Title: Prsentation PowerPoint
1New Perspectives for the Prevention and Treatment
of Addictions Beyrouth, 7-8 novembre 2005
CANNABIS ET SCHIZOPHRÉNIE Que nous indiquent les
données scientifiques ? _____ Dr Philippe
Nuss Service de Psychiatrie CHU St
Antoine Université Paris-VI INSERM U538
2Impact du cannabis sur la schizophrénieQuelle
grille danalyse ?
- Deux niveaux danalyse
- Niveau scientifique rendre compte de la
complexité - La schizophrénie est une pathologie
neuro-développementale complexe - Pour laquelle il existe plusieurs niveaux de
vulnérabilité - Le cannabis agit sur le cerveau comme un
neuromodulateur - Son effet est variable
- Certains de ses effets biologiques changent selon
la dose cumulée - Niveau décisionnel politique choisir une cible
prioritaire - Se centrer sur les populations les plus à risque
mais minoritaires - Pour lesquelles le danger est avéré
- Ou concentrer ses efforts sur la majorité des
consommateurs - Pour lesquels le danger biologique est modéré
3Impact du cannabis sur la schizophrénieQuelle
grille danalyse ?
- Nature de la schizophrénie
- Pathologie multicausale donc hétérogène
- Plusieurs combinaisons de causes différentes
peuvent parvenir à une expression commune - Le cannabis agit sur certains de ces facteurs de
risque
4Vulnérabilité et facteurs de risque pour la
schizophrénie
5Impact du cannabis sur la schizophrénieQuelle
grille danalyse ?
- Nature de la schizophrénie
- Pathologie multicausale
- Plusieurs combinaisons de causes différentes
peuvent parvenir à une expression commune - Le cannabis agit sur certains de ces facteurs de
risque - Il existe des périodes critiques pour le
développement de la maladie - Le cannabis peut agir sur le SNC
- Directement (facteurs trophiques)
- Indirectement (interaction SNC/environnement)
6Impact du cannabis sur la schizophrénie Quelle
grille danalyse ?
- Le cannabis agit sur la physiopathologie à la
schizophrénie - Sur des processus directement impliqués dans le
trouble - Dopamine
- Glu
- Sur des processus élémentaires
- Neurophysiologiques PPI
- Hippocampe
- Sur le traitement neurocognitif de linformation
- Rôle majeur du cervelet
7Impact du cannabis sur la schizophrénie Quelle
grille danalyse ?
- Lanalyse de leffet du cannabis sur les
populations doit distinguer - Les études en population générale
- Prospectives
- Rétrospectives
- Les études sur des populations particulières
- Sujets à haut risque
- Patients déjà malades
8LE CANNABIS ALTÈRE CERTAINS FACTEURS DE
VULNÉRABILITÉ À LA SCHIZOPHRÉNIE
9Hypothèses biologiques de la schizophrénie
- Différents domaines autonomes sont conjointement
impliqués dans la physiopathologie de la
schizophrénie - Facteurs génétiques
- Altération de la neurotransmission
- Dopamine
- Sérotonine
- Glutamate
- Modification de la coopération des aires
cérébrales - Cortex préfrontal, cortex temporal
- Rôle du cervelet
- Altération des processus neurodéveloppementaux
- Atteinte neurocognitive
- Atteinte du métabolisme lipidique
- Membranes
- Endocannabinoîdes
10Altération de la neurotransmissiondopaminergique
et cannabis
- Chez le schizophrène, il existe une altération de
la transmission dopaminergique - Excès de dopamine sous-corticale
- Déficit de dopamine préfrontale
11SCHIZOPHRÈNE
NORMAL
?
?
