Title: Tout sur lAVC en 3 heures
1Tout sur lAVC en 3 heures
2Epidémiologie
3I. épidémiologie
4Incidence
- Définition
- nombre de nouveaux AVC par an dans une population
définie
5Incidence
- Mondiale
- 16 millions de 1er AVC en 2005 (Strong et al,
2007) - Pays industrialisés
- 2400 AVC / an / million dhabitants (Hankey et
Warlow, 1999) - 80 ischémiques / 20 hémorragiques
- 75 1er AVC / 25 récidives
- 500 AIT / an / million dhabitants (Hankey et
Warlow, 1999)
6Incidence
7Incidence
8Incidence
- Evolution dans le temps
- Diminution par catégorie dâge
- Augmentation globale
- Augmentation des cardio-emboliques
- (Lemesle et al, 1989)
- Dépasse maintenant celle de linfarctus du
myocarde - Incidence relative des évènements cérébraux /
coronaires - 1.19 (95 CI 1.06-1.33) pour tout évènement
- 1.40 (1.23-1.59) pour évènements non mortels
- 1.21 (1.04-1.41) si exclusion des AIT et angors
instables. - (Rothwell et al, 2005)
9Incidence
- Projections
- Augmentation dans les pays industrialisés
- Augmentation de lespérance de vie
- Baisse de la mortalité coronaire
- Baisse de mortalité par AVC
- Augmentation dans les pays à faibles revenus
- Augmentation de lespérance de vie
- SIDA
- Modification des facteurs de risque (tabac,
surpoids, HTA, diabète, cholestérol et inactivité
physique) - (Strong et al, 2007)
10I. épidémiologie
11Prévalence
- Définition
- nombre de sujets dans une population définie qui
ont un jour dans leur vie eu un AVC ou un AIT - Pays industrialisés
- 12000 personnes / million dhabitants (Hankey et
Warlow, 1999)
12Prévalence
Prévalence des maladies majeures après 55 ans
() AVC/AIT IDM AOMI AA Alz Park 55-64
2.9 2.6 0.9 1.2 0.2 0.3 65-74 5.9 5.
6 2.0 2.5 0.9 1.0 75-84 10.1 6.2 2.9 4.
7 7.4 3.1 85 13.2 4.4 4.1 6.2 26.8 4.3
(Rotterdam Study 1990-1999)
13I. épidémiologie
14Facteurs de risque non modifiables
- Age
- Sexe masculin
- Migraine
- Ethnie
- Prédisposition génétique
15Hypertension artérielle
- Risque relatif 5
- 40 pour 5-10 mmHg de PA
- Pas de seuil. (Mac Mahon et al, 1990)
Risk dAVC
PA diastolique
16Hypertension artérielle
- Facteur de risque de récidive (Rodgers et al,
1996)
Risk dAVC
PA diastolique
17Hypercholestérolémie
- Cholestérol et ischémie.
- cholestérol total et LCL plus élevés.
- Cholestérol et hémorragie cérébrale.
- études cas témoins cholestérol total plus bas.
18Autres facteurs modifiables
- Tabac
- Diabète
- Oestrogènes
- Alcool
- AOMI
- Coronaropathie
- Infections
- Apnées du sommeil
- Obésité
- APL
- Hyperhomocystéinémie
- Etats dhypercoagulabilité
19I. épidémiologie
20Mortalité
- Définition
- tout décès survenant endéans le mois suivant
lAVC
21Mortalité
- Mondiale
- 5.7 millions de décès par AVC en 2005 (Strong et
al, 2007) - Pays industrialisés
- 480 décès par AVC / an / million dhabitants
(Hankey et Warlow, 1999) - 3 cause de décès (2 chez la femme)
22Mortalité
23Mortalité
24Mortalité
25Mortalité
- Nombre de décès attendus par AVC (millions)
(Strong et al, 2007) -
26I. épidémiologie
27Récidives
- Globale
- 5 par an (Hankey et Warlow, 1999)
- Extrême hétérogénéité
- Patients à faible risque de récidive (Hankey et
Warlow, 1999) - Sujets jeunes (Leys et al, 2002)
- Dissections (Leys et al, 1995 Touze et al, 2002)
- Patients à haut risque de récidive (Hankey et
Warlow, 1999) - Sténoses carotides gt 70 (NASCET 1991 ECST 1991)
- Fibrillation auriculaire (EAFT 1993)
28II. Sous types dAVC
29AVC pathologie hétérogène
30Pourquoi la connaissance des sous types dAVC est
elle importante ?
- pathologies différentes
- pronostics différents (mortalité et récidive)
- prévention différente
31III. Cas particulier AIT
32Accident ischémique transitoire
- Signification
- Marqueur de risque élevé daccident ischémique
constitué à court et moyen terme. - 50 des infarctus constitués survenant après un
AIT surviennent dans la semaine qui suit (Weimar
et al, 2003) - mêmes causes et facteurs de risques que les
infarctus cérébraux
33Accident ischémique transitoire
- Définition classique
- Perte brutale de fonction cérébrale ou oculaire
dinstallation brutale, dorigine ischémique,
dont les symptômes durent lt 24 h et régressent
sans séquelle.
34Accident ischémique transitoire
- Définition classique
- Difficultés
- Définition basée sur idée que lischémie ne
laisse pas de séquelle anatomique. - Limite de 24h arbitraire (pas de support
anatomique - La plupart des AIT durent moins dune heure.
- Etude NINDS (groupe placebo) si déficit
persistant à 1h, probabilité dAIT 2 (Marler
et al, 2000) - 50 des AIT ont anomalies de diffusion (Engelter
et al, 1999) - Définition non opérationnelle depuis thrombolyse
lt 3h.
