyse de lefficacité et de la productivité
selon la structure de propriété
- Tableau 11 Évolution de la productivité et ses
composantes selon la structure de propriété
487.4 Analyse de lefficacité et de la productivité
selon la structure de propriété
- Tous les types de banques ont accru en moyenne
leur niveau technologique au détriment de leur
niveau defficacité technique propre - Les banques domestiques privées ont un léger
avantage en termes defficience technique globale
et defficacité déchelle sur les banques
étrangères - Ce résultat est en accord avec la
littérature empirique antérieure qui conclut à un
avantage defficience aux banques domestiques
(Berger et al., 2000). En revanche ,il ne
corrobore pas avec les conclusions des études de
Sturm et williams (2005) qui ont montré dans le
cas spécifique de lAustralie que les banques
étrangères sont, en termes defficacité
déchelle, plus efficientes que les banques
domestiques.
497.4 Analyse de lefficacité et de la productivité
selon la structure de propriété
- Les banques domestiques dÉtat ont enregistré les
plus faibles scores en termes defficacité et de
productivité - Ce résultat, conforme à la littérature, confirme
que les banques étrangères et les banques privées
domestiques sont mieux gérées que les banques
dÉtat (Weill, 2006).
50SECTION VIII RECHERCHE DES DETERMINANTS
MANAGERIAUX DE LEFFICACITE DES BANQUES DE LUEMOA
- 8.1 Déterminants managériaux retenus
- Influence de lorigine de la propriété (Mu)
prend la valeur 0 si la banque est domestique
(privée ou dÉtat) et 1 si elle est
étrangère. - Liaison entre la taille et lefficacité des
banques (Ta) - Efficience et choix de portefeuille (Cra) ce
ratio mesure la part des encours moyens de
crédits dans le total actif. - Influence du coût du risque crédit (Risk)le taux
contentieux calculé ici par le rapport entre les
provisions pour risques et charges sur les
encours moyens de crédits. En effet, outre les
provisions générales affectées aux créances
douteuses, de nombreux établissements de crédits
dotent des provisions générales inscrites au
passif du bilan afin de couvrir les risques
sectoriel ou géographique (Calvet, 2002). -
51SECTION VIII RECHERCHE DES DETERMINANTS
MANAGERIAUX DE LEFFICACITE DES BANQUES DE LUEMOA
- Suite des déterminants managériaux
- Efficience et choix des ressources (Dep) cest
la part des dépôts interbancaires et non
bancaires dans le total bilan. - Influence de la capitalisation (Kac) Ce ratio
mesure la part des fonds propres dans le total
actif des banques. En effet, la politique des
fonds propres est déterminée par des facteurs
externes et internes aux banques. Au nombre des
facteurs internes, on peut citer la recherche de
la maîtrise des coûts.
52SECTION VIII RECHERCHE DES DETERMINANTS
MANAGERIAUX DE LEFFICACITE DES BANQUES DE LUEMOA
- Suite des déterminants managériaux
- Efficacité et réseaux bancaires (Res) mesurer
limpact du nombre dagences des banques sur leur
efficacité. - En effet, limplantation géographique est un
indicateur de proximité du service client cible
principale du métier bancaire
53SECTION VIII RECHERCHE DES DETERMINANTS
MANAGERIAUX DE LEFFICACITE DES BANQUES DE LUEMOA
54SECTION VIII RECHERCHE DES DETERMINANTS
MANAGERIAUX DE LEFFICACITE DES BANQUES DE LUEMOA
- 8.2 Analyses des résultats des estimations des
modèles
558.2 Analyses des résultats des estimations des
modèles
- Lorigine de la propriété, la taille des banques
et létendue du réseau bancaire ne sont pas des
facteurs déterminants de lefficacité des banques
de la zone UEMOA. - Le coefficient de la part des fonds propres dans
le total du bilan est significatif dans les trois
modèles mettant ainsi en évidence linfluence de
la capitalisation sur lefficacité des banques de
lUnion. - La structure du portefeuille dactifs des banques
et la part des dépôts dans le total bilan sont
des variables déterminantes à la fois de
lefficacité technique globale que de
lefficacité technique pure.
56Conclusion
- Lespace UEMOA est une zone harmonisée qui
présente de réelles potentialités pour les
investisseurs étrangers. - Les motivations des réformes intervenues dans les
années 90 se justifient au regard des vagues de
faillites bancaires. - Bien que les réforment ont globalement permis aux
banques daméliorer leur productivité, il existe
encore un certains nombres de distorsions qui
handicapent lamélioration de leur efficacité. - Relation entre performance et mécanismes internes
de gouvernance bancaire mérite dêtre étudiée.
57CONCLUSION
- Il serait intéressant pour les autorités de
mettre en oeuvre des mesures (notamment la
promotion dune bancarisation plus importante au
sein des populations des pays de lUEMOA)
permettant aux banques par le biais des économies
déchelle dincorporer de manière effective les
changements technologiques. - Dans ce cas, une vulgarisation des guichets
automatiques par exemple rendrait certains
services bancaires plus accessibles aux clients
et donc aurait un impact plus important sur la
performance des banques.