Dopa mésolimbique
Dopa mésocorticale
12Altération de la neurotransmissiondopaminergique
et cannabis
- Chez le schizophrène, il existe une altération de
la transmission dopaminergique - Excès de dopamine sous-corticale
- Déficit de dopamine préfrontale
- Le cannabis agit sur les voies de régulation du
GABA - Entraînant
- une diminution du taux de GABA cortical
- une diminution du frein GABA sur la Dopa
- une augmentation des taux de dopa dans
- le nucleus accumbens
- les aires sous-corticales
- Il favorise notamment la libération de dopamine
phasique
13Le GABA freine le tonus dopaminergique
(Szabo, 2002)
14Le cannabis augmente la dopamine dans les aires
sous-corticales
Le CANNABIS augmente le tonus dopaminergique
(Szabo, 2002)
15SCHIZOPHRÈNE
NORMAL
?
?
Dopa mésolimbique
Dopa mésocorticale
16Altération de la neurotransmissionglutamatergique
et cannabis
- Chez le schizophrène, la transmission
glutamatergique - Est impliquée dans
- léquilibre entre les régions préfrontales et
sous-corticales - lactivité cognitive de lhippocampe
- Le cannabis agit sur les voies glutamatergiques
via les CB1 - Entraînant
- une diminution du frein sous-cortical
- une modification du fonctionnement de lhippocampe
17(No Transcript)
18Impact du cannabis sur la schizophrénieQuelle
grille danalyse ?
- Nature de la schizophrénie
- Pathologie multicausale
- Plusieurs combinaisons de causes différentes
peuvent parvenir à une expression commune
(vulnérabilité) - Le cannabis agit sur certains de ces facteurs de
risque - Il existe des périodes critiques pour le
développement de la maladie - Le cannabis peut agir
- Directement (facteurs trophiques)
- Apoptose et resynaptisation à ladolescence
- Indirectement (interaction SNC/environnement)
- Perte des stimulations sociales
19Hypothèses biologiques de la schizophrénie
- Différents domaines autonomes sont conjointement
impliqués dans la physiopathologie de la
schizophrénie - Facteurs génétiques
- Altération de la neurotransmission
- Dopamine
- Sérotonine
- Glutamate
- Modification de la coopération des aires
cérébrales - Cortex préfrontal, cortex temporal
- Rôle du cervelet
- Altération des processus neurodéveloppementaux
- Atteinte neurocognitive
- Atteinte du métabolisme lipidique
- Membranes
- Endocannabinoîdes
20Atteintes cognitives
- Le schizophrène présente des déficits
neurocognitifs - Capacités attentionnelles
- Apprentissage et mémoire
- Mémoire de travail
- Fonctions exécutives
- Coordination motrice
- Langage verbal
- Le cannabis altère de la plupart de ces fonctions
- Troubles de lattention et de traitement du
contexte - Diminution de la mémoire antérograde
- Diminution de la mémoire de travail
- Erreurs plus fréquentes et persévérations
- Au long cours atteinte des procédures
dintégration dinformations complexes
21THC et activité cérébrale
Cannabis et fonctionnement neurocognitif
Noyau caudé
Hippocampe
Transfert et stockage de la mémoire
Attention Intégration de laction volontaire
Noyau accumbens
ATV
Cervelet
Dysmétrie cognitive
22Modifications électrophysiologiques associées à
la schizophrénie
- Il existe des atteintes neurophysiologiques
associées à la schizophrénie - Modification de du réflexe de sursaut (PPI)
- Lorsquun stimulus faible précède un stimulus
fort on constate une atténuation de la réponse à
ce dernier - Cette inhibition de la réponse réflexe par le
préstimulus représente une réorientation des
processus attentionnels dans la gestion du
préstimulus
23Prepulse Inhibition
Diagramme simplifié Prepulse inhibition
Startle isolé
Response Amplitude
Startle Stimulus
Response Amplitude
Startle Stimulus
Prepulse
24Déficit de la PPI chez le schizophrène
Schizophrène Normal
25Effets du D9THC sur des processus élémentaires
