Title: L
1LAVENIR DES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE
2Le poids des Régimes spéciaux
3Les principaux régimes spéciaux
- Les régimes spéciaux ont été créés avant
linstitution des assurances sociales en 1930, en
contrepartie de certains risques, contraintes ou
servitudes. - Ces régimes totalisent aujourdhui une masse de
prestations versées de lordre de 10 milliards
d'euros pour environs 500000 bénéficiaires de
droits directs
4Une démographie défavorable
5Le niveau moyen des pensions dans les régimes
spéciaux est gt à celui des régimes de droit
commun
6La hiérarchie nest pas bouleversée par la prise
en considération des durées dassurance.
7Cette divergence, sexplique par la spécificité
des modalités de calcul des droits à la retraite
en vigueur dans ces régimes.
- Les conditions doctroi des pensions personnelles
sont plus avantageuses en raison dun âge de
départ à la retraite parfois plus précoce que
pour le régime général. -
- Les régimes spéciaux nappliquent pas de
coefficients de minoration pour départ anticipé à
la retraite. -
- Les pensions de réversion sont accordées sans
condition dâge ou de ressources ce qui
représente un avantage au regard de la
réglementation du régime de base. -
- La pension minimale, pour une durée de service
donnée, est plus favorable que dans les régimes
de droit commun. -
- Les pensions sont indexées sur les salaires et
non sur les prix
8Les retraites des régimes spéciaux sont largement
financées par le vecteur de la compensation
entre régimes et ou par voie budgétaire
9Les transferts à destination des régimes spéciaux
ne sont pas intégralement justifiables car ils
contribuent au creusement des inégalités intra
générationnelles
- Lexistence de transferts entre des régimes de
retraite, quel quen soit le vecteur, ne peut se
justifier que si, à carrière analogue, les
régimes accordent des prestations retraites
comparables et que la compensation vient corriger
un déséquilibre purement démographique. - Si une part des transferts est destinée à
financer le surcoût lié à loctroi de retraites
plus avantageuses dans le régime bénéficiaire,
alors le caractère équitable de la redistribution
est dénaturé. - Lorsque lon aborde la question des régimes
spéciaux, il est donc indispensable de
s'interroger sur la convergence des prestations
entre régimes débiteurs et créditeurs.
10Limpact de la réforme des retraites va amplifier
les écarts inter régimes
11Régimes spéciaux et handicap concurrentiel
-
- La redéfinition du territoire des services
publics soulève le problème du handicap
concurrentiel que constituent les charges de
retraite pour les entreprises dotées de régimes
spéciaux. -
- Depuis le 1er janvier 2005, les entreprises
cotées en Bourse ou faisant appel à lépargne
publique sont dans lobligation dappliquer la
norme IAS 19 qui prévoit de provisionner, et donc
de faire apparaître dans les comptes des
entreprises, les engagements sociaux.
12La France est en retard en matière douverture à
la concurrence des services publics.
Royaume-Uni, Suède, Espagne et Allemagne
Evolution des types de régimesdans 4 secteurs
d'activité (Poste,Télécommunications, Rail,
Electricité)
13Le problème de lapurement de la dette sociale
peut se dénouer selon trois scénarios.
-
- Le premier, le plus évident mais aussi le plus
coûteux, passe par le provisionnement pur et
simple des engagements de retraite par
lentreprise. -
- Le second scénario, consiste à intégrer les
régimes spéciaux aux régimes de droit commun. Le
protocole dintégration passe par une " pesée "
destinée à évaluer le déséquilibre causé à long
terme au régime intégrateur par lincorporation
des régimes spéciaux. Le montage peut être
complété par lédification dun régime
" chapeau " destiné à pallier le manque à gagner
résultant du changement de statut des salariés. -
- Enfin, le troisième passe par linstauration
dun taux de cotisation patronale " libératoire "
susceptible de libérer lentreprise de son
engagement comptable à lendroit des salariés,
conjugué au paiement à lEtat dune " soulte de
sortie " couvrant une partie du déficit de
financement de lengagement actualisé.
14Lexemple de France Telecom
- Prise en charge par l'État de la charge de
paiement des pensions des anciens agents des
télécommunications. -
- Paiement par France Télécom d'une cotisation
patronale au régime de retraite des
fonctionnaires. Cette cotisation a un caractère
libératoire (37,6 en 2003). Elle est calculée de
manière à ce qu'elle n'induise ni handicap, ni
avantage concurrentiel entre l'opérateur et ses
concurrents n'employant pas de fonctionnaires. -
- Versement à l'État d'une " soulte " (37,5
milliards de francs, soit 0.45 du PIB en 1997)
acquittée par France Télécom, cette soulte ayant
vocation à compenser partiellement le coût du
transfert vers le budget de l'Etat du paiement
intégral des droits acquis des actuels
pensionnés. -
- La réforme de France Telecom en 1996 repose
principalement sur l'extinction progressive du
régime des agents de France Télécom relevant d'un
statut de droit public. De fait, les recrutements
de fonctionnaires ont cessé à partir de 1997, de
telle sorte quà terme seul prévaudra, le régime
de retraite des salariés de droit privé.
15Des solutions de plus en plus complexes face à la
surveillance de la Commission Européenne
lexemple de la réforme des IEG
16Lapurement de la dette sociale spécifique au
régime spécial des IEG
17Des perspectives préoccupantes
- Les entreprises dotées de régimes spéciaux ne
feront pas léconomie dune réforme. Elles ne
peuvent pas rester un îlot dimmobilisme au
milieu dun monde en mutation. - La mise en place dun cadre en cohérence avec
les besoins de compétitivité des entreprises
publiques est subordonnée à la question de
lapurement de la dette des régimes spéciaux. - Le montage sera particulièrement délicat pour
La Poste, qui bien quemployant des
fonctionnaires, assure le financement intégral
des pensions servies par lEtat. Le montant
actualisé des engagements de retraite de La Poste
est estimé à 57 milliards d'euros.