Title: Gilles POIDEVIN
1Recyclage et valorisation des matières
organiquesen agriculture
- Gilles POIDEVIN
- Délégué général
2- LUNIFA représente
- Les industriels fabricants des engrais minéraux
et des amendements minéraux basiques - Les industriels fabricants des engrais
organo-minéraux - La fertilisation raisonnée vise à construire la
fertilité des sols, ceci est donc vrai - pour les apports minéraux,
- pour la fraction organique des sols.
34 sources de matières organiques pour
lagriculteur
- Les matières organiques provenant de
lexploitation agricole, végétales et animales,
estimées à environ 150 millions de tonnes(non
étudiées ici) - Les matières organiques provenant dautres
exploitations, transformées ou non transformées - Les matières en provenance de lindustrie
agro-alimentaire, papetière - Les boues et composts provenant surtout des
déchets urbains
4Étude UNIFAles matières organiques utilisées en
agriculture
- Il nexiste pas de données officielles, mais
seulement des études ponctuelles et non
régulières (Ministère Agriculture, ADEME, IFEN). - Les chiffres indiqués ici ne sont pas exhaustifs.
- Nous avons réalisé des estimations, quantitatives
et qualitatives. - LUNIFA dispose dun bon observatoire sur les
engrais minéraux, mais de données moins complètes
pour les organiques.
5Quelques définitions pour cette étude (1)
- Matière organique toute matière susceptible de
retourner au sol et de participer ainsi au cycle
du carbone, de lazote et des éléments minéraux
6Quelques définitions pour cette étude (2)
- Produits organiques
- Normalisés
- Engrais organiques et organo-minéraux NFU 42001
- Amendements organiques NFU 44-051,
- Compost de boues NFU 44-095
- ou homologués
- Déchets organiques
- Plan dépandage obligatoire
- Traçabilité à la parcelle
7PARTIE I
- La part des produits et déchets organiques dans
la fertilisation
8LELEVAGE
Le transfert (Bretagne)
- Des exploitations en zone dexcédent structurel
vers des exploitations dans cantons lt140 kg N/ ha - 12 000 t de N transférées hors exploitation
agricole (estimation MIRE, DDAF Bretagne, 2006) - 4000 t de N transférées hors Bretagne (Enquête
DSV 2004)- - En augmentation avec le nombre de stations de
traitement des lisiers de porc.
9Les élevages porcins
- Origine Bretagne et Ouest des pays de la Loire
- Formes exportables par lexploitation refus de
séparation de phase, composts de fumier. Mais
aussi effluents bruts. - Destination région dorigine quand cest
possible et régions de grandes cultures
10Matières organiques issues de lélevage porcin
Quantités exportables des exploitations (valeurs
hautes)
- 100 000 tonnes de refus de séparation de phase
(estimation daprès le nombre de station de
traitement 400 en 2007) - 30 000 tonnes de composts (IFIP 2005)
Flux déléments fertilisants correspondant
(Valeurs hautes)
Filière porc 2007
11Les élevages avicoles
- Origine Bretagne, Pays de la Loire, Pays-Bas,
Belgique (Flandres) - Formes exportables
- fumier de volaille de chair (composté ou non)
- fientes séchées de poules pondeuses
- fientes chaulées (Belgique)
- fientes incinérées (projet aux Pays-Bas)
- Destination toutes régions
12Matières organiques issues de lélevage avicole
- 150 000 tonnes transférées hors de Bretagne en
2006 (estimation Itavi) - 175 000 tonnes importées des Pays-Bas et de la
Belgique en 2006 (daprès Douanes et en faisant
lhypothèse que tous les engrais organiques sont
issus de la filière volaille)
Flux déléments fertilisants correspondant
(Valeurs hautes)
13Conclusion élevage
Flux déléments fertilisants correspondant au
transfert deffluents en provenance des élevages
porcins et avicoles
14LES DECHETS URBAINS
- Boues issues du traitement des eaux usées
- Déchets ménagers, déchets verts
15Les boues de STEP (station dépuration des eaux
usées)
- La destination des boues dépend beaucoup du
contexte local - Les boues de STEP sont des déchets soumis à plan
dépandage (Arrêté de janvier 1998)
16Les boues de STEP
Origine et destination des boues en 2004/2005
