3 me partie

1
3 ème partie
LES PARADOXES DU TOURISME MONDIALISE
2
SUREXPLOITATION TOURISTIQUE

• Colonisation des zones littorales
• Dépossession territoriale des autochtones
• Déplacement massif des populations (1/3 de
  lhumanité vit à moins de 50 km de la mer)
• Invasion des paysages de montagne
• Aspects paradoxaux du développement
• Surexploitation des sites à intérêt historique ou
  culturel
• Exemples Lascaux, Pompéi, Egypte, Galapagos
• Modification durable des caractères physiques de
  zones à fort potentiel touristique
• Exemples Polynésie française (écosystèmes
  sous-marins), zone côtière méditerranéenne
  (écosystèmes maritimes), zones montagneuses
  (équilibres hydrologiques)

3
DEVELOPPEMENT PARADOXAL

• Ressource économique considérable, certes
• 664 millions de touristes dans le monde en 1999
• 1,6 milliard prévu en 2020
• MAIS limpact environnemental est
• souvent préoccupant dans les pays du nord
• et désastreux pour les pays du sud
• Le bilan environnemental est négatif
• revenus inéquitablement distribués
• pression sur les autochtones
• pillage des ressources
• coûts dexploitation démesurés

• Un dossier à consulter
•  Les dégâts du tourisme ,
• Béatrice DEHAIS, Alternatives Economiques, n194,
  juillet-Aout 2001

4
REDISTRIBUTION INEQUITABLE

• Investissements dinfrastructure concentrés dans
  les zones touristiques
• Détournement des ressources disponibles au profit
  des touristes
• un seul hôtel au Caire consomme annuellement en
  électricité ce que consomment 3600 ménages
  égyptiens
• lessentiel des revenus que procure le tourisme
  est capté par les intermédiaires et rarement par
  les opérateurs locaux
• en Thaïlande, seul 30 des flux financiers
  profitent au pays, le reste est capté par les
  chaînes hôtelières et les  tour operators  des
  pays du nord
• Effets de choc économique dans la distribution
  des revenus
• à Cuba, les chauffeurs de taxi ont des pourboires
  qui représentent un revenu supérieur au salaire
  mensuel moyen
• les investissements massifs pour le tourisme
  provoquent le déplacement autoritaire des
  populations et labandon des productions et
  activités locales

5
CULTURE ET VIE SOCIALE

• Irrespect culturel
• lirruption systématique des touristes dans les
  lieux sacrés est un viol culturel
• le voyeurisme des touristes  photographes  fait
  perdre toute intimité aux autochtones
   chosifiés 
• La marchandisation fait disparaître toute
  authenticité aux pratiques rituelles ou
  folkloriques (ETHNOCIDE)
• Exploitation sexuelle
• à Cuba une mineure prostituée gagne en une seule
  passe léquivalent de trois mois de salaire dun
  enseignant
• Le Mexique, le Brésil, Madagascar, le Sri Lanka,
  la Thaïlande, les Philippines et bien dautres
  pays encore sont ravagés par le tourisme sexuel

6
ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME ?

• Il existe une
• Charte internationale du tourisme durable
• élaborée en 1995 à Lanzarote (Canaries)
• à linitiative de
• lOMT (Organisation Mondiale du Tourisme)
• du PNUE (Programme des Nations Unies pour
  lEnvironnement)
• de lUNESCO
• de la Commission européenne
• et de plusieurs régions autonomes dEspagne
• Personne ne respecte cette charte
• doù lurgence dune action environnementaliste

7
SOCIOLOGIQUEMENT LA PLANETE EST COUPEE EN DEUX
Zigmund BAUMANN Le coût humain de la
mondialisation Ed. Hachette, 1999
maîtrisent les capitaux se déplacent à leur
gré recherchent les meilleurs placements ne sont
concernés que par le temps la prison est une
nécessité
liés à lespace assujettis aux déplacements des
mondiaux lexode est une issue la révolte est une
réponse la prison est une menace permanente
8
4 ème PARTIE
MISE EN UVRE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
9
LE DISPOSITIF JURIDIQUE FRANCAIS

• La loi Bouchardeau du 12 juillet 1983
• Démocratisation des enquêtes publiques les
  commissaires enquêteurs (5000 en France)
• Les Commissions Locales dInformation et de
  Surveillance (CLIS)
• La loi Barnier du 2 février 1995
• Précaution
• Action préventive
• Action de correction
• Principe pollueur-payeur
• Principe de participation le débat public
• La loi Voynet du 25 juin 1999
• Concertation
•  pays  (zone rurale) et  agglomérations 
  (zone urbaine)

10
LE DROIT NE FAIT PAS TOUT

• Refuser la dérive  judiciarisante  de la
  décision environnementale
• elle renvoie le général au particulier
• elle efface la question dintérêt général
• tout est réduit à des questions de procédure
• on croit résoudre un problème en décrétant des
  réparations évaluables en monnaie
• tout ce qui nest pas évaluable en monnaie risque
  de ne pas exister