35Accident ischémique transitoire
- Nouvelle définition
- Déficit neurologique bref dû à une ischémie
cérébrale focale ou rétinienne, ne laissant pas
de signe dinfarctus cérébral récent en imagerie,
et régressant habituellement en moins dune heure
(Albers et al 2002)
36Accident ischémique transitoire
- Marqueur de risque élevé après un AIT
- Age
- Pression artérielle
- Symptômes cérébraux
- Diabète
- Délai après lAIT
37Accident ischémique transitoire
- Marqueur de risque élevé après un AIT (ABCD2)
- Age
- Blood pressure
- Cerebral
- Duration
- Diabetes mellitus
38Prise en charge en phase aiguë
39LAVC est une urgence
- État des connaissances
- LAVC est une urgence médicale et
occasionnellement une urgence chirurgicale - La majorité des patients présentant un infarctus
cérébral narrivent pas assez rapidement à
lhôpital - Le délai entre le début de lAVC et ladmission à
lhôpital est - Réduit si le centre 15 est contacté immédiatement
- Augmenté si le médecin généraliste est appelé en
premier
40Unité neurovasculaire
- Lunité neurovasculaire (UNV)
- est une zone géographiquement définie dun
hôpital qui prend en charge les patients admis
pour un AVC - est composée dune équipe spécialisée, assurant
une approche coordonnée et multidisciplinaire du
traitement et de la prise en charge du malade - est constituée de médecins, dinfirmières, de
kinésithérapeutes, dergothérapeutes,
dorthophonistes et dassistantes sociales1
1Langhorne P et al. Age Ageing (2002) 31365-371
41Unité neurovasculaire
- Les traitement en UNV, en comparaison aux
traitements en unité de soins conventionnelle1 - réduisent la mortalité (réduction du risque
absolu de 3) - réduisent la dépendance (5)
- réduisent la nécessité dinstitutionnalisation
(2) - Tous les patients, quels que soient leur sexe,
leur âge, le type dinfarctus cérébral et sa
sévérité, semblent bénéficier des traitements
prodigués en UNV1
1Stroke Unit Trialists' Collaboration Cochrane
Rev (2007)
42Traitement Général
- Contenu
- Monitoring
- Prise en charge pulmonaire et respiratoire
- Solutions hydriques intraveineuses
- Pression Artérielle
- Métabolisme glucidique
- Température corporelle
43Traitement Spécifique
- Contenu
- Traitement thrombolytique
- Traitement anti-thrombotique précoce
- Traitement de lhypertension intracrânienne
- Prévention et traitement des complications
44Traitement Thrombolytique(rtPA IV)
- État des connaissances (NINDS1, ECASS I2 II3,
ATLANTIS4) - Le rtPA intraveineux (0.9mg/kg, max 90mg) donné
dans les 3 heures après le début de linfarctus
cérébral, améliore significativement le pronostic
des patients
1 NINDS rt-PA Grp New Engl J Med (1995)
3331581-1587 2 Hacke W et al. JAMA (1995)
2741017-1025 3 Hacke W et al. Lancet (1998)
3521245-1251 4 Clark WM et al. Jama (1999)
2822019-26.
45Traitement Thrombolytique(rtPA IV)
46Traitement Thrombolytique(rtPA IV)
- Données spécifiques
- Une analyse combinée, des 6 études sur le rtPA
IV, confirme que la thrombolyse IV pourrait être
efficace jusque 4.5 heures1 - La prudence est de mise lorsque le rtPA IV est
envisagé chez les patients avec un infarctus
cérébral sévère (NIHSSgt25), ou si le CT met en
évidence des signes précoces et étendus
dischémie - Le traitement thrombolytique doit être administré
par un neurologue expérimenté, après que
limagerie cérébrale ait été lue par des médecins
expérimentés dans la lecture de ce type dexamen2
1 Hacke W et al. Lancet (2004) 363768-74 2
Wahlgren N et al. Lancet (2007) 369275-82
47Traitement Thrombolytique(rtPA IV)
- Données spécifiques
- Facteurs associés avec une majoration du risque
hémorragique1 - hyperglycémie
- antécédent de diabète
- sévérité initiale (NIHSS)
- âge avancé
- long délai dans ladministration du traitement
- utilisation préalable daspirine
- antécédent dinsuffisance cardiaque congestive
- violations de protocole (selon les critères de
NINDS) - Aucun de ces facteurs ne contrebalance leffet
bénéfique global du rtPA
1 Lansberg MG et al. Stroke (2007) 382275-8
48Traitement Spécifique
- Recommandations (1)
- Il est recommandé dadministrer, dans les 3
heures qui suivent le début dun infarctus
cérébral, du rtPA IV (0.9mg/kg de poids corporel,
dose maximale de 90mg), en donnant 10 de la dose
totale en bolus suivie dune perfusion de 60
minutes (Catégorie I, Niveau A) - Ladministration du rtPA IV, au-delà des 3
heures, pourrait également être bénéfique pour
les infarctus cérébraux (Catégorie I, Niveau B),
mais son utilisation nest pas recommandée en
pratique routinière. Lutilisation de techniques
dimagerie multimodale pourrait être utile à la
sélection de certains candidats à une thrombolyse
(Catégorie III, Niveau C)
49Traitement Spécifique
- Recommandations (2)
- Il est recommandé de diminuer les pressions
artérielles supérieures ou égales à 185/110 mmHg,
avant la thrombolyse (Catégorie IV, BPC) - Le rtPA IV peut être utilisé chez les patients