(Hors compost)par grand bassin versant (Agences
de leau)
17Les boues de STEP
Les quantités produites et épandues
Source Agences de leau Les boues non épandues
directement sont incinérées ou compostées (10)
Flux déléments fertilisants correspondant
Filière Boues hors compost
18Dautres perspectives actuellement à létude
Les boues de STEP
- Normalisation
- Boues chaulées, amendement minéral-basique
- Boues séchées, engrais organique
19Les composts différentes matières premières
souvent en co-compostage
- Déchets verts (dans presque tous les types de
compost) - Ordures ménagères résiduaires (ordures brutes
triées à posteriori) - Fraction fermentescible des ordures ménagères
(collecte sélective, et restauration collective) - Boues de STEP urbaines et industrielles
- Effluents délevage
20Les composts
Les quantités
- 2,8 M de t de composts produit en 2005, en
installations déclarées et autorisées(estimation
ADEME) - Dont un maximum de 500 000 t sur ordures
ménagères brutes. Compost qui ne respecte pas la
nouvelle norme NFU 44-051
Filière compost
21Les composts
Destination
- 80 des composts vont en agriculture (ADEME)
- Filière locale
- Coût de transports
Les flux déléments fertilisants correspondant
(valeurs hautes)
22Perspectives Les déchets verts
Les composts
- Entrent dans la fabrication de la plupart des
composts - Plus de la moitié des matériaux compostés
- Gisement potentiel estimé à 4.5 M t en 1999
(ministère de lenvironnement) - Environ 3 M t compostés (estimation) donc
potentiel de croissance qui risque de plafonner
ensuite - Concurrence de la valorisation énergétique ?
23Matières organiques provenant des Industries
agroalimentaires
- Industries de la betterave
- Industries de la viande
- Industries de transformation des fruits et légumes
24Les quantités
Industries de la betterave
- 200 000 t de vinasses / an environ (estimation)
- Extraits potassiques
- 1 M de t décumes de sucreries (amendements
minéraux basiques), campagne 2005-2006 (ANPEA)
25Les flux déléments fertilisants correspondant
(valeurs hautes)
Industries de la betterave
26Perspectives
Industries de la betterave
- Pas daugmentation
- Le développement du bioéthanol devant compenser
la diminution due à la production de sucre
27Industries de la viande
- Produits protéines animales transformées(PAT)
poudre de viande, poudre de plumes hydrolysées,
poudre de corne... - Destination
- incinération des PAT issues de ruminants jusquen
septembre 2006 - Depuis autorisation des PAT multi espèces en
fertilisation (les adhérents à la Charte
UNIFA Engrais Organo-Minéraux ont formellement
exclu cette matière première) -
- (dans la norme engrais, la dénomination engrais
de viande nest plus autorisée depuis 2001.
Depuis septembre 2006, toute utilisation dune
PAT de ruminant doit passer par lhomologation)
28Les quantités
Industries de la viande
- 660 000 t de PAT produites au total en 2006 en
France (SIFCO) - 23 000 t de produits valorisées en fertilisation
en 2006 dont 16 000 t de poudres de plumes
(SIFCO) - 250 000 t de PAT par an, valorisables en
fertilisation (SIFCO)
29Industries de la viande
Les flux déléments fertilisants correspondant
(valeurs hautes)
30Industries de la viande
Perspectives
- Ré-autorisation en alimentation animale ? Avis
Afssa en cours - Mais problèmes avec PAT multi espèces
- Sinon, valorisation probable des PAT en Engrais
- Conclusion filière à surveiller
31Les industries de transformationdes fruits et
légumes
Les quantités
- Estimation 1 M de tonnes (Bonduelle 250 000 t en
2006) - Déchets très humides, très hétérogènes
- Teneurs en éléments fertilisants difficilement
quantifiables
32Filières émergentes
- Les anciennes denrées alimentaires
- Denrées alimentaires invendues la DGAL réfléchit
à de nouveaux débouchés pour les valoriser. - Les cendres de combustion de la biomasse
- La valorisation énergétique de la biomasse
pourrait fortement augmenter ces prochaines
années avec production de cendres végétales - Produit normalisé (NFU 42-001)
-
33Flux déléments fertilisants pour 6 filières de
