JOHN MAYNARD KEYNES 18831946 - PowerPoint PPT Presentation

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JOHN MAYNARD KEYNES 18831946

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Lydia and Maynard: the Letters of John Maynard Keynes and Lydia Lopokova. ... Militant politique, toute sa vie activement impliqu au Parti lib ral, dont il ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: JOHN MAYNARD KEYNES 18831946


1
JOHN MAYNARD KEYNES(1883-1946)
  • 1- Distinction révolution keynésienne
  • Keynes
  • keynésianisme
  • 2- Le personnage chronologie
  • 3- Vision philosophique
  • 4- Vision politique
  • 5- Vision économique

2
BIBLIOGRAPHIE
  • uvres de Keynes
  • Keynes Papers, Kings College Library, Cambridge
    disponible sur microfilms dans certaines
    bibliothèques plus riches que la nôtre, telles
    que Harvard et Toronto.
  • The Collected Writings of John Maynard Keynes,
    Londres, Macmillan, 30 volume, 1971-1989
    quelques volumes sont disponibles en paperback
    lensemble est à la bibliothèque de lUQAM.
  • Lydia and Maynard the Letters of John Maynard
    Keynes and Lydia Lopokova. New York, Charles
    Scribners Sons, 1989.
  • Keyness Lectures 1932-35 Notes of a
    Representative Student, édité par Thomas K.
    Rymes, Ann Arbor, University of Michigan Press,
    1989.

3
Traductions françaises de Keynes
  • La Réforme monétaire, Paris, Simon Kra, 1924.
  • Réflexions sur le franc et sur quelques autres
    sujets, Paris, Simon Kra, 1928.
  • Essais sur la monnaie et l'économie. Les cris de
    Cassandre, Paris, Payot, 1972.
  • Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de
    la monnaie, Paris, Payot, 1982.
  • Le Docteur Melchior  un ennemi vaincu. Suivi
    de  Le Conseil des quatre, Paris, 1919,
    Castelnau-le-Lez, Climats, 1993.
  • Comment payer la guerre  un programme radical
    pour le chancelier de l'échiquier, Paris,
    L'Harmattan, 1996.
  • The End of Laissez-Faire, suivi de  Suis-je un
    libéral? , Marseille, Agone Montréal, Comeau
    Nadeau, 1999.
  • La Pauvreté dans labondance, Paris, Gallimard,
    2002.
  • Les Conséquences économiques de la paix, avec
    Jacques Bainville, Les conséquences politiques de
    la paix, Paris, Gallimard, 2002.

4
APERÇU DE LA LITTÉRATURE SECONDAIRE
  • Backhouse, Roger E. et Bateman, Bradley, éd.
    (2006). The Cambridge Companion to Keynes,
    Cambridge, Cambridge University Press.
  • Barrère, Alain, éd. (1985). Keynes aujourd'hui 
    théories et politiques, Paris, Économica.
  • Bateman, Bradley W. (1996). Keynes's Uncertain
    Revolution, Ann Arbor, University of Michigan
    Press.
  • Bateman, Bradley W. et Davis, John B., éd.
    (1991). Keynes and Philosophy Essays on the
    Origin of Keyness Thought, Aldershot, Hants,
    Edward Elgar.
  • Benetti, Carlo, Dostaler, Gilles, et Tutin,
    Christian, éd. (1998). Keynes Économie et
    philosophie, Cahiers déconomie politique, nos
    30-31.
  • Blaug, Mark, éd. (1991). John Maynard Keynes
    (1883-1946), Aldershot, Hants, Edward Elgar, 2
    vol.
  • Boismenu, Gérard et Gilles Dostaler, éd. (1987).
    La Théorie générale et le keynésianisme,
    Montréal, ACFAS.
  • Bousseyrol, Marc (2000). Introduction à l'oeuvre
    de Keynes, Paris, Ellipse.
  • Carabelli, Anna (1988). On Keyness Method,
    Londres, Macmillan.
  • Cartelier, Jean (1995). L'économie de Keynes,
    Bruxelles, De Boeck.
  • Clarke, Peter (1988). The Keynesian Revolution in
    the Making, 1924-1936, Oxford, Clarendon Press.
  • Clarke, Peter (1998). The Keynesian Revolution
    and its Economic Consequences Selected Essays by
    Peter Clarke, Cheltenham, Edward Elgar.
  • Combemale, Pascal (1999). Introduction à Keynes,
    Paris, La Découverte.
  • Davis, John B. (1994). Keyness Philosophical
    Development, Cambridge, Cambridge University
    Press.
  • Dimand, Robert W. (1988). The Origins of the
    Keynesian Revolution The Development of Keynes
    Theory of Employment and Output, Aldershot,
    Hants, Edward Elgar.