présentant une crise dépilepsie au début de
linfarctus cérébral, si le déficit neurologique
est attribuable à lischémie cérébrale aiguë
(Catégorie IV, BPC) - Le rtPA IV peut être également utilisé chez
certains patients de plus de 80 ans, malgré le
fait que cette indication soit en-dehors de
lindication réglementaire (Catégorie III, Niveau
C)
50EMEA AMM conditionnelle (2002)
- Condition 1 prouver que les résultats en
pratique de soins sont superposables à ceux des
patients du groupe rtPA des essais registre
SITS-MOST - Condition 2 faire un nouvel essai au delà de
3heures ECASS 3
51SITS-MOST
52SITS-MOST
53SITS-MOST
54SITS-MOST
55SITS-MOST
56SITS-MOST
57ECASS 3
58(No Transcript)
59NNT to prevent 1 mRS 2-6
- lt 90 minutes 2
- 90 180 minutes 7
- 180-270 minutes 14
60Traitement Antiplaquettaire
- État des connaissances
- Laspirine a été évaluée dans linfarctus
cérébral aigu (lt48 h) dans de larges études
randomisées et contrôlées1,2 - Elle entraîne une réduction significative de la
mortalité et de la perte dautonomie (NNT 70)
ainsi que du nombre de récidive dinfarctus
cérébral (NNT 140) - Une étude de phase III avec labciximab, un
inhibiteur de la glycoprotéine IIb-IIIA, a été
prématurément stoppée suite à laugmentation du
taux dhémorragies3
1 International-Stroke-Trial Lancet (1997)
3491569-1581 2 CAST-Collaborative-Group
Lancet (1997) 3491641-1649 3 Adams HP, Jr. et
al. Stroke (2007)
61Anticoagulation
- Héparine non fractionnée
- Absence de réelle étude ayant évalué lhéparine
IV - Létude IST na pas démontré de réel bénéfice des
patients traités par héparine SC, suite à une
majoration des HIC1 - Héparines de bas poids moléculaires (HBPM)
- Absence de bénéfice sur le pronostic
(nadroparine, certoparine, tinzaparine,
dalteparine) - Héparinoïdes (orgaran)
- Pas deffet dans létude TOAST2
1 International-Stroke-Trial Lancet (1997)
3491569-1581 2 TOAST Investigators JAMA (1998)
2791265-72.
62Traitement Spécifique
- Recommendations (4/5)
- Laspirine (160 à 325 mg) doit être prescrite
dans les 48 heures après un infarctus cérébral
(Catégorie I, Niveau A) - Si une thrombolyse est envisagée ou réalisée, il
est recommandé dattendre 24 heures avant de
commencer un traitement par aspirine ou un autre
traitement anti-thrombotique (Catégorie IV, BPC) - Lutilisation dautres agents anti-plaquettaires
(seuls ou en association) nest pas recommandée à
la phase aiguë de linfarctus cérébral (Catégorie
III, Niveau C) - Lutilisation dinhibiteurs de la glycoprotéine
IIb-IIIa nest pas recommandée (Catégorie I,
Niveau A)
63Traitement Spécifique
- Recommendations (5/5)
- Ladministration précoce dhéparine non
fractionnée (HNF), dhéparine de bas poids
moléculaire (HBPM) ou dhéparinoïdes nest pas
recommandée pour le traitement des patients avec
un infarctus cérébral aigu (Catégorie I, Niveau
A) - Actuellement, il nexiste aucune recommandation
pour traiter les patients, victimes dun
infarctus cérébral, avec des agents
neuroprotecteurs (Catégorie I, Niveau A)
64Hypertension Intracrânienne
- Prise en charge de base
- Élévation de la tête de 30 par rapport au corps
- Contrôle de la douleur et sédation si nécessaire
- Osmothérapie (glycérol, mannitol, solutions
salines hypertoniques) - Assistance respiratoire
- Barbituriques, hyperventilation, ou
THAM-buffer - Traiter la fièvre
- Lhypothermie pourrait réduire la mortalité1
1 Steiner T et al. Neurology (2001) 57(Suppl
2)S61-8.
65Hypertension Intracrânienne
- Infarctus hémisphériques malins
- Analyse combinée de 3 études européennes
randomisées et contrôlées sur la craniectomie
décompressive (N93)1,2 - Réduction significative de la mortalité à 30
jours - Augmentation significative du nombre de patients
avec un mRS lt4 ou un mRS lt3 dans le groupe traité
à un an - Pas daugmentation du nombre de survivants avec
un mRS5 - Lintervention chirurgicale doit être réalisée
dans les 48 heures1,2 - Le côté de linfarctus ninfluence pas le
pronostic1,2 - Un âge gt 50 ans est un facteur de mauvais
pronostic3
1 Vahedi K et al. Lancet Neurol (2007)
6215-22 2 Jüttler E et al. Stroke (2007)
382518-25 3 Gupta R et al. Stroke (2004)
35539-43
66Hypertension Intracrânienne
- RRA (ARR) et OR des pronostic défavorables à 12
mois - analyse combinée des 3 études sur la craniectomie
décompressive1
1 Vahedi K et al. Lancet Neurol (2007) 6215-22
67Hypertension Intracrânienne
- Recommendations (1/2)
- Une décompression chirurgicale, dans les 48
heures qui suivent le début des symptômes est
recommandée, chez les patients de moins de 60 ans
et qui présentent un infarctus cérébral malin et
évolutif, de lACM (Catégorie I, Niveau A) - Il est recommandé de recourir à une osmothérapie
pour traiter une hypertension intracrânienne,
avant une intervention neurochirurgicale lorsque
cette dernière est envisagée (Catégorie III,
Niveau C)
68Hypertension Intracrânienne