11
LA JUDICIARISATION DE LA PROTECTION DE
LENVIRONNEMENT EST UNE IMPASSE

• La leçon américaine
• une étude de la Rand Corporation a montré que
• de 1986 à 1998 les compagnies dassurance ont
  versé 1300 millions de dollars pour la
  dépollution des sites toxiques aux Etats-Unis
• mais sur ces 1300 millions,
• 1200 millions ont rémunéré les avocats !
• Au total, après 12 ans dactivité de dépollution
  et une dépense totale de 11 milliards de dollars
• seulement 84 des 1245 sites toxiques identifiés
  ont été dépollués

12
TROIS PRINCIPESPOUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE

• PRECAUTION
• approche préventive plutôt que réparatrice
• SOLIDARITE
• Intergénérationnelle (verticale)
• à léchelle du monde (horizontale)
• PARTICIPATION
• lensemble des acteurs sociaux participe aux
  mécanismes de la décision

13
ENVIRONNEMENTALISME - OUIECONOMISME - NON

• Tout objet technique doit être défini par les
  moyens que lon met en uvre pour parvenir à sa
  réalisation
• quantitativement certes
• mais qualitativement surtout !

La rentabilité dun investissement ne peut pas
être tenue pour un critère social ou politique

• Construire une Organisation Mondiale de
  lEnvironnement
• protection
• exploitation

14
FEMINISMEET DEVELOPPEMENT DURABLE

• Lutter contre le patriarcat pour  quun autre
  monde soit possible 
• Montée en puissance des organisations initiées
  par les femmes (en Afrique, en Inde, en Amérique
  latine et, dans une moindre mesure, en Europe)
• Actrices principales des formes de léconomie
  sociale et solidaire coopératives,
  micro-crédit, mutuelles de financement et de
  distribution de la production artisanale,
  enseignement, santé, maternité, etc
• Voir ici le site penelopes.org et le réseau RIFES
• (Réseau International Femmes et Economie
  Solidaire)

Cf. Maria MIES, Le travail des femmes pilier
de la mondialisation , Les pénélopes, Août 2001
15
Hans JONAS LE PRINCIPE DE PRECAUTION

• Les acteurs économiques ne disposent
• ni dune information parfaite
• ni du moyen de calculer lensemble des
  conséquences de leurs décisions
• Lorsque des risques graves existent, des mesures
  de prévention doivent être décidées sans attendre
  davoir établi avec certitude la réalité de ces
  risques.

16
Jean GADREY LE PRINCIPE DE PRUDENCE

• La logique du court terme doit être combattue
  pour ses effets pervers
• verrouillage des trajectoires techno-scientifiques
  retenues pour leur seule rentabilité
• instabilité systémique des marchés financiers
• déconsidération de tout ce qui nest pas
  évaluable en monnaie
• Le principe de précaution doit être appliqué
• à la production des connaissances scientifiques
• aux marchés financiers
• aux activités remplissant des missions dintérêt
  général

17
LE DEDANS ET LE DEHORS

• Nous ne voyons de lobjet que sa forme externe et
  ce qu il permet dobtenir
• le véhicule se déplace et transporte
• la centrale électrique produit de lénergie
• la grande surface de distribution approvisionne
  les consommateurs en marchandises
• lentreprise délocalisée produit des marchandises
  moins chères et à moindre coût
• les vacances et les voyages procurent de la joie
  et de l argent

Mais, cest le dedans de la machine qui produit
de lentropie, qui fait disparaître le monde
18
QUATRE IMPERATIFS POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Source
INFORMATION
Impacts
REDUCTION
PREVISION
Déchets
Alternatives
PRECAUTION
19
ECO - CONCEPTION

• Pollution atmosphérique
• Déboisement, aménagement des territoires
• Respect de la biodiversité
• Santé, alimentation
• Surpeuplement, travail des enfants
• Pauvreté, condition féminine
• Commerce équitable
• Consommation dénergie
• Eau, déchets et recyclage
• Transports
• Risques industriels

20
Henri BARTOLI POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE

• Placer le social aux commandes
• Considérer lécologique comme une conditionnalité
  nouvelle
• Ramener léconomique à son rôle dinstrument

21
LES RUPTURES EPISTEMOLOGIQUES DU DEVELOPPEMENT
DURABLE
22
LE PRINCIPE PARTICIPATIF

• Toute décision doit être prise par ceux qui vont
  en supporter les coûts sociaux et
  environnementaux
• lélu propose, le citoyen dispose
• Inventer la démocratie  participative  ou
   décisionnelle 
• La démocratie nest pas un principe, cest une
  pratique
• On ne peut pas compter à long terme sur la
  généralisation du mécénat éclairé
• Robert REDFORD est une exception

23
LES CHANTIERS DE LALTERNATIVE
CONSTRUCTION A FAIBLE IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Construction de maisons en paille dans le Jura
français
Construction dune maison en chanvre et torchis
de paille de riz dans lHérault
24
(No Transcript)
25
Développement durable des solutions simples à
portée de mains
26
LE COMMERCE EQUITABLE
Assurer un revenu décent aux producteurs
locaux
27
REPLIQUE DURGENCE
Léconomie solidaire
Repenser le développement
et

• la  décroissance