5
  • Dostaler, Gilles (2005), Keynes et ses combats,
    Paris, Albin Michel version anglaise augmentée
    et révisée, Keynes and his Battles, Cheltenham,
    UK et Northmapton, MA, USA, 2007.
  • Dostaler, Gilles et Nadeau, Robert, éd. (2003).
    Que reste-t-il de Keynes?, Actualité Économique,
    vol. 79, no. 1-2.
  • Fitzgibbons, Athol (1988), Keyness Vision a New
    Political Economy, Oxford, Clarendon Press.
  • Harrod, Roy F. (1951). TheLife of John Maynard
    Keynes, Londres, Macmillan.
  • Henry, Gérard Marie (1997). Keynes, Paris, Armand
    Colin.
  • Herland, Michel (1991). Keynes et la
    macroéconomie, Paris, Économica.
  • Hession, Charles H. (1985). John Maynard Keynes,
    Paris, Payot.
  • Keynes, Milo, éd. (1975). Essays on John Maynard
    Keynes, Cambridge, Cambridge University Press.
  • Maris, Bernard (1999). Keynes ou l'économiste
    citoyen, Paris, Presses de la Fondation Nationale
    des Sciences Politiques.
  • Maurisson, Patrick, éd. (1988). La Théorie
    générale de John Maynard Keynes  un
    cinquantenaire, Paris, LHarmattan.
  • Minc, Alain (2007). Une sorte de diable les vies
    de John M. Keynes. Paris, Grasset.
  • Mini, Piero V. (1994). John Maynard Keynes a
    Study in the Psychology of Original Work,
    Londres, Macmillan.
  • Moggridge, Donald E. (1992). Maynard Keynes an
    Economists Biography, Londres, Routledge.
  • ODonnell, Rod M. (1989). Keynes Philosophy,
    Economics and Politics, Londres, Macmillan.
  • Peden, George C. (1988). Keynes, the Treasury,
    and British Economic Policy, Londres, Macmillan.
  • Poulon, Frédéric, éd. (1985). Les écrits de
    Keynes, Paris, Dunod.
  • Poulon, Frédéric (2000). La Pensée économique de
    Keynes, Paris, Dunod.
  • Skidelsky, Robert (1983-1992-2000). John Maynard
    Keynes, vol. 1, Hopes Betrayed 1883-1920 vol.
    2, The Economist as Saviour 1920-1937 vol. 3,
    Fighting for Britain, 1937-1946, Londres,
    Macmillan version abrégée (2003). John Maynard
    Keynes, 1883-1946 Economist, Philosopher,
    Statesman, Londres, Macmillan.
  • Ventelou, Bruno (1997). Lire Keynes et le
    comprendre, Paris, Vuibert.

6
(No Transcript)
7
La Révolution keynésienne
  • Transformation des idées relatives au
    fonctionnement globlal des économies, aux
    instruments nécessaires pour en rendre compte
  • de la perception du rapport entre le rôle de
    l'État et le fonctionnement de l'économie
  • de la nature des politiques économiques
    nécessaires à mettre en oeuvre
  • transformation elle-même liée aux
    transformations historiques concrètes, sociales,
    politiques et économiques qui interviennent entre
    les deux grandes guerres

8
  • Sur le plan historique, cest ce que Keynes
    appelle "La fin du laisser-faire".
  • c'est-à-dire celui de l'économie de marché
    auto-régulée, caractérisée par la
    non-intervention (relative) et sur le plan
    international le règne de l'étalon-or
  • domination de l'Angleterre
  • stabilité des prix
  • croissance lente mais soutenue
  • paix civile
  • paix internationale (relative)
  • adhésion collective à certaines valeurs
  • travail, épargne, morale
  • le victorianisme

9
  • ce système entre en crise à la fin du 19e siècle
  • ralentissement de la croissance
  • chômage
  • montée du mouvement socialiste
  • exacerbation des conflits entre pays
  • crises financières à répétition
  • Cela débouche
  • Sur la guerre
  • Sur la crise des années trente
  • Et provoque en réaction
  • La révolution bolchevique
  • La montée du fascisme et du nazisme
  • Les expériences socialistes en France, Angleterre
  • La mise en place de lÉtat providence en Suède
  • Le New Deal de Roosevelt aux États-Unis

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  • On passe de la non-intervention à un
    interventionnisme actif pour éviter précisément
    les solutions extrêmes
  • on se convainc de l'idée qu'il est de la
    responsabilité des pouvoirs publics d'assurer le
    plein emploi et une meilleure répartition des
    revenus
  • on élabore des théories pour montrer que les
    économies de marché ne génèrent pas spontanément
    plein emploi et optimum

11
  • La révolution keynésienne est ce changement de
    vision, de théories, de politiques
  • Keynes, qui lui a donné son nom, n'en est qu'un
    des acteurs, d'autre économistes ayant développé
    des thèses analogues et fait des propositions
    semblables, parfois plus radicales
  • -Les économistes institutionnalistes aux EU 
    Commons
  • -Les disciples de Wickskell Myrdal, Ohlin,
    Lindahl
  •  LÉcole de Stockholm 
  • -Kalecki
  • et plusieurs autres

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  • Keynes (1818-1883) donne tout de même son nom à
    cette révolution, et aux courants de pensée qui
    se développeront
  • il en est l'acteur principal
  • par la conjonction de ses qualités personnelles
  • et des situations dans lesquelles il s'est
    trouvé  homme de pouvoir

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  • Keynésianismes courants de pensée très
    diversifiés, qui se développeront en référence à
    Keynes à partir des années quarante
  • Modérés  synthèse néoclassique
  • Radicaux  post-keynésiens