- Recommendations (2/2)
- Aucune recommandation ne peut être formulée
concernant les traitements antipyrétiques pour
les patients avec un infarctus associé à un effet
de masse (Catégorie IV, BPC) - Il est recommandé denvisager une
ventriculostomie ou une décompression
chirurgicale en cas dinfarctus cérébelleux
volumineux comprimant le tronc cérébral
(Catégorie III, Niveau C)
69(No Transcript)
70Essais randomisées
mRS 5-6 ARR 51.2 (33.9 68.5)
71Essais randomisées
mRS 5-6 ARR 51.2 (33.9 68.5)
NNT 2
72Essais randomisées
mRS 4-6 ARR 22.7 (4.6 40.9)
73Essais randomisées
mRS 4-6 ARR 22.7 (4.6 40.9)
NNT 4
74Essais randomisées
75Prévention primaire
76Prévention Primaire
- Contenu
- Prise en charge des facteurs de risque
vasculaire - Traitement anti-thrombotique
- Chirurgie Carotide et angioplastie
77Hypertension artérielle (HTA)
- État des connaissances
- LHTA (gt120/80mmHg) est le facteur de risque
dAVC le plus important et le plus facilement
modifiable - Une diminution de lHTA entraîne une réduction
significative de lincidence des AVC1 - Aucune classe danti-hypertenseurs ne semble
clairement supérieure - LIFE le lorsatan est supérieur à laténolol2
- ALLHAT la chlorthalidone est plus efficace que
lamlodipine et le lisinopril3
1 Neal B et al. Lancet (2000) 3561955-64 2
Dahlof B et al. Lancet (2002) 359995-1003. 3
Mancia G et al. Eur Heart J (2007) 281462-536
78Diabète
- État des connaissances
- Le diabète est un facteur de risque indépendant
dAVC - Améliorer le contrôle glycémique pourrait ne pas
réduire lincidence des AVC1 - La PA des diabétiques doit être lt130/80mmHg2
- Les statines, chez les diabétiques, réduisent le
risque dévènements vasculaires majeurs, dont
celui dAVC3 - Les hyperglycémies à la phase aiguë des AVC sont
associées à un plus haut taux de mortalité et à
un mauvais pronostic fonctionnel
1 Turner RC et al. JAMA (1999) 2812005-12 2
Mancia GJ Hypertens Suppl (2007) 25S7-12 3
Sever PS et al. Diabetes Care (2005) 281151-7
79Hypercholestérolémie
- État des connaissances
- Les statines réduisent lincidence des AVC de 2.7
à 3.4.1 - Il nexiste par contre pas deffet préventif
significatif contre les AVC mortels1 - La Heart Protection Study a mis en évidence un
taux de myopathie de 1 pour 10.000 patients par
an2 - Aucune donnée ne soutient lutilisation des
statines pour les patients avec un
LDL-cholestérol lt150 mg/dl (3.9 mmol/l)
1 Amarenco P et al. Stroke (2004)
352902-2909 2 HPS Group Lancet (2002) 3607-22.
80Tabagisme
- État des connaissances
- Le tabagisme est un facteur de risque indépendant
dinfarctus cérébral chez lhomme et chez la
femme - Le risque est multiplié dun facteur 2 à 3 en par
rapport aux non fumeurs1 - Le tabagisme passif pourrait être associé à une
majoration du risque dAVC2 - La réduction du risque est de 50 deux ans après
larrêt du tabac3
1 Shinton R et al. BMJ (1989) 298789-94. 2
Qureshi A et al. Stroke (2005) 3674-76 3
Colditz GA et al. N Engl J Med (1988) 318937-41.
81Alcool
- État des connaissances
- Une consommation excessive dalcool (gt60g/jour)
est associé à une augmentation du risque
dinfarctus cérébral (RR 1.69) et dHIC (RR
2.18)1 - Lélévation de la PA pourrait en être
lexplication3 - Une consommation légère dalcool (lt12g/jour) est
associée à une réduction du risque dinfarctus
cérébral (RR 0.80) et dHIC1 - Le vin rouge est associé à un risque plus faible
que les autres alcools2
1 Reynolds K et al. JAMA (2003) 289579-88 2
Mukamal K et al. Ann Intern Med (2005)
14211-19 3 Bazzano LA et al. Ann Neurol (2007)
82Activité Physique
- État des connaissances
- La pratique régulière dexercices (au moins
3x30min/semaine) est associée à une diminution du
risque dAVC - Les sujets actifs physiquement ont un risque
individuel dAVC ou de mortalité plus bas que les
sujets sédentaires (RR 0.73)1 - Ceci sexplique, partiellement, par des effets
bénéfiques sur le poids, la PA, le taux de
cholestérol et la tolérance glucidique2
1 Lee C et al. Stroke (2003) 342475-2481 2
Deplanque D et al. Neurology (2006)
671403-1410)
83Poids, Régimes, Nutrition
- État des connaissances
- Un index de masse corporelle élevé (BMI 25)
majore le risque dAVC chez lhomme et la femme1 - Ladiposité abdominale est un facteur de risque
dAVC chez lhomme mais pas chez la femme2 - Une étude randomisée réalisée chez des femmes na
pas pu démontré dimpact positif des régimes
diététiques sur la réduction de lincidence des
AVC3 - Les suppléments de tocophérol et de bêta-carotène
ne réduisent pas le risque dAVC. La vitamine E à
haute dose (400 IU/d) pourrait même majorer la
mortalité
1 Kurth T et al. Circulation (2005)
1111992-1998 2 Hu G et al. Arch Intern Med
(2007) 1671420-1427 3 Howard B et al. JAMA
(2006) 295655-666
84Traitement Hormonalde Substitution
- État des connaissances
- Lincidence des AVC augmente rapidement chez la
femme, après la ménopause - Le traitement hormonal de substitution des femmes