58CONCLUSION
- Veiller au renforcement de la politique des fonds
propres afin de rendre les banques financièrement
autonomes gage de lamélioration de leur
performance - Assainir lenvironnement juridique et judiciaire
en matière de recouvrement des créances.
59Discussions et débats Merci pour lattention
soutenue
60LA FONCTION DES BANQUES lINTERMÉDIATION
- Lois du 13 juin 1941 sont considérées comme
banques les entreprises qui font profession
habituelle de recevoir du public sous forme de
dépôts des fonds quelles emploient pour leur
propre compte en opérations descompte, en
opérations de crédit ou en opérations
financières . - Larticle 1 de la loi du 24 janvier 1984 Les
opérations des banques concernent la réception
des fonds du public, les opérations de crédit,
ainsi que la mise de la clientèle ou la gestion
des moyens de paiement. - Selon les économistes, il y a quatre composantes
de la fonction bancaire la gestion du système de
paiement, la transformation, lévaluation et la
mutualisation des risques, larbitrage entre les
divers marchés de largent .
61LES COMPOSANTES DE LA FONCTION BANCAIRE
- Collectant les dépôts, les banques ont dû mettre
en place de multiples formules pour permettre à
cette forme de monnaie de circuler efficacement.
Sur le plan pratique, la gestion des moyens de
paiement occupe près de la moitié des effectifs
des banques. - Lactivité de transformation nest pas propres
aux banques. Néanmoins, las banques se
distinguent par la matière première quelles
mettent en oeuvre, largent, bien fongible par
excellence. En prêtant, en plaçant, les fonds
quelles collectent, les banques modifient la
durée de ces fonds, leur liquidité, leur
rendement, la monnaie dans laquelle ils sont
exprimés elles les transforment. Dans un sens
restreint, le mot transformation est le plus
souvent appliqué au seul allongement des
échéances réalisé lorsque les banques prêtent à
MLT les ressources à CT ou à vue.
62BENCHMARKING
- Rank Xerox est considérée comme l'entreprise
ayant fait - du benchmarking une véritable méthode, clef du
- rétablissement de sa compétitivité face aux
japonais. - Robert Camp (1989) a été un des promoteurs du
- benchmarking chez Xerox et un des principaux
théoriciens - de la démarche. Le terme de benchmarking est
récent - mais la pratique est courante. Il s'agit tout
simplement - d'évaluer sa performance et de progresser en se
référant à - ses compétiteurs.
63BENCHMARKING INTERNE
- De nombreuses entreprises disposent d'un certains
nombre de filiales, - de groupes de services... géographiquement
dispersés. Dans de tels - cas, l'entreprise abrite un certain nombre
d'opérations similaires qui - peuvent aisément être comparées les unes aux
autres (B. Karlöf et S. - Ostblom, 1994). Ce type de benchmarking est
appelé benchmarking - interne. Une entreprise de vente ayant, par
exemple, des bureaux dans - plusieurs régions françaises peut les comparer
entre eux afin de - trouver la meilleure pratique en cours quant à la
qualité perçue - par le client.
- Le benchmarking interne ne doit pas être
considéré comme un - substitut au benchmarking externe ou au
benchmarking fonctionnel. Il - devrait être vu comme une première étape dans la
quête de - l'excellence et promouvoir l'apprentissage et le
consensus en ce qui - concerne la méthode elle-même.
64BENCHMARKING EXTERNE
- Le benchmarking externe désigne la comparaison de
son organisation - avec des organisations similaires voire
identiques mais situées ailleurs. - Les partenaires peuvent être des concurrents
directs, ou bien des - Organisations équivalentes opérant dans d'autres
pays et desservant - d'autres marchés. Pour certains, dans le premier
cas, il s'agit tout - simplement de la veille concurrentielle.
Toutefois, l'approche sera - considérablement différente selon que le
benchmarking est appliqué - des concurrents évoluant sur le même marché ou à
des collègues - évoluant sur des marchés différents.
65BENCHMARKING FONCTIONNEL
- Le benchmarking fonctionnel consiste en une
comparaison de produits, - services et processus de travail avec ceux des
meilleures entreprises - quel que soit le secteur d'activité de celle-ci.
Lorsque d'autres - industries sont prises comme point de repère, il
n'est pas possible de - faire des comparaisons vraiment globales.
- L'idée consiste à appliquer le benchmarking à des
parties de - l'entreprise qui présentent une similarité. Bengt
Karlöf et Svante - Ostblom (1994) citent l'exemple d'un groupe
bancaire européen voulant - appliquer le benchmarking aux guichets
accueillant la clientèle en se - référant à une organisation dont l'excellence est
reconnue dans ce - domaine comme Singapore Airlines.