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Le personnage
  • Certainement l'économiste le plus connu et le
    plus influent du siècle, et considéré déjà dans
    l'aéropage de la demi-douzaine de noms qui
    dominent la discipline, depuis Adam Smith, en
    passant par Ricardo, Marx et Walras.
  • mais il n'était pas d'abord économiste, et
    l'économie était pour lui subordonnée à la
    politique, et cette dernière à la philosophie, à
    l'éthique et la morale,
  • à une vision du monde qui mettait de l'avant
    l'épanouissement des individus dans leur vie
    privée, la poursuite de l'art, de l'amour et de
    la beauté.
  • la vie privée avait pour Keynes plus
    d'importance que la vie publique
  • Cela dit, il fut incroyablement actif sur le plan
    de la vie publique, et c'est ce qui explique son
    influence

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  • -Écrivain, au sens propre du terme maître de la
    langue
  • importance du discours
  • dont il utilisait tous les modes
  • le traité
  • articles scientifiques
  • articles de journaux
  • brochures et pamphlets
  • mémorandums gouvernementaux
  • lettres immense correspondance
  • 30 tomes des Collected Writings
  • ne concernant que l'économie
  • Keynes's Papers à Cambridge
  • -Mais aussi la parole 
  • Enseignant
  • Club d'économie politique
  • Conférencier, aussi à l'aise devant des grandes
    assemblées (par exemple électorales) que des
    petits groupes

16
  • -Conseiller du Prince
  • comme fonctionnaire (1e guerre)
  • comme Keynes (2e guerre)
  • sur des commissions et comités (ex Macmillan,
    où il testait ses idées)
  • -Militant politique, toute sa vie activement
    impliqué au Parti libéral, dont il rédige une
    bonne partie du programme électoral de 1929,
    développant alors ce qu'on appelle les politiques
    keynésiennes.
  • -Homme d'affaires dirige entre autres une
    compagnie d'assurance
  • -Administrateur, entre autres, de son collège

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  • -Spéculateur heureux, qui laisse à sa mort une
    fortune importante et connaît néanmoins des ratés
  • -Protecteur des arts Théâtre de Cambridge,
    groupe de Bloomsbury, ballet, Conseil des Arts
  • -Collectionneur tableaux, et surtout livres.
  • -Fermier à Tilton.

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CHRONOLOGIE
  • 1883 Naissance le 5 juin à Cambridge, Angleterre
  • 1897-1902 Études au Public School d'Eton
  • 1902-6 Études à l'Université de Cambridge
  • 1903 Adhésion à la Cambridge Conversazione
    Society (Société des Apôtres), fondée à
    Cambridge en 1820
  • 1905 Formation du groupe de Bloomsbury
  • 1906 Examens d'entrée dans la fonction publique
  • 1906-8 Emploi au Bureau des affaires indiennes,
    à Londres
  • 1909 Élection au King's College, de Cambridge, à
    la suite du dépôt d'une thèse sur les
    probabilités, et début de l'enseignement en
    économie
  • Création du Club d'économie politique, qui
    réunit les meilleurs étudiants de Keynes
  • 1911 Nommé directeur de l'Economic Journal,
    publié par la Royal Economic Society
  • 1913 Indian Currency and Finance

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  • 1915-19 Emploi au Trésor britannique, où il
    s'occupe entre autres des relations financières
    internationales
  • 1919 Représentant du Trésor à la conférence de
    paix de Paris démission avant la signature du
    Traité de Versaille
  • Les conséquences économiques de la paix
  • 1921 Nommé président de la National Mutual Life
    Insurance Company
  • A Treatise on Probability
  • 1922 A Revision of the Treaty
  • 1923 Participation à la campagne électorale du
    parti libéral
  • La réforme monétaire
  • 1924 Nommé premier trésorier de King's College
  • 1925 Mariage avec Lydia Lopokova, danseuse de
    ballet d'origine russe
  • The Economic Consequences of Mr Churchill
  • A Short View of Russia
  • 1926 The End of Laissez-faire
  • 1928 Britain's Industrial Future, rapport d'une
    commission d'enquête sur l'industrie mise sur
    pied par le Parti libéral et dont Keynes fut l'un
    des principaux rédacteurs
  • 1929 Participation à la campagne électorale du
    Parti libéral
  • Avec Hubert Henderson, Can Lloyd George Do it?

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  • 1930 Nommé membre de la commission des Finances
    et de l'Industrie (Commission Macmillan) et
    président de l'Economic Advisory Council, mis sur
    pied par le gouvernement MacDonald
  • A Treatise on Money
  • 1931 Président du périodique New Statesman and
    Nation
  • Participation aux Harris Foundation lectures and
    seminars à l'Université de Chicago, sur le thème
    Unemployment as a World Problem
  • Réunion à Cambridge du "Circus", composé de
    jeunes disciples et élèves de Keynes, pour
    discuter du Treatise on Money
  • Essais de persuasion
  • 1933 Essays in Biography
  • The Means to Prosperity
  • 1934 Rencontre avec le président Roosevelt aux
    États-Unis
  • 1936 Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt
    et de la monnaie
  • 1937 Première crise cardiaque
  • 1940-46 Travail pour le Trésor britannique
  • 1940 How to Pay for the War