ménopausées est associé à une augmentation du
risque dAVC de 441
1 Gabriel S et al. Cochrane Review (2005)
CD002229
85Traitement anti-thrombotique
- État des connaissances
- Chez les sujets à faible risque vasculaire, une
petite dose daspirine réduit le nombre
dévènements coronariens, mais pas le nombre
dAVC1 - Chez les femmes de plus de 45 ans, laspirine
réduit le risque dinfarctus cérébral (OR 0.76
95IC 0.63-0.93)2 - Laspirine réduit le risque dinfarctus du
myocarde chez les patients avec une athéromatose
Carotide asymptomatique3
1 Bartolucci A et al. Am J Cardiol (2006)
98746-750 2 Berger J et al. JAMA (2006)
295306-313 3 Hobson R, 2nd et al. J Vasc Surg
(1993) 17257-263
86Fibrillation Auriculaire
- État des connaissances
- La FA entraîne un risque moyen dAVC de 5 par an
- Laspirine réduit le risque (RR 0.78) dinfarctus
cérébral chez les patients avec une FA non
valvulaire1 - La warfarine (avec un INR entre 2.0 et 3.0) est
plus efficace que laspirine pour réduire le
risque dinfarctus cérébral (RR 0.36 95IC
0.26-0.51)1 - La combinaison de laspirine et du clopidogrel
est moins efficace que la warfarine et présente
le même risque hémorragique2
1 Hart RG et al. Ann Intern Med (2007)
146857-867 2 Connolly S et al. Lancet (2006)
3671903-1912
87Fibrillation Auriculaire
- État des connaissances
- Une anticoagulation avec un INR inférieur à 2.0
nest pas efficace - Le risque de complications hémorragiques augmente
avec un INR gt 3.5 - Les patients de lt 65ans avec une FA isolée
(sans autre facteur de risque) présente un risque
faible dAVC, alors que les patients gt 65ans sont
à haut risque dAVC cardio-embolique - Lanticoagulation peut être sûre et efficace chez
certains patients âgés1, 2
1 Rash A et al. Age Ageing (2007) 36151-156 2
Mant J et al. Lancet (2007) 370493-503
88Traitement anti-thrombotique
- Recommandations (1/4)
- Une faible dose daspirine est recommandée chez
les femmes de 45 ans, ou plus, qui ne présentent
pas un risque individuel accru dHIC et qui ont
une bonne tolérance gastro-intestinale cependant
cet effet est très discret (Catégorie I, Niveau
A) - Il est recommandé denvisager un traitement avec
une faible dose daspirine, chez les hommes en
prévention primaire dinfarctus du myocarde
toutefois, le risque dinfarctus cérébral nest
pas réduit (Catégorie I, Niveau A)
89Traitement anti-thrombotique
- Recommandations (2/4)
- Les autres anti-plaquettaires que laspirine, ne
sont pas recommandés pour la prévention primaire
des infarctus cérébraux (Catégorie IV, BPC) - Laspirine peut être recommandée pour les
patients présentant une FA non valvulaire, qui
ont moins de 65 ans et qui ne présentent aucun
facteur de risque vasculaire (Catégorie I, Niveau
A) - En labsence de contre-indication, laspirine ou
un traitement anticoagulant oral (ACO) (avec un
INR de 2.0-3.0) sont recommandées pour les
patients présentant une FA non valvulaire, qui
ont entre 65 et 75 ans et qui ne présentent aucun
facteur de risque vasculaire (Catégorie I, Niveau
A)
90Traitement anti-thrombotique
- Recommandations (3/4)
- En labsence de contre-indication, un traitement
ACO (avec un INR de 2.0-3.0) est recommandé pour
les patients présentant une FA non valvulaire,
qui ont plus de 75 ans, ou qui ont moins de 75
ans mais qui présentent des facteurs de risque
vasculaire, comme une HTA, une dysfonction
ventriculaire gauche, ou un diabète (Catégorie I,
Niveau A)
91Traitement anti-thrombotique
- Recommandations (4/4)
- Il est recommandé de traiter les patients, avec
une FA et qui présentent une contre-indication au
traitement ACO, par de laspirine (Catégorie I,
Niveau A) - Il est recommandé de traiter les patients, avec
une FA et une valve cardiaque prothétique
mécanique, par un traitement ACO au long cours,
en ciblant un INR variable selon le type de
prothèse, mais jamais inférieur à 2.0-3.0
(Catégorie II, Niveau B) - Une faible dose daspirine est recommandée pour
les patients porteurs dune sténose
asymptomatique gt 50 de la carotide interne, afin
de réduire le risque dévènements vasculaires
(Catégorie II, Niveau B)
92Sténose Asymptomatique delArtère Carotide
Interne (ACI)
- État des connaissances1,2
- Lintérêt de lendartérectomie Carotide (EAC)
reste débattu en cas de sténose asymptomatique de
lACI - La réduction du risque relatif (RRR) pour les
sténoses gt60NASCET est de 38-53 - La réduction du risque absolu (RRA) est de
5.9-12.6 - Le nombre de patients à traiter (NNT) pour éviter
un AVC par an est 63-166 - Le risque chirurgical global ne peut pas excéder
3
1 ACAS JAMA (1995) 2731421-8. 2 ACST Lancet
(2004) 3631491-1502
93Sténose asymptomatique delArtère Carotide
Interne
- Données spécifiques
- Aucune étude prospective na évalué le bénéfice
dun traitement antiagrégant chez les patients
avec une sténose asymptomatique de lACI1 - Le risque dinfarctus cérébral ipsilatéral