recyclage
34Part du recyclage dans les apports de
phosphorecampagne 2005-2006 en t de P2O5
En du total avec les engrais minéraux
En du total avec les engrais minéraux les
excrétions des animaux
35Partie 2
- Intégration des filières de recyclage des
produits et déchets organiques sur le marché des
matières fertilisantes
36I - La distribution
Producteur de déchet
Logique déchet
Agriculteur
Repreneur Transformateur
Distributeur
Logique produit
37I-1 L élevage
- Transfert dexploitation à exploitation
- Avec possibilité dintervention de transporteurs
sur de longues distances - Contrats de reprise ou de mise en marché par
entreprises spécialisées qui peuvent - Reprendre les effluents bruts ou transformés
- Reprendre les effluents bruts/prétransformés et
assurer leur transformation (ex compostage) - Puis écouler les produits via la distribution
(coop, négoce) - Les entreprises repreneuses sont souvent des
filiales de groupes coopératifs dalimentation
animale
38I-2 Lurbain
- Historiquement, les opérateurs dans le domaine de
leau et du déchet assurent eux-même les
débouchés des déchets organiques auprès des
agriculteurs - pour les produits normalisés
- équipes spécialisées sur le terrain (différentes
de la filière déchet plan dépandage) - recours aux coopératives et aux négoces pour les
distribuer
39I-3 Les industries alimentaires
- Les vinasses et écumes de sucreries
- Circuit classique de distribution coopératives
et négoces - Les PAT
- Stockage des PAT par certaines coopératives
- A suivre avec la ré-autorisation des PAT multi
espèces
40II - Les distributeurs
- Questionnaire réalisé auprès de coopératives et
de négoces pour connaître leur position sur les
déchets et produits organiques - 10 coopératives interrogées,
- 4 négoces
- Distributeurs présents sur lensemble du
territoire, avec des différences importantes
selon les régions, et surtout le type de
production agricole. - But de ce questionnaire connaître le
positionnement des distributeurs face à ce marché
en croissance.
41Comment se positionnent les distributeurs ?
- 13 distributeurs sur 14 distribuent des produits
organiques - La grande majorité commercialise des produits
connus - Engrais organiques et organo-minéraux
- Fientes et fumiers de volaille
- Vinasses de sucrerie
- Une minorité sintéresse à de nouveaux produits
ou déchets
42Pourquoi les distributeurs se positionnent-ils
sur ce marché ?
- Besoins en matière organique des sols
- Demandes des agriculteurs
- Recherche de sources alternatives
- engrais minéraux,
- ...
- Amélioration de limage de qualité de certains
produits
43Quels sont les freins à une plus grande
utilisation de ces produits ?
- Interdiction dans certains cahiers des charges de
production - Manque de garantie concernant la qualité de ces
produits - Inadéquation avec les besoins des agriculteurs
- Difficultés pour la logistique et lépandage
- Caractérisation agronomique insuffisante
- Faiblesse des marges sur ces produits
- Irrégularité des approvisionnements
44Quels sont les atouts sur ce marché ?
- La logistique la plus courte possible (bout de
champ, plate-forme de stockage) - Le Rendu-Racine
- Les garanties sanitaires
- La régularité dapprovisionnement en produits
assez homogènes - Laccompagnement agronomique
45Conclusions sur le recyclagedes produits et
déchets organiques
- Des évolutions récentes nouvelles normes,
réglementation - Un apport pour la fertilisation qui reste limité
(10 de lapport de phosphore dans le total avec
le minéral) - Des restrictions sur lutilisation de certains
produits ou déchets dans les cahiers des charges
de production
46Conclusions sur la distributiondes produits
organiques
- Une certaine prudence face à des offres encore
dispersées - Le besoin de garanties dinnocuité et de qualité
- La volonté des distributeurs de mieux connaître
ces marchés.
473èmes Journées de la fertilisation
Nutrition des plantes, nutrition des hommes
enjeux économiques et écologiques
5 et 6 février 2009 Centre des congrès de Reims
48MERCI POUR VOTRE ATTENTION !