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  • 1941 Nommé conseiller économique du chancelier
    de l'Échiquier
  • Nommé directeur de la Banque d'Angleterre
  • Voyage aux États-Unis, pour discuter entre
    autres des conditions de l'aide économique
    américaine
  • 1942 Nommé Baron Keynes de Tilton, il siège à la
    chambre des Lords avec les libéraux
  • Président du Comité pour l'Encouragement à la
    musique et aux arts
  • 1943 Nommé grand Économe de Cambridge
  • Voyage aux États-Unis, pour discuter de manière
    informelle des projets de réforme du système
    monétaire.
  • 1944 Direction de la délégation britannique à la
    conférence de Bretton Woods, qui crée le Fonds
    Monétaire International et la Banque pour la
    reconstruction et le développement
  • A la retraite de Pigou, l'Université de
    Cambridge offre sa chaire à Keynes, qui la
    refuse, la chaire d'économie politique
  • 1945 Président de la société d'économétrie
  • Séjour aux États-Unis, où il remplace le
    chancelier de l'Échiquier pour discuter des
    conditons de remboursement des dettes anglaises.
  • 1946 Doctorats honoris causa de la Sorbonne et
    de l'Université de Cambridge
  • Participation à la rencontre inaugurale du
    Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire
    international et de la Banque internationale, à
    Savannah , en tant que gouverneur du Royaume-Uni
  • Keynes succombe à une crise cardiaque le 21
    avril, à Tilton

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  • John Maynard Keynes ou le capitalisme sous
    anti-dépresseur
  • De Gilles Nadeau
  • http//www.dailymotion.com/video/x1ghrh_keynes

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(No Transcript)
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(No Transcript)
25
Vision philosophique de Keynes
  • Pour Keynes, léconomie est une dimension
    secondaire de la vie sociale.
  • Pour lui, comme chez Aristote, quil admirait,
    léconomique est subordonnée au politique
  • et le politique est subordonné à léthique, qui
    relève de la vision du monde et de la vision
    philosophique
  • Depuis une trentaine dannées, on a commencé à
    découvrir et à étudier les travaux philosophiques
    de Keynes, dans lesquels on voit désormais la
    source de ses idées politiques et économiques

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Éthique (morale)
  • Keynes rejette
  • la morale victorienne (de Victoria, reine
    dAngleterre de 1837 à 1901) conservatisme,
    puritanisme, répression sexuelle, hiérarchie
    sociale et familiale, statut inférieur de la
    femme, exaltation de lépargne (amour maladif de
    largent), respect des traditions religieuses.
  • lutilitarisme benthamien (de Jeremy Bentham,
    juriste et philosophe, 1748-1832) arithmétique
    des plaisirs et des peines et principe du plus
    grand plaisir pour le plus grand nombre.
  • la morale révolutionnaire et collectiviste du
    type de celle du marxisme, en vertu de laquelle
    lêtre humain doit soublier et souffrir en vue
    dun bonheur futur (ce qui nest pas sans lien
    avec lenseignement de la plupart des religions,
    pour lesquelles la vie serait une vallée de
    larmes, le bonheur nous attendant au paradis).

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Éthique à laquelle il adhère
  • G. E. Moore, Principia Ethica, 1903, fondé sur
    une tradition qui remonte à Aristote et Platon
  • Nature du bien
  • Le bien est indéfinissable on ne peut le saisir
    que par intuition.
  • Cette intuition nous révèle que le bien est
    relié à des bons états desprit.
  • Et que ces bons états desprit sont eux-mêmes
    liés
  • -A la contemplation de la beauté, naturelle ou
    créée par lêtre humain (lart, dont Keynes dit
    que cest la plus noble des activités humaines).
  • -A la recherche de la vérité (la science).
  • -Aux plaisirs des relations humaines, amicales
    et amoureuses.
  • Bien agir agir de manière à ce quaugmente la
    quantité de bien dans lunivers.

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Épistémologie (connaissance)
  • Pour Moore, compte tenu du fait quon ne peut
    connaître avec certitude le résultat de nos
    actions, il faut agir en fonction de la morale et
    des traditions.
  • Le jeune Keynes admet que lincertitude et
    lignorance est une donnée fondamentale de la
    destinée humaine (ce thème occupe une place
    centrale dans la Théorie générale).
  • Mais il ne peut accepter la conclusion de Moore à
    leffet quil faut suivre morale et traditions.
  • Cest pourquoi il consacre plusieurs années de sa
    vie à létude des probabilités et de leurs
    fondements logiques.
  • Il sagit de montrer quil est possible de
    prendre des décitions éclairées, dans sa vie
    privée comme dans les domaines politique et
    économique, en dépit de lincertitude dans
    laquelle nous sommes irrémédiablement plongés.

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Probabilités
  • Critique de la conception fréquentiste
    (statistique, quantitative) des probabilités
  • Conception logique des probabilités
  • degré de croyance quil est raisonnable
    dentretenir envers une proposition a compte tenu
    de la proposition h a/h
  • La plus grande partie de nos connaissances est de
    cet ordre compte tenu de h, nous avons des
    raisons de penser que a est vrai.
  • Conçus de cette manière, les probabilités sont
    généralement non quantifiables, et même souvent
    non comparables.