augmente avec le degré de sténose2 - Les patients avec une occlusion de lACI
controlatérale ne retirent aucun bénéfice de
lEAC3 - Les bénéfices de lEAC sont plus faibles chez les
femmes que chez les hommes3 - Laspirine réduit le risque dinfarctus cérébral
pendant et après une EAC4
1 Chambers BR et al. Cochrane Review (2005) 2
ECST Group Lancet (1995) 345209-12 3 Baker WH
et al. Stroke (2000) 312330-4 4 Engelter S et
al. Cochrane Reviews (2003)
94Chirurgie Carotideet Angioplastie
- Recommandations
- La chirurgie Carotide nest pas recommandée pour
les sujets asymptomatiques avec une sténose
Carotide significative (NASCET 60-99), à
lexception de ceux qui sont à haut risque dAVC
(Catégorie I, Niveau C) - Langioplastie Carotide, avec ou sans stenting,
nest pas recommandée pour les sujets avec une
sténose Carotide asymptomatique (Catégorie IV,
BPC) - Les patients doivent être sous aspirine avant et
après une AEC (Catégorie I, Niveau A)
95Prévention secondaire
96Prévention Secondaire
- Contenu
- Prise en charge des facteurs de risque vasculaire
- Traitement anti-thrombotique
- Chirurgie et angioplastie
97Contrôle de la Pression Artérielle
- État des connaissances
- Les anti-hypertenseurs réduisent le risque de
récidive dAVC après un AVC ou un AIT (RR 0.76
95IC 0.63-0.92)1 - Les valeurs cibles doivent être adaptées
individuellement - La réduction du risque de récidive dAVC est
indépendante des valeurs initiales de la PA et du
type dAVC2
1 Rashid P et al. Stroke (2003) 342741-8 2
PROGRESS group Lancet (2001) 3581033-41
98Diabète
- État des connaissances
- En cas de diabète de type 2 et dantécédent
dAVC, la pioglitazone réduit le nombre dAVC
fatals et non fatals (HR 0.53 95IC 0.34-0.85
P0.0085)1 - En outre, avec ce même traitement, on note une
tendance en faveur dune réduction de la
mortalité ainsi que des autres évènements
vasculaires majeurs (HR 0.78 95IC 0.60-1.02
P0.067)1
1 Wilcox R et al. Stroke (2007) 38865-73
99Hypercholestérolémie
- État des connaissances
- Latorvastatine (80mg) réduit le risque de
récidive dAVC de 161 - La simvastatine (40mg) réduit le risque
dévènements vasculaires, en cas dantécédent
dAVC, ainsi que le risque dAVC en cas
dantécédent dautre pathologie vasculaire (RR
0.76)2 - La RRA entraînée par les statines est basse (NNT
112-143 par année)1 - Le retrait des statines au stade aigu dun
infarctus cérébral pourrait être dangereux3
1 Amarenco P et al. N Engl J Med (2006)
355549-559 2 Heart Protection Study Lancet
(2002) 3607-22 3 Blanco M et al. Neurology
(2007) 69904-10
100Vitamines
- État des connaissances
- Le bêta-carotène majore le risque (RR 1.10) de
mortalité cardiovasculaire (CV)1 - Les anti-oxydants pourraient augmenter la
mortalité2 - Lacide folique et les vitamines B12 et B6,
administrées pour diminuer lhomocystéinémie,
pourraient ne pas réduire le risque de récidive
dAVC et pourrait même majorer le nombre
dévénements vasculaires3
1 Vivekananthan D et al. Lancet (2003)
3612017-2023 2 Bjelakovic G et al. JAMA (2007)
297842-857 3 Bonaa K et al. N Engl J Med
(2006) 3541578-1588
101Traitement Hormonal de Substitution
- État des connaissances
- Les traitements à base dstrogènes ne sont pas
efficaces en prévention secondaire après un AIT
ou un AVC et pourraient augmenter la sévérité de
lAVC en cas de récidive1
1 Viscoli CM et al. N Engl J Med (2001)
3451243-9.
102Prise en chargedes Facteurs de Risque
- Recommandations (1/3)
- La PA doit être contrôlée régulièrement. La
réduction de la PA est recommandée après la phase
aiguë, y compris pour les patients avec une
pression artérielle normale (Catégorie I, Niveau
A) - Les glycémies doivent être contrôlées
régulièrement. Le diabète doit être traiter en
adaptant les mesures hygiéno-diététiques et pour
certains patients en introduisant un traitement
pharmacologique (Catégorie IV, BPC) - Parmi les patients avec un diabète de type 2 non
insulino-requérant, un traitement par
pioglitazone est recommandé (Catégorie III,
Niveau B)
103Prise en chargedes Facteurs de Risque
- Recommandations (2/3)
- Les traitements par statines sont recommandés
(Catégorie I, Niveau A) - Il est recommandé dencourager larrêt du tabac
(Catégorie III, Niveau C) - Il est recommandé dencourager déviter toute
consommation abusive dalcool (Catégorie IV, BPC) - Il est recommandé de pratiquer une activité
physique régulière (Catégorie IV, BPC) - Il est recommandé de favoriser les régimes
pauvres en sel et en graisses saturées, et de
favoriser les régimes riches en fruits, légumes
et fibres (Catégorie IV, BPC)
104Prise en chargedes Facteurs de Risque
- Recommandations (3/3)
- Il est recommandé de faire perdre du poids aux
sujets avec un BMI élevé (Catégorie IV, Niveau C) - Les suppléments en vitamines anti-oxydantes ne
sont pas recommandés (Catégorie I, Niveau A) - Le traitement hormonal de substitution nest pas