associés à la schizophrénie
- Effets du cannabis sur la PPI
- Déficit chez le consommateur de cannabis de la
PPI modulée par lattention - Sujets sains consommateurs (n16) et non
consommateurs (n12) - Perte de la PPI associée chez le consommateur à
- Durée de la consommation
- Mais pas au taux sanguin de D9THC (24h) ou à la
proximité de la prise
26CANNABIS ET PRODROMES DE SCHIZOPHRÉNIE
27Définir la vulnérabilité approche
"structurale"
Prodromes 1
Psychose
28Définir la vulnérabilité approche
"conjoncturelle"
Prodromes 1
Psychose
Prodromes 2
29Définir la vulnérabilité une approche
opérationnelle
Prodromes 1
Psychose
Prodromes 2
30Vulnérabilité clinique et cannabis
Usage de cannabis et risque d'exprimer un trouble
schizophréniforme à l'âge de 26 ans
31Vulnérabilité clinique et cannabis
Usage de cannabis et risque d'exprimer un trouble
schizophréniforme à l'âge de 26 ans
32Vulnérabilité clinique et cannabis
Usage de cannabis et risque d'exprimer un trouble
schizophréniforme à l'âge de 26 ans
si symptômes
psychotiques à l'âge de 11 ans
33Usage de cannabis et risque de présenter un
trouble schizophréniforme selon le génotype de
la COMT
- Les effets psychotisants du cannabis semblent
résulter de leur activité dopaminergique au
niveau frontal et mésolimbique - La COMT participe à la dégradation biochimique de
la dopamine dans le lobe frontal - L'allèle val-val (chromosome 22) de la COMT est
associé - À la schizophrénie
- Isolement, pauvreté des affects (conscrits grecs)
34Résultats étude Zammit Hommes 18-20 ans n50087
- Arrêt de lusage du cannabis
- 65 chez les Cqui ne développeront pas de SCZ
- 20 chez les C qui développeront une SCZ
plt0.001 - Analyse du risque ajusté de développer une SCZ
f(C) - En fonction - de la quantité déclarée C vie
entière - - de la date de début de la SCZ
- - de la consommation dautres drogues
- - de la quantité consommée vie entière
35Résultats
- Date de début de la SCZ (groupe gt50 fois)
- Résultats négatifs
- Si le produit déclaré est un stimulant seul
- Sil sagit dune psychose non schizophrénique
36Conclusion
- Le résultat nest pas lié
- A un usage de cannabis à visée dautomédication
- Association du cannabis avec dautre facteurs de
risque - OR ajusté en prenant en compte les facteurs
connus de risque SCZ - Au total
- Il existe une association entre
- Consommation déclarée de cannabis
- Risque élevé de développer une SCZ ultérieurement
- Indépendamment des autres facteurs causalité
probable - Cette association nest pas expliquée
- Par des traits de personnalités exprimés
socialement - Ni par lusage damphétamines
- Lhypothèse de lauto médication est très peu
probable en ce qui concerne lassociation décrite
37Consommation de cannabis concomitante à
lépisode psychotique aigu
- Miller (prospective, High Risk Study, 2001)
- C. significativement associé au début pour les
patients à haut risque - Bulher (rétrospective, SR, 2002)
- Consommation dun toxique dans les formes
débutantes 2 fois plus que les témoins - Séquence début de consommation précède le
déclanchement de lépisode psychotique dans 35
des cas de toxique - Seul le cannabis est un facteur significativement
temporellement associé
38ConclusionLe cannabis comme facteur de risque
- Impact du cannabis sur l'émergence d'une psychose
- L'effet est modéré
- N'est pas une cause suffisante ni nécessaire
- Peut participer à l'expression du trouble
- La susceptibilité individuelle dépend
- De l'âge de début de l'abus
- Du génotype
- Certains génotypes contribuent à l'expression de
la schizophrénie uniquement en présence de
certains facteurs environnementaux - Chez un schizophrène déclaré
- Leffet est presque toujours délétère
- Début plus précoce
- Plus symptomatique
- Plus résistant aux thérapeutiques