30
Nature des sciences  morales  (sociales,
humaines)
  • De ce qui précède, Keynes tire la conclusion
    quon ne peut appliquer à létude des affaires
    humaines les même techniques, précises,
    mathématiques et quantitatives, quon utilise
    dans le domaine des sciences naturelles
  • Lespoir, qui a soutenu plusieurs chercheurs au
    cours du dix-neuvième siècle, damener
    graduellement les sciences morales sous lemprise
    du raisonnement mathématique, sestompe
    régulièrement si nous voulons dire, comme ils
    lentendent, par mathématiques lintroduction de
    méthodes numériques précises. La vieille
    hypothèse, selon laquelle toute quantité est
    numérique et toutes les caractéristiques
    quantitatives sont additives, ne peut plus être
    soutenue. Le raisonnement mathématique apparaît
    désormais comme une aide dans son aspect
    symbolique plutôt que numérique. En ce qui me
    concerne, en tout cas, je nai pas le même espoir
    enthousiaste que Condorcet, ou même Edgeworth 
     éclairer les Sciences morales et politiques par
    le flambeau de lAlgèbre .
  • A Treatise on Probability, 1921

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  • -Rejet du monisme méthodologique (identité de
    méthodes entre les sciences naturelles et
    humaines).
  • -Place fondamentale de lincertitude et de
    lignorance.
  • -Pas de calcul rationnel dans le domaine de
    laction humaine 
  • -Rôle fondamental de lintuition, de
    lobservation et de lintrospection, plutôt que
    de linférence statistique
  • -Unité organique  dans le domaine des sciences
    humaines, les qualités des ensembles observés
    sont rarement la somme des qualités des éléments
    qui les composent

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Méthode de l'économie
  • Critique de linférence statistique 
  • Pearson
  • Tinbergen et léconométrie
  • Contre la réduction de léconomie à une science
    naturelles
  • Critique de lhomo oeconomicus  il ny
    généralement pas de rationalité, mais plutôt des
    pulsions (esprits animaux) dans les décisions
    économiques
  • Construction de modèles causals, sur la base de
    lobservation
  • Importance de lintuition
  • Unité organique
  • Économie comme art et comme discours

33
  • Ce que nous voulons simplement rappeler, cest
    que les décisions humaines engageant lavenir sur
    le plan personnel, politique ou économique ne
    peuvent être inspirées par une stricte prévision
    mathématique, puisque la base dune telle
    prévision nexiste pas  cest que notre besoin
    inné dactivité constitue le véritable moteur des
    affaires, notre cerveau choisissant de son mieux
    entre les solutions possibles, calculant chaque
    fois quil le peut, mais seffaçant souvent
    devant les impulsions dues au caprice, au
    sentiment ou à la chance.
  • Théorie générale de lemploi, de lintérêt et de
    la monnaie, 1936
  • La pseudo analogie avec les sciences physiques va
    directement à lencontre de létat desprit quil
    est le plus important pour un économiste
    dacquérir.
  • Je tiens aussi à souligner fortement lidée
    selon laquelle léconomie est une science morale.
    Jai mentionné plus haut quelle traite
    dintrospection et de valeurs. Jaurais pu
    ajouter quelle traite de motifs,
    danticipations, dincertitudes psychologiques.
  • Lettre à Harrod, 16 juillet 1938

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Vision politique de Keynes
  • Le véritable socialisme du futur naîtra, à mon
    avis, dune infinie variété dexpériences visant
    la découverte des sphères respectives de
    lindividuel et du social, et des conditions
    dune alliance fructueuse entre ces instincts
    jumeaux.
  •  Does unemployment need a drastic remedy?  
    1924
  • Je suis certain dêtre moins conservateur au
    niveau de mes tendances que lélecteur
    travailliste moyen La république de mon
    imagination se situe à lextrême gauche de
    lespace céleste.
  •  Liberalism and labour , 1926
  • La question est de savoir si nous sommes prêts à
    quitter létat de laisser-faire du dix-neuvième
    siècle pour entrer dans une époque de socialisme
    libéral, cest-à-dire un système nous permettant
    dagir en tant que communauté organisée avec des
    buts communs, et disposés à promouvoir la justice
    sociale et économique tout en respectant et
    protégeant lindividu sa liberté de choix, sa
    croyance, son esprit et ses manifestations, son
    entreprise et sa propriété.
  •  Democracy and efficiency , 1939

35
  • Extrême diversité des opinions sur Keynes, qui
    illustre la complexité -selon certains la
    richesse -selon d'autres l'opportunisme ou la
    confusion- de ses positions
  • classé de l'extrême-droite à l'extrême-gauche
  • lui classait  la république de son imagination
    à l'extrême-gauche de l'échiquier céleste 

36
  • Position politique de Keynes préalable à sa
    vision économique
  • les politiques keynésiennes viennent de sa
    politique et non de son économique
  • elles sont élaborées dans le cadre de
    l'activité au sein du Parti libéral anglais
  • Elles s'appuient sur une vision éthique, morale,
    philosophique
  • Influence de lhomme politique et écrivain Edmund
    Burke (1720-1797), sur lequel Keynes a écrit un
    texte important (et inédit) en 1904
  • Pragmatisme il ny a pas de fins ultimes en
    politique.
  • Il ne faut pas sacrifier le présent pour un futur
    incertain, doù le rejet de la violence
    révolutionnaire.