recommandé en prévention secondaire dAVC
(Catégorie I, Niveau A) - Il est recommandé de traiter les troubles
respiratoires liés au sommeil, tels que le
syndrome obstructif dapnées du sommeil, avec une
ventilation en pression positive continue
(Catégorie III, Niveau BPC)
105Traitement anti-thrombotique
- État des connaissances Aspirine
- Permet une RRR dAVC de 13 après un AVC ou un
AIT1 - La plupart des essais cliniques ont évalué des
doses entre 50-150mg - Lincidence des effets secondaires
gastro-intestinaux est dose dépendant - Il nexiste aucune différence defficacité entre
les doses faibles (lt 160mg), moyennes (160
325mg) ou élevées (500 - 1500mg)
1 Antithrombotic Trialists' Collaboration BMJ
(2002) 32471-86
106Traitement anti-thrombotique
- État des connaissances association dipyridamole
plus aspirine - La RRR de la mortalité CV, dAVC ou dinfarctus
du myocarde avec cette association est
significativement plus importante quavec
laspirine seule (RR 0.82 95IC 0.71-0.91)1,2 - La RRA est de 1.0 par an (NNT 100)2
- Lincidence des céphalées induites par le
dipyridamole peut être diminuée en augmentant
progressivement la dose3
1 Diener HC et al. J Neurol Sci (1996)
1431-13 2 Halkes P et al. Lancet (2006)
3671665-1673 3 Chang YJ et al. Cerebrovasc Dis
(2006) 22258-62
107Traitement anti-thrombotique
- Dipyridamole plus aspirine versus aspirine seule
méta-analyse1 - Diminution du nombre dévènements vasculaires
(mortalité CV, AVC, infarctus du myocarde) avec
lassociation dipyridamole plus aspirine
1 Halkes P et al. Lancet (2006) 3671665-1673
108Traitement anti-thrombotique
- État des connaissances clopidogrel
- Le clopidogrel est discrètement mais
significativement plus efficace quune dose
moyenne daspirine (RRR 8.7, RAA 0,5) pour
prévenir des évènements vasculaires chez des
patients ayant déjà fait un AVC, un infarctus du
myocarde ou ayant une artériopathie oblitérante
des membres inférieurs)1
1 CAPRIE Steering Committee Lancet (1996)
3481329-1339
109Traitement anti-thrombotique
- État des connaissances clopidogrel plus
aspirine - En comparaison au clopidogrel seul, lassociation
du clopidogrel et de laspirine ne diminue pas le
risque dinfarctus cérébral, dinfarctus du
myocarde, de mortalité CV, ou de
ré-hospitalisation1 - En comparaison à laspirine seule, la combinaison
ne diminue pas le risque dinfarctus du myocarde,
dAVC ou de mortalité CV2 - En outre, le risque dhémorragies majeures,
parfois fatales, est majoré1,2
1 Diener H et al. Lancet (2004) 364331-337 2
Bhatt D et al. N Engl J Med (2006) 3541706-1717
110Traitement anti-thrombotique
- Recommandations (1/4)
- Il est recommandé de mettre les patients sous
traitement anti-thrombotique (Catégorie I, Niveau
A) - Il est recommandé de mettre les patients, nayant
pas dindication pour un traitement
anticoagulant, sous traitement anti-plaquettaire
(Catégorie I, Niveau A) Lorsque cest possible,
lassociation daspirine et de dipyridamole, ou
bien le clopidogrel seul, doivent être utilisés.
Comme alternative, laspirine seule, ou le
triflusal seul, peuvent être utilisés (Catégorie
I, Niveau A)
111Traitement anti-thrombotique
- Recommandations (2/4)
- Lassociation daspirine et de clopidogrel nest
pas recommandée chez les patients avec un
infarctus cérébral récent, à lexception des
patients ayant une indication spécifique (tel que
de langor, un infarctus du myocarde sans onde Q,
ou un stenting récent) lassociation doit alors
être donnée durant 9 mois après lévènement
(Catégorie I, Niveau A) - Il est recommandé dévaluer à nouveau létiologie
et les facteurs de risque dun infarctus cérébral
des patients qui récidivent un infarctus cérébral
sous traitement anti-plaquettaire (Catégorie IV,
BPC)
112Anticoagulation
- État des connaissances
- Lanticoagulation orale (ACO) (INR cible de 2.0
3.0) réduit le risque de récidive dAVC en cas de
FA1 - LACO est également indiquée pour les autres
causes emboliques, comme les valves cardiaques
mécaniques, les valvulopathies rhumatismales, les
anévrismes ventriculaires et les cardiomyopathies - Il ny a pas dindication à une ACO pour les
patients avec un infarctus cérébral dorigine non
cardio-embolique2
1 EAFT Study Group Lancet (1993)
3421255-1262 2 Mohr JP et al. N Engl J Med
(2001) 3451444-1451
113Anticoagulation
- Données spécifiques
- Chez les patients avec une FA et une maladie
coronarienne stable, laspirine ne doit pas être
ajoutée à lACO1 - Quelques études rétrospectives suggèrent que
lACO pourrait être bénéfique dans lathéromatose
aortique2, dans les anévrismes fusiformes du
tronc basilaire3, ou dans les dissections
artérielles4 - Il est par contre moins évident que lACO soit
bénéfique pour les patients avec un foramen ovale
perméable (FOP)5
1 Flaker GC et al. Am Heart J (2006)
152967-73 2 Dressler FA et al. J Am Coll
Cardiol (1998) 31134-8 3 Echiverri HC et al.
Stroke (1989) 201741-7 4 Engelter ST et al.
Stroke (2007) 382605-11 5 Mas JL et al. N Engl
J Med (2001) 3451740-6
114Traitement anti-thrombotique
- Recommandations (3/4)
- Il est recommandé de ne pas recourir à une ACO en
cas dinfarctus cérébral dont lorigine nest pas
cardio-embolique, exception faite de certaines
situations spécifiques, comme lathéromatose
aortique, les anévrismes fusiformes du tronc
basilaire, les dissections dune artère
cervicale, ou les FOP associés à la présence
avérée de thromboses veineuses profondes (TVP) ou
dun ASIA (Catégorie IV, BPC) - Il est recommandé dutiliser une association
daspirine à faible dose avec du dipyridamole
lorsque le traitement ACO est contre-indiqué
(Catégorie IV, BPC)
115Traitement anti-thrombotique
- Recommandations (4/4)
- Un traitement ACO (INR 2.0-3.0) est recommandé
après un infarctus cérébral associé à une FA
(Catégorie I, Niveau A). Le traitement ACO nest
pas recommandé pour les patients avec une
co-morbidité importante, comme ceux qui
présentent des chutes à répétition, une mauvaise
compliance, une épilepsie mal contrôlée, ou des
hémorragies gastro-intestinales (Catégorie III,
Niveau C). Un âge avancé, en soi, nest pas une
contre-indication à une ACO (Catégorie I, Niveau
A) - Il est recommandé de traiter les patients avec un
infarctus cérébral dorigine cardio-embolique,
mais non lié à une FA, avec des ACO (INR 2.0-3.0)
si le risque de récidive est élevé (Catégorie
III, Niveau C)
116Endartérectomie Carotide
- État des connaissances1,2
- LEAC réduit le risque de 48 de récidive dAVC
avec répercussion fonctionnelle ou de décès chez
les patients avec une sténose ipsilatérale de
lACI de 70-99NASCET - Si le taux de complications péri opératoires
dépasse 6, lintérêt de lEAC diminue, si ce
taux approche les 10, le bénéfice disparaît
complètement - Il existe aussi une diminution du risque chez les
hommes porteurs dune sténose ipsilatérale de
lACI de 50 - 69, lorsque le taux de
complications péri opératoires est lt3
1 NASCET Collaborators NEJM (1991)
325445-453 2 Warlow C Lancet (1991)
3371235-1243
117Endartérectomie Carotide
- Données spécifiques
- LEAC doit être réalisée le plus rapidement
possible (idéalement dans les deux semaines)
après la survenue du dernier évènement
cérébrovasculaire1,2 - Les patients âgés (gt75 ans), sans insuffisance
organique, ni décompensation cardiaque sévère,
peuvent également bénéficier de lEAC1 - Les femmes avec une sténose symptomatique gt70
doivent bénéficier dune EAC. Les femmes avec une
sténose plus modérée doivent être traitées
médicalement2
1 Rothwell PM et al. Lancet (2004)
363915-924 2 Rothwell PM et al. Stroke (2004)
352855-61
118Endartérectomie Carotide
- Effet du délai dintervention entre le dernier
évènement symptomatique et la randomisation, sur
le RR à 5 ans de survenue dun infarctus cérébral
ipsilatéral et tout AVC péri opératoire ou tout
décès causé par lEAC - (données combinées de ECST et de NASCET1)
1 Rothwell PM et al. Stroke (2004) 352855-61
119Angioplastie Carotide - Stenting (ACS)
- Méta-analyse ACS Versus EAC Critère de
jugement tout AVC péri procédural ou décès
1 Kastrup A et al. Acta Chir Belg (2007)
107119-28
120Chirurgie et Angioplastie
- Recommandations (1/4)
- LEAC est recommandée pour les patients avec une
sténose de 70 à 99 (selon les critères de
NASCET) (Catégorie I, Niveau A). Les EAC doivent
être réalisées seulement dans les centres ayant
un taux de complications (AVC et décès) inférieur
à 6 (Catégorie I, Niveau A) - Il est recommandé de réaliser le plus rapidement
possible lEAC après linfarctus cérébral,
idéalement dans les deux semaines (Catégorie II,
Niveau B)
121Chirurgie et Angioplastie
- Recommandations (2/4)
- Il est recommandé de proposer lEAC pour certains
patients avec une sténose de 50 à 69 les hommes
avec des symptômes hémisphériques très récents
présentent probablement un bénéfice dans cette
situation (Catégorie III, Niveau C). Les EAC pour
les sténoses de 50 à 69 doivent être réalisées
seulement dans les centres ayant un taux de
complications (AVC et décès) inférieur à 3
(Catégorie I, Niveau A) - LEAC nest pas recommandée pour les patients
avec une sténose inférieure à 50 (Catégorie I,
Niveau A)
122Chirurgie et Angioplastie
- Recommandations (3/4)
- Il est recommandé de laisser les patients sous
aspirine avant et après toute chirurgie Carotide
(Catégorie I, Niveau A) - Les angioplasties Carotides percutanées
transluminales et/ou les stenting carotidiens
sont recommandés seulement pour certains patients
bien précis (Catégorie I, Niveau A). Ces
procédures doivent être réservées aux
sous-groupes de patients, avec une sténose
Carotide symptomatique sévère, suivants en cas
de contre-indication à une EAC, en cas de sténose
située à un endroit chirurgicalement non
accessible, en cas de re-sténose précoce après
une EAC, en cas de sténose post-radique
(Catégorie IV, BPC).
123Chirurgie et Angioplastie
- Recommandations (4/4)
- Les patients doivent recevoir une association de
clopidogrel et daspirine juste avant le stenting
et au moins encore pendant un mois après la
procédure (Catégorie IV, BPC) - Un traitement endovasculaire peut être envisagé
chez les patients avec une sténose intracrânienne
symptomatique (Catégorie IV, BPC)
124Recommendations de lEuropean Stroke Organisation
www.eso-stroke.org