37
  • Ce qu'il rejette
  • -Laissez-faire et conservatisme
  • -Bolchevisme et communisme
  • -Fascisme et nazisme

38
  • Ce qu'il prône
  • Un nouveau libéralisme (appelé parfois
    libéralisme social, socialisme libéral, ou
    troisième voie)
  • dans lequel l'État (providence,
    interventionniste, keynésien) joue un rôle
    important
  • trois principes -justice sociale
  • -liberté politique
  • -efficacité économique
  • et de nouveaux objectifs, au-delà de
    léconomie
  • -La paix
  • -De nouvelles modalités de gouvernement
    décentralisation
  • -Les questions sexuelles
  • Contrôle de la population
  • Égalité hommes-femmes
  • -Diffusion de linformation

39
  • Pour ma part, jaimerais définir le programme
    socialiste comme visant le pouvoir politique,
    avec la perspective, en un  premier temps, de
    faire ce qui est économiquement sensé, de telle
    sorte que, plus tard, la communauté puisse
    devenir suffisamment riche pour se permettre ce
    qui est économiquement insensé. Mon but, cest
    lidéal mon objectif cest de reléguer les
    considérations économiques au siège arrière mais
    ma méthode à ce moment de lévolution économique
    et sociale consisterait à avancer vers le but en
    sappliquant à faire ce qui est économiquement
    sensé.
  •  The dilemma of modern socialism , Political
    Quarterly, vol. 3, avril-juin 1932)

40
Les moyens de transformation
  • Cest par laction politique, et donc
    lappartenance à un parti quon peut espérer
    obtenir les transformations nécessaires pour
    améliorer la situation.
  • Mais, pour Keynes, aucun parti nest pleinement
    satisfaisant.
  • Les conservateurs nont rien à offrir et leur
    gestion risque au contraire de provoquer la
    révolution.
  • Le parti travailliste est plus satisfaisant, mais
    contient en son sein des éléments qui souhaitent
    la révolution (le parti de la catastrophe)
    marxistes, bolcheviques.
  • Le parti libéral est la moins mauvaise solution,
    en particulier son aile gauche, radicale
  • Keynes souhaiterait une alliance entre laile
    gauche du parti libéral et laile droite du parti
    travailliste.

41
Lavenir à long terme
  • Perspectives économiques pour nos
    petits-enfants, 1930
  • Texte dans lequel Keynes brosse un tableau de ce
    que pourrait être une humanité libérée du
    problème économique, cest-à-dire du problème de
    la rareté
  • À la source des luttes entre classes et nations
  • Laugmentation de la productivité réduirait à
    quelques heures par jour le temps de travail
    nécessaire pour assurer la satisfaction des
    besoins matériels
  • De sorte que les êtres humains pourraient enfin
    se consacrer à cultiver lart de vivre
  • Plutôt que de sépuiser à travailler toujours
    plus pour gagner toujours plus dargent

42
  • Et voici quapparaît alors avec plus de clarté ce
    qui forme, à vrai dire, sa thèse essentielle dun
    bout à lautre du livre  la profonde conviction
    que le Problème Économique, comme on peut
    lappeler en bref, ce problème du besoin et de la
    pauvreté et cette lutte économique entre classes
    et entre nations, tout cela nest quune
    effroyable confusion, une confusion éphémère et
    sans nécessité. Pour venir à bout du Problème
    Économique qui absorbe maintenant nos énergies
    morales et matérielles, le monde occidental
    possède déjà en effet les ressources et les
    techniques nécessaires il lui reste à créer
    lorganisation capable de les mettre en uvre de
    manière adéquate.
  • Essays in Persuasion, 1931

43
  •  Ainsi, pour la première fois depuis sa
    création, lhomme sera confronté à son problème
    véritable et permanent  quel usage faire de sa
    liberté, une fois dégagé de lemprise des
    préoccupations économiques? Mais ce seront
    les gens qui sauront préserver lart de vivre et
    le cultiver jusquà la perfection, et qui ne se
    vendront pas pour assurer leur subsistance, qui
    seront capables de jouir de l'abondance quand
    elle se présentera. 
  • L'amour de l'argent comme objet de possession
    distinct de lamour de largent comme moyen de
    goûter aux plaisirs et aux réalités de la vie -
    sera reconnu pour ce qu'il est, une passion
    morbide plutôt répugnante, une de ces
    inclinations à moitié criminelles, à moitié
    pathologiques, dont on confie le soin en
    frissonnant aux spécialistes des maladies
    mentales.
  •  Perspectives économiques pour nos
    petits-enfants , 1930

44
La vision économique de Keynes
  • Beaud et Dostaler, La Pensée économique depuis
    Keynes, chapitres 2 et 3.
  • Dostaler, Keynes et ses combats, chapitres 5 et
    6.
  • 1- Assaut contre la citadelle
  • 2-Critique de la théorie classique
  • 3-Théorie de lemploi
  • 4-Politiques économiques

45
1-Assaut contre la citadelle
  • Keynes passe lui même de l'orthodoxie (croyance
    dans l'ajustement automatique des marchés) à
    l'hétérodoxie
  • cheminement long et douloureux catharsis, qui
    explique la dureté de l'attaque contre les
    classiques, symbolisés par Pigou
  • et qui lamène à conserver dans sa théorie
    certains éléments de lorthodoxie classique, qui
    permettront la synthèse néoclassique.

46
2-Critique de la théorie classique
  • Keynes qualifie de classiques non seulement les
    économistes classiques au sens traditionnel du
    terme (Ricardo, Mill), mais aussi les
    néoclassiques comme Marshall et Pigou. Tous
    croient dans
  • -La théorie quantitative de la monnaie
  • -La loi de Say
  • -Lajustement automatique des marchés, en
    particulier
  • du marché du travail, où la rencontre de
    loffre et de la demande détermine le niveau
    global de lemploi
  • du marché du capital, où le taux dintérêt
    déquilibre est déterminé par la rencontre de
    loffre (épargne) et de la demande
    (investissement) de capital
  • De telle sorte quil ne peut y avoir de chômage
    involontaire.

47
3-Théorie de lemploi
  • Cependant, pour comprendre mon état desprit, il
    faut que tu saches que je pense être en train
    décrire le livre sur la théorie économique qui
    révolutionnera grandement probablement pas tout
    de suite mais au cours des dix prochaines années
    la façon dont le monde pense les problèmes
    économiques. Alors que ma nouvelle théorie aura
    été dûment assimilée et mêlée à la politique, aux
    sentiments et aux passions, je ne peux prédire
    quel effet elle aura sur lactivité et les
    affaires. Mais un grand changement se produira,
    et, plus particulièrement, les fondements
    ricardiens du marxisme auront été battus en
    brèche. Je ne mattends pas à ce que toi ou qui
    que ce soit dautre, preniez cela au sérieux pour
    le moment. Mais, quant à moi, je ne fais plus
    quespérer que cela se produira, jen suis
    moi-même tout à fait certain.
  • Lettre de Keynes à George Bernard Shaw, 1
    janvier 1935.

48
  • Pour les classiques, le niveau de lemploi est
    déterminé par la rencontre de loffre et de la
    demande sur le marché du travail, qui fixe le
    niveau du salaire réel déquilibre.
  • Keynes rejette cette analyse
  • Les négociations entre travailleurs et employeurs
    déterminent un salaire monétaire.
  • Il ny a pas de courbe doffre reliant la
    quantité de travail au salaire réel.
  • Des travailleurs peuvent ne pas trouver demploi
    alors quils sont prêts à travailler au salaire
    qui leur est offert il y a donc du chômage
    involontaire.
  • Cest dailleurs le principal problème du
    capitalisme, susceptible de déclencher la
    révolution.

49
  • Ce sont dautres mécanismes qui déterminent
    simultanément
  • Le niveau de lemploi
  • Le niveau de la production nationale
  • Le niveau du revenu national
  • La demande effective détermine le niveau de
    lemploi
  • La demande effective le point de la courbe de
    loffre globale où elle est coupée par celle de
    la demande globale
  • Loffre globale les recettes attendues qui sont
    justes suffisantes pour que les entrepreneurs
    offrent ce volume demploi.
  • Ce que les entrepreneurs exigent, quon peut
    représenter par la courbe suivante, où Z est le
    coût (et le revenu) global et N lemploi global
    et ??est la fonction doffre globale, soit Z ?
    (n) ?

50
Fonction de l'Offre globale
Z ??(N)
coût global et revenu global.
Z
45
N emplois
0
Plein emploi
51
  • Le demande globale, D, est égale aux recettes que
    les entrepreneurs espèrent tirer de lemploi de N
    personnes
  • Ce que les entrepreneurs prévoient
  • Anticipations, incertitudes, espoirs.
  • D D1 D2
  • D1 demande de biens de consommation, C
  • D2 demande de biens dinvestissement, I

52
Fonction de la demande globale
Z ??(N)
coût global et revenu global.
Z
D1
45
N emplois
0
Plein emploi
53
Fonction de la demande globale
Z ??(N)
coût global et revenu global.
Z
D1 D2
D2
D1
45
N emplois
0
Plein emploi
54
Z ??(N)
coût global et revenu global.
Z
D1 D2
Chômage
45
N emplois
0
Équilibre de sous-emploi
55
Si D1 D2 gt Z au Plein emploi
D1 D2
coût global et revenu global.
Z
Z ??(N)
Inflation Surchauffe
45
N emplois
0
Plein emploi
56
  • La théorie générale de lemploi consiste donc à
    découvrir ce qui détermine
  • La demande de biens de consommation, C
  • La demande de biens dinvestissement, I
  • Cette analyse nous explique le paradoxe de la
    pauvreté au sein de labondance. Le seul fait
    quil existe une insuffisance de la demande
    effective peut arrêter et arrête souvent
    laugmentation de lemploi avant quil ait
    atteint son maximum. (Théorie générale)

57
La demande de consommation
  • La demande de consommation, C, dépend du revenu,
    R, soit
  • C f (R )
  • Or, à mesure que le revenu augmente, la
    consommation augmente mais dans une proportion
    moindre
  • La propension à consommer, 1ère variable
    psychologique fondamentale, est la relation entre
    laugmentation de la consommation et celle du
    revenu, soit
  • ?C/?R, avec 0 ?C/?R 1
  • Premier problème des économies capitalistes
    modernes la propension à consommer diminue à
    mesure que les revenus et la richesse augmentent.

58
La demande dinvestissement
  • La demande de consommation étant relativement
    stable à court terme, cest la demande
    dinvestissement, beaucoup plus volatile, qui
    constitue le facteur déterminant du niveau de
    lemploi.
  • I dépend des deux autres variables psychologiques
    fondamentales, soit
  • Lefficacité marginale du capital
  • La préférence pour la liquidité
  • Efficacité marginale du capital, emc le taux
    descompte qui, appliqué à la série dannuités
    constituée par les rendements escomptés de ce
    capital pendant son existence entière, rend la
    valeur actuelle des annuités égale au prix
    doffre de ce capital 
  • Cest donc le rapport entre les rendements
    espérés (anticipations) et le coût de
    remplacement du capital
  • emc diminue à mesure que linvestissement
    augmente (autre problème des économies
    capitalistes avancées).
  • Les entrepreneurs investiront jusquau point où
    lefficacité marginale du capitale est égale au
    taux dintérêt, i

59
emc
Courbe defficacité marginale du capital
i
Ie
Investissement
Il reste donc à savoir ce qui détermine le taux
dintérêt
60
La détermination du taux dintérêt
  • Pour les classiques, lintérêt récompense
    labstinence, la renonciation à la consommation
    (considérée comme une vertu).
  • Pour Keynes, lintérêt récompense la renonciation
    à la liquidité.
  • La préférence pour la liquidité, troisième
    variable psychologique fondamentale, découle de
    linquiétude, de lincertitude face à lavenir,
    des détenteurs de richesse.
  • La demande largent liquide est dautant plus
    élevée que le taux dintérêt est plus bas
  • Loffre dargent liquide est déterminée par les
    autorités monétaires
  • Le taux dintérêt, phénomène monétaire et
    psychologique, est déterminé par la rencontre de
    loffre et de la demande de monnaie

61
Taux dintérêt
Offre
ie
Demande
Quantité de monnaie
62
  • La théorie est maintenant complète
  • La préférence pour la liquidité détermine, avec
    la politique des autorités monétaires, le taux
    dintérêt
  • Le taux dintérêt détermine, avec lefficacité
    marginale du capital, la demande
    dinvestissement
  • La propension à consommer déterminer la demande
    de consommation
  • La demande de consommation et la demande
    dinvestissement déterminent le niveau de la
    demande effective, de lemploi, de la production
    et du revenu national
  • R C I
  • Dans les économies modernes
  • La propension à consommer est trop faible
  • Lefficacité marginale du capital est trop faible
  • La préférence pour la liquidité est trop forte
  • De sorte que la demande effective est trop faible
    et le chômage trop élevé, doù la nécessité dune
    intervention de lÉtat

63
Paradoxe de lépargne
  • Ex ante épargne et investissement sont inégaux,
    étant le fruit de décisions différentes dagents
    différents
  • Ex post épargne investissement
  • Cette égalité nest pas réalisée par les
    variations du taux dintérêt, mais par la
    fluctuation dans le niveau de la production
    nationale
  • Si, ex ante, les ménages décident dépargner
    plus, et que cette quantité dépargne souhaitée
    est supérieure à linvestissement décidé par les
    entreprises
  • La demande de consommation baisse
  • Ce qui entraîne une baisse de la demande
    effective
  • Ce qui entraîne une baisse de la production
    nationale, du revenu national et de lemploi
  • Ce qui entraîne une baisse de lépargne ex post,
    égale à linvestissement
  • Bref, la frugalité (vertu privée) entraîne une
    baisse de lépargne globale (vice public).

64
Le multiplicateur
  • Le multiplicateur dinvestissement, k, est le
    rapport entre laugmentation du revenu national,
    R, et celui de linvestissement, I
  • k ?R/ ?I ?R/(?R - ?C) 1/(1 - ?C/ ?R)
  • En mots le multiplicateur est égal à 1 divisé
    par (1 moins la propension à consommer)
  • Il est dautant plus élevé que le propension à
    consommer est plus élevée
  • Cest encore lépargne qui est le vilain
  • Logique sous-jacente laugmentation de
    linvestissement provoque une augmentation de
    revenus qui, dépensés, provoquent à leur tour
    dautres augmentations dinvestissement et de
    revenu
  • La même logique sapplique pour les dépenses
    gouvernementales, les exportations, etc.

65
4-Politiques économiques
  • L'État doit intervenir pour corriger les
    conséquences des problèmes structurels du
    capitalisme, qui se manifestent par
  • -Taux de chômage trop élevé
  • -Répartition trop inégale des revenus
  • Il sagit de stimuler la demanda effective, en
    agissant par des politiques budgétaires,
    monétaires et autres sur C et I, mais aussi par
    des dépenses gouvernementales directes (travaux
    publics, etc), G, et en stimulant les
    exportations pour obtenir un surplus de la
    balance commerciale, X
  • R C I G X

66
  • Mise en uvre de ce programme par ce quon
    appelle lÉtat providence, interventionniste.
  • Keynes envisage aussi, entre autres à la fin de
    son livre, des mesures plus radicales, qui seront
    reprises par certains de ses disciples (les
    post-keynésiens)
  • Euthanasie du rentier
  • Socialisation de linvestissement 
    nationalisations.
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